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Critiques de Poppy Z. Brite (246)
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Le Corps exquis

Aussi loin que je m'en souvienne, c'est mon livre préféré.

Celui que j'ai aimé lire jusqu'au bout, celui que je prendrais si je devais n'en choisir qu'un.

L'amour passionnel de deux hommes, homosexuels, nécrophiles, cannibales, atteints du sida qui aiment faire découvrir à l'autre ses goûts particuliers.



On se retrouve au milieu d'une histoire morbide et malsaine, éprouvante et violente. Les mots employés par l'auteure sont crus, durs, dérangeants, ils sont sales.

En gros, bien que pervers, les deux acolytes sont attachants et on a envie de savoir ce qui va se passer après. Quel sera le futur de ces deux hommes.

On en commence la lecture, on tourne les pages vite, on ne voit pas le temps passer et on se rend compte qu'on en est déjà à la moitié. On a pas envie que l'histoire s'arrête mais on a envie de connaître la fin et très vite on se rend compte qu'on est arrivé à la dernière page.



Si je devais n'utiliser qu'un seul mot pour définir ce livre, ce serait : Jouissif !



Il ne faut pas être amateur de fin heureuse, d'amour gentillet pour apprécier cette histoire.

Il ne faut pas non plus avoir le cœur fragile, vous tournerez de l'œil en moins de dix minutes.

Tout ça fait que ce livre n'est pas à mettre entre n'importe quel mains, et si vous voulez le lire, réfléchissez deux fois, paraît que certaines personnes en ont fait des cauchemars...

D'ailleurs, si vous ne connaissez pas Poppy Z. Brite, je vous déconseille de commencer par ce bouquin.
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Le Corps exquis

J'ai failli vomir à chaque phrase. C'est insoutenable d'horreur, de torture, de cruauté, de sang et de boyaux... Le tout en descriptions détaillées. Je n'y ai pas vu d'intérêt. Je le déconseille fortement.
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Âmes perdues

Cher Doc Brite…

Non.

Chère Mademoiselle Brite,



Je vous aime, Mademoiselle. Je vous aime et je devais vous le dire avant que vous ne disparaissiez tout à fait. Car vous disparaissez, c’est un fait, « il » ou « elle », c’est égal, mais quelque chose de vous s’efface, la jeune femme que vous étiez, et moi avec, c’est forcé.

Je suis tombée amoureuse au détour de vos Âmes perdues, entre deux mises à mort, Bauhaus à tue-tête dans ma chambre sombre. J’étais jeune, mais pas trop, corbeau, mais pas trop. J’ai pris en pleine figure Nothing, Steve & Ghost. D’une certaine manière et malgré des milliers de livres, je ne m’en suis jamais remise.

Je conçois que mon aveu est d’autant plus ridicule que je ne suis pas une créature à sang chaud, pas émotive, volontiers méfiante envers tout ce qui se loge trop près du cœur. J’avais beau rire sous cape, les histoires de vampires, ça me connaît, j’en ai lu d’autres et de plus coriaces… Idiote.

Parce que c’est n’est pas de vampire qu’il est question, n’est-ce pas, Mademoiselle ? Pas vraiment ? J’ai adoré Nothing, parangon d’androgyne ripoliné au noir de fumée, dur sous la chair tendre, ancien sous ses quinze ans, encombré d’un univers qui l’ennuie, affolé de désirs qui l’effraient. J’étais comme ça, et tous mes petits camarades amateurs de caves et d’absinthe étaient comme ça, et nous ne l’aurions avoué pour rien au monde. Mais le voir écrit… Vous frappez juste, sous la jugulaire. Ce n’est pas tant la joie de se sentir moins seule, de chercher des alliés, voyez-vous, que la béatitude de retrouver des codes chéris. Un univers qui fait sens. Nous – et votre livre a été le seul moment où j’ai accepté de dire « nous » – nous écoutions, lisions, buvions les mêmes choses. Et nous étions terrorisés. Par essence. Mais pendant les quelques heures de la lecture, nous n’avions pas peur. Cette chanson des Lost Souls ? qui hante le roman, je l’ai chantée en cœur sans l’avoir jamais entendue. Nous n’avons pas peur.

