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Critiques de Pierre Pouchairet (294)
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Les trois brestoises, tome 1 : Haines

Parfois, quand on me dit polar local, j’hésite. Et puis, un tour en librairie, une séance de dédicaces, une discussion avec l’auteur et me voilà avec le premier opus d’une série basé sur des héroïnes brestoises.

Pierre Pouchairet n’est pas non plus le premier venu. Ancien policier, il fait parti de cette liste d’ex-flics passé à l’écriture avec un certain succès et pourrait-on dire avec talent. Ils connaissent le milieu, les procédures, l’esprit de corps, les « guerres des polices », etc.

Ancien lauréat du prix du quai des orfèvres en 2027, avec mortels trafics (Overdose dans une autre collection), il réutilise ici Léanne Galji, qui de Nice se retrouve muté à Brest, ville de son enfance où elle retrouve ses amies devenues entre temps, médecin légiste pour l’une et psychologue judiciaire pour l’autre.

Les premières pages laissent supposer que l’on va lire un cosy mystery breton, mais on change de registre très rapidement pour se retrouver dans un polar plus sombre bourré d’adrénaline et d’humour souvent noir.

Une nonagénaire de Combrit (dans le sud Finistère pour ceux qui ne sont pas calés en géographie bretonne) est retrouvée sauvagement assassinée. Léanne et son équipe hérite de l’enquête, ce qui irrite un peu la brigade de gendarmerie.

On découvre que la victime, sorte de Tatie Danielle du pays bigouden, avait réussi à se faire détester de tout le monde, voisin et famille. Elle épargnait juste son petit-fils, aux fréquentations pourtant douteuses. Serait-il suspect ? Encore faut-il le retrouver ! Mais voilà que l’enquête s’oriente aussi vers le trafic de drogues et les exactions d’une bande locale.

Léanne prend alors des décisions limites qui pourraient mettre sa carrière en péril.

Pierre Pouchairet a un sens du rythme évident et son roman file à cent à l’heure. Une écriture nerveuse, dynamique, des chapitres courts qui permettent d’avancer très rapidement et de suivre cette intrigue sans reprendre son souffle.

La localisation bretonne n’est certes pas complètement rentabilisée mais comme c’est très visuel, on a les plages, le port de pêche, les odeurs de varech qui s’insinue avec douceur dans notre esprit.

Le personnage de Léanne semble de prime abord un peu caricaturale. Grande, blonde aux yeux bleues, séductrice. Ça fait un peu beaucoup. Mais, on oublie vite ces traits physiques pour son caractère trempé qu’elle doit absolument cultiver pour jouer son rôle de chef dans un milieu encore majoritairement masculin et soumis à des codes de virilité d’un autre âge.

Ce n’est pas, loin de là, un polar féministe mais la présence de quatre femmes (on peu rajouter la substitut du procureur) parmi les cinq, six premiers rôles de l’histoire apporte tout de même un peu de fraîcheur bienvenue.

Un polar breton vif, dynamique, agréable à lire, premier d’une série que je compte donc poursuivre.
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Larmes de fond

Je découvre Pierre Pouchairet et le moins que l'on puisse en dire , c'est que je suis plutôt satisfait d'une lecture pourtant hachée et perturbée par la présence , ô combien appréciée de nos enfants et petits enfants .D'abord , Pierre Pouchairet , c'est un ancien commandant de la PJ et , normalement , les" flics " qui se lancent dans l'écriture sont plutôt bien au fait de ce que l'on peut dire ...ou taire . Peu d'erreurs dans le récit , une connaissance extraordinaire du milieu policier , comme de l'autre , celui des truands et la trame est forcément de bonne facture .Pour peu que l'imagination de l'auteur joue son rôle en apportant force détails , pas forcément réels mais crédibles, et vous avez une excellente lecture en perspective .

Si je parlais de la famille au début , c'était pour bien préciser que sa présence et les activités quotidiennes " péchues " ne m'avaient jamais empêché , le soir , de retrouver aisement le fil du récit .C'est donc dire combien j'ai trouvé l'écriture fluide , précise , les phrases bien tournées , bien claires ,et le récit bien huilé, sans faille chronologique .Ce monsieur sait écrire et son talent lui permet de toucher un vaste public amateur du genre .Pas si facile d'écrire " pour tous "avec une telle dextérité .

Et puis , j'aime ces romans " à la française "qui abordent les problématiques contemporaines en faisant souvent référence à un passé pas si lointain mais encore bien présent dans de nombreuses mémoires , malgré son côté obscur , opaque , noir ... . J'aime bien être plongé dans un monde qui fut mien et qui , contrairement à ce qu'on dit , n'était pas non plus " le monde des Bisounours " , comme le voudrait l'opinion populaire , même si ce n'était pas ....tout à fait pareil.

Alors , de quoi ça parle ? Deux soeurs flics , l'une à Rennes , l'autre à Nice...

Un ancien haut fonctionnaire enlevé à Quimper et ...c'est parti .Mais que vient faire la flic de Nice dans les " affaires " de sa soeur niçoise ?

La première chose c'est qu'il ne s'agit pas d'un match de foot Rennes - Nice .

