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Citation de Clubromanhistorique


Pierre Rival
Comme si, en cet été 1945, nous n'étions pas tous logés à la même enseigne, Français comme Russes, Polonais comme Allemands. Il suffisait pourtant de regarder par la fenêtre. À l'infini, on n'apercevait que des tas de cailloux. Les mêmes à Smolensk, à Minsk et en Allemagne. Les mêmes aussi à Caen, au Havre ou à Boulogne-Billancourt. Rien ne ressemble plus à des décombres que d'autres décombres. Une fois détruite, une maison n'a plus de nationalité. Les gens qui couchent dehors n'ont qu'une seule patrie, celle des personnes déplacées. Communistes ou pas, des réfugiés, l'Europe en était pleine. Alors, les apitoiements sur le sort des pays prétendument totalitaires, les démocraties pouvaient se les garder. Mais non, les Occidentaux, c'était plus fort qu'eux. Il faut qu'ils vous fassent la leçon : liberté, égalité, fraternité. Ces femmes qui affectaient de me plaindre, je sentais chez elles plus que du snobisme. Un complexe de supériorité profondément ancré.
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