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Critiques de Pierre Sterckx (19)
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Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

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Vous aimez les beaux textes ! Vous aimez l’histoire de l’art ! Ce livre est pour vous !



Lorsque les arts plastiques et la littérature s’inspirent l’un de l’autre, le dialogue entre les deux devient fécond.

Cette anthologie est une rencontre entre artistes et écrivains autour de 70 chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. L’imagination de grands auteurs, écrivains, philosophes, poètes, historiens, nous offre des textes inspirés par des œuvres qui les ont fascinés. Le résultat est grandiose !

J’apprécie d’autant plus cet ouvrage qu’il correspond à ce que j’essaie modestement de faire dans mes recueils au cours de mes récits-promenades parmi mes toiles préférées.



Huit courts extraits vous donnent une idée de la qualité de cet ouvrage.



Denis Diderot sur « Le bocal d’olives », 1760, Jean-Siméon Chardin : Décrire l’inexprimable.

« Ô Chardin ! ce n’est pas du blanc, du rouge, du noir que tu broies sur ta palette : c’est de la substance même des objets, c’est de l’air et la lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau et que tu attaches sur la toile. »



Joris-Karl Huysmans sur « La Leçon de danse », 1879, Edgar Degas : Un éloge enthousiaste sur Degas concernant le mariage et l’adultère des couleurs.

« Voyez cet examen de danse, une danseuse pliée qui renoue un cordon et une autre, la tête sur l’estomac, qui bombe sous une crinière rousse un nez busqué. Près d’elles, une camarade en tenue de ville, au type populacier, aux joues criblées de son, à la tignasse refoulée sous un caloquet hérissé de plumes rouges, et une mère quelconque, en bonnet, en châle à ramages, une trogne de vieille concierge, causent pendant les intermèdes. Quelle vérité ! Quelle vie ! »



Georges Clemenceau sur « Les Nymphéas – Le matin aux saules », 1918, Claude Monet : Bel hommage rendu par Clemenceau à son ami Claude.

« Lorsque les « Nymphéas » du « Jardin d’eau » nous emportent de la plaine liquide aux nuages voyageurs de l’espace infini, nous quittons la terre, et son ciel même, pour jouir pleinement de l’harmonie suprême des choses, bien au-delà de notre petit monde planétaire, dans le plein vol de nos émotivités. »



Georges Bataille sur « La Horde sauvage, fresque grotte de Lascaux », 15000 av. J.-C. : Représentation basique de la différence qui nous oppose aux bêtes. L’homme prenait conscience du pouvoir de son esprit.

« … nous parlons du miracle de Lascaux, car à Lascaux, l’humanité juvénile, la première fois, mesura l’étendue de sa richesse. De sa richesse, c’est-à-dire du pouvoir qu’elle avait d’atteindre l’inespéré, le merveilleux. »



Les frères Goncourt sur « Pèlerinage à l’île de Cythère », 1717, Antoine Watteau : Watteau comme un grand coloriste.

« Et l’harmonie de ces lointains ensoleillés, de ces montagnes à la neige rose, les robes jaunes, les jupes zinzolin, les camails bleus, les vestes gorge-de-pigeon, les petits chiens blancs aux taches de feu ! Car nul peintre n’a rendu comme Watteau la transfiguration des choses joliment colorées sous un rayon de soleil… »



Antonin Artaud sur « Champ de blé aux corbeaux », 1890, Vincent Van Gogh : La porte d’un au-delà possible.

« Mais nul autre peintre que Van Gogh n’aura su comme lui trouver, pour peindre ses corbeaux, ce noir de truffes, ce noir « de gueuleton riche » et en même temps comme excrémentiel des ailes de corbeaux surpris par la lueur descendante du soir. »



Marcel Proust sur « Vue de Delft », 1660, Johannes Vermeer : Le personnage de Bergotte se trouve devant « le plus beau tableau du monde ».

« … il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient ; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu’il veut saisir, au précieux petit pan de mur. »



Daniel Arasse sur « La Joconde », 1503, Léonard de Vinci : Une des nombreuses interprétations de ce tableau par ce grand historien d’art.

« Et puis, il y a le sourire… En fait, c’est Léonard qui a inventé l’idée de faire un portrait avec un sourire. Il n’y a pas de portrait souriant avant La Joconde. »



Ce livre n’a pas pour but d’imposer des vérités ou opinions toujours subjectives sur l’art, mais de permettre aux lecteurs de découvrir les œuvres avec un regard différent, et, ainsi, d’emporter des convictions.