Pourtant les deux soeurs vont bel et bien voir leurs chemins se croiser , et leurs " proies potentielles "se faire des cheveux blancs ...Deuxième chose , même sous la torture ( ... et le supplice de la chèvre ...Vous ne connaissez pas ? mais si , les pieds de Fernandel couverts de sel et léchés par une adorable chèvre..Le film c'est ??? ), je ne dirai rien de plus si ce n'est que je conseille vraiment ce roman rythmé , bien noir , qui " tient au corps " comme un bon plat d'hiver , un jarret ou une choucroute , par exemple( un pot au feu ? Mais oui , une raclette ...Bien sûr. Qu'est- ce que vous pouvez être chauvins , tous et toutes !!!) Trop chaud en ce moment ? Certes , mais des vagues de grues survolent le Limousin en ce moment et les grues , ,elles ont " le bec fin", non? L'hiver sera rude , consolidez la PAL , " Larmes de fond ", c'est du béton ....Vous verrez , un roman comme ça , ça réchauffe et , au prix du gaz , ce n'est pas cher ... Mieux qu'un col roulé ? Ou là , moi , je vous laisse débattre.....

A bientôt .
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Mortels trafics (Overdose)

On ne présente plus Pierre Pouchairet , sa bibliographie étant suffisamment parlante pour en faire un de nos très bons auteurs de polars et il n’est pas étonnant de voir son nom figurer à la liste des prestigieux lauréats du prix du Quai des Orfèvres , en l’occurrence, celui de 2017 .

Ce roman débute par un crime odieux et incompréhensible commis dans un hôpital , suivi d’un troisième tout aussi énigmatique. Les équipes du " 36 "sont sur les dents et se trouvent rapidement conduites à élargir leurs recherches vers un trafic de drogue entre le Maroc et la France , via l’Espagne .

C’est dans ce contexte que l’on pourra , au delà d’une collaboration des plus efficaces , rencontrer Léanne et Patrick , deux flics aussi passionnés l’un que l’autre mais tellement , tellement différents , " l’eau et le feu " ...

Pierre Pouchairet connaît parfaitement les rouages policiers , les procédures, les ficelles et sa dextérité est grande pour raconter une aventure qui mêle habilement poursuites , échecs, procédures, infiltrations , dénonciations, planques , interventions ...On ne s’ennuie pas un instant et l’ensemble est parfaitement cohérent , clair . Certes , les personnages restent assez superficiels mais l’intérêt ici repose plus sur l’intrigue que sur leurs épaules, même si certains parviennent parfois à nous faire sourire malgré le côté dramatique du récit.

Séquence nostalgie aussi avec cet hommage au 36 , la guéguerre entre” la Crim et les Stups ” pour un final où chacun partagera la satisfaction de l’élucidation bien obscure du départ . Pierre Pouchairet a su concilier les caractères et intérêts divergents des protagonistes pour nous offrir un fort bon moment de distraction .

Attention , ce roman est paru sous le titre de " Mortels trafics " et vous le connaissez peut - être .

Bonne soirée à tous et toutes et ...à bientôt, la pluie nous accompagnant toujours , la PAL subit de nombreux et salutaires assauts .

Et toujours d’immenses pensées pour " les gens du Nord "qui ,hélas , n’ont pas le coeur à rire en ce moment .

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Une terre pas si sainte

"Une terre pas si sainte" a d'abord été publié en 2014, mais c'est la version revue et actualisée que j'ai entre les mains, celle parue le mois dernier. Polar géopolitique, son intrigue se déroule au cœur du conflit israélo-palestinien, où des flics de trois nationalités différentes sont contraints de collaborer pour mettre au jour des trafiquants de méthamphétamine.



Une famille israélienne a été sauvagement tuée. Preuves à l'appui, des Palestiniens sont arrêtés et accusés. Dany et Guy, deux flics israéliens, sont chargés en partie de l'enquête. Mais quand un trafic de drogue vient s'y incruster, et qu'il fait parler de lui jusqu'à Brest, l'enquête prend une envergure internationale. Léanne, flic bretonne, est dépêchée sur les lieux des premiers meurtres en Cisjordanie. Elle est accueillie par Guy et Dany, puis par Maïssa, flic palestinienne. Tous quatre vont devoir collaborer, bien que difficilement au vu des circonstances, pour mener à bien leur enquête et démanteler le trafic.



Rien n'est simple dans cette enquête. Selon votre nationalité, vous ne pouvez pas vous rendre où bon vous semble. Les rapports entre les uns et les autres sont tumultueux, et la communication entre flics israéliens et flics palestiniens n'est pas évidente. La situation géopolitique est tendue. Nos enquêteurs doivent composer avec les limites qui leur sont imposées. Mais l'auteur sait de quoi il parle, il nous le rend bien et sait nous transmettre cette atmosphère atypique. Et c'est ce qui fait toute l'originalité de ce polar.



Quand on y regarde de plus près, l'on se rend compte que l'intrigue policière est plutôt banale, sans trop de surprises. Mais ça, je ne m'en suis aperçu qu'une fois la lecture terminée. J'ai été tellement happée par l'ambiance et le contexte hostiles que je n'ai rien vu défiler. D'autant que la plume de l'auteur est pleine d'entrain, rythmée par des chapitres courts, des dialogues nombreux et des déplacements d'un lieu à un autre à n'en plus finir. Ça bouge pas mal, les pages se tournent vite, et on arrive au bout de notre lecture sans crier gare.



