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Critiques de Pieter van Oudheusden (6)
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La Revanche de Bakamé

En format « manga africain » (de type roman graphique), La Revanche de Bakamé tient autant du conte (pour les personnages et l’imaginaire) que de la BD. Le scénario met en scène le lièvre et la hyène, protagonistes traditionnels des contes en Afrique centrale, 2 dragueurs invétérés qui vont connaître toutes les étapes d’une aventure à épisodes. L’Afrique y est vivante, cruelle, et drôle. Une dimension érotique, et très humoristique, en fait plutôt une BD pour grandes personnes.

Objet hybride donc, ce qui est très souvent le cas du conte traditionnel. En cela ce livre est parfaitement africain, et nettement plus salé que la désormais célèbre Aya de Yopougon. On y rentre en quelques secondes et on se laisse emporter par le récit très imagé. On s’y croirait presque.

Pas impérissable cependant, car la construction et le flot du récit donne un rythme un peu effréné à l’ensemble. Tout s’y enchaîne très vite. Le graphisme du dessin, dense et sarcastique, pourrait figurer dans un Fluide glacial africain.

Bref, une bonne BD, qui vaut quand même 26 euros.

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La Revanche de Bakamé

La revanche de Bakamé est une surprise. Bonne je n’en suis pas totalement convaincu mais c’est assurément un objet rare dans le petit monde de la BD. Publié par la Boîte à Bulles, cet album a l’allure des BD africaines tant sur le plan narratif – le scénario est l’adaptation d’une fable africaine – que graphique. En effet, le dessin avec son trait épais, cette caricature à outrance (en particulier dans les attributs sexuels des personnages), cette couleur quasiment directe, un remplissage très chargé de l’espace rappelle sans cesse les affiches africaines. Pourtant, les deux auteurs sont… flamands et hollandais !!!!



Pour pénétrer dans cet album, il faut s’attendre à être bousculé dans ses principes. Principes graphiques évidemment car nous nous éloignons de nos habitudes occidentales (et même orientales car nous sommes ici aux antipodes du manga) mais aussi principes moraux car, outre la fable , les auteurs de cet album nous invite à lire une histoire et à juger les personnages d’une manière bien inhabituelle. C’est à mon avis la grande qualité de cette BD.



Mais pour tout vous avouer, j’ai mis un peu de temps à pénétrer dans cet univers. Même si le graphisme ne m’a jamais empêché de lire une bande dessinée, j’avoue qu’il m’a fallu bien une dizaine de planche pour m’adapter. Cette multiplication des couleurs et ce graphisme baroque me faisait un peu peur. Et pourtant, peu à peu, la magie de la fable opère et nous voilà entrainé dans cet univers de petites lâchetés, d’égoïsmes et d’attrape-nigauds où la moralité semble bien éloignée des préoccupations des auteurs et des personnages. Sous l’apparence d’une fable coquine et humoristique, ce récit dresse un portrait pas toujours très glorieux de la société. La politique, la fidélité, l’amitié, la parole donnée, tout ça est passé à la moulinette… mais avec un humour second degré. Une vision très « africaine » je dirais. Il n’y a rien de bien sérieux dans cette histoire, pas même le tragique. En fait, La revanche de Bakamé, c’est un peu Aya de Yopougon mais en version bien plus trash. Ici, les personnages, mélange d’animaux et d’êtres humains, laissent parler leurs instincts les plus primaires, en particulier sexuels, ce qui les conduit dans des situations parfois cocasses et même souvent cruelles.



Après, vous dire que c’est un incontournable… Je n’irais pas jusqu’à franchir le pas. D’habitude dans les fables le lecteur s’identifie un peu aux personnages et ici, c’est extrêmement difficile… à moins de particulièrement se détester car, dans l’ensemble, ils sont tout de même très antipathiques.



A part ce bémol, La Revanche de Bakamé est une œuvre intéressante, surprenante sur le fond et la forme. Il manque un petit quelque chose pour faire rentrer l’album dans la catégorie des incontournables. Il reste cependant une bonne lecture, sous réserve qu’on arrive à passer l’obstacle des premières planches.
Lien : http://www.iddbd.com/2011/02..
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La Revanche de Bakamé

Avant toute chose, il me faut remercier Babelio, La Boîte à Bulle, et Jeroe Janssen.

