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Citation de LiliMatoline


Chapitre 1 :

Ashlin
«…— Que nous devons discuter… sérieusement ! Dis-moi où tu te trouves et je viendrai te rejoindre.
— Jackson, je suis partie pour mon boulot et…
— Non, c’est faux et tu le sais. Si tu as décidé de te lancer à la chasse aux sorciers, c’était pour lui… c’est tout !
Je sais de qui il parle, mais je ne veux pas me prendre la tête avec lui, surtout à cause d’Aaron. Ça a toujours été un sujet sensible entre nous.
— À moins, poursuit-il, que toi et l’un de ses braqueurs…
— Qu’est-ce que tu insinues ? m’énervé-je. Que je m’envoie en l’air avec un malfaiteur ? Au cas où tu aurais perdu la mémoire, je te rappelle que j’ai travaillé pendant trois ans au bureau du shérif de Welingray avant de me procurer une licence de détective. Les bandits, je les mets en prison, je ne couche pas avec, si c’est ce dont tu me soupçonnes.
— Je ne t’accuse de rien, soupire-t-il, j’essaie juste de comprendre ce qui se passe !
— Nous avons déjà eu cette conversation, répliqué-je, à présent furieuse. Je me dois d’être ici, de poursuivre ces fils de putes, je…
— Et moi, Ashlin ? m’interrompt-il. Ça fait trois ans que nous sommes ensemble. Deux que nous sommes fiancés. Qu’est-ce que tu me dois, à moi ?
Je sais que j’exagère, que Jackson s’est montré plus que patient avec moi, mais Aaron mérite que justice soit faite et il n’y a que moi qui puisse arrêter son meurtrier.
— Je te demande énormément, Jackson, j’en ai conscience, mais tu dois me comprendre et…
— Non… non, franchement, je n’y arrive plus. Merde, Ashlin, même les forces de l’ordre ont abandonné la traque ! Le directeur de la banque a récupéré son fric grâce à l’assurance, il a retiré sa plainte…
— Je… quoi ? m’exclamé-je.
— De Provinille a retiré sa plainte, me répète-t-il. Il a estimé que la mort de son fils avait remis les pendules à l’heure, qu’il commençait à prendre conscience que l’absence de ce dernier était un poids qui allait peser sur son âme jusqu’à son propre trépas et qu’il voulait mettre un terme à cette… chasse.
— Non… non, c’est impossible ! m’écrié-je. Dis-moi que c’est une blague !
Je frappe de rage sur mon volant. Ainsi Aaron était passé aux oubliettes, comme s’il n’était qu’un dommage collatéral. Je ne peux pas autoriser une chose pareille, pas après ce que je viens d’apprendre...»
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