Vampires, vampires… Je ne suis pas très sensible aux vampires, même adorables. J’apprécie la finitude du thème, comme vous, me semble-t-il. En retrouvant ses pairs, Nothing se réfugie dans le fantasme, devient le fantasme, inaccessible. Il est logique que l’histoire s’arrête lorsque l’adolescent, toute transformation achevée, devient mythe et ne s’appartient plus. Si Steve & Ghost vous suivent depuis vingt ans, vous n’avez jamais écrit d’autre histoire de Nothing, c’est un signe, je suppose. Il n’y avait plus rien à dire. J’ai adoré Nothing, et Christian et Zillah, mais je vous aime pour Missing Mile.

J’aime l’idée de ce birdland un peu dingue, cet endroit où l’on ne cesse de revenir, à mi-chemin entre ce monde et l’autre, tout plein de fantômes, de souvenirs, de violences éparses et ordinaires. J’adorerais faire un tour à l’If Sacré, arpenter les routes poudreuses de Caroline du Nord, celle qui n’existe pas, bien entendu. Vous avez créé mon cocon préféré, où croissent et évoluent musiciens malchanceux, fumeurs d’herbe, sorcières et serveuses de dinner, toute une humanité au sang vif, à l’épaisseur saisissante. Et j’aime votre écriture, dans ses réussites comme ses échecs, lourde comme une nuit de veille, pleine d’échos, saturée de références, mais fraîche et libre et frondeuse.

Vous – et d’autres, mais vous d’abord – m’ont rappelé que le noir est lumière et chaleur et mouvement et force. Que la musique est la vie est la musique, et la chair… Que l’amour pousse à déchirer la peau pour se baigner de chair, plus près, toujours plus près. Terrifiant et désirable. Cette étrange esthétique de la mastication, de l’absorption comme preuve d’absolu, je l’ai suivie, fascinée, dans toutes vos œuvres, jusqu’à étiolement. Je considère que vous disparaissez et vos derniers romans me laissent indifférente. Mais pour Nothing et pour Ghost, pour Sang d’encre et les nuits de Caroline, pour la musique et la chair, et puisque Bela Lugosi n’est tout, compte fait, pas mort, je vous remercie, Mademoiselle.



L.

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La valeur de X

Une découverte pour cette lecture dont l'action se déroule à la Nouvelle Orléans et qui nous raconte l'histoire d'amour de deux jeunes adolescent Rickey et Gray.



Lorsque leurs parents vont soupçonner leur liaison ils vont tout faire pour les éloigner l'une de l'autre géographiquement afin que leur relation périclite.



Nous suivons Rickey et Gray de leur enfance au début de leur âge adulte, celui ou ils vont faire leur propre choix et ne plus subir celui de leur parent.



Une plume fluide qui se lit très rapidement, une écriture sensible également j'ai beaucoup aimé ce roman et je découvre l'auteur.



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Contes de la fée verte

Voilà un livre que je n'aurai pas lu s'il n'y avait pas eu la LC imaginaire des Trolls. Cette lecture me conforte dans mon opinion que ce genre de livres n'est absolument pas pour moi.



Avis mitigé.



Sur les 12 nouvelles j'en ai beaucoup aimé deux (Xénophobie et La sixième sentinelle), j'en ai bien aimé deux autres (Anges et Prise de tête à New York). Les autres… j'ai souvent dû m'accrocher et j'ai parfois sauté des passages qui me donnaient la nausée. Évitez, par exemple, de lire Calcutta, seigneur des nerfs après votre petit-déjeuner ^_^



À côté de cela, je dois reconnaître que l'écriture est vraiment très belle. Certaines images sont à couper le souffle. La sixième sentinelle, est la nouvelle qui m'a le plus marquée. Elle m'a mis littéralement KO, j'en ai pleuré. Un cocktail vraiment dément d'horreur et d'émotion.



Selon Wikipédia, en 2010 Poppy Z. Brite a débuté une thérapie aux hormones et est considéré comme un auteur masculin depuis 2011. Comme ce livre date de 1994, j'ai pensé qu'il pouvait entrer dans le Challenge Plumes féminines. D'ailleurs la nouvelle « Traces de pas dans l'eau » a été publiée dans une anthologie féminine « Women of darkness II ».