Les personnages sont nombreux. On passe sans cesse de l'un à l'autre, sans pour autant les apprivoiser totalement. Certains auraient mérité d'être davantage creusés mais étonnamment, c'est encore après lecture, à tête enfin reposée, que je m'en fais la remarque. Je n'ai donc pas été gênée sur le moment. Mon seul petit bémol vient de Léanne, personnage récurrent de la série "Les trois Brestoises" du même auteur : certains éléments de son vécu sont mentionnés, éléments hors propos et sans intérêt pour ceux qui, comme moi, ne la connaissaient pas déjà auparavant. Heureusement, ces éléments sont plutôt minimes et n'entachent pas l'intrigue, juste évoqués pour que je me demande ce qu'ils viennent faire là.



Les lieux sont également nombreux, chacun avec ses propres "règles". Il y a ceux qui accueillent les Israéliens et les Palestiniens, ceux où cela se passe relativement bien entre eux, ou pas du tout, ceux où les uns ou les autres sont interdits d'accès, etc. Ça bouge pas mal comme je vous disais, mais entre ces différents lieux et les nombreux protagonistes, il faut quand même suivre.



Ce n'est pas l'intrigue qui est retorse mais tout ce qui la fait vivre. Et j'ai aimé ce côté un peu compliqué, d'autant que l'auteur connaît très bien son sujet et qu'on sent son aisance à en parler, sans jamais prendre parti par ailleurs, alors que le conflit israélo-palestinien est loin d'être simple.



Au final, j'ai passé un très bon moment de lecture, que je n'ai pas vu passer. Et pour cela, j'en remercie Nicolas de Babelio et les éditions du Palémon pour m'avoir permis cette découverte dans le cadre de la Masse critique Mauvais genres. Je n'ai désormais plus qu'à attendre la réédition (pas trop lointaine j'espère) de "À l'ombre des patriarches" pour pouvoir retrouver prochainement Dany et Guy avec grand plaisir.

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Les trois brestoises, tome 1 : Haines

Corentine Ledantec, 89 ans, est retrouvée assassinée, le crâne défoncé à coups de marteau, à son domicile de Ste-Marine, commune de Combrit, dans le Sud-Finistère. L'antenne de la PJ de Brest, et sa nouvelle cheffe Léanne Galji, fraichement mutée depuis les stups de Nice, sont chargées de l'enquête.

Rapidement, il apparaît que la victime, au caractère exécrable, faisait l'unanimité du quartier contre elle. Julien Le Floch, petit-fils de la défunte, chômeur et toxicomane, devient vite le suspect idéal, mais quand la police vient l'interpeller dans son studio à Quimper, elle tombe sur une autre pointure, un trafiquant qui n'hésite pas à tirer sur les policiers...



Ancien policier lui-même, Pierre Pouchairet sait de quoi il parle. Les motivations des criminels sont souvent simples : la colère, la convoitise, ici la haine... Il enrobe cette simplicité dans un enchevêtrement d'intrigues (le meurtre de la vieille femme, les gitans qui commettent des larcins, le trafic d'armes et de drogues...) tout en restant réaliste. Cela lui permet de multiplier les rebondissements et de donner de la chair à son livre.

L'auteur sait également que la police est un milieu encore trop machiste. C'est sans doute pourquoi il a choisi de mettre en avant trois femmes : la légiste, la psy, ancienne des forces spéciales, une policière aux méthodes peu orthodoxes, et même une quatrième, la substitute du procureur qui décide de faire confiance aux trois précédentes. A quelques exceptions près, les hommes y sont pourtant traités avec bienveillance, notamment le jeune policier Isaac et le séduisant colonel de gendarmerie... Si l'on ajoute l'ambiguïté des relations entre les trois premières femmes, cela donne un petit sentiment d'irréalité.

Le roman est bien écrit. Il se lit avec facilité et ne manque pas de dynamisme.

Un bon polar régional dont on attend avec plaisir la suite, puisque tout laisse supposer qu'il y en aura une...




Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Les trois brestoises, tome 1 : Haines

Léanne, la petite quarantaine, vient d'être nommée commandant de police à Brest, après des années aux Stups, à Nice. Elle y retrouve ses deux amies d'enfance qui ( par le plus grand des hasards) , sont respectivement : médecin légiste et psychologue pour la police. Lorsqu'une nonagénaire est brutalement assassinée à Combrit , le trio fait front pour résoudre l'affaire.

Un petit polar local, qui ne nous laisse aucun répit, de Brest , à Quimper, en passant par Combrit, les policiers et les gendarmes font beaucoup de route… le plus de cette série (qui débute avec ce tome) , c'est que l'auteur a été flic, donc il sait de quoi il parle… les procédures, les passages de témoins entre les différents corps de métier, tout cela sonne authentique.

Mais ce point fort, cette qualité peut aussi s'avérer une faiblesse scénaristique si l'auteur ne développe rien d'autre, ne fouille pas ses personnages. Pierre Pouchairet privilégie l'action, mais ne comptez pas trop sur lui pour "visiter" la Bretagne, on survole Brest , Quimper etc... des noms de rue sont mentionnés mais cela aurait pu être davantage mis en valeur. Tout va très vite, il ne s'arrête pas sur les détails , les descriptions et moi j'aime les auteurs qui décrivent…

Lorsqu'un auteur choisit un personnage féminin comme personnage principal, ce peut être casse- gueule aussi … C'est difficile de se mettre dans la peau de l'autre sexe … Et Pierre Pouchairet le fait avec un brin de machisme …Léanne , la commandant(e) de police , blonde au yeux bleus, 1, 77 , 95 C , qui 'se fait" deux collègues parce qu'évidemment , elle est absolument irrésistible, en tant que lectrice , ça me fatigue un peu… Un peu plus de subtilité, de poésie, de nuances auraient été bienvenues .

