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Critiques de Pierre-Joseph Proudhon (11)
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Qu'est-ce que la propriété ?

J'ai lu cet ouvrage dans le cadre d'une lecture collective des textes fondamentaux de l'anarchisme. Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir cet auteur, et aller au-delà du fameux mais réducteur "la propriété, c'est le vol!"



Eh bien, le moins que l'on puisse dire est que j'ai été plutôt déçu par ce que j'y ai trouvé. L'analyse juridico-économico-philosophique de la propriété est érudite, mais l'emphase mise dans l'argumentation et la prétention à la scientificité de l'ensemble m'ont rebuté.



Tout cela sent pour tout dire assez fortement le débat d'arrière-garde - misogyne par-dessus le marché-, débat que l'histoire s'est chargée d'ensevelir et que Proudhon lui-même, dans ses derniers textes, infléchira sensiblement.



Cet ouvrage entre donc selon moi dans la catégorie des livres qu'il convient de connaître pour sa place dans l'histoire de l'anarchisme, mais qu'il n'est pas urgent de (re)lire. Si l'on souhaite malgré tout sauter le pas, il me paraît tout à fait possible de se contenter du premier chapitre, qui expose bien la thèse de l'auteur en une trentaine de pages.
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Conséquences désastreuses et inévitables de l'impôt

Pierre-Joseph Proudhon démontre par la force de son implacable logique, l’iniquité de l’impôt dans la mesure où il frappe plus le pauvre que le riche. Il propose d’abolir d’urgence « l’impôt sur la consommation, qui exténue le peuple et qui l’affame ». « Ce n’est pas la répartition de l’impôt qui est mauvaise, c’est la répartition des biens. » L’État ne peut taxer plus durement le capital sans mettre en péril l’industrie. Toute « divagation sur l’impôt sont donc des chicanes de procureur. » Le pouvoir est tout simplement dans l’incapacité absolue « à procurer le bien-être du peuple ». « Les harangues du pouvoir et les diatribes des hommes de partis, sont autant de mystifications. »

(...)

La démonstration est un peu étourdissante et les nombreuses adresses à ses contemporains n’aident pas forcément à la compréhension. Le propos mérite cependant cet effort.



Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Théorie de la propriété

Difficile d'accès que cette Théorie de la propriété de Proudhon. Difficile de trouver un plaisir de lecteur, la compréhension mobilise toute l'attention et parfois, il faut relire plusieurs fois pour saisir la pensée lorsqu'on n'est pas économiste au fait des concepts de cette époque. Le caractère irréaliste de certaines de ses propositions frappent néanmoins. De même que l'égo surdimensionné de l'auteur qui n'hésite pas à qualifier ses assertions de vérités irréfragables. C'est à mon sens un ouvrage pour les passionnés d'histoire économique.

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Qu'est-ce que la propriété ?

« Qu'est-ce que la propriété ? » est l'ouvrage majeur de l'anarchiste français Proudhon. Sa réponse à cette épineuse question est devenue célèbre : « La propriété, c'est le vol ».



Proudhon passe en revue toutes les explications qui ont été données pour justifier la propriété, et les démonte une à une, que ce soit du point de vue juridique économique ou philosophie. Je dois avouer que j'aurais beaucoup de mal à les commenter : j'ai trouvé toutes ses explications bien arides. Ces histoires de nue-propriété (mais que fait donc la police des mœurs ?) et de « jus ad rem » ont eu sur moi un effet soporifique, que même le style enflammé et enthousiaste de l'auteur n'a pas réussi à contrer. Ajoutons à cela de nombreuses digressions qui m'ont fait définitivement perdre le fil du raisonnement. La nature de la propriété restera une énigme pour moi pendant quelques temps encore.
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Qu'est-ce que la propriété ?

Elève brillant, ayant dû interrompre ses études quand son père fit faillite, devenu autodidacte, entrepreneur d’imprimerie et comptable dans une entreprise lyonnaise de batellerie, Proudhon est âgé de 31 ans quand il publie son premier essai, Qu’est-ce que la propriété ?, en 1840. On connaît tous sa réponse devenue célèbre : « La propriété c’est le vol. » Mais qu’entendait-il par là ? C’est ce que j’ai essayé de comprendre en me plongeant dans cet essai philosophique.