Challenge Plumes féminines 2018

Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (145)



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Contes de la fée verte

Je ne connais pas très bien Poppy z. Brite, n'ayant lu que quelques uns de ses récits et je me suis dit que ce recueil était fait pour moi. Je crois que Swamp Foetus fait partie de ses premiers écrits, il y était question de gothiques, ce recueil de 12 nouvelles était fait pour moi.

L'écriture est agréable, je n'ai rien trouvé à redire à ce sujet, mais sa description des goths est vraiment très cliché, minces, pâles... non ce ne sont pas des vampires, du moins pas tous. J'ai même tendance à croire que les vampires n'existent pas vraiment, mais je peux me tromper.

Les récits sont courts, il m'a manqué quelque chose, essentiellement le ressenti. L'auteur était comme spectateur, je n'ai pas vraiment senti de tripes dans ces nouvelles. Les descriptions sont vraiment foisonnantes par contre. On n'est pas vraiment pressé de se rendre à Calcutta, qui sent un peu la mort, les zombies et... le désespoir. Pire que Denver, c'est peu dire.

Ces Contes de la fée verte m'ont déçue, pourtant j'avais aimé l'auteur dans d'autres écrits. Je retenterai.
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Le Corps exquis

Je n’ai pas était écœuré par ce livre, ni vraiment horrifié.

Ce n’est pas non plus l’histoire de deux amoureux éperdus, mais plutôt plusieurs personnes égarées, séropositives, droguées, et totalement « fou », « débile », complètement déjantée.

Rien de bien succulent.

Je suis atrocement déçu par ce récit.

Il ne m’a rien apporté du tout, le vide, le néant… voir peut être un soupçon de dégoût… et bien… Rien.

Un titre, un roman qui aurait pu m’emmener sur d’autres contrées, qui auraient pu même me bouleverser…. Avoir au moins de l’empathie pour les victimes et biens… RIEN.



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Âmes perdues

Nothing est un adolescent de 15 ans, mal dans sa peau, déjà tourné vers la drogue, l'alcool et le sexe. Un soir, il quitte le domicile familial, abandonnant sa bande d'amis aussi barrés que lui et des parents adoptifs bien-pensants. Il n'a qu'une seule idée en tête, rencontrer le groupe de musiciens The Lost Souls dont il écoute en boucle les chansons depuis plusieurs mois. Sa route va croiser celle de Zillah, Twig et Molochai, trois vampires qui parcourent le pays au volant d'un fourgon noir et s'adonnent à tous les excès.



Ce qui se passe entre les morts ne regardent que les morts, écrit Poppy Z Brite

Pur produit du splatter punk, Ames Brisées est une vraie claque.

Sexe, drogue, alcool, viol, inceste, débauche en tous genre forment une poésie macabre portée par une écriture perverse et tendre à la fois.

Tout est unité dans ce texte. Lumière et obscurité se confondent. Envolées les frontières entre le bien et le mal. Il n'y a plus de cases franches à cocher. Est-ce l'identité transgenre de l'auteure qui se manifeste ainsi ? Nous sommes dans un autre univers régi par ses propres codes.

Le récit est une union réussie entre le punk et le gothique. On y retrouve tous les codes de ces deux mouvements. Blousons en cuir, jeans déchirés, longs cheveux teints en noir, ongles et lèvres de couleur sombre.

Et la musique toujours en toile de fond. Un murmure lascif et lancinant. Le bruit de Bauhaus.

Impossible ne pas penser à la BO du film Génération Perdue qui m'a trottée dans la tête tout le long de ma lecture.

Nous n'avons pas peur soupirent les jeunes gens dans ce livre. Et bien je dois dire que par moment, moi, j'ai eu peur. Peur de la succession d'excès envers toutes ces limites imposées par la société et que l'auteure balaie un à un.

L'écriture est sublime, se fait sensuelle, dépouillée de tabou.

Les personnages sont magnifiques et incroyables.

Androgynes, éternellement jeunes pour certains, beaux, homosexuels ou bisexuels.

Nothing se détache de l'ensemble, il est pendant longtemps la donnée indéterminée. L'innocence déjà perdue mais que beaucoup essaie de sauver. La fin du récit est savamment orchestrée et conclut parfaitement cette exaltation de la liberté.

