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Citations de Pierre de Ronsard (191)


Pierre de Ronsard
De cette Ode en dialogue de Pierre de Ronsard, je ne reproduis que les mots du poète...devinez donc (ou lisez) ce qu'ont répondu les muses :

Pour avoir trop aimé votre bande inégales,
Muses qui défiez (ce dites vous) les temps,
J'ai les yeux tous battus, la face toute pâle,
Le chef grison et chauve, et si n 'ai que trente ans.

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Mais quelle récompense aurai-je de tant suivre
Vos danses nuit et jour, un laurier sur le front ?
Et cependant les ans auxquels je dusse vivre
en plaisirs et en jeux comme poudre s'en vont.

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O le gentil loyer ! Que sert au vieil Homère,
Ores qu'il n'est plus rien sous la tombe là-bas,
Et qu'il n'a plus ni chef, ni bras, ni jambe entière,
Si son renom fleurit ou s'il ne fleurit pas ?

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Bien, je vous suivrai donc d'une face riante,
Dussé-je trépasser de l'étude vaincue,
afin qu'après ma mort à la race suivante
Je ne sois diffamé qu'en porc j'aurai vécu.

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Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
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Comme un chevreuil , quand le printemps détruit
Du froid hiver la poignante gelée,
Pour mieux brouter la feuille emmiellée,
Hors de son bois avec l'aube s'enfuit;
.....
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Ciel, air & vents, plains & monts descouvers,
Tertres fourchuz, & forestz verdoyantes,
Rivages tortz & sources ondoyantes,
Taillis razez, & vous bocages verds,
Antres moussus à demyfront ouvers,
Prez, boutons, fleurs, & herbes rousoyantes,
Coustaux vineux, et plages bolondoyantes,
Gastine, Loyr, & vous mes tristes vers :
Puis qu'au partir , rongé de soing & d'ire,
A ce bel œil, je n'ay sceu dire
Qui pres & loing me detient en esmoy :
Je vous supply, ciel, air, ventz, montz & plaines,
Taillis, forestz, rivages & fontaines,
Antres, prez, fleurs, dictes le luy pour moy.

p. 43
Classiques Garnier - Edition de H. et C. Weber - 1993
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Rien n'égale Paris; on le blâme, on le loue;
L'un y suit son plaisir, l'autre son intérêt;
Mal ou bien, tout s'y fait, vaste, et grand comme il est:
On y vole, on y tue, on y pend, on y roue.

On s'y montre, on s'y cache, on y plaide, on y joue;
On y rit, on y pleure, on y meurt, on y naît :
Dans sa diversité tout amuse, tout plaît,
Jusques à son tumulte et jusques à sa boue.


Sonnet "Sur la ville de Paris" - extrait.
Isaac de Benserade (1612-1691)
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Je cueille cette fleur en l'honneur de Sophie,
Puisqu'elle a ses beautés aussi bien que son nom,
Et que pour acquérir comme elle du renom
Contre l'effort du temps son teint se fortifie.

Quoique de mille fleurs ce parc se glorifie,
Que ces trésors vivants dont l'émail sent si bon,
Soient le sang de Narcisse, et le lait de Junon,
Cette fleur immortelle en splendeur les défie.

Sachez, siècles futurs, et vous peuples divers
Qui viendrez consulter l'oracle de mes vers,
Que j'ai mis cette fleur à l'abri du tonnerre;

Et gravez dans vos coeurs ces mots mystérieux :
Cérilas a cueilli cette fleur sur la terre,
Bien qu'elle eût sa racine, et son front dans les Cieux.


-La fleur de Sophie - Sonnet de Guillaume Colletet
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Vous estes dejà vieille, et je le suis aussi.
Joignon nostre vieillesse et l'accollon ensemble,
Et faison d'un hyver qui de froidure tremble,
Autant que nous pourrons, un printemps adouci.