Babelio, qui m'a sélectionné pour le nouveau Masse Critique, et qui occasionne cette chronique, La Boîte à Bulle, pour m'avoir envoyé cet album, et pour y avoir adjoint une petite carte des plus courtoises, Jeroe Janssen, pour avoir dédicacé le dit album. Une belle surprise, inattendue, forcément, que j'apprécie vraiment.



Bakamé est un lièvre, coureur de jupons. Pour avoir emprunté la voiture de Mpyisi, il met celui-ci dans les ennuis jusqu'au cou, mais il n'en a que faire. Alors Mpyisi l’hyène va tout tenter pour se débarrasser du lièvre, et ira même jusqu'à traverser le pays pour trouver le mystérieux et terrible sorcier Bwana Kero.



Cet album est l'adaptation d'une fable africaine par deux auteurs belges, et blancs. C'est donc un joli tour de force, que de parvenir à nous faire ressentir pleinement l'Afrique. Graphiquement, d'abord, j'ai le sentiment, la sensation, d'un dessin adapté à ce continent. Ce que je dis n'est pas vérifié, pas scientifique, et se base sur un ressenti, car je ne connais pas de bd africaine, mais j'ai pourtant l'impression que ce style graphique là est à sa place. Cela demanderait confirmation, mais moi je l'ai trouvé extrêmement pertinent. Le dessin des corps, par exemple, me fait beaucoup penser aux statues africaines qu'on peut voir à l'occasion en Europe. Peut-être n'est-ce que la vision d'un européen sur l'Afrique, mais pour un public européen, je trouve Jeroe Janssen tout à fait adapté. C'est dynamique, c'est coloré, bref, je suis convaincu. Ce n'est pas mon style préféré, mais je reconnais vraiment à cet auteur la justesse de son style.

L'Afrique, c'est par le scénario, aussi, qu'on la vit. Par les animaux choisis pour représenter certains personnages: l’hyène, la buffle... Cet anthropomorphisme me laisse toute fois une réticence. Je ne sais pas si les animaux choisis sont porteurs d'images particulières dans les différentes cultures africaines, et ainsi, je crains de rater (ou pas) des sous-entendus sur ces personnages. En France, le lièvre est plutôt un animal à l'image dynamique et positive, même si un peu vantard (merci Molière). Qu'en est-il dans les systèmes de références dont est issu la fable mise en scène? Bref, il manque peut-être un brin de contexte, en éditorial. Mais je suis peut-être le seul à attendre cela. L'Afrique, c'est aussi le personnage de Bwana Kero, sorcier mélangeant catholicisme et animisme. Une bonne synthèse, à mon sens, des réflexions que nous devons avoir nous autres européens sur notre action passée sur ce continent. Nous y sommes arrivés prétentieux, méprisant, sûr de nos valeurs, sans chercher à comprendre les cultures que nous rencontrions, et qui pouvaient avoir des choses à nous apporter. Avec Bwana Kero, dans cet album, c'est aussi la magie, le mystère, et la menace.

C'est un point du scénario, justement, qui me déplait. Mpyisi est plutôt un sale type, mais il est la victime, tout de même, des actions de Bakamé. Il est la victime, aussi, de sa femme qui exige beaucoup de lui. Et pourtant, ils vont êtres les victimes au final de Bwana Kero, et le lapin s'en sortira bien (ainsi que le titre le laisse entendre). Le paresseux, le cocufieur, l'irresponsable, s'en sort bien, et celui que je qualifierai d'homme du commun, Mpyisi, sort perdant de toute cette histoire. En guise de fable, je dois avouer que j'ai du mal à comprendre la morale. Pieter Van Oudheusden veut-il dire qu'il ne faut jamais trahir ses engagements, même avec une personne à la moralité douteuse? Veut-il dire au contraire qu'il ne faut jamais faire appel à un problème potentiel pour en résoudre un que l'on pourrait résoudre soi-même? Je ne sais pas, et si des membres de Babelio passent sur ce blog, en ayant lu cet ouvrage, je les invite à en débattre.



La revanche de Bakamé est un album indéniablement doté de qualité. Il n'a qu'un défaut pour moi, il ne m'a pas emporté. C'est tout à fait personnel, c'est du pur ressenti, et en restant objectif, il serait injuste de le descendre pour cela. Il y a matière à discussion, à réflexion, à découverte et enrichissement, mais l'histoire n'était pas pour moi. Tant pis, ce n'est pas grave, l'expérience aura été de toute façon très intéressante. A vous de tenter maintenant.
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Une fête pour Ours !

