J'ai des relations compliquées avec les thrillers français, que je trouve en général mal écrits, plein d'invraisemblances et artificiels; pourtant, il m'arrive d'en lire, piégé par une quatrième de couverture alléchante (j'ai même lu une fois un Guillaume Musso; il est vrai que par rapport au reste, ce n'est pas le pire); généralement déçu, je me venge en faisant passer un mauvais quart d'heure au livre dans les colonnes virtuelles de Babelio. On me dit ensuite que je suis maso, on n'a être pas tout à fait tort.
Toutefois, Chien Rouge est l'exception qui confirme la règle; en effet je sorts de ma lecture non pas enthousiasmé mais raisonnablement satisfait.
L'argument du livre est correctement exposé dans la présentation de l'éditeur.
Franck (on ne l'appellera aps héros, car je peux déjà vous dire sans trop spoiler que c'est un triste personnage), Franck donc, rattrapé par ses turpitudes, malmené sur les réseaux sociaux comme il est de règle vient lécher ses blessures dans sa maison familiale de Siom, en Corrèze.
Si vous avez lu Richard Millet, et particulièrement Ma vie parmi les ombres, en partie autobiographique, vous savez que c'est le nom transparent que donne cet auteur à son village natal bien réel de Viom. Pourquoi cet emprunt?
la notoriété littéraire de Millet est suffisante pour qu'on écarte le cas fortuit, et je pensais trouver la réponse dans les pages du livre; j'ai été déçu.
Mais revenons à l'intrigue.
Franck a du mal à s'intégrer, remâche sa rancoeur, sans avoir conscience d'ailleurs que ses ennuis étaient largement mérités; ll rêve de se venger, et un hasard heureux ou malheureux, c'est selon, lui permet de devenir un temps le Robin des Bois des réseaux sociaux et de traquer impitoyablement les harceleurs.
Mais...et c'est au "mais" que le chroniqueur doit laisser l'intrigue se poursuivre toute seule sous peine de se pouvoir reprocher de spoiler.
il y a une seconde intrigue, due à l'existence dans le village et alentour d'une communauté de "néo-ruraux" que l'auteur présente d'ailleurs sous ses couleurs idylliques un peu forcées.
Cela fait beaucoup finalement pour un roman pas si long et qui aurait sans doute gagné à comporter quelques dizaines de pages de plus; d'où un dénuement un peu trop abrupt, voire même bâclé, qui a cependant le mérite de surprendre le lecteur, pour autant que ce dernier l'apprécie.
Et, même si le récit est bien mené et se lit sans déplaisir, on doit quand même conclure à une faiblesse de composition. cela, joint à un style un peu relâché, m'avait fait penser à un auteur débutant et prometteur; il n'en est rien puisque, vérification faite, l'auteur est à la tête d'une dizaine de romans publiés; d'après les renseignements que j'ai glâné sur le Net concernant ses autrs productions, i s'agit cependant d'une nouvelle voie où il s'engage.
Mais malgré tout un livre tout à fait correct, plaisant à lire, dépourvu d'invraisemblances et largement supérieur à la moyenne des thrillers français, par exemple à l'abominable Sur la dalle de Fred Vargas.
Pour ce qu'il est, et par rapport à la concurrence, il mérite la note de 4
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J'ai apprécié la lecture de ces huit nouvelles policières qui m'ont fait voyager dans la région berrichonne, de Vierzon à Châteauroux, en passant par la Brenne. de par l'originalité et la diversité des récits, elles méritent toutes le détour et son plaisantes à lire. Frisant la dérision, le fantastique ou la dramaturgie, l'imagination des auteurs est sans limite ; quant à leur talent d'écriture, il n'est plus à prouver eu égard aux différents styles littéraires empruntés, variant entre du Frédéric Dard et du Georges Simenon.
Sans donner véritablement le frisson, les intrigues sont la plupart du temps palpitantes et parfois surprenantes. Entre malfrats « ratés », psychopathes dangereux, sombres machinations ou règlements de comptes meurtriers, tous les goûts sont dans la nature… Ces histoires courtes sont loin d'être cauchemardesques et ne vous empêcheront pas de dormir !
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Pour la première fois, huit auteurs berrichons de
romans policiers sont réunis en un seul volume.
Un principe simple : huit histoires courtes pour
visiter le côté sombre du Berry. Et agrémenter vos
nuits blanches.
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Un polar agréable à lire, sans être une grande découverte. J'ai apprécié de retrouver les lieux tant aimés lors de mon voyage en Irlande, mais qui sont ici les terribles scènes de crime commis par un druide mystérieux. En y réfléchissant bien, il est plutôt facile de deviner, dès le départ, qui est ce fameux druide, ce qui nuit un peu au suspense, et même si l'auteur tente régulièrement de nous mener sur de fausses pistes. Il y a aussi quelques incohérences (Deirdre, le personnage principal, s'étonne que le prêtre connaisse les inscriptions en ogham sur la pierre alors que 100 pages plus tôt c'est lui-même qui lui dit qu'il y a une pierre recouverte d'oghams dans l'église...), mais le récit reste intéressant à découvrir et on a quand même envie de savoir comment la Garda arrêtera le coupable.
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Un grand merci aux Editions Bouinotte qui m’ont permis de découvrir la plume de Pierre-Olivier Lombarteix. Direction : l’univers glacé du grand nord sibérien à la poursuite de l’ivoire des mammouths.
Et pour le coup, j’ai trouvé que le style de l’auteur se mariait très bien à l’univers de cette aventure : incisif comme ce vent qui déferle sur les îles Liakhov, rugueux comme les mains de cette poignée d’archéologues décidés à arracher l’or blanc de la tourbe gelée, parfois un peu frustre comme ces terres désolées et spongieuses.
Point n’est besoin d’avoir lu les précédentes aventures de Deirdre Mc Neill pour se laisser embarquer dans ce huis-clos glacé. Les personnages, parfois un peu trop stéréotypés tout de même dans leurs réactions, sont plutôt crédibles et l’histoire est bien menée.
Moi qui n’accroche pas trop avec les polars d’une manière générale, j’ai passé ici un bon moment de lecture. Et l’écrire, c’est faire un vrai compliment à l’auteur.
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J'ai apprécié la lecture de ce recueil composé de treize nouvelles policières, toutes plus surprenantes les unes que les autres. La diversité des styles d'écriture ainsi que les thématiques abordées font toute l'originalité des récits qui se situent entre le début du 20ème siècle et de nos jours, au gré de l'imagination débordante de leurs auteurs.
Comme indiqué dans le titre du livre, nous prenons la direction du Berry pour un palpitant voyage au coeur d'affaires criminelles où les énigmes les plus incongrues côtoient les meurtres les plus sordides. Direction donc Mehun-sur-Yèvre, en passant par Le Blanc, Châteauroux, Bourges, Argenton-sur-Creuse et La Châtre afin de découvrir l'envers du décor de ces belles et fières cités berruyères où se cachent quelques éminents spécimens des âmes décadentes de nos villes et villages.
Nos treize auteurs dévoilent ainsi, chacun à leur tour, des affaires ténébreuses ou tarabiscotées, évoluant entre le drame macabre et la farce potache. Bien que fictives, certaines intrigues ne sont pourtant pas si éloignées de la réalité, révélant les profils psychologiques inquiétants de certains criminels calculateurs et mystificateurs, dissimulés derrière une réputation honorable, du moins en apparence...
« Ce n'est pas seulement à Paris que le crime fleurit, nous, au village aussi, l'on a de beaux assassinats » - Extrait de la chanson « L'Assassinat » de Georges Brassens.
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