AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre Kretz (12)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le disparu de la route des vins

Un polar régional ou encore alsatique ( traitant de l'Alsace) qui contrairement à d'autres ne déploie pas de nombreux subterfuges et rebondissements mais plutôt une histoire simple pour un homme simple qui après s'être partiellement retiré du monde doit faire justice au nom de l'Histoire et de la sienne propre.

L'auteur, ancien avocat et amoureux de sa région nous fait découvrir par ce roman les deux pans de son attachement.
Commenter  J’apprécie          150
Vies dérobées

L'auteur à travers la vie et l'exil soudain de son héros, Ernest, nous promène dans l'Alsace des années 20 et des décennies qui suivirent. L'ensemble est assez noir, comme probablement a pu l'être la vie de bon nombre de concitoyens d'Ernest dans ces périodes troubles. Plusieurs thèmes, certains spécifiquement locaux, sont abordés dans cet ouvrage, comme la "cohabitation" entre catholiques et protestants et les malgré-nous. L'originalité de l’œuvre réside dans la trame qui est constituée des témoignages de divers personnages qui sont appelés, via la plume de l'auteur, à décrire leur quotidien et leurs états d'âme (y compris une tête de sanglier empaillé !).
Commenter  J’apprécie          00
Vies dérobées

Magnifique roman qui donne la parole, tour à tour, et à la première personne, aux différents protagonistes, majeurs et mineurs, d'histoires familiales qui suivent l'histoire de l'Alsace.

Le propos est clair, concis, précis, et souvent teinté d'humour et d'ironie. On en apprend beaucoup sur l'Alsace et les Alsaciens, et sur la vie, aussi. Chaque phrase sonne juste.
Commenter  J’apprécie          10
Quand j'étais petit, j'étais catholique

Voici un livre sympathique sur la vie d'un village catholique de l'Alsace profonde au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le tout vu par un garçonnet dont l'horizon de vie ne dépasse guère les limites de ce village. Le récit est plein de tendresse et d'humour et reflète bien l'influence de l’Église dans le milieu rural à cette époque. Quelques mots en dialecte parlerons surtout aux natifs de cette région. En résumé, un livre agréable qui se lit rapidement.
Commenter  J’apprécie          00
Le disparu de la route des vins

J’aime bien les polars de ma région mais celui-ci m’a déçu.



Un soir un riche viticulteur, Oscar Klunck, disparaît lors de sa promenade avec son chien.



Un suicide ? peu plausible vu le caractère d’Oscar.

Une fugue ? non, il n’aurait jamais laissé son chien.

Un kidnapping ? mais il n’y a pas de demande de rançon

Un meurtre ? mais où est le corps ?



L’enquête n’avance pas, tout l’entourage du viticulteur est passé au crible mais aucune piste jusqu’au jour ou le juge en charge de l’affaire reçoit des lettres anonyme en latin.



Je me suis ennuyée tout au long de l’histoire et un final non convainquant.



Les 2 points positifs :

- avoir découvert le rocher des reptiles

- avoir appris quelques mots alsaciens car je suis francophone.



Note : 2/5



Commenter  J’apprécie          00
Vies dérobées

Vies dérobées relate la vie bien remplie d'Ernest Schmitt au travers des souvenirs et anecdotes des personnes qui l'ont côtoyées.

J'ai aimé le découpage en courts chapitres qui donnent voix à un personnage différent et qui permet de donner du rythme à la lecture. Je regrette juste de ne pas en savoir plus sur certains aspects de la vie du mystérieux Ernest Schmitt.

Ayant vécu en Alsace quelques années, les références alsaciennes ont ravivé d'agréables souvenirs, cependant pour des lecteurs de "l'intérieur" l'emploi de nombreuses expressions et mots en langue alsacienne pourrait, à mon sens, dérouter et perturber la lecture.

Merci à l'opération masse critique et aux éditions le verger pour cette bonne lecture qui nous rappelle qu'il n'y a pas si longtemps on n'était pas toujours maître de son destin...mais le sommes nous vraiment aujourd'hui ?...
Commenter  J’apprécie          20
Vies dérobées

Une fois de plus, l’opération masse critique organisée par Babelio construit des ponts et abolit les distances. Elle a permis à la lectrice lambda que je suis, perdue dans sa Belgique profonde, d’accéder à un beau texte de Pierre Kretz, auteur publié dans un coin d’Alsace tout aussi profond. Sans eux, je n’aurais même pas eu connaissance de ce roman. Qu’ils en soient tous remerciés.