La littérature magnifie l’art !



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Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

LES PLUS BEAUX TEXTES DE L’HISTOIRE DE L’ART, choisis et commentés par Pierre Sterckx, 2009 TTM Editions Paris*****



Un livre que j’ai toujours voulu relire et que je relis grâce à jvermeer, Alain amoureux de la peinture qui partage avec nous quelques uns des plus beaux textes de l’histoire de l’art.

Pour le remercier je continue ce partage avec d’autres textes du même livre qui m’ont émerveillée et éclairée sur les regards infinis qu’on peut avoir sur les œuvres et sur la rencontre heureuse profonde et complexe qui n’arrête pas de nous surprendre entre la peinture la sculpture la littérature.

Dans l’embarras du choix j’ai fait quand même une sélection de textes en m’arrêtant sur quelques artistes qui me bouleversent depuis toujours, que j’aime énormément et sur les écrivains que j’aime autant. Choix difficile, jamais exhaustif.



Jean Genet et Alberto Giacometti

« Il n’est pas à la beauté d’autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu’il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde. Il y a donc loin de cet art à ce qu’on nomme le misérabilisme. L’art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu’elle les illumine. »



Paul Claudel et la Dentellière de Johannes Vermeer

« Parmi ces maîtres… il est quelqu’un, je ne dirai pas de plus grand, car la grandeur n’a rien à faire ici, mais de plus parfait, de plus rare et de plus exquis… son nom : Vermeer de Delft… Ce qui me fascine c’est ce regard pur, dépouillé, stérilisé, rincé de toute matière, d’une candeur en quelque sorte mathématique ou angélique ou disons simplement photographique, mais quelle photographie ! en qui ce peintre, reclus à l’intérieur de sa lentille capte le monde extérieur. On ne peut comparer le résultat qu’aux délicates merveilles de la chambre noire… de ces figures dessinées par un crayon plus sûr et plus acéré que celui de Holbein, je veux dire le rayon de soleil.  La toile oppose à son trait une espèce d’argent intellectuel, une rétine-fée.»



René Char et le Prisonnier de Georges de la Tour

« La reproduction en couleur du Prisonnier de Georges de la Tour que j’ai piquée sur le mur de chaux de la pièce où je travaille, semble, avec le temps, réfléchir son sens dans notre condition. Elle serre le cœur mais combien désaltère !… La femme explique, l’emmuré écoute. Les mots qui tombent… portent immédiatement secours… Le Verbe de la femme donne naissance à l’inespéré mieux que n’importe quelle aurore… Reconnaissance à George de la Tour qui maîtrisa les ténèbres hitlériennes avec un dialogue d’êtres humains. »

Ce puissant hommage à la fois poétique et politique à George de la Tour se trouve dans les feuillets d’Hypnos, n°178. Pour mémoire, René Char a écrit les Feuillets entre 1943-1944, dont un s’appelle « Résister ». L’art peut toucher des profondeurs devant lesquelles les paroles se trouvent souvent impuissantes.



Jacques Attali et le Combat de Carnaval et de Carême de Pieter Bruegel

« dans cet affrontement symbolique entre la misère joyeuse et la puissance austère, entre le malheur détourné en fête et la richesse maquillée en pénitence, pour la première fois peut-être dans l’art occidental, Bruegel ne nous donne pas seulement à voir, mais à entendre le monde… la Fête pour rendre à tous leur malheur tolérable… l’Austérité, pour faire supporter, par la promesse de l’éternité, l’aliénation du quotidien : le Bouc émissaire et la Pénitence. Le Bruit et le Silence… La pauvreté est dans les deux camps : d’un côté soumise, de l’autre transgressante. D’un côté chaude, lumineuse et solidaire. D’un autre froide, obscure et solitaire. »



Rainer Maria Rilke et la Porte de l’Enfer d’Auguste Rodin

« L’artiste est celui à qui il revient, à partir de nombreuses choses, d’en faire une seule et, à partir de la moindre partie d’une seule chose, de faire un monde… Or Rodin sachant… que le corps n’est tout entier composé que de théâtres où se joue la vie,… a le pouvoir de conférer à n’importe quelle portion de cette vaste surface vibrante l’autonomie et la plénitude d’un tout. De même que pour lui le corps humain n’est un tout que pour autant qu’une action humaine (interne ou externe) mobilise tous ses membres et toutes ses énergies… Une main qui se pose sur l’épaule ou la cuisse d’autrui ne fait déjà plus tout à fait partie du corps dont elle est venue ; avec l’objet qu’elle effleure ou empoigne elle forme une nouvelle chose… Cette découverte est le fondement du groupement des personnages chez Rodin ; c’est d’elle que résulte la façon inouïe dont les figures sont liées les unes aux autres, la cohésion des formes et leur manière de ne pas se lâcher, à aucun prix. »



