AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre Rigoulot (9)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Les aquariums de Pyongyang

Kang Chol-hwan a 9 ans quand il est arrêté et interné dans le camp de Yodok. Cette arrestation dont il est victime, ainsi que sa famille, est totalement arbitraire : nous sommes en Corée du Nord, ne l'oublions pas.

Il va perdre ainsi dix années de sa vie, dix années passées à survivre plus qu'à vivre, à subir toutes les horreurs possibles : l'imagination humaine est sans limites dans ce domaine, l'histoire l'a hélas souvent prouvé.

Après moultes péripéties, Kang Chol-hwan réussit à fuir et à gagner la Corée du Sud, où il vit actuellement, et ne cesse de dénoncer les conditions de "vie" en Corée du Nord.

Son livre, témoignage terrifiant de ce qui se passe dans ce pays opaque au possible, est le premier écrit qui nous soit parvenu en Occident. Il a été depuis suivi par quelques autres, peu nombreux, les évasions de Corée du Nord étant malheureusement rares : la forteresse est bien gardée.



Une lecture forte, difficile, mais nécessaire : nous devons, chanceux citoyens de pays libres, prendre conscience de ce qui se passe ailleurs dans le monde.

Si le sujet vous intéresse, je vous recommande Rescapé du camp 14 de Blaine Harden, autre témoignage terrible d'un évadé d'un camp nord coréen.

Commenter  J’apprécie          170
La véritable histoire d'Ernesto Guevara

Attention !! Déboulonnage d'icône !!!

L'auteur met à jour (pour ceux qui auraient fermé yeux et oreilles depuis la disparition du Che) les failles de la légende du Che, et les failles il y en a !!

Incompétence totale en économie, vision rétrograde du communisme, incompétence suicidaire en stratégie militaire, et j'en passe.

Finalement on peut jeter aux orties les posters du Che , véritable boulet pour Castro .

Pour rester sérieux on savait bien que ce révolutionnaire avait les mains pleines de sang vu son enthousiasme à purger Cuba , on savait bien que sa politique économique avait mené à la ruine, et on savait bien aussi que son dernier combat en Bolivie était plutôt un suicide qu'autre chose. Mais, on n'avait pas lu ce bouquin qui met les choses à plat et remet les pendules à l'heure .....
Commenter  J’apprécie          30
Corée du Nord, Etat voyou

Un livre très intéressant sur la Corée du Nord. L'auteur explique bien les origines et les raisons d'un tel gouvernement totalitaire. Il dresse un constat sur la situation de tout un peuple essayant de survivre tant bien que mal.

Quel avenir pour ce peuple opprimé et hermétiquement prisonnier dans son propre pays ?



L'espoir vital d'un changement de régime !
Commenter  J’apprécie          31
Les aquariums de Pyongyang

Kang Chol-Hwan, présente dans ce livre un émouvant témoignage recueillit grâce à l’écrivain et historien Pierre Rigoulot, sur l’extrême répression psychologique et physique qui règne encore, de nos jours, en Corée du Nord.

Il dénonce également à travers sa terrible expérience (âgé de seulement 9 ans lors de sa déportation), l’horreur des camps de concentration.

En effet, presque toute sa famille (son père, sa soeur, sa grand-mère, ses oncles, etc.) a été déportée de 1977 à 1987, dans le camp de concentration de Yodok. De plus, les autorités Nord-coréennes ont obligé sa mère à divorcer de son père !



Le camp de concentration de Yodok, qui mesure 50 kilomètres de long, contient entre autres installations : un bâtiment de rééducation idéologique (lavage de cerveau), des carrières, une mine d’or dans laquelle le taux de mortalité est très important : deuxième cause de décès (esclavagisme), après la sous-alimentation chronique, liée également à la maladie et à l’état d’épuisement.

Il existe aussi deux lieux d’exécutions publiques, avec l’obligation pour tous les prisonniers d’assister aux fusillades (pelotons d’exécutions), aux pendaisons, et sous la menace des armes, l’obligation de lapider les personnes innocentes ainsi pendues !