A part ces petits points de détails ( mais je pinaille !), la série s'annonce agréable et très rythmée.
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Tuez-les tous mais pas ici

« Exit les dossiers à la Maigret, les crimes de sang sauce vieille rancune familiale, les serial killers à la Paulin.  Si encore le terrorisme ressemblait à une bande organisée style bande à Bonnot, Action Directe, ou un mouvement téléguidé par un Etat digne de ce nom… C'était à regretter Kadhafi, Khomeini et consorts. Aujourd'hui, le terrorisme c'était quoi? Des gamins autoradicalisés autour d'un écran d'ordinateur; des ex-taulards pris en main durant leur séjour en prison, des gens en mal de repères ( …) »



Tuez-les tous..mais pas ici est un polar nerveux qui traite du thème explosif des « revenants », ces Français partis faire le jihad et qui reviennent sur le territoire national.

L'existence tranquille de Martine et Louis Loubriac va voler en éclat lorsqu'ils réalisent que si Julie leur fille unique a disparu, c'est qu'elle est partie rejoindre son petit ami en Syrie.

Ses parents ne se doutaient de rien, la police quant à elle, pense à une simple fugue.

Les Loubriac vont quitter Quimper pour la Turquie afin de remonter la filière et, qui sait, trouver une trace de leur fille. Louis Loubriac, ancien policier peut encore compter sur ses contacts dans différents services, et sur les encouragements de son ex-épouse qui veut voir tous les responsables du départ de sa fille passer de vie à trépas.



Comme toujours chez Pierre Pouchairet, les intrigues sont efficaces, bien documentées, bourrées d'action. J'avais aimé Une Terre pas si sainte et A l ‘Ombre des patriarches. Tuez-les tous.. mais pas ici est un bon thriller qui ne nous épargne ni le désespoir des parents qui ne comprennent pas que le ciel leur tombe sur la tête, ni les méandres des politiques étrangères françaises et turques.

Le thème des « revenants » dont certains rentrent en France comme dans un moulin et qui sont de véritables grenades dégoupillées est assez inquiétant.

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Les Trois Brestoises, tome 6 : Vie et mort ..

En ces mois de pandémie et de restrictions de voyage, j'avais besoin de refaire le plein d'énergie dans ce coin de Bretagne, dans ce Finistère que j'aime tant. Et c'est aux côtés des trois Brestoises, surtout de Léanne Vallauri, que je me suis ressourcée, que j'ai fait mon plein d'iode, de musique (à défaut de Vieilles Charrues) et de Sentier des Douaniers.

Je ne connaissais pas les aventures des trois Brestoises dont c'est le 6ème tome. Et c'est grâce à Babelio, à Masse Critique et aux Editions Palémon que j'ai eu la joie de découvrir l'écriture passionnante et passionnée de Pierre Pouchairet.



Une ancienne star du rock est sauvagement assassinée en terre bigoudène. La police est sur le coup. Là-dessus, rien ne laisse présager un polar très différent de nombre de mes lectures.

Mais l'originalité est bien là !

Elle se laisse découvrir dans l'ambiance du monde de la musique bretonne de l'époque et d'aujourd'hui, dans la manière de faire cohabiter les brigades de la police et de la gendarmerie dans toute leur diversité, dans la fine psychologie des personnages, qu'ils soient policier, musicien, dealer, procureur ou médecin légiste.

Le suspense est au rendez-vous.

Les rencontres sont passionnantes.

Le roman est ludique, instructif, joyeux, terrifiant, intrigant, dépaysant, sauvage... comme l'est finalement ce coin de Finistère.



Une très belle découverte qui me donne envie de lire les autres aventures des trois Brestoises, spécialement celle qui a lieu sur l'île d'Ouessant, L'île abandonnée.

Et puis, Pierre Pouchairet a apparemment placé les enquêtes d'autres romans en Palestine, Syrie, Israël, Afghanistan, Turquie.... Rien de tel pour titiller ma curiosité et attiser ma soif de dépaysement !

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Les Trois Brestoises, tome 9 : Mortels déclic..

Qu'est-ce qu'ils me font du bien ces polars capables de me sortir de mon quotidien, de transformer mon univers, d'élargir le cercle de mes relations et de réinventer ma vision du monde le temps d'une lecture.



Mortels déclics est mon deuxième roman de Pierre Pouchairet et une nouvelle fois, j'ai été conquise par la plume dynamique de l'auteur, la construction de l'intrigue, la description du contexte et mon attachement instantané aux personnages.

Je les aime bien ces trois Brestoises qui, telles que j'imagine les Bretonnes -si tant est que l'on puisse faire des généralités - pimentent leurs relations et leur caractère d'une originalité insaisissable qui doit certainement venir des forces océaniques dont elles se nourrissent.



Elle me plaît beaucoup cette Léanne, flic pétillante, désobéissante et fonceuse qui ne s'attache guère au protocole, à la marche à suivre et à la hiérarchie.

Ils me plaisent ces petits jeunes doués dans leur art de trouver les ennuis qui mettent le doigt dans la fourmilière du crime organisé et qui se retrouvent au coeur d'une histoire dont ils ont peu d'espoir de sortir vivants.