Emile Zola et le Joueur de fifre d’Édouard Manet

« Je ne crois pas qu’il soit possible d’obtenir un effet plus puissant avec des moyens moins compliqués. Le tempérament de M. Manet est un tempérament sec, emportant le morceau. Il arrête vivement les figures, il ne recule pas devant les brusqueries de la nature… Tout son être le porte à voir par taches, par morceaux simples et énergiques. On peut dire de lui qu’il se contente de chercher des tons justes et de les juxtaposer ensuite sur une toile…. Je retrouve dans le tableau un homme qui a la curiosité du vrai et qui tire de lui un monde vivant d’une vie particulière et puissante. Vous savez quel effet produisent les toiles de M. Manet au Salon. Elles crèvent le mur, tout simplement. Tout autour d’elles s’étalent les douceurs des confiseurs artistiques à la mode… Regardez les toiles de M. Manet : vous verrez que là est la vérité et la puissance… Il y a une vérité éternelle qui me soutient en critique : c’est que les tempéraments seuls vivent et dominent les âges. Il est impossible, - impossible, entendez-vous,- que M. Manet n’ait pas son jour de triomphe, et qu’il n’écrase pas les médiocrités timides qui l’entourent. »

Immense éloge, défense courageuse pleine de fougue d’un ami, d’un connaisseur, d’un grand écrivain. Le Temps ne pouvait que rendre justice et lui donner raison.



Riche choix d’images et de textes critiques dans le travail de Pierre Sterckx, « un livre-promenade », comme il l’appelle, somptueux, plein de belles surprises, rencontres mémorables entre artistes et écrivains dont les chroniques éclairées, savantes, poétiques, émouvantes par la passion investie révèlent des points de vue, des ressentis des grands hommes, des créateurs qui ont traversé les siècles et qui se sont arrêtés éblouis devant d’autres créateurs et leurs œuvres, un moment où le temps se fige et laisse l’émotion s’éclore et respirer à pleins poumons.



Pour conclure je cite une phrase de Pierre Starckx dans l’Avant-propos que je trouve gorgée de sens, une invitation à accepter sur le champ sans le moindre délai : « Serge Daney disait qu’un critique de cinéma ou d’art est un 'passeur'. Sur une rive du torrent, précisait-il, il y a les œuvres, les artistes, et sur l’autre le public. On est prié d’aller des uns aux autres, de faire passer la perception la plus juste au-dessus des turbulences de l’incompréhension. Gageons que tous les textes ici réunis seront de bonnes pierres pour un tel passage à gué. »



p.s. Même si le cinéma est un art, le 7e, les spécialistes font une différence entre le critique de cinéma et le critique d’art.
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Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

Un incontournable pour ceux qui comme moi aiment le beau, l'art et l'écrit. Non, ce n'est pas un livre d'art. Oui, c'est de la littérature avant tout, qui parle d'art., qui le savoure, qui le met en bouquet de mots. Non ce n'est pas un manuel d'esthétique. Oui c'est un dialogue. Oui ce sont de grands, de très grands qui se répondent, s'inspirent l'un l'autres. Écrivains inspirés par la forme, les couleurs, la structure, l'oeuvre, et peintures, oui les peintures, une fois le texte lu leur répondent !



Indispensable dans une bibliothèque ! Euh, je le range où ? Littérature ou Art !

Ou livre de chevet ;-)
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Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

La liste des œuvres et des auteurs proposés :