Bref, des conditions de détentions inhumaines, des familles séparées, parfois à vie, sans aucune raison, sur simple décision arbitraire du terrifiant « Grand Leader » Kim Jong-il (fils de Kim Il-sung), et de ses sbires. L’horrible dictature « familiale », qui dure depuis plus de 50 ans (tiens, cela me fait penser aux frères Castro à Cuba), relève des pires cauchemars.



Après s’être enfuit de Corée du Nord en 1992, Kang Chol-Hwan vit depuis, enfin libre, en Corée du Sud où il n’a de cesse de dénoncer ce régime tyrannique (système de délation « institutionnalisé », perquisitions jours et nuits, interrogatoires, tortures à mort, arrestations arbitraires et déportations en camps de concentration, exécutions sommaires, corruption généralisée, sous-alimentation de toute la population, propagandes et mensonges idéologiques, aucun droit d’expression, etc.), qui règne en Corée du Nord, et d’avertir l’opinion publique de la dramatique famine qui s’est développée depuis la fin des années 1980, faisant à aujourd’hui environ 3 millions de morts !



Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le régime totalitaire communiste continue d’opprimer, en ce début de 21ème siècle, des CENTAINES de MILLIONS de personnes innocentes à travers le monde : en Corée du Nord, en Chine, à Cuba, au Vietnam, etc. !



Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :

– Rithy Panh (L’élimination) ;

– Dimitri Vitkovski (Une vie au Goulag) ;

– Navy Soth (Les larmes interdites) ;

– Shin Dong-hyuk (Rescapé du camp 14 : De l’enfer nord-coréen à la liberté) ;

– Eunsun Kim (Corée du nord – 9 ans pour fuir l’enfer) ;

– Vann Nath (Dans l’enfer de Tuol Sleng : L’inquisition khmère rouge en mots et en tableaux) ;

– Khun Ken (De la dictature des Khmers rouges à l’occupation vietnamienne) ;

– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;

– Alexandre Soljénitsyne (L’Archipel du Goulag) ;

– Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ;

– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;

– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;

– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;

– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;

– Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;

– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;

– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;

– Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;

– Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;

– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;

– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;

– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;

– Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;

– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;

– Gustaw Herling (Un monde à part) ;

– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;

– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;

– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;

– Claire Ly (Revenue de l’enfer) ;

– Primo Levi (Si c’est un homme) ;

– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;

– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;

– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;

– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;

– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;

– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;

– François Bizot (Le Portail) ;

– François Bizot (Le silence du bourreau) ;

– Nien Cheng (Vie et mort à Shanghai) ;

– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;

– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;

– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;

– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).
Lien : https://totalitarismes.wordp..
Commenter  J’apprécie          22
La tragédie des Malgré-nous - Tambov, le camp d..

Utile mais ne traite qu'une partie de la problématique.
Commenter  J’apprécie          20
Les aquariums de Pyongyang

Bien sûr, dès lors qu'il s'agit d'une autobiographie, je me méfie toujours un peu. Comment être sûr que ce qui est dit est vrai? Comment savoir si des choses n'ont pas été balayées discrètement sous le tapis?

Malgré ces réserves d'usage, je m'étais, il y a quelque vingt ans déjà ("ô temps, suspends ton vol!"), plongé dans ces aquariums malsains.

On dit que la Corée du Nord est un pays. Certes, mais son fonctionnement ressemble bien plus à celui d'une secte au sein de laquelle il est si facile de se retrouver en prison, voire pire, dans les camps. D'ailleurs, un moyen sûr de finir dans les camps est de les évoquer! C'est pourquoi quand une famille y est envoyée (car là-bas, au nom du concept de crime par association, les parents et les proches d'un coupable sont réputés tout autant coupables!), on dit pudiquement qu'ils sont partis "dans les montagnes".

Ce livre nous permet d'apprendre qu'il y a plusieurs types de détenus, dont les "irrécupérables" pour qui aucun espoir de pardon du Cher et Grand Leader est possible... On ne peut imaginer le désarroi dans lequel ils sont plongés. Mais même sans être irrécupérable, jour après jour, on est toujours à la merci du sadisme et des caprices des gardiens, des mauvais traitements, de la torture, du travail forcé et de la faim qui vous tenaille à un point tel qu'au bout d'un certain temps, vous percevez les choses qui vous entourent dans une espèce de halo jaunâtre... Quand vraiment on n'en peut plus, on peut toujours se jeter contre les clôtures électrifiées et mourir électrocuté.