Ours s'ennuie. Il croise Renard, une patte dans le plâtre. Celui-ci va à la fête de Cerf. Mais Ours n'est pas vraiment invité. Qu'à cela ne tienne, dit Renard. Prends-moi sur ton dos et allons-y ensemble.



Chemin faisant, ils croisent plusieurs amis. A chaque fois, c'est la même rengaine, Ours les prend sur son dos. Il est fort, costaud... mais aussi très présomptueux et il ne veut pas dire que cela commence à être lourd. Vient Escargot, et même s'il ne pèse pas lourd, c'est trop.



Bardaf ! c'est l'embardée... tout le monde finit par terre et Ours avoue qu'il n'en peut plus.



Pas de souci. Ils n'iront plus à la fête de Cerf. Ils feront une fête à Ours, à laquelle se joint Taupe qui vivait non loin...



Quand on est dans la littérature jeunesse, on cherche assez vite un message, une morale... Ici, c'est assez difficile d'en dégager une suffisamment claire. L'amitié est un thème récurrent. La joie de vivre, carpe diem, l'entraide... Tout ce petit monde est craquant, il est vrai.



Au-delà de cela, le livre fait partie d'une collection "L'heure d'un livre", afin d'initier les bambins à la lecture, seuls ou accompagnés. Et les phrases, les mots, les enchaînements... sont choisis afin de correspondre au niveau de 1ère primaire (en Belgique) ou CP (en France), en lecture accompagnée.



Personnellement, les dessins m'ont semblé un peu légers.
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Zelda, pirate !







: " Zelda, pirate!"

Cela devrait plaire aux jeunes lectrices amatrices d'action et d'héroïnes intrépides.

C'est l'histoire d'une petite fille trouvée par des pirates.



Un pirate sait-il élever un enfant?

On imagine que non, en y pensant rapidement. Un pirate, ça écume les mers, ça coule et détrousse les navires de la royauté, c'est un mauvais garçon, un marin qui n'a pas d'attache. Il plie et déplie les voiles, pas les couches.

La situation de départ nous amusera donc lorsque l'équipage de pirates repêchera le marmouset dans un panier, la mouflette qui flottait au gré des vagues.

L'album interrogera sur le destin de cette petite. Sera t-elle un garçon manqué ou sa nature de fille la poussera t-elle vers des goûts plus tendres?



Les pirates sont comiques.

L'auteur Pieter Van Oudheusden les imaginera un peu gauches lorsqu'il s'agira d'aborder le sujet des bébés:

" ...Nous l'appellerons Zelda, décide Lancêtre. Le chat de ma tante s'appelle comme ça. Un bébé, c'est comme un chaton..."

Borgne, Bigle, Bonoeil, Grandgosier, Capitaine Gripsou, avec leurs trognes très barbues, leur carrure d'armoire normande, petites manies et des noms à coucher dehors, nous ne nous pensons pas sorti de l'auberge, comme dit l'expression.

L'illustratrice Merel Eyckerman développera une esthétique girlie gothique et pirate chic.

Attention. Il y a une fille à bord.

Zelda grandira et elle sera une force de la nature, une forte personnalité.



Il y aura beaucoup de mauvaises manières mais aussi beaucoup de tendresse, le mélange apportera pas mal d'humour et l'heure viendra où Zelda voudra goûter à des activités plus féminines.

Alors comment faire?

La réponse sera à découvrir et profiter en lisant l'album.

L'objet est aussi agréable dans la narration que dans l'illustration. Le propos est plus fin et intelligent qu'il n'y paraît.

Les auteurs laisseront une part d'interprétation à la discrétion des jeunes lecteurs.
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Zelda, pirate !

Des pirates trouvent un bébé abandonné en mer. Ils décident de garder la petite fille et de l’élever à la mode « pirate ». Elle devient rapidement la cheffe et une excellente pirate mais, au fond d’elle, elle veut redevenir petite fille…

L’histoire était intéressant mais je trouve que le récit manque d’énergie, d’humour et de liant. C’est une longue description de la vie de Zelda qui aurait pu devenir plus passionnante au moment où elle croise les mamans des pirates ; mais le récit se termine un peu abruptement.

Je m’attendais à une histoire qui joue sur l’humour mais il n’y en a pas. Pas d’émotions non plus ni de péripéties, bref, une histoire plate et qui manque d’intérêt. Dommage !
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