Les grottes de Lascaux par Georges Bataille

L’Antiquité grecque par Johann Joachim Winckelmann

Le Laocoon par Johann Wolfgang von Goethe

La cathédrale de Rouen par Marcel Proust

Le Portrait des époux Arnolfini de Jan Van Eyck par Henri Focillon

La Flagellation du Christ de Piero della Francesca par Pascal Bonitzer

La Bataille de San Romano de Paolo Uccello par Claude Simon

La joconde de Léonard de Vinci par Daniel Arasse

Le Retable d’Issenheim de Matthias Grunewald par Ioris-Karl Huysmans

Le Moise de Michel—Ange par Sigmund Freud

Les Ambassadeurs de Hans Holbein par Jean-Francois Lyotard

L’Enlévement du corps de saint Marc du Tintoret par Jean-Paul Sartre

La Chute d’Icare de Pieter Bruegel par Georges Didi-Huberman

Le Combat de Carnaval et de Caréme de Pieter Bruegel par Jacques Attali

Elisabeth d'Autriche de Francois Clouet par Claude Lévi-Strauss

Les quatre Saisons d’Arcimboldo par Roland Barthes

La Vue de Tolede du Greco par Elie Faure

David et Goliath du Caravage par Louis Marin

La Madeleine pénitente de Georges de La Tour par Pascal Quignard

Le Prisonnier de Georges de La Tour par René Char

La Fontaine des Quatre Fleuves du Bernin par Dominique Fernandez

Les Ménines de Diego Vélasquez par Michel Foucault

La Vue de Delf de Johannes Vermeer par Marcel Proust

La Dentelliére de Johannes Vermeer par Paul Claudel

Les dessins de Rembrandt et Durer par Heinrich Wolfflin

Le Pélerinage ai l’ile de Cythere de Jean-Antoine Watteau par les fréres Goncourt

Le Philosophe de jean-Simeon Chardin par George Steiner

La Raie de ]ean—Siméon Chardin par Denis Diderot

L’Oiseau mort de ]ean—Baptiste Greuze par Denis Diderot

Le Verrou de Jean-Honoré Fragonard par Philippe Sollers

Les Tauromachies de Francisco de Goya par André Malraux

La Grande Odalisque de Jean Auguste Dominique Ingres par Théophile Gautier

Le Dernier Voyage du Téméraire de William Turner par Michel Serres

Un enterrement a Ornans de Gustave Courbet par Meyer Schapiro

Les dessins de Constantin Guys par Charles Baudelaire

La Chasse aux lions d’Eugene Delacroix par Charles Baudelaire

Olympia d’Edouard Manet par Michel Leiris

Le Bal de l’Opéra d’Edouard Manet par Stéphane Mallarmé

Le joueur de fifre d’Edouard Manet par Emile Zola

Les danseuses d’Edgar Degas par Joris-Karl Huysmans

La Porte de l’Enfer d’Auguste Rodin par Rainer Maria Rilke

Un dimanche aprés—midi à l’île de la Grande—]atte de Georges Seurat par Félix Fénéon

Le Champ de blé aux corbeaux de Vincent Van Gogh par Antonin Artaud

La Maison du ]ouir de Paul Gauguin par Victor Segalen

Le jardinier Vallier de Paul Cezanne par Maurice Merleau-Ponty

Georges Braque par Guillaume Apollinaire

Guitare et Verre de Georges Braque par Francis Ponge

Liételier rouge d’Henri Matisse par Michel Butor

Le Grand Verre de Marcel Duchamp par Octavio Paz

Les Nymphéas de Claude Monet par Georges Clemenceau

La Plage at marée basse de Pierre Bonnard par Jean Clair

La Nuit espagnole de Francis Picabia par André Breton

La Trahison des images de René Magritte par Michel Foucault

Egale infini de Paul Klee par Hubert Damisch

Victory Boogie Woogie de Piet Mondrian par Michel Butor

Le Peintre et son modele de Pablo Picasso par Michel Leiris

Alberto Giacometti par lean Genet

Ioan Miro par Iacques Prévert

Les drippings de Iackson Pollock par Jean-Francois Lyotard

Edward Hopper par Francois Bon

Le Portrait du pape Innocent X de Francis Bacon par Gilles Deleuze

Le Monochrome bleu IKB 46 d’Yves Klein par Alain Jouffroy

Andy Warhol par Jean Baudrillard

Les dessins de Cy Twombly par Roland Barthes

Les mobiles d’AleXander Calder par Jean-Paul Sartre

Giuseppe Penone par Georges Didi-Huberman
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L'art d'Hergé: Hergé et l'art

Un petit tour du côté d'une légende du 9ème art : Hergé.

Voilà un livre très intéressant de Pierre Sterckx.

Une rapide biographie, les albums de Tintin dans l'ordre chronologique, les personnages emblématiques, sa passion pour l'art...le tout illustré de cases, pages, photos d'époque, crayonnés qui nous plongent dans un univers familier et à la fois nous dévoilent légèrement l'envers du décor et son travail minutieux...