Oui, ce témoignage est nécessaire et il marque durablement. Vingt ans après l'avoir lu, je n'ai rien oublié de ce que son auteur a enduré et je lui pardonne bien volontiers si par pudeur il aura omis certaines horreurs.





Commenter  J’apprécie          10
La véritable histoire d'Ernesto Guevara

L’historien Pierre Rigoulot nous présente à travers ce livre, la vie et surtout la terrifiante personnalité d’Ernesto Guevara dit le « Che », CRIMINEL, dans la lignée des : Lénine, Trotski, Staline, Mao Zedong, Hô Chi Minh, Pol Pot, Kim Il-Sung… sans oublier évidemment les frères Castro.



Cet assassin est décrit par l’auteur, comme quelqu’un de simple voire de rustre, austère, borné, dur envers lui-même et envers les autres.



La seule chose qui le faisait « vibrer » dans l’existence, était l’application stricto sensu et donc haineuse et violente de l’IDEOLOGIE Marxiste-Léniniste, avec toujours cette sacro-sainte vision classiquement manichéenne, binaire, basique, aberrante et fanatique que les communistes ont de la société.

Car pour eux, la société est composée d’un côté des « gentils amis » : « les hommes nouveaux », et de l’autre des « méchants ennemis » innocents : « les hommes anciens », « ennemis de classe » à exterminer ou à déporter dans les camps de travail, camps de concentration.



Pierre Rigoulot résume très bien cette vision du monde (page 31) : « Tuer rapproche du succès politique ».



En effet, le « Che » TUAIT quiconque s’opposait à lui, il TUAIT au nom de la fanatique idéologie révolutionnaire communiste ; comme l’ont fait, avant lui, tous ses prédécesseurs depuis l’infernale troïka représentée par : Lénine, Trotski et Staline, TOUS TROIS responsables du coup d’Etat bolchevique (communiste) à Petrograd en Russie, du 7 novembre 1917.



Après le coup d’Etat destituant Batista en décembre 1958, Castro envoya Ernesto Guevara dans la vieille forteresse coloniale de la Cabaña à la Havane.

Là, en tant que responsable de la Cabaña, le « Che » exécuta et fit exécuter, pendant plusieurs mois, froidement d’une balle dans la tête (à la « sauce » Soviétique) de nombreux « ennemis de classe » : anciens policiers, militaires, journalistes, commerçants, etc.



Ernesto Guevara possédait « l’art » de TUER, qu’il avait acquis durant la guérilla dans la Sierra Maestra entre 1955 et 1958.



La vie humaine lui était indifférente. Car il est également responsable (avec ou sans jugements, de toutes manières, truqués et expéditifs, façon procès de Moscou sous Staline) d’avoir fait passer au peloton d’exécutions, des DIZAINES de Cubains innocents.



D’ailleurs, on connaît très bien la fumeuse phrase que le « Che » vociféra à la tribune de la XIXème Assemblée Générale de l’O.N.U. à New York le 11 décembre 1964, s’autorisant au nom de la révolution Cubaine à : FUSILLER (page 59) :



« Oui, nous avons fusillé ; nous fusillons, et nous continuerons de fusiller tant qu’il le faudra ».



Cela a au moins le mérite d’être on ne peut plus clair, sur ce qu’était sa REELLE personnalité.

En effet, son credo était : la guérilla, la dictature ; il considérait la démocratie et les élections comme de la perte de temps et d’énergie.



Il existe une étrange et inquiétante « mode » de nos jours dans nos pays démocratiques, et notamment en France, qui consiste à acheter et/ou à porter des T-shirts et autres babioles à l’effigie du « Che ».

Le fait qu’il ait été un CRIMINEL notoire toute sa vie, devrait donner à réfléchir… à ses « fans ».



Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème :

– Jacobo Machover La face cachée du Che ;

– Jacobo Machover Raul et Fidel : La tyrannie des frères ennemis ;

– Jacobo Machover Cuba : mémoires d’un naufrage ;

– Jacobo Machover Cuba : l’aveuglement coupable: Les compagnons de la barbarie.
Lien : https://totalitarismes.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Le siècle des camps

Le 20ème siècle a vraiment été « Le siècle des camps » : complexes concentrationnaires, camps de concentration, de détention, d’internement, de transit, de rééducation, de travaux forcés jusqu’aux … centres d’extermination Nazis. Le camp a existé sous divers contextes politiques : les deux Guerres Mondiales, des Guerres Civiles, les Colonisations, des Dictatures, des régimes Totalitaires…



A travers cet ouvrage INCONTOURNABLE sur les camps, on constate tragiquement, que :

Qui dit conflits armés, dit camps. En effet, lors d’un conflit armé, sont enfermés et/ou exterminés, des ennemis extérieurs (militaires et/ou civils), voire même, UNIQUEMENT, des « ennemis » CIVILS de l’intérieur (Totalitarisme Communiste).



Les premiers camps PROVISOIRES de prisonniers datent au moins du 19ème siècle, comme par exemple, ceux de la guerre civile Américaine, dite de Sécession entre 1861 et 1865. Puis ce fut Cuba en 1895, lors de la guerre coloniale des Espagnols qui déportèrent et « reconcentrèrent » une partie du peuple Cubain dans des camps.



Le 20ème siècle, lui, connaît un développement exponentiel des CAMPS, en voici une liste non-exhaustive, permettant de rendre hommage à la MEMOIRE de toutes ces victimes :

– En 1900, les camps Britanniques en Afrique du Sud contre les Boers ;

– En 1904, les camps de travaux forcés et le génocide, par les Allemands, des Héréro (peuplade d’Afrique du Sud) ;

– Chaque pays belligérant lors de la Première Guerre Mondiale était « équipé » de ses propres camps de prisonniers ;

– En 1915, les camps lors du génocide Arménien par les Turcs ;

– En 1936, les camps Portugais sous Salazar à Tarrafal ;

– En 1936, les camps sous Franco en Espagne ;

– A partir de 1940, les camps sous le régime Fasciste de Mussolini ;

– Entre 1938 et 1944, les camps Français sous la Troisième République, puis les camps sous le gouvernement de Vichy. D’abord, donc en 1938 ce sont les camps pour réfugiés étrangers. Puis à partir de 1942, il s’agit désormais des camps pour les Juifs, les sordides camps de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande et dramatiquement le camp de Drancy : « dernière étape avant les camps de la mort » Nazis.

– Comme pour la Première Guerre Mondiale, durant la Seconde Guerre Mondiale, chaque pays belligérant possédait ses camps : la France, Les Etats-Unis, le Japon, le Canada, l’Australie, etc..

– En 1955 : les camps de regroupement et d’internement en Algérie par l’armée Française ;

– En 1973, au Chili, Pinochet et ses centres de détention, d’interrogatoires et de tortures ;

– En 1992, les camps de concentration de l’ex-Yougoslavie ;

– Et malheureusement, on peut continuer longtemps cette sinistre litanie sur les camps de concentration…



Mais c’est avec l' »Archipel du Goulag » Communiste et avec l' »Univers concentrationnaire » Nazi au 20ème siècle, sous ces deux grands régimes Totalitaires que les camps de concentration prennent des DIMENSIONS PHENOMENALES et deviennent : PERMANENTS. Ces camps sont d’une NECESSITE VITALE dans le cadre de la mise en place et du fonctionnement d’un régime TOTALITAIRE, comme le résume très bien Hannah Arendt en une phrase, citée par les auteurs du livre, page 727 :



« Aucun gouvernement totalitaire ne peut exister sans terreur et aucune forme de terreur ne peut être efficace sans camp de concentration ».



Désormais, avec cette simple phrase tout est dit. Dans le « monde » Totalitaire, les camps de concentration n’ont plus uniquement comme fonction de « parquer » les ennemis, mais ils font partis INTEGRANTES du système Totalitaire. Les camps de concentration Totalitaires deviennent GIGANTESQUES : Il sont des MILLIONS de prisonniers et des MILLIONS à y mourir. De plus, dans le principe du régime Totalitaire, les camps ont une vocation de répression totale, car créés pour y enfermer des ennemis afin de les TRANSFORMER, de les REEDUQUER, pour les rendre conformes à l’IDEOLOGIE obligatoire.