L'auteure décrit également la Nouvelle-Orléans, son architecture, ses nuits fauves, le fleuve Mississipi et les cercueils surélevés dans les cimetières.

Ce récit donne aussi naissance à la ville de Missing Mile, bourgade imaginaire où l'auteure reviendra souvent dans ses différents récits et le bar l'If Sacré, sanctuaire à corbeaux abîmés.

Ce livre est une pépite.

Un style percutant, une histoire de vampires décadents, une écriture fluide et poétique.

Une ode à la liberté et un pamphlet contre l'Amérique puritaine.

A travers le destin de Nothing et des autres protagonistes du récit, l'auteure démontre que notre société, à sa façon, est aussi un vampire.
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Âmes perdues

« Âmes perdues » est le premier ouvrage de la diva gothique de la littérature underground, Poppy Z. Brite et ce livre, glissé dans ma liste à rechercher depuis un temps certain, n’a pas été facile à trouver.



« Âmes perdues » est donc un livre sur les vampires. Le monde entrevu est glauque et même gore, choquant et même repoussant, décrit sans tabou mais écrit avec sensualité. Les vampires sont représentés comme des personnages beaux, sensuels et érotiques mais surtout comme des créatures sadiques, perverses, déjantées, asociales et sociopathes. Ces créatures immortelles jouissent de la « vie » en se nourrissant des peurs, des souffrances et de la vitalité des vivants. Elle arrive à décrire des scènes glauques et choquantes, remplies de violence crue avec poésie.



L’auteur plonge dans l'ambiance gothique des années 80, avec codes vestimentaires et références musicales... La même jeunesse vaine, dépravée et sans avenir, avec le même nihilisme, la même atmosphère lourde, pesante et malsaine des punks.



L'auteur étant transgenre, on comprend mieux pourquoi l'histoire se base sur des personnages homosexuels et androgynes. Elle les traite avec tendresse et une certaine commisération et insiste davantage sur leur tristesse et leur détresse.



Un conte sombre sans intrigue avec des personnages fascinants et une ambiance de qualité. Un conte troublant où la plume élégante et efficace de Poppy Z Brite fait contraster la sensualité avec le réalisme glacial des personnages et teinte d'érotisme et de lyrisme les actes les plus cruels.



J’ai beaucoup aimé cette œuvre troublante quasi glamour qui renverse le mythe du vampire.

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Eros Vampire

Une anthologie de 20 nouvelles, par 20 différents auteurs, sur le thème du vampire et de l'érotisme. Ici, le thème du vampire est élargi à toute créature qui se nourrit des humains, et ce, de différentes façons. On a donc des créatures de tous genres, y compris des métamorphes. La teinte des nouvelles est aussi très variable; certaines sont plutôt poétiques, et d'autres sont plutôt assez dérangeantes, avec du sexe qui est loin d'être banal.

On retrouve ici, des êtres assez proches, en esprit, du vampire de Stoker, des êtres gouvernés par leurs besoins et prêts à tout pour les satisfaire.

Des textes troublants et assez explicites. Et des vampires qui sont loin des chevaliers en armure de certaines oeuvres assez récentes. Pour ma part, j'aime le vampire qui fait peur et qui ne pense qu'à assouvir sa soif.



J'ai beaucoup aimé.



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Le Corps exquis

Pour la première fois, je suis dans l’incapacité de mettre une note à un livre.

J'ai adoré, et à la fois détesté ce livre pour la bonne et simple raison, qu'aucun récit ne m'avait (jusqu'à maintenant) bousculé (dans le bon, comme dans dans le mauvais sens) à ce point. Je savais pourtant ce qui m'attendait en ouvrant ce livre, car j'avais lu quelques critiques sur le net. Mais à ce point...je comprend maintenant pourquoi certaines personne n'ont pu finir le livre. Âmes sensibles s'abstenir.

Si vous aimez les ellipses pour les scènes violentes (meurtre, viol...), passez votre chemin car ici, tout y est décrit, dans les moindres détails et TRÈS régulièrement. A tel point que, quand je repense à ce livre (plusieurs jours après avoir fini le livre), je n'ai que des images de sexe et de sang en tête.

