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Citations de Pierre Pevel (820)


- Ma lettre, dit-elle, a dû vous surprendre...
- Un peu...
De fait, il y avait bien un an qu’ils ne s’étaient vus sans donner de nouvelles.
- Mais moins que le lieu de votre rendez-vous, reprit Griffont. Il me semblait que vous n’aimiez guère la Tour Eiffel...
- En effet. Et où est-on le mieux placé à Paris pour ne pas la voir ?
- Vous marquez un point.
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Loin en contrebas, Wielstadt n'est qu'une tâche sombre et vague sous le déluge de neige, seulement indiquée par quelques feux épars. A tout autre que le dragon, la ville paraîtrait immense, presque monstrueuse, tandis qu'il ne voit en elle qu'un accident dérisoire en regard de sa propre existence plusieurs fois millénaire. Même les cinq cent mille âmes qui vivent là sont, en définitive, trop nombreuses et trop fugaces pour que le dragon les considère. Il les perçoit, cependant : elles s'inscrivent dans son esprit comme autant de points lumineux. Des points plus ou moins vifs, plus ou moins grands, et qui persistent plus ou moins longtemps, mais qui toujours finissent par s'éteindre pour être remplacés par d'autres tout aussi fugitifs.
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- Vous avez raison.
- Toujours.
- Parfois, corrigea Griffont.
- Souvent, affirma la baronne.
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Un bon artisan ne sort jamais sans ses outils. Enfin, un bon artisan dans ma partie…
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Griffont s'en fut d'un pas tranquille, un demi-sourire aux lèvres. Il aimait la Grande Bibliothèque. Il aimait ses salles, ses rayonnages profonds, ses silences et ses rencontres, ses portes que l'on poussait au hasard et qui ouvraient sur autant de refuges. Il aimait son odeur de bois, d'encre et de vieux papier. Il aimait même sa poussière, qu'il trouvait noble et regardait volontiers danser dans les clairs-obscurs. Ici, il se sentait sous la protection d'une entité amicale, ce qui n'était pas entièrement faux. Car la Grande Bibliothèque avait une âme, et cette âme veillait sur les siens.
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La plupart des hommes sont loyaux tant qu’ils n’ont pas intérêt à trahir [...].
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– Vous faire pardonner ? Vous faire pardonner quoi ?
– Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Avec vous, c'est à croire qu'il y a toujours quelque chose à se faire pardonner. Savez-vous que quelqu'un de moins patient que moi pourrait s'en agacer ?
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Pierre Pevel
En fait, moi, je considère que j’ai deux métiers : mon premier métier c’est scénariste, c’est imaginer l’histoire. Ça c’est une première phase de travail, qui est pratiquement aussi longue que la seconde, et qui consiste à faire un découpage très précis, chapitre par chapitre, scène par scène, parfois avec des éléments de dialogues, de descriptions, tout ce qui peut me venir, et tout ce qui peut me servir à établir l’histoire. Ensuite, une fois que je connais exactement l’histoire, que ce premier travail de scénario est fini, je peux commencer l’écriture. Et là c’est un autre métier, c’est le métier de romancier, où je n’ai plus qu’à raconter l’histoire.
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- Vous savez que Louison est une fée, n’est-ce pas ? Une fée mineure, selon ses messieurs de la Sorbonne. Mais une fée néanmoins. Or comme la plupart des fées mineures, elle est attachée à un lieu par un lien vital. Pour certaines, c’est une rivière, une clairière, une forêt… pour Louison, c’est Paris.
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Il lui semblait que son vieil ami mourrait une seconde fois quand sa bibliothèque serait dispersée.
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Selon l’enchanteresse, si on ne voit pas à travers les portes, c’est pour cacher ceux qui écoutent derrière.

(Folio SF, p.275)
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… l’occasion d’une cérémonie pompeuse et d’un buffet dînatoire qui réunirent le gratin mondain et politique de la capitale. Comme d’ordinaire, on s’ennuya aux discours avant de se venger sur les petits fours.

(Le pré aux clercs, p. 380)
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Griffont fit d’abord les cent pas, passant, une fois, deux fois, trois fois, devant le comptoir de la réception et, la quatrième fois, faisant « Bouh ! » aux concierges qui sursautèrent. Puis, il entama une marelle au milieu du hall, sautant à cloche-pied d’enfer en paradis, pestant comme son caillou imaginaire atterrissait hors de la case et prenant alors le premier venu à témoin de son infortune. Son caillou, malheureusement, roula derrière le comptoir. Les concierges refusant de le lui rendre, il accomplit quelques passes d’escrime avec sa canne qu’il s’efforça ensuite de faire tenir en équilibre sur son nez, bras écartés. Enfin, il avait ôté sa veste et faisait les pieds au mur en déclamant Le Corbeau et le Renard, quand on vint le chercher.
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Avez-vous remarqué à quel point réfléchir, c'est d'abord se souvenir ? c'est sans doute pour cela que ceux qui ne se souviennent pas pensent mal . Sont imbéciles. Et ce qui vaut pour les êtres vaut malheureusement pour les sociétés et les époques ...
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Il y avait eu un temps béni où les ambitieux, les intrigants et - plus généralement - les fâcheux ne disposaient ni des télégrammes ni du téléphone pour importuner les honnêtes hommes. En ce domaine, l'avenir n'augurait rien de bon. Et Griffont - qui n'avait pas toujours le sens de la mesure quand on s'en prenait à sa tranquillité - s'imaginait étouffant un jour sous une avalanche de "petits bleus" et rendu fou par les incessantes sonneries de milliers de téléphone hystériques...
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Mais il m’apparaît que la capture du marquis de Gagnière compense cette perte. Malencontre servait Gagnière. Or le maître en sait toujours plus que sa créature.
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À défaut d’être riches, tous les mousquetaires de Sa Majesté avaient le sang bleu et chaud.
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- Vous n'avez pas beaucoup changé, dit-elle pour l'épargner. Physiquement, je veux dire...
Flatté, il voulut jouer les modestes.
- Oh, j'ai pris un peu de ventre, tout de même...
- Non, non. Vous l'aviez déjà.
Et vlan, songea Griffont. Voilà pour ma pomme.
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- C'est pas pour vous faire reproche, patronne, mais depuis que je travaille pour vous, j'ai plus eu souvent l'occasion de fréquenter mes anciens collègues. (Lucien à Isabel de St Gil)
- Me dis pas que ça te manque ! intervint Auguste.
- Non... mais à la longue je vais me retrouver sur la touche.
- ça vaut mieux que sur le carreau avec un surin dans le buffet.
- C'est sûr.
- Ou avec une praline dans le crâne...
- Je suis d'accord.
- Ou enchristé par les condés...
- Mais puisque je te dis que je suis d'accord !
- Ou vérolé à mort par une courtisane tragique...
- Dis, tu serais pas en train de te payer ma fiole, par hasard ?
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Il comprit qu'il assistait à la véritable naissance de la Garde d'Onyx. Ses hommes et lui avaient combattu et souffert sous une même bannière, et pouvaient désormais rendre hommage à leurs morts. Les loyautés des vrais soldats ne se forgent pas dans le sang qu'ils font couler mais dans celui qu'ils versent ensemble. 
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