A mon avis, cet ouvrage nous propose une bonne porte d'entrée dans l'univers d'Hergé pour connaître un peu mieux l'homme et son œuvre.

A partir de là, chacun pourra décider d'approfondir ou non ses connaissances s'il en a envie.

Destiné aux tintinophiles et à tous les curieux qui comme moi, ont sûrement lu et relu avec joie tous les albums (ou presque) de Tintin.



Challenge Non-fiction - Tout connaître 2023.
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Les plus beaux textes sur l'art du XXe siècle

Plutôt qu'une critique, la liste des textes (courts) , des auteurs (pas toujours très connus) , des œuvres (reproduites avec soin) et des artistes (les grandes pointures du XXème siècle) telle qu'elle apparaît dans le sommaire :



Léo Steinberg et les moulages d’Auguste Rodin

Guillaume Apollinaire et la Famille de saltimbanques de Pablo Picasso

Guillaume Apollinaire et la Charmeuse de serpents du Douanier Rousseau

Walter Benjamin et les vues de Paris d’Eugene Atget

Michel Covin et la Muse endormie de Constantin Brancusi

Tahar Ben Jelloun et les paysages de Tanger d’Henri Matisse

Blaise Cendrars et Paris par la fenêtre de Marc Chagall

Jean-Clet Martin et les contrastes simultanés de Robert Delaunay

Gaston Bachelard et les Nymphéas de Claude Monet

Yves Bonnefoy et Mystére et mélancolie d’une rue de Giorgio De Chirico

Louis Aragon et Pablo Picasso

Rosalind Krauss et les Plus et Moins de Piet Mondrian

Maurice Merleau-Ponty et les dessins de Paul Klee

Michel Leiris et Marcel Duchamp

Alain Jouffroy et Francis Picabia

Paul Eluard et Max Ernst

Alexandre Kojeve et Wassily Kandinsky

Michel Leiris et Hans Arp

André Breton et les portraits de femmes de Man Ray

Antonin Artaud et La Rue de Balthus

Louis Scutenaire et René Magritte

André Pieyre de Mandiargues et les dessins érotiques de Hans Bellmer

Samuel Beckett et Geer et Bram van Velde

Jean Paulhan et Georges Braque

Bernard-Henri Lévy et Piet Mondrian

Francis Ponge et les Otages de Jean Fautrier

Raymond Queneau et Joan Miro

Louis Aragon et Jazz d’Henri Matisse

J.-M. G. Le Clézio et Frida Kahlo

Joseph Delteil et Jean Dubuffet

Eric Michaud et Fernand Léger

Christophe Domino et Window V d’Ellsworth Kelly

Jean-François Lyotard et Vir Heroicus Sublimis de Barnett Newman

René Char et Nicolas de Staël

Saint-John Perse et les Oiseaux de Georges Braque

Henri Van Lier et Torcello d’Henri Cartier-Bresson

Roland Barthes et les sémiogrammes d’André Masson

Catherine Millet et Jeune vierge de Salvador Dali

Philippe Sollers et les Women de Willem De Kooning

Michel Butor et Mark Rothko

Hubert Damish et les toiles lacérées de Lucio Fontana

Jean-Paul Sartre et l’Homme qui marche d’Alberto Giacometti

Daniel Soutif et les machines de Jean Tinguely

Gilles Deleuze, Félix Guattari et Monochrome IKB d’Yves Klein

Jacques Prévert et les mobiles d’Alexander Calder

Roland Barthes et Andy Warhol

David Shapiro et Roy Lichtenstein

Arthur C. Danto et les Boites Brillo d’Andy Warhol

Werner Spies et A Bigger Splash de David Hockney

Ann Hindry et A Line Made by Walking de Richard Long

Michel Leiris et Francis Bacon

Umberto Eco et les Accumulations d’Arman

Thierry de Duve et Palazzo Regale de Joseph Beuys

Johnny Depp et Jean-Michel Basquiat

Daniel Arasse et Cindy Sherman

Georges Didi-Huberman et James Turrell

Julia Kristeva et Louise Bourgeois

Jacques Ranciere et les Abonnés du téléphone de Christian Boltanski

Jean-Pierre Criqui et les cochons tatoués de Wim Delvoye

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Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

J'ai aimé la démarche proposée par ce livre : il s'agit d'une compilation de textes, analyses, critiques sur des chefs-d'œuvre de la peinture, de Lascaux à l'art moderne. Les auteurs de ces textes sont des écrivains, journalistes, historiens, poètes, souvent contemporains des peintures dont ils parlent. C'est justement le regard porté sur une œuvre de son époque qui est intéressant.

