Goupi-Mains rouges de Pierre Véry (1956 / France Culture). Émission d'André Delferrière. Adaptation du roman de Pierre Véry : Serge Douay. Production : Anita Soler-Delferrière. Réalisation : Ange Gilles. 1ère diffusion le 28 juillet 1956. Photographie : Pierre Véry en 1925. Adaptation radiophonique par La Compagnie Art et Travail du roman de Pierre Véry, qui raconte l'histoire d'une famille charentaise de paysans rusés, les Goupi. Le père Goupi fait revenir son fils de Paris, censé être devenu un homme important et y avoir acquis une bonne situation, avec l'intention de le marier à sa cousine. Mais la jalousie de Tonkin, un autre de ses cousins, face à ce nouveau venu de citadin, fera de la nuit de son arrivée une nuit d'agitation et de crimes inexpliqués qui sèmeront la panique et le doute au sein de la famille.
Avec :
Léopold Goupi Mains rouges : Constant Rémy
Tonkin : Robert Murzeau
Eugène Goupi Monsieur : Jacques Carré
Mes sous : Albert Gercourt
L'Empereur : Charles Camus
La Loi : Julien Lacroix
Dicton : Henry Prestat
Jean des Goupi : Jacques Anquetil
Eusèbe : Jacques Sarthou
Minain : Jean-Charles Thibault
L'instituteur : René Alié
L'employé de la gare : Jean Loisel
Doux Jésus : Anita Soler
Muguet : Anne-Marie Rochand
Marie des Goupi : Régine Serva
Cancan : Yvonne Villeroy
Juliette : Madeleine Lhote
Madeleine : Emilienne Laffont
Source : France Culture
+ Lire la suite
Les poteaux indicateurs, il les considérait comme autant de pièges, autant de judas en uniforme bleu : des espèces d'employés de la police. D'ailleurs, dans "poteau indicateur", il y a indicateur : ce qui veut tout dire !
D'un geste sec, M. Boisse referma le "roman " du numéro 95 et prophétisa :
- Vous verrez ce que je vous dit. Dans dix ans, ce galopin écrira des romans policiers! Quelle misère !
- Quand je vous le disais, conclut mélancoliquement Martin, que l'on ne perd pas toujours son temps, en lisant des romans ! ...
La main à plume vaut la main à charrue ...
J'aime le spectacle des fêtards qui boivent aux lumières. Ils offrent un petit air "outre-tombal" qui alimente en moi une délectation saumâtre. Galants oiseaux de nuit, élégants ivrognes au sourire raide, femmes violemment fardées, mais, sous le fard, se trahit la beauté défait. Accusant les creux, les trous d'ombre, l'éclairage dur met en relief les parties osseuses de la face, bombe les fronts, vide les arcades sourcilières, affûte les nez, fait saillir les mâchoires, dessine le rire silencieux de la tête de mort.
C’est lorsqu’on l’a tué que le héros se révèle le plus redoutable. Car mort, il devient immortel.
Ils arpentaient les corridors, les salles de classe, se penchaient sur les pupitres dans l'espoir d'y trouver leurs noms, gravés par eux, au canif, jadis. Mais ce n'étaient plus les mêmes pupitres : tout s'use!
C'est la douce et sévère Bretagne qui a franchi les grandes eaux pour venir se glisser, tendrement, sous le corps de Claès, afin que son enfant en exil meure pourtant sur la terre natale ...
Les miracles ne volent pas par couple, ordinairement.
En classe d'histoire, on se permettait d'effarants mariages de rois et de reines, on grimpait allégrement aux arbres généalogiques...