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4.15/5 (sur 73 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Pierre Lieutaghi est ethnobotaniste.

Il est depuis longtemps correspondant du Museum National d’histoire naturelle. Il a créé pour le Prieuré de Salagon, dans les Alpes-de-Haute Provence, un jardin ethnobotanique à plusieurs facettes, véritable conservatoire des plantes ou herbes qui sont utilisées depuis des siècles.

Son Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, publié chez Robert Morel en 1969, a fait date, parce qu’il rassemble une somme de connaissances qui font référence auprès des chercheurs : les éditions Actes sud ont entamé sa réédition.

La majorité de ses livres traite des rapports entre les hommes et les plantes. Pierre Lieutaghi est aussi un écrivain, chez qui la poésie tient une grande place.

Source : /www.lekti-ecriture.com
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Bibliographie de Pierre Lieutaghi   (15)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Pierre Lieutaghi ou le Langage des Arbres
Pierre LIEUTAGHI, jeune écrivain retiré à Forcalquier, en Haute Provence, pour être plus proche de la nature, représente le berger dans la "Nativité 1969" de l'émission. Claude SANTELLI s'entretient avec lui à son domicile, à propos tout d'abord des vertus médicinales des plantes, dans la médecine traditionnelle, notamment le gui. Il explique la «doctrine des signatures » de la...

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
On ne pourra pas empêcher que des pans entiers de la connaissance se perdent.
Moi, par exemple, qu'est-ce que je peux transmettre de ce que j'ai appris en dix ans d'étude ?
Où sont les profs, les livres, la biologie, la génétique, les stages dans divers services, le matériel, l'imagerie médicale, les remèdes ?
Faut-il s'efforcer d'enseigner ce qui n'existe plus ? ...
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Voici la forêt où les arbres perdent enfin leurs noms, où j'abandonne tout savoir, où je suis neuf et simple et nu, la forêt où j'aime aller recueillir à midi, tombant en paroles d'ombre sur mes mains, le dialogue des feuilles et de l'intarissable lumière, à la nuit une leçon de ténèbres sans larmes, sans terreur, la forêt, profonde parce qu'on vit en surface de la vie, mystérieuse parce qu'on en a chassé les dieux, terrible parce qu'elle est un premier degré de l'éternité.
Il reste à prendre le premier layon, à gravir la colline vers le bouquet d'ormeaux, à trouver, dans un vieux vallon, une yeuse un peu magique respectée par les bergers, à s'asseoir, à sourire, à écouter le vent.
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Les forêts ne sont pas les seuls à craindre les tornades. On peut se retrouver couché par ses propres tempêtes, par les neiges de silence, par le travail des mots qu'on n'entend plus mais qui, profond sous l'écorce, forent jusqu'au cœur. Et quand, un calme revenu, on se redresse, ce doit être avec prudence et modestie. La cime détruite, tentons alors de repartir de souche avec le bouleau frère des fées, l'aulne qui veille aux gués de la peur, le frêne bienveillant aux amours incertaines, le chêne blanc surtout, foule d'amis malingres et tenaces des collines d'ici, qui donnent leur espérance à ces terres plus généreuses de cailloux que de blé, et punies d'abandon - capables de forêts, pourtant, comme nous autres de pardon.
Ainsi rejette Le livre des arbres.
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Câprier (Capparis spinosa)
Un esprit de nuit
Une nuit d'été, à la fraîche, quelque promenade sans autre but que la traversée timidement désinvolte des rumeurs de l'ombre nous fait passer par des chemins bordés de vieux murs, terrasses, contreforts d'un village perché. Et soudain nous aborde un parfum d'une présence telle qu'on s'attend à une invite, sinon à une étreinte. La première émotion passée, inquiet de la fragilité du miracle, on regarde prudemment autour de soi; on espère, tout en la redoutant un peu, l'apparition vêtue de cette aura sublime.[...]
[...] Trois ou quatre pieds adultes suffisent à une consommation domestique courante, et surtout à faire descendre sur le jardin, tout l'été, les plus troublantes faveurs des esprits nocturnes.
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"Qu'on ne s'attende pas à trouver ici, intact, l'intercesseur des deux mondes, l'arbre, ni chêne, ni saule, ni mélèze, mais cette volonté d'être chêne, saule ou mélèze qui fait une grande joie verte par toute la terre, et une raison de vivre pour écureuils, et une raison de mourir pour les étés. J'ai rêvé parfois, en écrivant ce livre, qu'à toute connaissance fragmentaire, à toute percée dans la substance du monde, répondît une tentative d'accéder à l'essence. Quelle paix possible sans ce double approfondissement ? Pas de science sans conscience mais surtout pas de science sans contemplation. Quelle monnaie de ferveur saurait payer ce que je crois posséder du monde ?"
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La désobéissance active à l'injonction de croissance matérielle indéfinie, qui ne peut aller sans conscience de la nécessité du partage, ouvre une ère que le futur pourra reconnaître à autre chose que l'étendue des ruines.
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On ne restaure pas les écosystèmes par le haut - la fin - de la chaîne alimentaire. Si le loup favorise le vautour (réintroduit) par car casses de brebis interposées, il ne peut rien contre la disparition des insectes volants ni des oiseaux ; pire, il incite à regarder ailleurs. Les petites bébêtes et autres invisibles au bas de l'échelle supportent l'ensemble vivant qui conduit éventuellement au loup.
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Vienne le jour de la grève mondiale contre le mensonge, celui qui, pour assurer la survie du capital meurtrier, attache un ruban vert à la boutonnière des costumes-cravates. On ne guérit pas la maladie en prolongeant le plus possible l'hospitalisation du patient au bénéfice du capital-chef-de-service. (p. 192)
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La tâche majeure du XXIème siècle est d'établir une alliance viable sur le long terme entre la nature et des sociétés à dominante urbaine, non d'espérer l'intervention miraculeuse d'une nature remythifiée.
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Voici donc la forêt des contes, demeure du dragon et de la licorne, territoire des terreurs premières et des charmes, des fées au grand savoir, des trésors enfouis.

Car le chêne n'est jamais seul; tout un peuple habite l’espace prodigieux qu’il délimite du bout des brindilles et
des radicelles, entre le plus secret des roches et l'oiseau des dieux. Témoin des origines, c'est aussi l’expression visible
d'une puissance créatrice restée lovée
dans les racines au profond savoir de nuit, dans les branches nourries de la mémoire des vents. Puissance multiforme, brutale et capable d'ouvrir les rochers, douce et chantante à la saison des tourterelles. Le dieu grondant y plante sa foudre quand les feuilles ne savent pas dire assez fort sa colère - mais a-t-il prévenu à dryades, nymphes associées au chêne (drus, en grec), qui résident habituellement sous son écorce ? (Leurs sœurs hamadryades, elles interdites de sortie meurent avec l’arbre.
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