Pim van Lommel

Le fait que les EMI puissent se produire dans des circonstances très différentes, coma consécutif à un arrêt cardiaque, anesthésie générale, mais aussi sans indication médicale apparente est important pour l’étude de leurs causes potentielles.

Si le cerveau est dysfonctionnel au point que le patient est dans un coma profond, les structures cérébrales qui sous-tendent l’expérience consciente et la mémoire doivent être gravement affaiblies. Et des expériences complexes comme celles que comportent les EMI rapportées ne devraient pas se produire ni être retenues par la mémoire.

[L]est transformations [vécues par les personnes ayant connu une EMI] sont surtout provoquées par l’idée que l’amour et la compassion pour soi, pour les autres et pour la nature sont des facteurs importants de la vie. A la suite d’une EMI, les gens comprennent que tout et tout le monde est connecté, que chaque pensée a un impact sur soi-même et sur les autres, et que la conscience survit à la mort physique. Ils réalisent que la mort n’est pas la fin.

A l’instant même, en une fraction de seconde, j’ai eu accès à un trésor de connaissances, à un savoir complet, à une compréhension intégrale. Tout le savoir. Le savoir universel.

Selon les témoignages des personnes qui ont vécu une EMI, la mort est simplement une autre façon d’être, avec une conscience plus grande, plus vaste, qui est partout à la fois puisqu’elle n’est plus reliée à un corps.

Je croyais être très haut dans l’espace cosmique… Bien loin au-dessous de moi j’apercevais la sphère terrestre, baignée d’une merveilleuse lumière bleue, je voyais la mer d’un bleu profond et les continents. Tout en bas, sous mes pieds, était Ceylan et devant moi s’étendait le sous-continent indien. […] A gauche, dans le lointain, une large étendue –le désert rouge-jaune de l’Arabie. […] Puis ce fut la Mer Rouge et bien loin derrière […] je pus encore apercevoir un coin de la Méditerranée. […] Evidemment je voyais aussi les sommets enneigés de l’Himalaya, mais tout y était brumeux ou nuageux.

[Carl Gustav Jung]

Cette nuit-là, j’ai fait un rêve. Et j’ai vécu ce que tellement de gens racontent après une expérience de mort imminente. J’ai traversé une zone d’obscurité et débouché dans la lumière. Il émanait de cette lumière une extraordinaire sensation d’Amour. C’était une lumière aveuglante, brillante, indescriptible. Tellement accueillante, tellement bienfaisante, que je ne voulais plus la quitter.

[témoignage]

Chaque cellule vivante est composée d’innombrables structures moléculaires vibrantes. Toutes les molécules […] et tous les atomes d’une cellule humaine font partie d’un organisme vivant doué d’une activité oscillatoire, chacun et chacun ayant sa fréquence caractéristique entre 100 et 1000 gigahertz. […]
L’activité oscillatoire déclenche des résonances entre molécules de même fréquence, produisant ainsi un ensemble cohésif de molécules vibrantes. La résonance est une vibration à la même fréquence. La cohérence des molécules vibrantes crée de puissants motifs d’interférence qui, dans un état ordonné, non seulement se comportement comme un ensemble, mais deviennent un ensemble. Les parties perdent leurs identités individuelles.

J’étais dans un état de conscience extrême comme je n’en avais jamais connu de toute ma vie. Et alors j’ai regardé mon corps d’en haut et j’ai su que c’était mon corps. […]
J’ai senti une « présence ». Je me suis retournée, si l’on peut dire, pour la voir. Et c’est là que j’ai vu le tout petit point de lumière. Et cette lumière a commencé à me tirer vers elle, mais pas contre mon gré. J’y allais volontiers car je voulais y aller. […]
La lumière était incroyablement brillante, comme si j’étais assise au milieu d’une ampoule. […]
J’ai reconnu beaucoup de gens. Dont ma grand-mère et aussi mon oncle Gene qui était parti à 39 ans seulement.

[The day I died, Pamela Reynolds]

Cette hypersensibilité intuitive provoque chez les sujets une insécurité extrême : à force de se débattre avec la masse d’informations qui leur arrivent malgré eux, ils ont tendance à se renfermer sur eux-mêmes.

Des facteurs tels que l’âge (excepté pour les très jeunes enfants), le sexe et le niveau d’éducation ne jouent aucun rôle. Mais la personnalité du sujet avant l’EMI, caractère ouvert ou renfermé, attitude positive ou maussade, compte énormément.

[L’individu] perçoit aussi toutes ses pensées de sa vie passée et il comprend que tout est une énergie qui affecte à la fois lui-même et les autres.

Ce n’est pas le nombre de gènes qui détermine la complexité d’un organisme mais le nombre de structures de collaboration parmi les gènes qui détermine la fonction de l’ADN d’un organisme.

La carence en oxygène provoquée par un arrêt cardiaque interrompt momentanément les fonctions cérébrales, faisant disparaître les champs électromagnétiques de nos neurones et autres cellules et perturbant la résonance, l’interface entre la conscience et notre corps physique. Ce qui crée les conditions d’un accès à la conscience infinie, élargie, à l’extérieur de notre corps (l’aspect onde de la conscience), expérience que l’on nomme EMI : l’expérience d’une continuité de la conscience indépendamment du corps. Ce concept d’une conscience infinie et non locale permet d’expliquer tous les éléments de l’EMI.

Karl Pribam a démontré qu’on pouvait priver un chat de 90% de son cortex cérébral ou de 98% de son nerf optique sans l’empêcher d’accomplir des tâches visuelles complexes. Ces expériences permettent de penser que la mémoire et la perception visuelle ne peuvent s’expliquer que sur la base du principe holographique.

Les récits de visions et d’expériences mystiques ou religieuses […] sont très courants, dans toutes les époques et toutes les cultures. Ces expériences seraient aujourd’hui qualifiées d’EMI.

Les EMI [peuvent provoquer] d’importantes modifications physiques. L’une d’elle est l’hypersensibilité (hyperesthésie) aux lumières vives […]. De fait, l’expérience peut déclencher une sensibilité accrue à toutes les impressions sensorielles.

[L’EMI] peut se produire pendant […] une période de mort clinique, mais aussi pendant une maladie grave ou sans cause médicale apparente. L’expérience provoque presque toujours des changements essentiels et durables dans l’attitude du sujet par rapport à la vie et met fin à sa peur de la mort. L’expérience étant hautement subjective […], ce sont des facteurs individuels, culturels et religieux qui déterminent la manière dont elle est décrite et interprétée.

Pour être acceptées, les idées scientifiques nouvelles en général et l'idée d'une conscience infinie en particulier nous obligent à garder l'esprit ouvert et à abandonner toute position dogmatique. Et cela ne concerne pas uniquement la science, bien sûr, mais tous les sujets d'actualité dans notre société occidentale contemporaine. Ouvrir nos esprits aux questions universelles que sont la vie, la mort et la conscience, peut transformer radicalement notre vision de l'humanité.

L’observation n’est pas un enregistrement passif dans notre conscience, mais une création active par notre conscience.