A conseiller aux lecteurs amateurs d'art déjà très éclairés sur l'histoire de la peinture.
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Hergé collectionneur d'art

Les trois grands biographes qui se sont penchés sur la vie et l'oeuvre de Hergé ont chacun à des degrés différends insisté sur le goût prononcé du dessinateur pour l'art contemporain. Qu'il s'agisse de Pierre Assouline Herge, de Benoît Peeters Hergé : Fils de Tintin, ou plus récemment de Philippe Goddin Hergé : Lignes de vie.

Le joli livre de Pierre Sterckx et André Soupart est entièrement consacré à la passion du père de Tintin pour l'art contemporain et l'art africain. Le texte présente la collection Hergé, la commente, et reprend les conversations que l'auteur a eues avec lui. Une riche iconographie renforce la pertinence de cette petite étude tout à fait remarquable.

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Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

Quelle merveilleuse idée de nous avoir donné à lire les images en plus de les voir, à comprendre les émotions en plus de les ressentir, à partager surtout, avec de grands auteurs, notre amour de l'art.
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L'Archipel Tintin

Le monde de Tintin a fait l'objet de bien des analyses et des publications. Voici l'une des plus réussies. L'exploit éditorial est de taille : réunir dans un petit ouvrage, à peine plus de cent pages, 5 essais rédigés par de fins tintinophiles. Dont deux brillantissimes : Benoît Peeters Le monde d'Hergé et Jean-Marie Apostolidès Les métamorphoses de Tintin.

La qualité de ce titre est remarquable. L'article de Jean-Marie Apostolidès, sur l'organisation du monde de Tintin, frôle le génie.
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L'Archipel Tintin

Ce court ouvrage compile les contributions de plusieurs spécialistes reconnus de l'univers de Tintin recueillies à l'occasion d'un colloque intitulé "les albums de Tintin, une mythologie pour notre temps ?".

Ce colloque, qui s'est déroulé au couvent dominicain de la Tourette, en Rhône-Alpes, en mars 2003 a réuni des grands noms de la tintinologie : Benoît Peeters, Dominique Cerbelaud, Albert Algoud, JEan-Marie Apostolidès et Pierre Sterckx.

Chacune des contributions est passionnante et offre au lecteur, amateur ou fondu de Tintin, une vision nouvelle du corpus des albums de Tintin.

On découvre ainsi le côté christique de Tintin à travers les yeux d'un théologien, ou Séraphin Lampion qui nous est présenté ici sous un jour nouveau et qui se voit ainsi réhabilité.

Une lecture très intéressante qui complète les nombreux ouvrages consacrés à Tintin ou à son auteur.
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Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

Une pléiade de noms connus de la peinture (quelques sculptures présentes également) et de la littérature/ philosophie (Quignard, Zola, Sartre, Breton, Lévi Strauss..). Les derniers discourant autour d' un tableau des premiers.



Malgré cet ensemble engageant, je suis resté sur ma faim. Plusieurs textes sont restés hermétiques pour moi. Manque de concentration de ma part? Peut être, mais j'espérais quelques chose de plus immédiat en termes de compréhension, de lien littérature/ peinture.

Ce livre reste néanmoins un moyen de retrouver avec plaisir une sélection d'œuvres marquantes de l'histoire de l'art.
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L'Archipel Tintin

Excellent, vraiment excellent.

C'est évidemment si bien écrit (mais avec ces auteurs on a l'habitude !), érudit, le fruit de réflexions profondes, parfois truculent, j'en tiens pour preuve l'opération périlleuse "il faut sauver l'assureur Lampion".

Cet ouvrage se lit si bien ! et offre des pensées novatrices.
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Sexes : Images-pratiques et pensées contempor..





Les illustrations qui ponctuent les textes sont vraiment très belles, bien choisies. On quand même est sur un beau-livre.



Les analyses sont belles également, très bien ficelées, bien écrites : on oscille entre l’Histoire de l’art, l’esthétique, une certaine forme de sociologie aussi… Tout cela amenant à questionner la société, noter rapport aux images sexuelles, au monde de la sexualité par le prisme de l’art contemporain. C’est vraiment très intéressant, chaque chercheur pertinent dans sa spécialité.