Qu’est devenu Ernest Schmitt ? Qu’a-t-il fait de sa vie ? Ce n’est pas lui qui vous le dira puisque nul ne sait ce qu’il est devenu. Par contre, chaque personne qui l’a connu, de près ou de loin, va vous en parler, brièvement, chacune à son tour, à coup d’anecdotes. Tout cela va vous le rendre mystérieux, intime et étranger à la fois, bref terriblement humain et attachant.



Ce procédé narratif, vous l’aurez compris, m’a beaucoup plu. Il donne à l’ensemble une légèreté, une dynamique, distille une soupçon de mystère, d’empathie et de mélancolie. Le tout est porté par une belle écriture, un style limpide avec des passages tantôt truculents, tantôt graves et émouvants.



Par petites touches, sans commettre l’erreur d’en faire un livre d’Histoire, Pierre Kretz nous livre l'âme des Alsaciens du début du XXe siècle à travers la vie d’Ernest Schmitt et des personnes qui l’ont côtoyé. Il survole de manière sensible et à hauteur d’homme le destin d’un peuple qui a tout vécu : l’appartenance à l’Allemagne puis à la France, les tensions entre catholiques et luthériens, la montée du nazisme, l’enrôlement des Malgré-nous, la recherche d’une identité après la guerre.



En conclusion, un roman court très réussi pour apprendre et se souvenir que des générations d’Alsaciens n’ont pas toujours eu la vie facile.


Lien : https://belettedusud.wixsite..
Commenter  J’apprécie          190
Vies dérobées

De temps en temps, il me faut reconnaitre que les opérations Masse Critique de Babelio me permettent vraiment de découvrir des bouquins et surtout des auteurs qui ne faisaient pas encore partie de mon tableau de chasse…enfin, on va plutôt dire de mes connaissances….

Pierre Kretz, que je ne connaissais absolument pas ( honte à moi )est l’auteur de trois romans et est aussi coauteur de « L’ Alsace pour les Nuls », histoire de planter le décor. Cet ancien avocat s’est lancé avec « Vies dérobées « dans une très belle restitution de l’histoire bien particulière de l’Alsace de la première partie du 20eme siècle.

On va suivre plusieurs narrateurs, qui tous, selon leur point de vue vont nous parler d’une même personne : Ernest Schmitt. Ce dernier, fils de paysans, né avant la première guerre mondiale ( de nationalité allemande donc ), va devenir avocat dans les années trente à Strasbourg ( là il est devenu français). Il va vivre la seconde guerre mondiale et être incorporé de force (à nouveau sous la nationalité allemande) et redeviendra français en 1945.

Ces différents narrateurs vont nous décrire du mieux qu’ils peuvent Ernest Schmitt que finalement on n’arrive pas trop à cerner. Et pourtant, ils y mettent du leur, même le savoureux Schnurtzi, qui n’est rien d’autre qu’un sanglier un peu particulier.

J’ai pu me replonger dans cette période très particulière de l’histoire de l’Alsace où les gens étaient loin d’être maitres de leurs destins. Je reconnais qu’à ma grande confusion, j’ai appris l’une ou l’autre chose que j’ignorais complètement. Comme par exemple L

le pourquoi des différentes écritures du nom de famille Schmitt et Schmidt. Je ne m’étais jamais posé la question et franchement, heureusement que j’ai lu ce livre qui m’a bien éclairé la dessus.

Je n’ai pas pu m’empêcher en lisant ce livre de penser à ma grand-mère, qui a connu cette époque et qui a travaillé sous les autorités allemandes à Strasbourg. Elle non plus n’avait pas le choix, il fallait bien manger pour vivre..

Le seul petit bémol : la quatrième de couverture en dévoile un peu trop…

En tout cas, encore merci à Babelio et aux Editions Le Verger, car franchement cela fut une très belle découverte !





Challenge ABC 2018/2019

Commenter  J’apprécie          280
Le disparu de la route des vins

Quand un ancien avocat alsacien se lance dans l’écriture, on débouche sur un petit polar qui entremêle la disparition mystérieuse d’un riche viticulteur à des fantômes du passé sur fond de bassesses d’une petite ville de province. Rien de de très transcendent à priori du côté de la dramaturgie et du style, mais un petit intérêt pour qui aime Colmar et le vin.
Commenter  J’apprécie          20
Le disparu de la route des vins

Oscar Klunck a disparu.Quand le juge d'instruction de Colmar prend l'affaire en main, il constate vite que le roi du Riesling est loin d'être apprécié par tous, et surtout que sa disparition arrangerait beaucoup de monde, pour diverses raisons.

