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Citations de Pierre Lemaitre (3984)


Maintenant son deuil était fait et c'est cela qui la rendait triste : regretter de ne plus pouvoir parler à une femme qu'elle avait aimée, mais qu'au fond elle ne pleurait plus.
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Les femmes sont ainsi, soit vous parlez longuement parce qu'il leur faut des mots et encore des mots, soit vous remplacez tout ce fatras par un baiser ou quelque chose d'équivalent (quoique pour elles, rien ne soit jamais équivalent à un baiser), ça remplit la même fonction.
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Quand on les voyait ensemble, on se demandait comment ces deux êtres avaient pu se trouver et même se marier, il y a des choses, chez les autres, qu'on ne comprend pas.
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Pierre Lemaitre
Un écrivain, au fond, c'est quelqu'un qui a deux ou trois trucs à dire et qui, livre après livre, essaie de les dire le mieux possible.
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Le raz de marée né au fond de l'estomac le traversa de bas en haut dans un spasme foudroyant, lui broya les reins et explosa dans sa gorge en le soulevant littéralement du lit. Il plongea la tête vers le sol en laissant échapper un cri guttural montant des tripes, un filet de bile s'allongea pendant qu'asphyxié il cherchait à retrouver l'équilibre.
Il était épuisé, son dos était une torture. A chaque mouvement de houle, son corps entier voulait s'extirper de son enveloppe, se retourner sur lui-même, se liquéfier et s'enfuir.
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Elle a remonté les cartons vides de la cave, douze, démonté les meubles qui lui appartiennent, la table en pin, les trois éléments de la bibliothèque, le lit. Elle ne sait pas pourquoi elle s'encombre encore de tout ça, sauf pour le lit, elle tient à son lit, ça, c'est quasiment sacré. Quand tout est à plat, elle regarde l'ensemble, dubitative, finalement, une vie, ça ne prend pas tant de volume qu'on croit.
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C’était une nouvelle cuve. La quatrième. En fonte. Mme Pelletier se précipité sur la petite plaque de cuivre apposée sur le socle : « La Belle Otero ».
- Une salope, je le savais ! C’est plus une savonnerie, c’est un bordel…
(page 26)
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La voiture cahotait lentement dans le flot des fuyards qui était à l’image de ce pays déchiré, abandonné. C’était partout des visages et des visages. Un immense cortège funèbre, pensa Louise, devenu l’accablant miroir de nos peines et de nos défaites. (page 398)
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En attendant de mourir pour la patrie, on s’emmerdait.
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Sophie ne fait pas le compte de ses années de folie. Ca remonte à si loin ... A cause de la souffrance sans doute, elle a l'impression que le temps a compté double. Une pente douce et au fil des mois, l'impression d'être dans un toboggan, de dévaler à toute vitesse.
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Madame Courtin faisait en toutes choses ce qui devait se faire simplement parce que c'était ce que autour d'elle tout le monde faisait.
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Il est des cas (assez rares, il est vrai) où le meilleur moyen de gagner du temps, c'est de changer de place.
Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleurs
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- Ah, on t’a trouvé, mon chéri ?

Comme soulagée. Quelle salope. Elle avait envoyé le coursier le chercher jusque dans le lit de Mathilde de Beausergent, c’était à se demander comment elle était informée.

- On ne t’a pas interrompu avant l’orgasme, j’espère ! demanda Madeleine.


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Il promenait un chien, une chose assise à ses pieds que Dieu a dû bricoler un jour d'intense fatigue. Camille et le chien se regardent et se détestent immédiatement.
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La conception que Geneviève avait du couple s'apparentait à la guerre d'occupation. Il ne suffisait pas de réprimer toute tentative d'indépendance, il fallait aussi décourager d’avance jusqu'à l’idée même de rebellion.
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Un assassinat, ici, c’est un message. Les groupes parlent entre eux dans un langage que personne d’autre ne peut comprendre, les assassinats font partie de la syntaxe.
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- Les militaires, je veux dire les légionnaires, tout ça… Ils font quoi, exactement ?
- Des opérations. Les Vièts lancent des grenades à la terrasse des cafés, les légionnaires brûlent leurs villages (quand ils les trouvent). C’est comme qui dirait un échange de bons procédés. Le Corps expéditionnaire fait la guerre, les Vièts font la guérilla et Saïgon s’empiffre.
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Le rendez-vous était fixé au métro Lamarck. Près de la station, dans une petite guérite, un ancien combattant d’une soixantaine d’années vendait des billets de la Loterie nationale. Son bénéfice devait être de quelques centimes par billet, guère plus que sa pension d’invalide.
(page 521)
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Par curiosité, il (Étienne) alla jusqu’au numéro 12, siège de la société Leroux Frères, qui importait pour cent cinquante mille piastres de manuels scolaires, c’était un bar corse, A Volta.
(page 100)
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Il affirmait que la Maison Pelletier était véritablement née le jour de la mise en route du premier « grand chaudron » qu’il appela « la Ninon », par lien paronymique, prétendit-il, avec la Niña, première des trois caravelles de Christophe Colomb, et dont le nom était gravé sur une plaque de cuivre apposée au pied de la cuve portant les emblèmes de la Maison.
(page 16)
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