POURTANT, résumer Le corps exquis à ces deux mots serait dommage et surtout injuste car une chose est sûre, Poppy Z. Brite est loin d'être une débutante. Derrière ce trash, il y a une histoire passionnante et des personnages vivants, authentiques. Je me suis même parfois demandé si l'auteur ne s'était pas servi de personnes existantes réellement pour nous décrire ses personnages, tant leurs réactions, émotions...etc, me paraissaient vraies.

Voila pourquoi je n'arrive pas à noter ce livre. J'ai été choqué (et un peu freiner dans ma lecture) par l'abondance de scènes plus violente les unes que les autres mais qui malgré tout étaient cohérentes avec l'histoire et surtout les personnages (charismatique comme rarement dans un roman). Je n'ai pas ressenti ça comme de la violence gratuite (même si deux, trois ellipses n'auraient pas été de trop) car après tout, c'est la réalité, les tueurs ne sont pas aussi gentils et propres que Dexter. Et c'est là la force de Poppy Z. Brite, rendre deux ordures de la pire espèce attachants...
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Contes de la fée verte

Merci aux copains du club lecture imaginaire avec qui j'ai partagé cette lecture commune.

Le moins que je puisse dire c'est que ça me sort de ma zone de confort parce que le fantastique version horrifique ce n'est une lecture habituelle pour moi. J'ai aimé l'ambiance un peu poisseuse et presque méphitique de cette Nouvelle-Orléans des bas -fonds. Même si elles sont nombreuses les nouvelles qui m'ont mise très mal à l'aise. le style hyper détaillé dans le gore et le dégoulinant à tendance sexuel, le glauque imbibé d'alcool et d'odeur de putréfaction. Rien ne vous sera épargné à cette lecture. Mes préférées sont : Sa bouche aura le goût de la fée verte" pour le petit côté "Entretien avec un vampire" version vaudou qui m'a bien plu, "La sixième sentinelle" terrible histoire d'amour tout comme "Paternité" qui est très dure au niveau de la thématique mais éloignée du gore et du dégoulinant du reste du recueil.

Je le conseille aux estomacs solides et à lire petit à petit parce que cette ambiance collante et certaines scènes restent un peu sur l'estomac quand on est pas friands d'horreur. Merci pour la découverte en tout cas.
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Le Corps exquis

Andrew Compton a été emprisonné à vie au motif qu’il a tué 23 jeunes hommes à Londres. Homosexuel séropositif et nécrophile, il aimait ses amants morts jusqu’à ce que l’odeur ne soit plus supportable. Très à l’écoute de son corps, après plusieurs années d’enfermement, il réussit à suspendre sa respiration jusqu’à paraitre mort pour les médecins les plus aguerris . Il trompe ainsi son monde et réussi à s’évader. Tous sont persuadés que son corps mort a été volé, mais pas un seul instant qu’il soit encore en vie.

Jay Byrne, homosexuel séropositif, drogué et cannibale, vit également à Londres. Il aime photographier et répertorier les photos de ses victimes. Tran son dealer, le rend fou, viande jeune et fraiche, il donnerait tout pour pouvoir y gouter, mais Tran vit en famille et sa disparition alerterait quelqu’un à coup sur. Jay est très prudent, toujours des victimes errantes et sans famille ni attache.

Le destin va faire se croiser ces deux fous.

C’est le premier roman que je lis de Poppy Z. Brite. J’avais simplement lu un avis sur un blog qui disait : « j’ai dû poser le roman à plusieurs reprises à la limite du haut-le-cœur ». Je me suis demandée ce qui pouvait susciter un tel état à la simple lecture d’un livre.

Bon bah maintenant je le sais. Je n’ai posé ce roman à aucun moment, certes les descriptions des scènes qu’elles soient de torture, d’acte sexuel, de meurtre sont plus que très réalistes. L’auteur a un don certain pour la narration de ce type d’actes. Les mots sont crus, nets, acérés comme les actes et les pensées d’Andrew et Jay.

Leurs actions qu’elles soient isolées ou conjointes sont complètement répréhensibles, mais qui suis-je pour me permettre de porter tel ou tel jugement. Je savais très bien, en prenant ce livre, quel type de lecture me serait offerte. Evidemment du sexe homosexuel, de la drogue, une séropositivité non protégée due à l’époque d’écriture, des meurtres sadiques, des éviscérations insupportables et des repas particuliers. Tout celà écrit dans un style complètement épuré de toute fioriture inutile tant les mots se suffisent à eux-mêmes.