Dans ce système, il faut transformer la nature humaine pour former ainsi : le « peuple nouveau ». Ou bien, les EXTERMINER purement et simplement comme cela est le cas, aussi bien chez les Communistes que chez les Nazis.

En effet, des MILLIONS d’innocents sont morts dans les camps de concentration de : faim, de froid, de maladie, d’épuisement, exécutés, etc..



En résumé, dans le régime Totalitaire, le camp de concentration devient le moyen de TERREUR par excellence, une gigantesque entreprise de déshumanisation : la vie humaine NE VAUT PLUS RIEN.



Dans l’immonde régime Nazi, on trouve deux grands types de camps :

D’abord une foultitude de camps de concentration dans lesquels les « ennemis » innocents sont déshumanisés. Notamment, le camp de Dachau ouvert en mars 1933 par Himmler et Goering, à peine deux mois après l’accession de Hitler à la chancellerie.

Ensuite, à partir de 1941, sont créés les CENTRES D’EXTERMINATION ou centres de mise à mort immédiate utilisés pour l’extermination des Juifs d’Europe (la Shoah). Dans ces centres d’extermination (équipés de chambres à gaz et de fours crématoires) les déportés, dès leur arrivée, y sont immédiatement exterminés. Il s’agit des quatre centres d’extermination de : BELZEC, CHELMNO, SOBIBOR, TREBLINKA…, plus, les deux camps mixtes de concentration et d’extermination de : AUSCHWITZ-BIRKENAU et MAJDANEK.



En ce qui concerne les camps de concentration Communistes, ils servent, eux, à y enfermer les « ennemis de classe » INTERIEURS et CIVILS en masse, qui ne sont coupables DE RIEN, mais considérés par le Parti Unique Totalitaire Bolchevique (Communiste) comme potentiellement : NUISIBLES.

Les auteurs décrivent fort bien cet objectif IDEOLOGIQUE à travers l’utilisation des camps de concentration, pages 13 et 14 :



« Domaine de l’arbitraire, le camp vise les masses, l’individu collectif. Sa fonction est de concentrer (d’où son nom), dans des quantités importantes, non pas tant des individus que des membres de catégories « nationales », « raciales » ou « sociales » perçues comme suspectes ou nuisibles, par définition. En août 1918, Lénine réclame la mise en quarantaine des « douteux dans un camp de concentration hors de la ville » : les « douteux », pas les coupables, comme a raison de le souligner Soljenitsyne. Le 5 septembre 1918, la mesure est officiellement adoptée par un décret des commissaires du peuple (sovnarkom) visant à « garantir la République soviétique contre ses ennemis de classe, en isolant ces derniers dans des camps de concentration ».



Egalement, page 31 :



« De camp de détention pour ennemis de l’extérieur (civils ou militaires) à camp d’enfermement pour ennemis intérieurs, le pas sera très rapidement franchi par les bolcheviks. C’est Trotski, en effet, qui, le 8 août 1918 ordonne la création, à Mourom, et à Arzamas, de deux camps pour « les agitateurs louches, les officiers contre-révolutionnaires, les saboteurs, les parasites, les spéculateurs qui y seront internés jusqu’à la fin de la guerre civile ». Non sans raison, Soljenitsyne souligne que, pour la première fois, « le mot (camp) est appliqué aux citoyens du pays lui-même ». Le transfert de sens est compréhensible : l’ennemi est désormais intérieur. C’est le contre-révolutionnaire, suspect par essence, qu’il convient d’interner préventivement.

Le système concentrationnaire soviétique vient à point nommé : les prisons et autres bastilles tsaristes n’auraient pas suffi à contenir la grande masse de suspects qui jaillissent de partout. Sa fonction, une fois de plus, n’est pas de châtier pour des délits jugés, mais de mettre hors d’état de nuire, à titre préventif, des individus « subjectivement coupables ».



Les auteurs présentent de manière détaillée, les camps de concentration de l’ensemble des pays qui ont subi la répression Totalitaire Communiste, tels que, en : U.R.S.S. (Goulag), Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Chine (Laogai), Vietnam, Cambodge, Laos, Cuba, Corée du Nord, etc..