Ils me plaisent ces magnats de la drogue et des trafics en tout genre sortis tout droit de Turquie, d'Espagne, du Mexique, de Corse et d'ailleurs qui ne résistent jamais à une belle femme aux jambes interminables et au décolleté hypnotique.

Et surtout, ils me plaisent ces paysages du nord au sud de l'Hexagone qui me livrent leurs trésors sous la plume documentée et descriptive de Pierre Pouchairet. J'en redemande !



Merci aux Editions Palémon et à Babelio par l'opération Masse Critique pour ce polar passionnant !

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Les Trois Brestoises, tome 3 : L'assassin q..

Avec cette série Les trois Brestoises, l'auteur (ex flic qui a roulé sa bosse du sud au nord et bien plus, encore ), met en scène la ville de Brest dans tous ses états : ici, la vie souterraine (le sous sol de la ville étant un gruyère composés de galeries dont les issues sont fermées, mais qui ont bien servi pendant la seconde guerre mondiale...)



Des tableaux du peintre brestois, Paul Bloas, qui disparaissent, une "party " pas très catholique, quelques cadavres, et une commandante qui est dans le collimateur de sa hiérarchie. Pierre Poucharet nous entraine dans un rythme endiablé en plein coeur d'une enquête complexe.



Côté suspens, on est bien...

Côté documentation, on apprend pleins de choses sur la ville, c'est passionnant.

Côté métier de flic, on est bon aussi, l'auteur nous immerge dans un commissariat plus vrai que nature, son expérience parle pour lui. On sent les déceptions, les avancées, l'adrénaline.

C'est sur les personnages, que je coince... Sur la probabilité que trois amies d'enfance soient devenues ,respectivement, commandant de police, médecin légiste, et psychologue dans la police, le tout dans la même ville.

Leurs rapports d'amitié à quarante ans, n'a pas été perturbé par la vie de couple ou des enfants, elles sont toujours disponibles les unes pour les autres.

Le fait que chacune ait une couleur de cheveux différentes (brune/blonde/rousse) et que la sexualité de Léanne soit mise en avant, gratuitement et rapidement, font que cette série manque un peu de "féminisme attitude" qui "passe moyen " de nos jours, ( en tous les cas avec moi...).



Mais ... Paul Bloas et ses silhouettes de géants ocres et bleues, aux mains démesurées, étirées sur des facades d'immeubles.

Mais c'est beau , une ville la nuit..

Mais Miossec qui ouvre le bal...

Un roman policier efficace et speedé, qui se passe "à Brest même" !
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Tuez-les tous mais pas ici

Mais dans quel monde on vit...

Il n'est jamais facile d'être parents.

Dans Tuez-les tous...Mais pas ici, Pierre Pouchairet aborde ce qui pourrait être votre pire cauchemar.

Ce qui n'arrive pas qu'aux autres.

Ici, pas d'enlèvement, pas de viol, pas de suicide, mais....

Julie a disparu, depuis plusieurs semaines.

Volontairement ?

Certes,  plus jeune elle a déjà fugué, mais là, Martine et Louis, ses parents, n'y croient pas du tout.

Martine et Louis sont divorcés.

Martine tient une boutique de prêt-à-porter,  elle s'en sort plutôt pas mal.

Louis, lui, refait sa vie dans les bras d'une jeune femme, Jenifer, mais lui, c'est un loser, il a raté sa vie d'homme marié,  de père. Il a raté sa vie professionnelle, ex-flic, ex-journaliste...

Alors que la police semble se désintéresser du sort de la jeune femme, Louis est contacté par un mystérieux personnage.

Et là,  tout va basculer.

Ce qu'il n'imaginait pas, ce que vous n'oseriez jamais imaginer, va lui tomber dessus.

Avec son lot de question.

Pourquoi nous ?

Qu'est-ce qu'on n'a pas fait ?

Qu'est-ce qu'on n'a pas vu ?

Qu'est-ce qu'on n'a pas compris ?

Louis et Martine ne veulent pas, ne peuvent pas croire ce qui arrive.

Il faut trouver des coupables.

Ça course-poursuites, ça flingue, ça explose, ça cogne, ça saigne, ça tue et...ça pleure.

Un roman haletant et pesant.

Pouchairet nous parle d'un sujet grave.

D'évènements, de gens, d'individus de notre époque, de notre monde.

De jusqu'où sont prêts à aller certains.

Par convictions religieuses ou politiques.

Un roman qui ouvre les yeux.

Un roman qui ne dit pas ce qu'il faut faire pour l'éviter, parce que, qui, sait ?

Et ce final... glaçant, qui vous laissera KO...



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Les Trois Brestoises, tome 3 : L'assassin q..

Si je vous dis un roman mené tambour battant qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page,  vous allez dire, ça y est, il a placé la phrase bateau, fourre tout, lue 100 000 fois et pas toujours convaincante.

Alors je vais essayer de vous le vendre autrement ce polar, parce que L'assassin qui aimait Paul Bloas m'a tenu éveillé jusqu'à 1h du mat, alors ça veut bien dire quelque chose quand même.

Faut dire que je voulais pas lâcher l'enquête menée par le (la) commandant Léanne Vallauri.

Elle a un peu déconné ces derniers temps et une série de meurtres tombe à point, si j'ose dire, pour la sortir du guêpier dans lequel elle semble s'être fourrée.

Elle a de la chance, il y a plein de suspects. Ça va l'occuper et nous aussi.

En plus, voici qu'on vole des oeuvres de Paul Bloas, non mais ! Ça s'fait pas.