La quête de la vérité est le prétexte à une découverte de la vie dans une bourgade alsacienne, avec son histoire, ses mentalités spécifiques et son dialecte. On sent que l'auteur connaît très bien est très attaché à sa région, mais également qu'il a fréquenté les tribunaux tout au long de sa carrière, tant les rôles de chacun dans l'enquête et les procédures judiciaires sont relatées avec grande précision.

Le récit est très dynamique grâce à un style direct et des chapitres courts, voire très courts.

Ce roman bien que vite lu, permet de passer un agréable moment et le déroulement de l'enquête donne l'impression de suivre l'épisode d'une série policière car le découpage et l'avancée de l'intrigue se rapprochent des standards des scénarios de séries télévisées.
Commenter  J’apprécie          10
Quand j'étais petit, j'étais catholique

Un regard d’adulte porté sur l’enfant qu’il fut, mais vu uniquement sous l’angle de la religion dans laquelle il a été élevé : religion catholique, particulièrement envahissante, de par l’éducation de ses parents, de par l’époque (l’immédiat après-guerre de 40), de par la région habitée, une Alsace où la religion a toujours tenu une grande place, la situation géographique de la maison d’enfance jouxtant le presbytère, les relations privilégiées entretenues avec le curé de la paroisse qui voit en lui un futur séminariste et agit en fonction, puis plus personnellement de par la sensibilité de l’enfant qu’il était, sensibilité accrue par un drame familial (perte de son grand frère à l’âge de trois ans), de par la naïveté que l’on peut avoir à un âge tendre et qui fait prendre pour argent comptant tout ce que racontent les adultes, naïveté doublée d’une imagination débordante qui dessine aussitôt toute parole, tout avertissement, tout conseil, toute menace, en images très concrètes, souvent cocasses par le décalage entre le symbolique des préceptes et sa traduction enfantine.

Durant son enfance, cet enfant s’applique de toute son âme à être ce que les adultes attendent de lui, malgré ses incompréhensions, ses questions sans réponses, les contradictions de rites qui lui paraissent souvent obscurs, mais son regard reste toujours candide, pudique lorsqu’il relate certaines scènes qui le mettent mal à l’aise sans qu’il en comprenne les causes, et jusqu’à l’âge moins tendre où les doutes commencent à fissurer son éducation religieuse, passage évoqué à la toute fin du livre, le propos reste tendre et mesuré, ne porte pas de jugement et ne condamne personne.

Commenter  J’apprécie          30
Le gardien des âmes

Pierre KRETZ écrit ici un livre en forme de « devoir de mémoire » sur tous les morts alsaciens en général et de sa famille en particulier, des guerres de 1870 à nos jours. Pourquoi morts alsaciens ? Parce que ces jeunes gens là n’avaient ni choisi le pays pour lequel ils devaient se battre, ni la cause, ni l’idéologie, ni l’uniforme : ils devaient juste obéir, d’une guerre à l’autre, à l’autorité en place dans leur région, et se battre sous l’uniforme fourni et pour la cause défendue par le conquérant du jour. D’une génération à l’autre, des pères aux fils, chacun avait sa guerre sous la bannière d’un pays qui pour les fils devenait l’ennemi ; chacun avait sa langue contre laquelle les descendants devaient lutter pour en apprendre une autre : ainsi perturbés pendant près de cent ans, ces alsaciens devaient aussi gérer les conflits nés de ces oscillations politiques et linguistiques, pour eux-mêmes et en famille où chacun aurait aimé embrasser la cause qui lui semblait la plus conforme à ses sensibilités, si cela n’avait pas irrémédiablement mis en danger toute sa famille. Et que penser de ces monuments aux morts de chaque village, où gravée dans la pierre se lisait la phrase traditionnelle « Morts pour la France » alors que d’une guerre à l’autre, ils furent tour à tour tués pour l’Allemagne ou pour la France, et si souvent dans cette lointaine, mythique et terrible Russie où chaque pays les envoyait afin d’éviter qu’ils ne changent d’armée, et d’où si peu sont revenus.

Devoir de mémoire donc, par un narrateur qui finit par se sentir lui-même si coupable, dans sa vie privée d’abord suite à une impardonnable irresponsabilité qui a mit son fils en danger et sa famille à dos, et par son empathie ensuite avec toutes ces générations sacrifiées qui l’ont précédé, qu’il finit solitaire, alcoolique et terré comme une bête dans une cave, et dont le seul lien avec la vie sociale se résume à sa séance d’analyse chez un psychiatre, une fois par semaine, et par une visite de son cousin.

Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierre Kretz (35)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
32 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur

{* *}