On en vient, au fil des pages, à réaliser que parler sexualité, parler porno, dans l’art comme dans la culture populaire, ce n’est pas une bravade, ce n’est pas pour choquer, mais, finalement, malgré ce que l’on pense, sa place dans l’art amène à la libération des femmes et à repenser les normes de la société.



Enfin, une idée éditoriale que j’ai trouvée particulièrement intéressante est à la fin de ce livre consiste en une question, posée à divers professionnels de la culture, et chacun y répond à sa façon. C’est très pertinent et fascinant, car la question porte sur le sexe, le sexe dans l’art contemporain et que chaque professionnel à une réponse bien à lui, voir quasi-philosophique. Témoignent donc : des artistes, des chorégraphes, des directeurs de musées ou de centres d’art, des commissaires d’exposition, des critiques…



Bande dessinées, définitions humoristique, entretiens d’artistes, extraits de livres qui ont fait date sur le sujet… Décidément cet ouvrage ne cesse de nous étonner, un réel ouvrage éditorial, beau, dérisoire, vraiment, ce livre a tout ce qu’il faut !
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L'art d'Hergé: Hergé et l'art

Très bel ouvrage.

La riche iconographie est indubitablement de très haute qualité ; les textes dignes de Pierre Sterckx, c'est dire !

Hergé a très tôt aimé l'Art, essentiellement contemporain, abstrait. Il avait une collection de premier ordre.

Mais Hergé voulait être, lui-aussi un artiste. Un peintre. Il n'a jamais eu le succès espéré, et pourtant ses propres et rares œuvres picturales méritent une vraie attention, sans concession ni favoritisme béat.

Certes, son génie s'est avant tout exprimé dans les Aventures de Tintin. Pierre Sterckx nous montre la puissance artistique de certaines vignettes, même anciennes (dès les premiers albums en noir et blanc).

Albert ALGOUD nous invite souvent à lire Tintin dans une langue, qui nous si possible totalement étrangère, pour forcer notre regard sur les dessins, pour nous amener à voir ce que nous voyons pas vraiment lorsque nous nous concentrons sur les phylactères.

Bref, vous m'avez compris, cet ouvrage d'Art mérite toute sa place soit dans votre bibliothèque Tintinesque, soit dans votre bibliothèque d'amateur d'Art. Ce livre peut même constituer un pont entre ces deux mondes et vous amener à découvrir l'autre rive, si elle vous est inconnue ou presque.

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Le Devenir cochon de Wim Delvoye

Pierre Sterckx, qui s’est prononcé contre la peinture d’Anselm Kiefer, se fend d’un livre sur l’artiste belge Wim Delvoye (1965), un livre à la portée philosophique et à l’écriture assez dense, voire très épaisse. Et voilà, servi sur un plateau d’argent, l’œuvre sculptural de Delvoye, mariné dans les mots comme un succulent ragoût de porc.

Wim Delvoye est, avec Jan Fabre, un des enfants terribles de l’art de mon petit pays. Il est souvent réduit à une machine « Cloaca », exploit technologique qui copie l’organique. Mais ce n’est qu’injustice, car Wim Delvoye, ce ne sont pas que des cochons tatoués, mais également des bonbonnes à gaz décorées comme des faïences de Delft, d’immenses camions ou bétonneuses parsemés de motifs baroques, des cathédrales gothiques en réduction avec des fellations radiographiées comme vitraux… Pour une lecture de toutes les créations de Delvoye, Pierre Sterckx appelle à l’aide Gilles Deleuze pour appliquer le devenir-animal, le « devenir-cochon » du titre.

L’art contemporain est « une zone d’indiscernabilité » (sic) où, chaotiquement, s’entrechoquent, se repoussent, s’annulent, s’échangent des signes, des sens, des concepts, des codes, des images, du beau, du laid, du kitsch, du sacré, du profane, de la science et de la science-fiction, tout cela sous la houlette de la culture, classique (histoire de l’art) et populaire (Walt Disney). Evidemment que l’animal est l’allié d’autres artistes (le lièvre et le coyote pour Joseph Beuys, le braque de Weimar pour William Wegman) mais chez Delvoye, le porc, omnivore si proche de l’homme, devient un écho de sa propre créativité.

Le propos n’est pas toujours adéquat, et l’auteur se laisse emporter par son écriture. Surtout quand il consacre quelques pages à la série des Christ en croix sculptés sous forme d’anneaux de Moebius. L’image sacrée devient une surface compacte dont le bord est homéomorphe à un cercle, une problématique mathématique, en quelque sorte. L’image du corps divin se mord la queue, tourne en rond, prisonnière d’un système.