Alors là, je vous glisse un petit intermède pour vous préciser, au cas où,  comme moi, vous seriez ignorant (mes pas ont parfois franchi les frontières de ma Bourgogne natale mais ne m'ont à ce jour, hélas, jamais conduit jusqu'en Bretagne), Paul Bloas est un peintre né en cette glorieuse année 1961 (année qui me vit naître également mais avec beaucoup moins de talent) en cette bonne ville de Brest qui nous accueille ici.

Brest et sa région que nous allons visiter,  mais en sous-sol.

C'est en effet dans des galeries souterraines, que se passe une grande partie de l'action de ce polar.

Ici se croisent, un prof qui vit en ermite, des néonazis de la pire espèce (il faut dire que ces lieux abritèrent, en leur temps, quelques compagnies allemandes qui, hélas, les inspirent) et si vous aimez les soirées...coquines, c'est là qu'il faut vous rendre, je vous promet du sexe pour tous les goûts. Bon, je ne vais pas faire le rabatteur non plus, je ne suis pas là pour ça, enfin, vous risquez encore de croiser d'autres personnages bien peu recommandables.

Bref, je résume, dans ce roman, il y a des flics, des assassins, des voleurs, de la violence, du sexe, des baisers, des bistrots où la bière coule à flots , quelques rifs de guitares et même un concours de lancer de godasses... tout pour passer un bon moment, quoi.

Qui de mieux pour écrire un bon polar qu'un mec qui a trempé dans le milieu (des flics, pas du grand banditisme, hein... encore que les deux soient liés) ?

Qui de mieux pour décrire l'ambiance d'une brigade, les liens, les doutes, les interrogations, les convictions, les peurs, le courage, les montées d'adrénaline, nous montrer que ces policiers sont finalement comme vous et moi (enfin presque) ?

Pierre Pouchairet (peut-être pour se masquer) a choisi d'enfiler une robe et des talons hauts, (Ça c'est pour l'image, parce que la robe et les talons hauts dans les galeries souterraines, faut pas y penser)  son flic est une femme, une belle femme, un bon flic aussi, n'en déplaise à ceux qui lui cherchent des poux.

J'ai pas son 06 à Léanne, mais je pense que je vais me débrouiller pour prendre rendez-vous avec elle, parce que si le polar c'est ça, j'en redemande....

Ah, et au fait, merci Monsieur Pouchairet de m'avoir mis cette belle chanson de Miossec dans la tête.....



Merci à cette nouvelle Masse critique et aux Editions Palémon pour cette enquête sous les terres de Bretagnes...





 

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Mortels trafics (Overdose)

C’est la mention « Prix du quai des Orfèvres 2017 » qui m’a convaincue de choisir ce polar.

Je ne m’attendais à rien de précis en entamant cette lecture tant le nom de Pierre Pouchairet m’était inconnu.



Deux affaires se télescopent dans ce roman. Deux histoires qui a priori n’ont rien en commun.

Tout débute par la découverte de deux enfants poignardés à l’hôpital Necker où ils étaient hospitalisés.

Très rapidement les enquêteurs penchent pour un crime islamiste.



Parallèlement, en Espagne, des truands, hyper motivés, préparent un gros transport de came pour la France.

Quel est le rapport entre deux affaires aussi dissemblables ?



Pierre Pouchairet nous tiens dans un suspens qui va crescendo sans temps morts, des rebondissements à répétition, des fausses pistes, bref, du pur bonheur.

J’ai particulièrement aimé suivre les équipes de flics qui collaborent pour mettre à mal un juteux trafic de drogues.



L’écriture est précise, brutale parfois, mais sa fluidité rend la lecture facile et addictive.

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Gabin et son équipe de la PJ, tome 2 : La fil..

S'abîmer les genoux sur les cailloux de l'Afghanistan dont les bijoux ont depuis longtemps laissé la place à de vieux hiboux aux mortels joujoux qui ne laisseront derrière eux que des dépouilles pleines de poux et des peuplades dans les choux.



Difficile de passer après l'énorme réussite qu'est "Pukhtu" le pavé de DOA (lire la chronique ici) nous narrant la situation géo-politique en Afghanistan de 2008 à 2009. Et pourtant ces deux romans se complètent fort bien. Car au lieu de s'annihiler, ils s'additionnent et exposent une vision claire de la situation géopolitique et de ses ramifications en Occident et particulièrement en France.

Visionnaire, Pierre Pouchairet l'est tant les situations décrites sont d'un réalisme saisissant. Effrayant.



Le lecteur va effectivement en apprendre beaucoup sur les jeunes français qui partent faire le Djihad au Moyen-Orient. La psychologie et les motivations sont intelligemment expliquées. On sent l'homme brillant, maitre de son sujet.



Pas avare dans son intrigue, Pierre Pouchairet introduit en sus beaucoup d'éléments franco-français. L'histoire, d'ailleurs, démarre dans les quartiers difficiles de Nice, à l'Ariane, qui n'ont rien à envier aux banlieues parisiennes.



C'est ainsi qu'on voyagera de Nice à Kaboul puis à Nice avec plaisir.

Car ça change d'avoir affaire à une équipe de flics niçoise. Ca sent bon l'eucalyptus, les mimosas, le pastis et la socca. En fait, non. Trafic de drogues, prostitution, islamisme rampant mais prégnant qui se joue des désespérés. Il n'y a pas que des anglais sur la promenade. Il y a aussi de l'amertume.



