AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de SZRAMOWO


L'horreur d'une nuit d'hiver, par coup de vent et tourmente de neige, au large, sans abri sur la mer échevelée, en plein remuement noir. (...)
On est là, au milieu, balloté dans la cohue de ces masses affreusement mouvantes et engloutissantes, rejetées de l'une à l'autre avec une violence à tout briser ; (...)
Demain don, au réveil, quand le jour sera levé, le Japon, après quinze années, va me réapparaître, là tout autour et tout près de moi. (...)
Réveillé tard, après une telle nuit de grande secouée, j'ouvre mon sabord, pour saluer le Japon. (...)
Donc, aujourd'hui seulement, le surlendemain de mon arrivée, me voici errant au milieu des maisonnettes de bois et de papier (...) au fin fond du vieux Nagasaki purement japonais. (...)
J'ai eu le plaisir de rencontrer ce matin au marché Mme Renoncule, ma belle-mère, à peine chargée ; ces quinze ans n'ont pour ainsi dire pas altéré les beaux restes que je lui connaissais, et nous nous sommes salués sans la moindre hésitation.
(...)
Je m'ennuyais aujourd'hui dans Motokagomachi, (...) Et je m'en suis ouvert à l'homme-coureur qui, depuis un moment me voiturait (...)
- Monsieur, m'a-t-il répondu, je vais vous conduire dans une de nos maisons de thé les plus élégantes, qui s'appelle "Maison de la Grue" , et l'on s'empressera de contenter votre caprice. (...)
- Patience, monsieur, me dit-on avec mignardise ; patience, on lisse leur chignon, elle se parent !
(...)
J'ai retrouvé Mme Prune, et je l'ai retrouvée libre et veuve...Ca par exemple, ç'a été une émotion...(...) Mme Prune était là, dans un négligé qui lui a été pénible, la pauvre chère âme que je n'aurais pas dû surprendre, le chignon sans apprêts, vaquant à quelques menus soins de ménage. Et tel a été son trouble de me revoir, qu'il ne m'est plus possible de mettre en doute la persistance de son sentiment pour moi.
Voici trois années, paraît-il, que Mr Sucre a payé son tribut à la nature ; à quelques cent mètres au-dessus de sa maison.
(...)
Et Mme Prune, en baissant les yeux, a insisté sur cette liberté et cette solitude du coeur, que sa nouvelle situation lui laisse...
Commenter  J’apprécie          10









{* *}