Citations de Pierre Thiry (257)
Un phaaron égyptien voguant dans un lit en forme de baleine est certainement une chose qui dépasse l'entendement d'un thon vulgaris.
Hâte-toi
Hâte-toi, flatte là,
Parle du verbe plaire.
Présente à l'œil le plat.
Hâte-toi, flatte là,
Choisis le chocolat,
Rime aux fruits de naguère,
Hâte-toi flatte là.
Parle du verbe plaire.
Le livre continue à descendre en planant comme une mouette. Pourvu qu’il ne leur arrive rien. Le livre n’est pas un oiseau. Tu n’aperçois plus petit rossignol.
Elle a la démarche souple d’une danseuse et la parole artiste d’une poète.
Son art est une manière émotive qui ne cesse de frissonner.
Il était beau, Léon. Il avait de la prestance, de l'aisance, de l'assurance. Quand il passait, elles gloussaient toutes.
Un élégant et alangui alligator
Sapé comme un sapeur, ronflait comme un cador
Sur la plage d’une île où gisait un trésor
Surveillé par de démocratiques castors.
"Jamais l'amour n'abolira le jeu des lois"
(extrait du sonnet "Les liaisons hasardeuses")
Deux lettres tellement collées l'une à l'autre qu'on aurait presque pu douter qu'elles soient des signes mais bien plutôt un petit morceau de ferraille abandonné là au milieu de quelques cailloux.
Le point-virgule témoignait donc d’un pouvoir de songer, capable de pulvériser les forteresses les plus inexpugnables ; un pouvoir de rêver, capable de faire exploser les blockhaus de la grammaire la plus obtuse...
Une phrase pour Ramsès II était, plus sonore qu’un orchestre symphonique ; plus mélodieux qu’un orchestre de chambre ; plus doux qu’un octuor ; plus efficace que les trompettes de Jericho ; au charme du point-virgule, rien ne pouvait résister : aucun monstre, du plus géant au plus hideux.
Un point-virgule bien placé pouvait briser toutes les barrières de l’adversité ; transformer le plus sauvage des dragons cruels en mouton domestique et débonnaire ; transformer l’océan le plus impétueux en une mer aussi calme et plate qu’une tache d’huile... p.130-131
Très féroce concierge Isidore Tipéranole
Laissez-moi vous chanter cette fable espagnole :
N'imaginez pas qu'on lape un lapin malin
Comme on lape un bol de cacao le matin.
Il faut d'abord prendre le temps.
Respirer, savourer ce temps
Qui vous fuit depuis si longtemps,
Laissez donc s'écouler le temps...
Jadis, régnait à à Montceau-les-Mines, une hermine plus belle que le jour. Elle avait une physionomie fine et gracieuse. Elle était agile et légère. Elle portait toute l'année les fourrures les plus précieuses : brunes, d'un jaune très clair en été ; d'un beau blanc éclatant et fourni en hiver. En ce temps-là, les êtres humains n'existaient pas encore. Le monde n'était peuplé que d'animaux. Les lapins faisaient tout ce que les hommes font aujourd'hui. Ils parlaient, chantaient, dansaient, travaillaient ; construisaient des villes et des routes ; creusaient des trous ; dressaient des tours ; cultivaient des fleurs et des légumes ; imprimaient des livres et des revues ; fabriquaient des microscopes et des télescopes ; pilotaient des avions et des bateaux ; naviguaient sur les mers et dans les airs ; sur les rivières et – mais cela, peu de gens le savent – quelques uns d'entre eux naviguaient aussi dans les étoiles...
Elle s'appelait en réalité Silvyane-Myrabelle de la Lybelule de la Prairie-des-Pariruchemberlayfricothédugényalogistes. Mais c'était un peu long à dire et à retenir, alors tout le monde préférait l'appeler Sissi.
Chez nous point de barrières ni coups de poing, mais une pensée qui coule de source ; point de dragons cruels, mais des moutons domestiques et débonnaires ; point d'océan tempétueux, mais des nuages de virgules appointées ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; .
La première apparence d’un personnage est souvent une surface, un masque qu’il faut enlever pour voir la véritable personne.
"[...]
Miroitements bavards,
Dessins animés doubles,
A saisir sans égards.
Miroitement bavard
Qui joue au mime double.
Flamboiement de hasard
Miroitement bazar :
Le sourire aimé trouble..."
(Extrait du poème "Hâte-toi")
"Patiemment sois toi-même et non pas séducteur.
Une fleur tendre ignore ce qui chez l'acteur
Reste d'un art trompeur escroqueur d'infamie."
(Extrait du poème "Sansonne art pur")
Madame Brichard était un peu ennuyeuse. Avec elle pas moyen de prendre le temps de lire, pas moyen de prendre le temps de jouer, pas moyen de prendre le temps de goûter en lisant un livre...
Je t'attends pour grimper les collines fleuries ,
J'en ai ras l'truc des couloirs du métro : Paris !!!
Sa grisaille , son ciel bas ....eh Ikar tu t'reveilles ....
J'étais au départ sceptique sur ce recueil de sonnets car je n'ai jamais été très attirée par la poésie. L'auteur ayant réussi à me convaincre, j'ai tenté l'expérience.
Dés le premier poème, j'ai su que cette lecture me ferait passer de très bons moments : bien loin des poésies classiques que l'on a pu étudier en cours, l'écriture de P. Thiry est accessible à tous et surtout, le contenu de chaque histoire est totalement compréhensible.
Jai beaucoup aimé lorsque l'auteur écrit plusieurs textes autour d'un même groupe de mots : avec les mêmes termes, on peut créer de nombreuses oeuvres très différentes les unes des autres.
Je tiens à souligner que ce n'est pas un livre que l'on dévore, je pense qu'il faut prendre le temps de savourer chaque page afin d'assimiler l'ensemble du message de l'auteur. Je n'ai pas l'habitude de lire page par page, en le laissant respirer entre deux mais finalement c'est très reposant.
Je ne peux que le conseiller à tous, amateurs comme novices, pour faire une pause dans son quotidien.