Le récit est néanmoins puissant, passionnant. De retournements de situation en retournements de situation, on suit avec avidité les aventures du Capitaine Gabin et de son équipe.

Pouchairet a su créer une galerie de personnages attachante. Il a dit récemment dans une interview du concierge masqué (pour la lire, cliquez ici) que le style n'était pas son fort. C'est possible, mais en tous cas il compense par une intrigue haletante et dense, de l'action digne des plus grands blockbusters hollywoodiens, des dialogues au couteau, et des personnages superbement construits que l'on quittera avec grand peine en refermant ce roman pas si fictionnel que ça.



Un Jigal, quel régal ! Merci Jimmy Gallier ! 3,5/5
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Mortels trafics (Overdose)

Ancien policier de 54 ans en poste à la PJ de Nice ou de Grenoble puis attaché de sécurité intérieur en Afghanistan, Pierre Pouchairet a publié quatre ouvrages dont Une terre pas si sainte et La filière afghane ( les deux parus chez Jigal)



Pierre Pouchairet nous revient avec un nouveau polar., lauréat du prix quai des orfèvres 2017. Ce prix, qui récompense un manuscrit inédit et anonyme de roman policier, est décerné par un jury de 22 membres composé de policiers, magistrats et journalistes, et présidé par le directeur de la police judiciaire parisienne, Christian Sainte..



Pierre Pouchairet nous invite, dans ce nouveau roman, à suivre deux brigades de policiers, l’une à Paris et l’autre en provenance de Nice, sur la trace de dangereux trafiquants de drogue, prêts à tout pour pouvoir faire passer leur came en fraude au moyen d’un “go fast”.



Avec cette trépidante immersion dans un milieu méconnue, on embarque sans coup férir entre la France et l'Espagne avec, en toile de fond un trafic de stupéfiants, des meurtres et l'étude de flics dans leur quotidien d’enquêteurs, avec une bonne dose d'humour et d’humanité.



Bien écrit, un style agréable et avec un sujet plutôt d'actualité, l'auteur parvient à nous accrocher avec une aventure rythmée et mouvementée et nous fait passer un bon moment.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mortels trafics (Overdose)

Trop de personnages, trop de lieux, trop d’infos sur le métier de flic (l’auteur en est un ancien). Trop embrouillé. Un peu d’humour. Manque de précision (on ne sait pas pourquoi les enfants tués sont hospitalisés). Alibis non convaincants. Manque de suspens. Ce qui est dommage pour un polar !
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L'or vert du Sangha

Sans la chronique de Pierre (Black Novel 1), jamais je n’aurais eu l’envie de lire ce mélange de polar, d’enquête journalistique et de politique, dans un pays imaginaire d’Afrique centrale.



De quoi ça parle ? Vous prenez un shaker et vous y introduisez les ingrédients suivants : des personnages réalistes, un vieux dictateur africain qui s’accroche à son poste, la mort chelou d’un journaliste français, la déforestation et la coupe d’arbres protégés, un policier qui aime les vêtements voyants, des magouilles, des mafiosi, des Chinois trafiquants, des petits villages perdus dans les forêts, des croyances vaudous, de la drogue, des élections bidons et vous secouez fortement.



Ajoutez une touche d’écologie, quelques glaçons pour donner des sueurs froides et assaisonnez le tout avec de la poudre pour balle. Cocktail explosif qui vous vrille les entrailles à certains moments et qui vous glace la couenne, sans que les températures extérieures entrent en ligne de compte.



Ce roman policier n’est pas un thriller qui va à cent à l’heure, où chaque chapitre se termine par un rebondissement.



Non, non, l’auteur prend le temps de faire monter sa sauce, de placer les décors, grandeur nature, de poser ses personnages, de nous immerger dans cette Afrique que tout le monde pille, avec l’aide des autochtones qui cherchent l’argent facile (parfois juste pour survivre), de vous montrer que la corruption est à tous les étages, que tout le monde l’applique, en use et en abuse.



Bien entendu, plus vous êtes haut placé et plus vous vous en mettez plein les fouilles, avec ces magouilles.



Le territoire Africain regorge de ressources naturelles qui intéressent un maximum de sociétés, de nations, de mafiosi, de trafiquants, bref, beaucoup de monde se servent, bouffent à tous les râteliers, en se foutant bien de ce qu’ils laisseront après : un pays exsangue, une nature à l’agonie, des animaux sans habitat naturel.



Ce qu’ils ne savent pas (ou bien ils s’en foutent), c’est que si la Terre survivra sans problème au sale virus qu’est l’être humain, nous, l’humain, risquons de ne pas survivre à la perte des ressources naturelles, à force d’en prendre plus qu’il n’en faut, plus vite qu’elles ne poussent, qu’elles ne grandissent…



Anybref, c’est un roman exigeant, qu’il faut lire avec du temps devant soi, on ne le dévore pas à toute vitesse, vaut mieux aller lentement, afin de s’immerger dans tout cet univers mis en scène par l’auteur, où toute ressemblance avec des faits avérés et des personnages réels n’est absolument pas fortuite.



Un roman qui a tout d’une enquête d’investigation où tous les coups sont permis et où personne ne sait qui va gagner, ni qui peut trahir qui… L’enfer est pavé de bonnes intentions et un personnage le comprendra trop tard. Nous sommes dans un roman réaliste, pas dans un feel-good, ni chez les Bisounours, hélas.



