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Citations de Pierre Vavasseur (47)


La douleur et la clarté vont ensemble
mélangées
et distinctes
ainsi que le sont les racines et la terre
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Dans le train du retour
à la tombée du jour
je vois l'herbe éclaircie
d'un givre de vitesse
et ce paysage qui fuit d'oû je vais
le soir a des pastels variés
et des barbes de sucre rose (...)
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Nous allons droit à la souffrance
nous nous taisons couverts de bruit
nous sommes en fuite du silence
nous avons le bonheur agacé
nous plongeons dans l'amour
aux flammes de papier

comme elle est étrange
cette envie de devenir

le désir
le désir vrai
est immobile
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T'aimer c'est ne jamais dire mon amour
mais rester guetteur dans l'éternelle course
tes yeux sont la fosse aux étoiles
je ne sais ce que l'ombre devrait nous apprendre
nous la croisons coeur nu
le ciel baisse comme une chanson douce
et sous nos pieds le sol
le sol de l'autre bout du monde
le sol sous nos pieds tendu comme une corde
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Le désert des Tartares raconte ce qui est le plus difficile à décrire : l'attente. (...) Le désert des Tartares peut tout à fait s'envisager comme une métaphore du propre de l'homme et pose, en sous-main, des questions que la course à l'argent, pour les plus aisés, ou sa quête, pour les plus humbles, masque sans cesse. Alors, qui sont ces Tartares?
Le guide des 100 romans incontournables - Pierre Vavasseur
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Si l'on considère la notion de beauté comme l'une des grandes clés de l'existence, "La mort à Venise" est sans doute le seul roman au monde à traquer la beauté du diable. Non pas celle, devenue commune, éblouissante d'une femme pour un homme, mais celle, scandaleuse, de la jeunesse confrontée au vieil âge. (...) La mort à Venise est l'un des romans les plus forts, court comme le temps qui nous dépasse, sur l'appel sans écho aux promesses du passé.
Thomas Mann - La mort à Venise (1912)
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Bâtir sur une faille
écrire court
convaincre que ce qui est bref
est appelé à moins souffrir
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Écoute
écoute
qu'est-ce que c'est

ce n'est rien
ce sont les jours qui se dévorent

écoute
j'entends
ce sont les hommes qui regrettent
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Il faut rendre à Bazin ce qui lui revient, à savoir d'avoir creusé dans le dur, de s'être attaqué, avec un instinct quasi animal, à un sujet à la fois banal et surpuissant : la mère; et pas seulement : l'archétype de la mère méchante, l'anti-mère, pour qui l'amour est au mieux un encombrement, au pire une obscénité. (...) Selon toute apparence, un tel livre n'avait pas beaucoup d'atouts pour prétendre au succès. Or, il s'est passé tout le contraire. La société, les professeurs, en ont fait au grand jour une oeuvre incontournable.
Hervé Bazin - Vipère au poing
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Aujourd'hui j'ai le souvenir
de ce qu'il me reste à faire
creuser des chemins de soleil
user des stylographes
sur des papiers sans ombres
emprunter les rues qui rallongent
courir aux chemins de ronde
envelopper tes épaules tendres
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Ce n'est pas avec ce premier roman, (...) que Michel Houellebecq est devenu un auteur mondialement reconnu. C'est pourtant à nos yeux, le plus réussi et le plus fort. (...) Avec ce roman, Houellebecq s'est imposé comme un enfant terriblement tranchant de Balzac. Son personnage est l'archétype du médiocre porté à toutes les violences verbales. (...) A travers cet effondrement, Extension du domaine de la lutte dessine le portrait d'une société et d'un système économique sans pitié.
Extension du domaine de la lutte - Michel Houellebecq
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A Paris, il y a l'Arc de Triomphe, les Champs-Elysées, la tour Eiffel, le Père-Lachaise, les photos de Robert Doisneau, l'image de Gavroche sur les barricades... et puis il y a Zazie. La délurée, la dégourdie, qui a fait des petits depuis : plus, il est vrai, chez les beurettes du 9-3 que dans le 16e arrondissement, mais tout de même. (...) Louis Malle, en 1960, sauta sur l'occasion de fricoter avec le politiquement incorrect en jouant à saute-mouton avec les multiples écarts de langage qui émaillent le roman. Malice et irrespect. (...)
Zazie dans le métro - Raymond Queneau
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(Car) L'amant de Lady Chatterley, dont il s'agit ici de la version initiale - celle que préférait Lawrence -, est, de la première à la dernière ligne, imprégné des humeurs de la nature, terre, eau, soleil, toujours envisagés, en tout cas perçus, comme une enveloppe charnelle en soi. L'appel du désir, la puissance de la liaison entre les deux amants font le reste, ou le renouvellent. Lady Chatterley est le roman à ouvrir au printemps, du côté de midi, sur un banc du jardin du Luxembourg ou ailleurs. Il n'y a pas que Paris.
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Au plus profond de nous
chante une porte ouverte
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Ce qui fait peur chez Proust? Deux épouvantails en forme de lieux communs. D'abord l'épaisseur de l'oeuvre, comme s'il était question de commencer à la page un de Du côté de chez Swann et finir à la page deux mille cinq cent du Temps retrouvé d'un trait, sans respirer. (...) Ensuite la longueur des phrases avec leurs digressions intérieures, leurs strates vécues par le lecteur potentiel comme de petits éboulis propres à perdre le fil.
A la recherche du temps perdu - Du côté de chez Swann, Marcel Proust
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C'est la lumière qui nous révèle
c'est la lumière qui nous gagne

je te veux à cet horizon
je suis la voile ouverte de ta bouche
la fontaine arrondie de ta joue
je suis l'inconcevable maison
et au carreau des fenêtres
ce qui échappe à la raison
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Comme tous les génies, car c'en était un, l'homme à la trompinette (...) a écrit plusieurs chefs-d'oeuvre et L'arrache-coeur, avec son titre admirable, en est bien l'un des plus modernes et des plus dévastateurs. Ce livre est une poussée de fièvre, à la fois totalement onirique, comme souvent chez Vian, et - souhaitons ardemment nous tromper - visionnaire.
Boris Vian - L'arrache-coeur
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Le portrait de Dorian Gray est-il, via la plume d'Oscar, un message envoyé par Dieu à l'homme pour lui rappeler son humilité? Pour les athées, la supposition ne tient pas. Mais pour tout le monde, mécréant ou non, la partition de base est la même: il faut pouvoir, chaque matin, se regarder dans un miroir.
(Oscar Wilde - Le portrait de Dorian Gray)
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Premier ouvrage qu'elle fit paraître sous le nom de Colette, Le blé en herbe, a aussitôt été promis à la postérité. (...) Tout est aquarelle dans cette écriture qui s'attarde sur les paysages et sur les gens. Colette connaissait bien la région de Saint-Malo, où elle avait passé des vacances au début des années 1920. Elle en rend les couleurs et l'esprit en même temps qu'elle allume des foyers brûlants dans la fraîcheur du matin.
Le blé en herbe - Colette
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Plus dépassé, tu meurs! Erreur. Place à la guerre des gangs version d'avant la Grande Guerre. Sans cités, sans grands ensembles, sans cages d'escalier ni armes à feu et sans même du verlan. (...) De toute façon, La guerre des boutons n'est pas un roman des villes et de leurs banlieues mais des campagnes. Et les deux Gibus sont des gamins intemporels et universels.
La guerre des boutons - Louis Pergaud
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