Car il s’agit bien de philosophie, dans la mesure où « Proudhon suit bien la méthode d’interrogation philosophique en posant la question métaphysique de la propriété : comment rendre raison de ce qui est, comment justifier ontologiquement la propriété et en rendre l’existence indiscutable comme fondement d’un ordre juste et légitime ? Quelle est l’essence de la propriété ? » (Robert Damien, Présentation, p. 29)

Il se trouve qu’aucun argument économique, juridique ou philosophique ne justifie l’existence de la propriété, comme Proudhon va nous en faire la démonstration.

Proudhon commence par examiner le processus historique qui a instauré la propriété et l’a intégrée dans le fonctionnement de la société et de son économie marchande.



Lire la suite dans mon blog "Carnets de SeL".
Lien : http://essel.over-blog.com/a..
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Liberté, partout et toujours

Proudhon écrit dans les années qui encadrent 1848. Il est pour la décentralisation, l'autonomie de l'individu (sa souveraineté), la liberté, la liberté en tout, partout et toujours. Cela passe par l'abattement de l'autorité, de toute autorité, à commencer par celle de l'Etat qui, par des lois, une police, des politiques, réduit la liberté, la souveraineté individuelle. Cela passe aussi par la disparition des banques dont les taux d'intérêt volent les citoyens. A la place, Proudhon suggère la liberté d'association, le mutuellisme (organisation des individus entre eux), et la banque du peuple, sans intérêt. L'Etat ayant disparu, il est remplacé par des réseaux de confédérations. Attention, Proudhon est visionnaire : on peut entrer ou sortir de ce réseau et les décisions y sont prises au niveau le plus bas. Aujourd'hui, cela se nomme critères de Copenhague, article 50 du TUE et principe de subsidiarité :-). Proudhon est socialiste en ce qu'il défend les ouvriers, libéral en ce qu'il prône l'indépendance de l'individu, conservateur en ce qu'il est ultra-mysogine. Il hait le communisme, qui instaure la misère, partout et toujours, et prétend renforcer l'Etat avant d'organiser son pourrissement. Alors qu'est-il Proudhon ? Radical, il scande: "l'anarchisme, c'est l'ordre". Alors voilà ce qu'il est, Proudhon : il est anarchiste.



L'ouvrage est une anthologie des écrits de Proudhon. De courts passages, souvent de moins d'une page, se suivent et sont organisés par thèmes. C'est très bien fait et permet une lecture agréable et dynamique. L'écriture de Proudhon étant talentueuse, on lit avec plaisir. Malheureusement, il est plus performant à saper les bases de la société de son époque qu'à véritablement proposer un modèle cohérent de son "ordre anarchique". Disons que l'époque contemporaine, avec son individualisme et son communautarisme, pourrait représenter un terrain fertile pour la pensée de Proudhon. Si quelqu'un connaît des ouvrages qui actualisent Proudhon, cela m'intéresse.
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La révolution libertaire : Proudhon, Bakounin..

Une lecture très agréable que ce recueil de textes des pionniers de l'Anarchisme.



Philippe et Michaël PARRAIRE, dans un souci de contextualisation, débute l'ouvrage par la biographie de chacun des trois protagonistes, respectivement : Proudhon, Bakounine et Kropotkine.

Ces penseurs, aux premières loges de la répression politique à différentes périodes de l'Histoire en réponse à leur militantisme – par la plume ou par le fait – ont tous en commun la force de leur conviction et un certain romantisme dans l'abnégation que représente la lutte pour les idéaux libertaires, descendants en droite ligne de la Révolution Française : Liberté, Egalité et Fraternité entre les Hommes – bien connus en Hexagone pour figurer sur les frontons des mairies, n'y faisant concrètement qu'office de voeux pieux…

Ce n'est toutefois pas leur seule qualité et il serait injuste de ne pas mentionner la puissance de leur rationalisme, moteur infatigable de remises en question diverses : de leur critique de la doxa libérale héritée des premiers penseurs économiques à l'anticléricalisme le plus radical (au sens étymologique comme figuré) ; toujours dans la recherche de l'émancipation de l'Homme, pourfendant l'obscurantisme.