Les sonnets pour Hélène
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Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant,
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.
(Ronsard, Sonnets pour Hélène)
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L'an se rajeunissait en sa verte jouvence
Quand je m'épris de vous, ma Sinope cruelle ;
Seize ans étaient la fleur de votre âge nouvelle,
Et votre teint sentait encore son enfance.

Vous aviez d'une infante encor la contenance,
La parole, et les pas ; votre bouche était belle,
Votre front et vos mains dignes d'une Imrnortelle,
Et votre oeil, qui me fait trépasser quand j'y pense.

Amour, qui ce jour-là si grandes beautés vit,
Dans un marbre, en mon coeur d'un trait les écrivit ;
Et si pour le jourd'hui vos beautés si parfaites

Ne sont comme autrefois, je n'en suis moins ravi,
Car je n'ai pas égard à cela que vous êtes,
Mais au doux souvenir des beautés que je vis.
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Quand en songeant ma folâtre j'acolle,
Laissant mes flancs sur les siens s'allonger,
Et que, d'un branle habilement léger,
En sa moitié ma moitié je recolle !

Amour, adonc si follement m'affole,
Qu'un tel abus je ne voudroi changer,
Non au butin d'un rivage étranger,
Non au sablon qui jaunoie en Pactole.

Mon dieu, quel heur, et quel consentement,
M'a fait sentir ce faux recollement,
Changeant ma vie en cent métamorphoses !

Combien de fois, doucement irrité,
Suis-je ore mort, ore ressuscité,
Entre cent lis et cent merveilles roses !

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Ciel, air et vents, plains et monts découverts,

Tertres vineux et forêts verdoyantes,

Rivages torts et sources ondoyantes,

Taillis rasés et vous bocages verts,


Antres moussus à demi-front ouverts,

Prés, boutons, fleurs et herbes roussoyantes,

Vallons bossus et plages blondoyantes,

Et vous rochers, les hôtes de mes vers,


Puis qu'au partir, rongé de soin et d'ire,

A ce bel oeil Adieu je n'ai su dire,

Qui près et loin me détient en émoi,


Je vous supplie, Ciel, air, vents, monts et plaines,

Taillis, forêts, rivages et fontaines,

Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi.
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Petit nombril, que mon penser adore,

Et non mon oeil qui n'eut onques le bien

De te voir nu, et qui mérites bien

Que quelque ville on te bâtisse encore ;


Signe amoureux, duquel Amour s'honore,

Représentant l'Androgyne lien,

Combien et toi, mon mignon, et combien

Tes flancs jumeaux folâtrement j'honore !


Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,

Ni ce doux ris ; ni cette main qui fond

Mon cœur en source, et de pleurs me fait riche,


Ne me sauraient de leur beau contenter,

Sans espérer quelquefois de tâter

Ton paradis, où mon plaisir se niche.
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SECOND LIVRE DES SONNETS, POUR HÉLÈNE.
III.


À l’aller, au parler, au flamber de tes yeux,
Je sens bien, je vois bien, que tu es immortelle :
La race des humains en essence n’est telle ;
Tu es quelque démon ou quelque ange des cieux.

Dieu, pour favoriser ce monde vicieux,
Te fit tomber en terre, et là dessus la belle
Et plus parfaite idée inventa le modèle
De ton corps, dont il fut lui-mêmes envieux.

Quand il fit ton esprit, il se pilla soi-même,
Il prit le plus beau feu du ciel, le plus suprême,
Pour animer ta masse, ainçois * ton beau printemps.

Hommes qui la voyez de tant d’honneur pourvue,
Tandis qu’elle est çà bas, soulez-en votre vue :
Tout ce qui est parfait ne dure pas longtemps.

p.136-137

* Ainçois : ou plutôt.