Je ne peux pas dire que je n’ai ressenti aucun dégoût, ma lecture m’a bien arraché un ou deux beurk, mais rien ne m’a fait poser ce livre. Jusqu’à la dernière page j’ai vécu dans cette ambiance glauque, repoussant toujours plus loin mon seuil de tolérance. Je me suis attachée aux personnages même s’ils sont très loin de mon imaginaire idéal, mais n’est-ce pas le propre d’un bon bouquin de vous embarquer dans une histoire ou cotoyer des personnages que vous ne supporteriez pas dans la vie ? Alors quand un livre a réussi celà c’est que c’est un bon bouquin, une histoire bien montée, une bonne écriture à la portée de chacun. J’ai aimé ce livre parce qu’il a repoussé mes limites de l’acceptable en matière de lecture, qu’il m’a fait flirter avec l’horreur et que j’ai aimé cela, même si ce ne sera jamais mon quotidien, mais c’est cà qui est bon ! Lire un autre roman de ce type ou de cet auteur n’est pour l’instant pas dans mes priorités, mais je ne dis plus jamais.

A évidemment ne pas mettre dans toutes les mains, lecteurs adultes très avertis uniquement.

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Contes de la fée verte

Pour un fois, j'ai noté mes impressions sur chaque nouvelle. Les voici donc :

Anges : même si le contexte de la nouvelle m'a paru un peu too much, j'ai beaucoup aimé cette histoire de siamois qui se sentent incomplets car séparés. Poétique et touchante.

Conte géorgien : pas trop aimé, avec une fin en forme de fuite et un contexte particulièrement glauque.

Sa bouche aura le goût de la fée verte : une nouvelle bien fichue mais sans grande originalité.

Musique en option pour voix et piano : malgré un début terrible, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle et son concept assez original, avec un narration non linéaire.

Xénophobie : une pastille plutôt bien trouvée avec ses personnages pas très futés, mais rien de bien original

La sixième sentinelle : la nouvelle la plus aboutie que j'ai lu, avec un contexte très différent des autres histoires du recueil.

Disparu : on commence à vraiment tourner en rond en retrouvant les même thématique que dans les autres nouvelles. Bien écrit, mais sans grand intérêt

Trace de pas dans l'eau : même réflexion.

Prise de tête à New York : on retrouve Steve et Ghost, les "héros" de la première nouvelle, dans un road trip pédestre à travers les bas-fond de New York. Bien fichu, même si on ne nous raconte pas grand chose.

Calcutta, seigneur des nerfs : extrêmement glauque, sans réelle histoire, une histoire qui nous traine d'un bout à l'autre au bord du malaise et de la nausée.

Paternité : très différente des autres, un joli histoire d'amour père-fils, même si le sujet est tragique.

Cendres du souvenir, poussière du désir : encore une nouvelle qui ne raconte pas grand chose, sinon un final en allégorie de la machine qui bouffe l'humain (au sens littéral ici).



Globalement, il y a plus de nouvelles que j'ai aimé que de nouvelles que je n'ai pas aimé. Le style de Poppy Z. Brite est vraiment excellent. Finalement, j'ai préféré les nouvelles qui sortent des obsessions habituelles de l'auteur (sexe, glauque, homosexualité), que j'ai trouvé bien plus abouties. Pas la lecture du siècle, et on tourne un peu en rond sur certaines nouvelles, mais plutôt une bonne pioche pour moi.



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Contes de la fée verte

Pas convaincue du tout.

Si j'ai bien apprécié les 3 premières nouvelles, et adoré "la sixième sentinelle", dans l'ensemble j'ai trouve ce bouquin long, assez ennuyeux, glauque, et beaucoup trop répétitif.



J'ai bien apprécié les 3 premières nouvelles parce que c'était un premier contact avec l'auteur, que je ne connaissais pas.

J'ai trouvé sa plume agréable, imagée, parfois poétique, quoi que fort glauque.