On est donc, en réalité, bien loin des préjugés largement et volontier répandus de désordre ou d'utopisme, arguments fallacieux qui ont été, sont et seront certainement toujours, les armes des esprits inconsistants les moins éclairés, d'une critique vide (et donc stérile) à l'encontre de la pensée Anarchiste.



Une fois les présentations faites – Enchanté, au passage – les auteurs PARRAIRE nous plonge, par extraits savamment choisis, dans la pensée de ces figures de la révolution libertaire.

Chaque chapitre traite d'un thème particulier (Religion, Liberté, Etat, Capitalisme, Education, Programmes Anarchistes…) et s'ouvre sur une présentation – magistrale de pertinence et de perspicacité – des différents groupements de textes qui y seront exposés ; eux-mêmes centrés autour d'un sous-thème plus spécifique.

Chacun de ces groupements sera également précédé d'un « abstract », généralement d'une demi-page, de manière à mettre en évidence la cohérence chronologique/historique des évolutions de la pensée libertaire entre les trois auteurs : on retrouvera donc toujours dans le même ordre pour chaque thème : les textes de Proudhon, puis Bakounine, puis Kropotkine.

D'ailleurs ces textes, extraits de correspondances ou d'ouvrages publiés, sont presque tous excellents – à titre purement subjectif, j'en retiens plus de 120 sur 140 – et il y a bien sûr quelques perles que vous ne manquerez pas de voir citées dans d'autres écrits sur l'Anarchie (notamment dans « L'Ordre Moins le Pouvoir » de l'ami Baillargeon).



Que ce soit pour la qualité de leur plume ou de leur argumentaire, on regrette que l'hégémonie culturelle hiérarchisante ait réussi à contraindre au silence (tout du moins aux yeux du « grand-public » citoyen) ce courant de pensée lamentablement caricaturé qui, même si on n'y adhère pas pour quelque raison (ou croyance) que ce soit, offre un regard à la fois alternatif, inspiré – critique mais bien souvent plein d'espoir – sur la société.

Malgré des écrits pour la plupart datés du XIXème siècle – début XXème, ils n'en sont pas moins actuels en ce qu'ils exposent et analysent les mécanismes qui structurent et maintiennent l'ordre établi, par l'ignorance des masses/la propagande et un pouvoir centralisé et coercitif qui n'a de cesse de révéler son illégitimité, pour peu qu'on accepte de la voir.



Tout en étant une excellente introduction à la pensée libertaire, cet ouvrage fait également office d'appel à la critique rationnelle de la « chose publique », lui conférant un intérêt indiscutable.

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Qu'est-ce que la propriété ?

Hommage à celui qui à utiliser pour la première fois le mot anarchie à des fins politiques et pour ce mémoire.Proudhon était un être singulier pour qui l 'anarchie c 'était l 'ordre et qui à l'aide de calcul mathématique s 'applique à démontrer que la propriété c' est le vol.J 'ai tiquer sur les passages ou il veut contraindre les paresseux comme il dit à travailler,le travail ne devrai jamais être contraint mais voulu.
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Qu'est-ce que la propriété ?

Très réactionnaire, la plume est acerbe mais toujours précise tel un couperet. Je dois avouer qu'après ma précédent lecture, sans quelques notions d'histoire, la politique rouge semble bien plus tentante!
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La révolution libertaire : Proudhon, Bakounin..

C4EST UN TR2S BON OUVRAGE
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Ecrits sur la Propriété

Un discours très alambiqué pour dire des choses simples, c'est sans doute le fait du style de l'époque à laquelle Franz Joseph écrit sa démonstration.

Mais c'est l'aspect historique de cette affaire reste sans doute le plus intéressant.

Depuis en effet, des études ethnographiques nous ont permis de comprendre, du moins en occident, les premiers sédentaires vers le 6e millénaire avant l'an zéro, et donc probablement le commencement de la propriété à son sens actuel.

Karl Marx ne reniera pas l'influence de sa pensée sur le "Capital" publié quelques années seulement plus tard, même s'il avait pris ses distances avec les tendances anarchistes et utopistes de Prudhon.
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