Cette introduction au travail de Wim Delvoye, un peu sèche, doit être absolument complétée par d’autres lectures, ou mieux encore par la visite d’une exposition monographique.
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Bill Viola

Depuis 1963, lors d’une exposition de Nam June Paik, la technologie liée à l’image en mouvement est pleinement entrée dans l’art contemporain. Aujourd’hui, ce que nous appelons « l’art vidéo » est devenu un pan important de notre patrimoine artistique, porté par de grands artistes. Bill Viola est un de ceux-là, aux côtés de Shirin Neshat, Gary Hill ou Tony Oursler. Comme le public français n’avait plus vu ses œuvres depuis 1996, le Grand Palais a pris l’initiative d’une rétrospective, une excellente occasion pour prendre conscience que la vidéo est, en fait, un médium extrêmement divers. Surtout dans le cas de Bill Viola.

Ce numéro hors-série de la revue Beaux-Arts se veut l’écho de cette magistrale exposition, une sorte de condensé des grandes lignes du catalogue. Après un entretien avec Jérôme Neutres, le commissaire de l’exposition, divers auteurs (Emmanuelle Lequeux, Pierre Sterckx, Judicael Lavrador, Thomas Jean, Yann Perreau) nous proposent toute une série de clefs pour comprendre l’œuvre de cet artiste protéiforme, inclassable également. Et cela à travers une diversité d’expressions assez étonnante : sculptures, bandes vidéo destinées à passer à la télévision, installations très souvent monumentales, projections parfois interactives, écrans plasma, sans oublier des environnements sonores…

Mais qui est-il ? Bill Viola est né en 1951, à New York. Bill Viola a étudié les arts plastiques à l'université de Syracuse de New York. Au départ, il est plus intéressé par le son que par l’image et il a abordé la vidéo en tant que signal et non en tant que support d’images. Pour lui, le message est le médium. Dès lors, le sujet de ses premières œuvres est la technologie de la vidéo elle-même. Ce n’est que par la suite qu’il prit en compte la présence et la conscience du spectateur. Désormais, il a cherché à exprimer, de manière très intime, son parcours émotionnel, intellectuel et spirituel, en se mettant en scène ainsi que sa famille, ses amis, ses connaissances. Nous pouvons très facilement faire la liste d’éléments récurrents dans toutes ses œuvres : le corps, la vie, la mort, le sommeil, le rêve, l’eau, le feu, le désert … Les racines de son travail de Bill Viola s’inscrivent dans l’histoire de l’art et, bien souvent, il interpelle les maîtres du passé. Bien entendu, il faut dépasser les initiateurs de l’art vidéo (Nam June Paik, Wolf Vostell) pour se tourner vers la peinture (Pontormo, Goya, Andrea di Bartolo Cini, Masolino). Il est aujourd’hui mondialement réputé pour ses dispositifs, souvent sollicité pour des expositions collectives, récompensé et honoré pour sa contribution à l’art contemporain. (2010 : Docteur Honoris Causa de l’Université de Liège)

Tous ces aspects sont très bien reflétés dans cette revue de 50 pages. Seul point noir : les illustrations ne sont que des images fixes. Aussi je ne peux que conseiller une visite sur le site officiel de l’artiste : http://www.billviola.com/ dans un premier temps, avant de se mettre à la chasse des vidéos sur le net.
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L'Archipel Tintin

Excellent! 5 spécialistes de Tintin dissertent chacun sur un thème particulier: Albert Algoud réhabilite Séraphin Lampion, Apostilidès décripte les signes présents dans le secret de la Licorne pour tirer des lignes forces sur le monde de Titin...
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Les plus beaux textes sur l'art du XXe siècle

A titre d'exemple de ce livre, la citation de Bachelard que j'ai transcrite.

On y retrouve l'esprit même de ce merveilleux philosophe qui privilégiait l'imagination matérielle au détriment de l'imagination seulement formelle. Pour ceux qui ont lu déjà son livre 'l'Eau et les rêves" , on retrouve les subtilités de son analyse dans cette vision intimiste des Nymphéas et de la démarche de Monet. De plus, Bachelard passe en revue ses poètes favoris Laforgue et Mallarmé lequel était d'ailleurs un grand admirateur de Monet. .

Ce lien entre poésie et peinture parait en effet essentiel, d'autant plus quand l'oeuvre d'art évoquée incite à la contemplation.
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