Le hic c'est qu'en continuant dans le bouquin, bah je me suis lassée. Lassée des héros qui se ressemblent tous, tous gays, tous dingues ou presque, quand c'est pas carrément incompréhensibles, je me suis lassée des fins qui n'en sont pas. le titre est bien trouvé parce là, le livre refermé, le souvenir qu'il m'en reste est vague et nauséeux. Comme un cauchemar ou une hallucination dont on ne sait pas très bien "ce que c'était".



En fait la seule que j'ai adoré, "La sixième sentinelle", est une histoire qui se tient, avec un début, un milieu, et une fin, un abord tout à fait original et un couple mixte. Et c'est la seule nouvelle dont je me souvienne avec netteté, avec "Anges", aussi, une du début, qui était très bien. Sur 12, ça fait pas beaucoup.



J'ai détesté "Paternité", à mes yeux d'une perversité absolue. Elle appuyait sur trop de "boutons rouges" chez moi. Donc bonne lecture halloweenesque, voire beaucoup trop à mon goût. Je suis bien dégoûtée de l'auteur, si j'apprécie son style, je n'apprécie pas ses histoires, ni ses personnages, j'en resterai là avec lui.

Lecture commune "halloween" du forum des trolls, j'en ressors déçue, dommage.
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Alcool

Le premier volume de cette saga culinaire est jubilatoire à souhait !



On suit les deux héros, un couple de gars de la Nouvelle-Orléans, qui vont finir par ouvrir leur propre restaurant! Leur concept : chaque plat contient un peu (beaucoup) d’alcool !



Des héros attachants et une Nouvelle-Orléans comme on l’imagine. On se retrouve dans les arrière salles des grands restaurants ou d’infâmes bouges de la ville. Et on découvre la mafia de la restauration !



Ca se lit comme un bon polar, sans temps mort. On s’attache aux deux héros et on veut absolument qu’ils arrivent au bout de leur aventure ! Moi, qui suis loin d’être un cordon bleu, ce bouquin m’a donné envie de me jeter derrière les fourneaux ! Comme quoi, la lecture transforme son lecteur !



Le couple est touchant, réaliste et leurs aventures rocambolesques !



Je me suis donc régalé devant ce bon plat littéraire et lirais le second volume car j'ai eu envie de continuer l'aventure! C'est bon signe! Je vous conseille vivement l’adresse, vous risquez de devenir un fidèle client !

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Sang d'encre

J’aime bien les excès de la Brite première manière. Sang d’encre en est la quintessence, un vin capiteux et chargé de matière.

Alors oui, il faut aimer le trash, le glauque, les serial killers, les fantômes, les maisons hantées, les mondes parallèles et la folie qui contamine tout. Et aussi ne pas être réfractaire à l’idée de lire le détail de quelques ébats strictement masculins.



Trevor est taraudé depuis 20 ans par la même question : Pourquoi a-t-il été épargné par son père, qui a assassiné sa mère et son petit frère avant de se suicider ?

Revenu après toutes ces années dans la maison du massacre, il manque d’y tuer Zach, un hacker poursuivi par le F.B.I. Ils vont s’aimer, baiser (beaucoup), fumer (encore plus), alors que les blessures du passé se font à nouveau béantes et que la maison palpite d’une vibration de plus en plus malsaine. Zach devra retenir Trevor qui glisse lentement dans la folie, au risque de sombrer lui-même.



Sang d’encre n’est pas un roman d’horreur à proprement parler, ou alors par fulgurances, et échappe aux classifications hâtives.

Pourtant, nous sommes bien dans de la littérature de genre mais Brite évite le manichéisme et les raccourcis, ainsi que les passages obligés qui vireraient aux clichés. Elle réussit à donner vie à ses deux personnages de manière complexe, grâce à sa liberté amorale et une grande sensibilité.

Sensibilité étonnante et finalement précieuse dans un tel roman. Au milieu de toute cette noirceur, l’amour de ces deux paumés sonne juste et l’auteur qui ne rechigne pas aux excès baroques et décadents fait preuve ici d’une belle humanité.



Trevor, seul rescapé du massacre originel et Zach battu par ses parents, sont deux enfants montés en graine, tordus par la vie, qui s’accrochent désespérément l’un à l’autre pour pouvoir faire face à leurs terreurs anciennes et affronter les démons qui les bouffent. Afin de peut-être devenir ce qui leur a été refusé jusque là: une famille, un refuge l'un pour l'autre.