Mais si le bagne existait, effectivement, déjà sous le régime Tsariste en Russie, comme le décrivent : Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov dans leurs ouvrages, les conditions : d’arrestations, de jugement, de vie et surtout le NOMBRE de prisonniers, étaient sans commune mesure avec les innommables camps de concentration du régime Totalitaire Communiste.



De nos jours, il existe parfois des débats, voire des polémiques afin de savoir lequel des deux Totalitarismes : Communiste ou Nazi, a été le plus monstrueux.

Pour ma part, ce débat n’a pas de sens et peut-être indécent pour la Mémoire de ces MILLIONS de victimes. En cela, je trouve que Jacques Rossi Le manuel du Goulag qui a passé 19 ANNEES de sa vie au Goulag Soviétique, résume très bien ce point de vue :



« A ce propos, je considère comme inutile de chercher à savoir lequel des totalitarismes, dans notre siècle, fut le plus barbare, dès lors que tous deux ont imposé la pensée unique et laissé des montagnes de cadavres ».



Pour conclure, de manière générale, RIEN, absolument rien, ne peut justifier toutes ces horreurs.

Un crime est un crime, et une victime est une victime !

Pourtant, AUJOURD’HUI dans de nombreux pays du monde : on enferme et on exécute toujours arbitrairement et sommairement.

Et demain… Demain, l’Homme recommencera, il trouvera perpétuellement de « bonnes raisons » pour : opprimer, réprimer, enfermer, et… exterminer son prochain.



Confer également, d’autres ouvrages tous aussi passionnants sur le même thème, de :

– Nicolas Werth Le Goulag (CD audio) ;

– Mémento Goulag : Mémoire et jugement du communisme ;

– Anne Applebaum Goulag : Une histoire ;

– Raymond Duguet Un bagne en Russie : Solovki ;

– Francine-Dominique Liechtenhan Le laboratoire du Goulag : 1918-1939.
Lien : https://totalitarismes.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Les aquariums de Pyongyang

Difficile d'écrire une critique sur les Aquariums de Pyongyang tant on est sous le choc de ce qu'on vient de lire, et tant nos mots peuvent paraitre dérisoires par rapport à l'horreur que vivent les Nord-Coréens au quotidien.

La famille de Kang vivait confortablement au Japon, et c'est sa grand-mère, militante communiste convaincue, qui les a poussés à retourner au pays pour construire le paradis socialiste qu'on lui promettait.

Ils ont découvert l'enfer lorsqu'après quelque temps, le grand-père a été déclaré contre-révolutionnaire et envoyé en camp de travail. Comme le veut la règle, c'est toute la famille qui a été internée, dont Kang 9 ans et sa soeur de 7 ans. Là-bas ils s'apercevront que tous ceux qui sont revenus du Japon ont subi le même sort, d'abord dépouillés de tout ce qu'ils avaient rapporté, puis condamnés aux travaux forcés.

Les camps ne sont pas très différents des camps de concentration nazis, antisémitisme en moins, propagande en plus. Le travail forcé, les bastonnades, les exécutions, le froid et la faim qui provoque la mort lente, tout est identique. Kang en vient à considérer qu'enterrer les morts est un bon boulot puisqu'on peut récupérer leurs vêtements avant de les mettre en terre.

La famille de Kang sera libérée au bout de 10 ans. Revenu à la vie "normale", si tant est que ce mot ait un sens dans ce pays, il passera quelques années avant d'apprendre qu'il va être de nouveau arrêté pour avoir écouté une radio sud-coréenne ; c'est là qu'il décide de s'évader, pour fuir, mais aussi pour révéler au monde ce qui se passe dans cette prison à ciel ouvert qu'est la Corée du Nord.

Ce livre est un témoignage bouleversant sur la manière dont un despote règne sans partage en écrasant son peuple, tandis que la communauté internationale montre son impuissance à arrêter le massacre.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Pierre Rigoulot (98)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Le professeur a disparu" de Jean-Philippe Arrou-Vignod

Quelle matière enseigne Mr Pignot ?

l'histoire-géographie
le français
les maths

10 questions
125 lecteurs ont répondu
Thème : Enquête au Collège, tome 1 : Le professeur a disparu de Jean-Philippe Arrou-VignodCréer un quiz sur cet auteur

{* *}