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Lors que ta mere estoit preste à gesir de toi,
Si Jupiter, des Dieus et des hommes le roi,
Lui eust juré ces mots : l'enfant dont tu es pleine,
Sera tant qu'il vivra sans douleur et sans peine,
Et tousjours lui viendront les biens sans y songer,
Tu dirois à bon droit Jupiter mensonger.
Mais puis que tu es né, ainsi que tous nous sommes,
A la condition des miserables hommes,
Pour avoir en partage ennuis, soucis, travaus,
Douleurs, tristesses, soins, tormans, peines et maus,
Il faut baisser le dôs, et porter la fortune
Qui vient sans nul égard à tous hommes commune :
Ce que facilement patient tu feras,
Quand quelque fois le jour, en ton coeur penseras
Que tu n'es que pur homme, et qu'on ne voit au monde
Chose qui plus que l'homme en miseres abonde,
Qui plus soudain s'éleve, et qui plus soudain soit
Tombé quand il est haut : et certes à bon droit,
Car il n'a point de force, et si tousjours demande
D'atenter, plus que lui, quelque entreprise grande.
Ce que tu quiers du Roi, Maigni, n'est pas grand cas,
Et de l'avoir bien tost encores tu n'as pas
Du tout perdu l'espoir, pource pren bon courage,
Tu n'as garde de fondre au meillieu de l'orage,
Puis que tu as, en lieu du bel astre besson
Des Spartains, la faveur de ton grand d'Avanson,
Qui ja pousse ta nef sur la rive deserte,
Pour y payer tes veus à Glauque et Melicerte.
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XXV

Tes deux yeux bruns, deux flambeaux de ma vie
Dessus les miens répandant leur clarté,
Ont esclavé ma jeune liberté,
Pour la damner en prison asservie.
Par ces yeux bruns ma raison fut ravie,
Et quelque part qu'Amour m'ait arrêté,
Je ne sus voir ailleurs autre beauté,
Tant ils sont seuls mon bien et mon envie.
D'un autre espron mon maître ne me poind,
Autres pensers en moi ne logent point,
D'un autre feu ma Muse ne s'enflamme ;
Ma main ne sait cultiver autre nom,
Et mon papier s'émaille, sinon
De leur beauté que je sens dedans l'âme.
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Qu'est-ce parler d'amour sans point faire l'amour,
Sinon voir le Soleil sans aimer sa lumière ?

Tant de fois s'appointer, tant de fois se fâcher,
Tant de fois rompre ensemble et puis se renouer,
Tantôt blâmer Amour et tantôt le louer,
Tant de fois se fuir, tant de fois se chercher,
Tant de fois se montrer, tant de fois se cacher,
Tantôt se mettre au joug, tantôt le secouer,
Avouer sa promesse et la désavouer,
Sont signes que l'Amour de près nous vient toucher.
L'inconstance amoureuse est marque d'amitié.
Si donc tout à la fois avoir haine et pitié,
Jurer, se parjurer, serments faits et défaits,
Espérer sans espoir, confort sans réconfort,
Sont vrais signes d'amour, nous entr'aimons bien fort,
Car nous avons toujours ou la guerre, ou la paix.
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Seize heures pour le moins je dors les yeux ouverts,
Me tournant, me virant de droit et de travers,
Sus l'un, sus l'autre flanc, je tempête, je crie,

Inquiet je ne puis en un lieu me tenir,
J'appelle en vain le jour, et la mort je supplie,
Mais elle fait la sourde et ne veut pas venir.
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Je n’ai plus que les os, un squelette je semble,
Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé,
Que le trait de la mort sans pardon a frappé ;
Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.

Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble,
Ne me sauraient guérir, leur métier m’a trompé.
Adieu, plaisant soleil, mon œil est étoupé,
Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble.

Quel ami me voyant en ce point dépouillé
Ne remporte au logis un œil triste et mouillé,
Me consolant au lit et me baisant la face,

En essuyant mes yeux par la mort endormis ?
Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis,
Je m’en vais le premier vous préparer la place.
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Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre et fantôme sans os :
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
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II, XLIII "Quand vous serez bien vieille"

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, devidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant :
Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille resveillant,
Benissant vostre nom de louange immortelle.

Je seray sous la terre et fantaume sans os :
Par les ombres myrteux je prendray mon repos :
Vous serez au fouyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dès aujourd'huy les roses de la vie.
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