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Âmes perdues

Ce livre, j'aurais pu, peut-être, l'apprécier s'il avait été écrit il y a quinze ou vingt ans... Mais il a été écrit en 2006, surfant sur la vague fantastique/vampire. Et cela se sent.

Les histoires de vampires qui sentent le caveau et l'hémoglobine, on peut dire que j'en suis férue depuis mon adolescence. Dracula de Braham Stocker, Carmilla, Lestat, Louis et Armand sont pour moi des classiques. Et bien entendu, je n'ai jamais, ne serait-ce que feuilleté, la série des Twilight, trop jeune, trop fleur bleue. (De toute façon je ne fais pas partie de la cible marketing...^^)

Pour en revenir à Âmes Perdues, je suis déçue.

J'ai adoré lire Poppy Z. Brite et son Corps exquis. Mais là, disparue l'écriture originale, l'histoire intense et fluide et les personnages atypiques. Place à une écriture ampoulée, lourde et pleine d'adverbes inutilement redondants et à des personnages caricaturaux.

Alors peut-être à ceux qui aiment les jeunes gens dépravés qui se prennent pour des vampires ce livre peut plaire. Mais je préfère lire des histoires de jeunes gens dépravés concoctées par Bret Easton Ellis, ou encore me pourlécher avec les saisons 5 et 6 de True Blood.

Et pour ceux, qui comme moi, aiment les vrais romans gothiques noirs et sanglants, les Âmes perdues sont un brin ennuyeuses et semblent perdues, oui, mais dans le brouillard cheap et toc d'un livre trop commercial.



ps- M'ennuyant ferme durant cette lecture, je relis La Plaisanterie de Milan Kundera... un peu de vampirisme aussi dans ce social-communisme forcené... beaucoup de zombies aussi...
Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Le Corps exquis

De tous les avis que j'ai lu, je suis souvent tombée sur des "Horrible !", "J'ai vomi en le lisant", etc. Et je me suis retrouvée avec une pépite de littérature dans les mains. La psychologie des personnages est poussée à l'extrême et je ne parviens même pas à les considérer comme des monstres. Ce qui me vient à l'esprit en pensant à Jay et Andrew ce sont deux êtres qui connaissent la solitude, qui sont dévorés par elle et qui, pour s'en défaire, dévorent les autres. Jay en les ingérant, Andrew en gardant leur dépouille près de lui.

Et puis il y a Tran et Lukes, poursuivis par le fantôme du SIDA qui a empoisonné le deuxième, détruit leur relation. Tout est pensé, les larves de la fin, l'impression qu'ont Jay et Andrew de se reconnaître, la société américaine qui découvre les conséquences du SIDA et du sexe sans peur que chacun pratiquait jusqu'alors, ... L'écriture repousse ses limites ici, les descriptions de la chair qui s'ouvre, des os qui se brisent sont magnifiquement executées.

De Londres, Andrew, en fuite, va aller trouver la Nouvelle Orléans, le vieux carré. L'ambiance cependant, est différente des autres livres. Je l'ai trouvée moins sombre, plus élducorée. Les bayous semblent moins poisseux, les rues peut-être moins dangereuses. La pourriture est là pourtant, dans les corps, les relations.

Encore un très bon livre signé par Poppy Z Brite.
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Le Corps exquis

J'avais lu ici et là que Brite etait un auteur atypique qui faisait dans le cru , le violent voir le sordide , en gros tout ce que j'aime , mais je pensais egalement que la maison d'edition avait legerement grossi le trait a des fins evidentes d'aguicher le badaud que j'etais..



On etait en fait loin du compte!!!C'est la petite maison dans la prairie , heuuuu , des horreurs revisitée!!Tout y passe , torture , evisceration , pti bisou dans le cou , c'est du sanguinolent , chaque chapitre deverse ses tombereaux de sang et se revele moins gore que le suivant!!

Je ne pense pas qu'il y ait une reelle volonté de choquer mais juste l'envie de decrire des situations avec des mots d'aujourd'hui..acceptera qui pourra!! Personnellement , j'ai accroché et me rejoui a l'avance d'entamer prochainement " Ames Perdues".



Qu'on aime ou qu'on deteste , on en sort pas indemne!!L'essayer , c'est l'adopter...ou pas...
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