Un roman qui m’a glacée et dont le final m’a secoué les tripes.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Mortels trafics (Overdose)

Pierre Pouchairet est un ancien commandant de la police nationale. Son roman « Overdose » a obtenu le Prix du quai des orfèvres en 2017 et a fait l’objet d’une adaptation cinématographique.

Je n’avais encore jamais lu un « Prix du quai des orfèvres », même si plusieurs m’attendent sagement dans ma Montagne A Lire…

Dans ce livre on retrouve tous les ingrédients d’un polar pur jus avec des flics contraints de travailler de concert entre plusieurs services, des trafiquants aux origines diverses, des meurtres et des règlements de compte.

Tout commence à Paris par l’assassinat de 2 enfants hospitalisés à Necker et l’enquête nous embarque dans le sud de la France, puis en Espagne et jusqu’au Maroc à la poursuite d’un caïd de la drogue et de son réseau.

Le « vieux » flic de la crime se demande ce qu’il fait au milieu de cette enquête des Stup… où les 2 petites victimes semblent bien loin des préoccupations de la commandant… et si tout était finalement lié ?

Un excellent polar avec une intrigue bien amenée, des courses poursuites haletantes, des heures de planque et de filature, des rapports « musclés » mais respectueux entre les protagonistes…

Bref, un bon moment de lecture pour un polar qui coche toutes les cases du genre 😊

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Les trois brestoises, tome 8 : Du sang sur ..

Je découvre Pierre Pouchairet et sa série Les trois Brestoises avec ce tome 8 du sang sur le quai. J'ai bien aimé. le style est agréable à lire. Les personnages sont sympathiques simples et plein d'humour.

C'est appréciable qu'il y ait beaucoup de femmes aux fonctions principales. Je n'ai cela dit pas compris pourquoi le choix de

« la commandant » alors qu'on trouve d'autres formes assez surprenante( je pense à procureur au féminin notamment).

J'aime quand les lieux (ville ou région) deviennent un personnage supplémentaire dans un récit. C'est le cas ici de la Bretagne. Une vraie carte postale. Tout comme la couverture très bien choisie.

La mise en abime du monde littéraire est totalement mais je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue.

J'espère lire les tomes précédents de cette série et les trouver tout aussi bien.

Je remercie Babelio et les éditions Palémon, cette masse critique me permet de découvrir un auteur et une série policière régionale.
Lien : https://leslecturesdecallie...
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Dany et Guy, tome 2 : À l'ombre des patriar..

Une jeune femme européenne, Anglaise, est retrouvée assassinée à Jérusalem, dans les quartiers arabes. Guy et Dany, franco-israéliens tous les deux, policier de l'état hébreux, se voient confier l'enquête. L'anglaise était employée dans une organisation internationale qui fait de la coopération avec la police Palestinienne à Ramallah. Quand le portrait de la victime circule dans l'espoir de rapidement l'identifier, Maïssa, capitaine de la police palestinienne, elle aussi à moitié française (enfin, c'est une façon de s'exprimer car être Palestinien, ce n'est pas reconnu en tant que nationalité), reconnaît l'une de ses meilleurs amies. L'ambiance dans la région est particulièrement chaude. Les relations entre Palestiniens et Israéliens sont des plus tendues, le pays est au bord d'une troisième intifada. Les extrémistes des deux bords prennent fait et cause dans cette affaire. C'est alors que l'enlèvement d'une coopératrice française a lieu à Ramallah. Cette victime est aussi l'amie de la policière palestinienne et de la jeune femme assassinée. C'est alors que la police palestinienne dont Maïssa et la police judiciaire d'Israel, dont nos inspecteurs Guy et David, doivent collaborer ensembles. Les services secrets israéliens tentent de récupérer l'affaire avec leur méthodes radicales, le climat politique et religieux s'épaissit encore dans cette région du monde qui reste une poudrière.

Pour connaître la région, l'accueil glacial à Tel-Aviv quand je dois me rendre à Ramallah, les Check-points, la ville de Ramallah, Jérusalem, un peu la Palestine et la mer morte pour y faire de temps à autre de la coopération, je dois dire que l'auteur nous plonge dans un monde réaliste, qu'il connait merveilleusement la région et que ses descriptions des lieux et de la vie qui s'y déroule sont époustouflantes, criantes de vérité et d'actualité. L'exploit de l'auteur est de savoir conserver malgré tout une certaine neutralité, ce que je crois ne plus savoir faire quand je parle de la Palestine. Le style est fluide, rythmé, sans accroche. le suspens est étouffant, sans temps mort, riche en rebondissement jusqu'à la dernière ligne. En plus des descriptions d'un hyperréalisme, l'histoire vous entraîne, vous aspire. Les personnages ne sont pas trop nombreux, ce qui nous permet de ne pas perdre le fil. Les Israéliens et les Palestiniens ont tout deux leurs méchants et leurs gentils, ce qui équilibre le récit. Les caractères des personnages sont bien tranchés, parfois, une pointe d'humour vient alléger l'ambiance lourde du récit. L'auteur nous offre une histoire passionnante, sans longueur inutile, bien ficelée et bien écrite. Un roman noir, politique, écrit à l'encre de sang et plus que jamais dans l'actualité. Ce livre peut également nous éclairer un peu sur les problèmes récurrents de Cisjordanie et d'Israel. Bref, un livre qu'il ne faut pas rater, qui mérite cinq étoile.

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