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3.5/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dijon , le 13/01/1674
Mort(e) à : Paris , le 17/06/1762
Biographie :

Prosper Jolyot de Crébillon est un auteur dramatique français.

Il est souvent appelé Crébillon père pour le distinguer de son fils Claude-Prosper Jolyot de Crébillon (1707-1777), dit Crébillon fils.

Suivant le vœu de son père, il fut reçu avocat et trouva un emploi de clerc chez un procureur nommé Prieur. Le 31 janvier 1707, il épousa discrètement à la campagne une jeune fille de médiocre bourgeoisie, Marie-Charlotte Péaget, fille d’un maître-apothicaire de la place Maubert, alors enceinte de huit mois et qui donna naissance le 14 février à un fils, Claude-Prosper qui fut lui-même écrivain.

Il composa une tragédie, Idoménée, qui fut représentée en décembre 1705 et remporta un assez grand succès. Crébillon donna Atrée et Thyeste en 1707, pièce remarquable, l’une des plus connues de l’auteur, Électre en 1708, Rhadamiste et Zénobie en 1711, qui remporta un très grand succès et passa pour son chef-d’œuvre, Xerxès en 1714, Sémiramis en 1717.

Ayant perdu son père, mort insolvable, il se débattit alors dans des difficultés d’argent, résultat de sa prodigalité, de son incurie, de son goût de l’indépendance et des plaisirs et de sa tendance à la rêverie. Il perdit sa femme (1711), ne trouva pas le secours qu’il attendait chez ses amis, et se jeta dans la misanthropie. Il vivait dans un grenier, entouré de chiens, de chats et de corbeaux, fumant sans cesse et ne voyant personne que son fils.

En 1726, Crébillon donna avec succès une nouvelle tragédie, Pyrrhus (1726), qui appela de nouveau l’attention sur lui. On l’élut à l’Académie française en 1731 et à l’Académie de Rouen en 1754.

En 1733, il fut nommé censeur royal de librairie pour les Belles Lettres et l’Histoire, puis en 1735 censeur royal des spectacles. En 1745, Madame de Pompadour lui fit attribuer une pension de 1.000 livres et une place de bibliothécaire du roi.

En 1754, la dernière tragédie de Crébillon, Le Triumvirat, fut accueillie froidement.

À sa mort, les comédiens de Paris organisèrent en son honneur un service funèbre auquel assistaient, avec les membres de l’Académie et beaucoup de littérateurs, un grand nombre de comédiens, au scandale de l’Église.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Le succès fut toujours un enfant de l'audace.
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ATRÉE

Enfin ce jour heureux, ce jour tant souhaité
Ranime dans mon coeur l'espoir et la fierté.
Athènes, trop longtemps l'asile de Thyeste,
Éprouvera bientôt le sort le plus funeste ;
Mon fils, prêt à servir un si juste transport,
Va porter dans ses murs et la flamme et la mort.



EURYSTHÈNE

Ainsi, loin d'épargner l'infortuné Thyeste,
Vous détruisez encor l'asile qui lui reste.
Ah ! Seigneur, si le sang qui vous unit tous deux
N'est plus qu'un titre vain pour ce roi malheureux
Songez que rien ne peut mieux remplir votre envie
Que le barbare soin de prolonger sa vie :
Accablé des malheurs qu'il éprouve aujourd'hui,
Le laisser vivre encor, c'est se venger de lui.


ATRÉE

Que je l'épargne, moi ! Lassé de le poursuivre,
Pour me venger de lui, que je le laisse vivre !
Ah ! Quels que soient les maux que Thyeste ait soufferts,
Il n'aura contre moi d'asile qu'aux enfers :
Mon implacable coeur l'y poursuivrait encore,
S'il pouvait s'y venger d'un traître que j'abhorre :
Après l'indigne affront que m'a fait son amour
Je serai sans honneur tant qu'il verra le jour.
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RHADAMISTHE : Quoi ! loin de m'accabler, grands Dieux, c'est Zénobie
Qui craint de me haïr, et qui s'en justifie !
Ah ! punis-moi plutôt ; ta funeste bonté
Même en me pardonnant tient de ma cruauté.
N'épargne point mon sang, cher objet que j'adore,
Prive-moi du bonheur de te revoir encore.
Faut-il pour t'en presser embrasser tes genoux ?
Songe au prix de quel sang je devins ton époux.
Jusques à mon amour tout veut que je périsse :
Laisser le crime en paix, c'est s'en rendre complice.
Frappe : mais souviens-toi que malgré ma fureur,
Tu ne sortis jamais un moment de mon cœur ;
Que si le repentir tenait lieu d'innocence,
Je n'exciterais plus ni haine ni vengeance ;
Que malgré le courroux qui te doit animer,
Ma plus grande fureur fut celle de t'aimer.

Acte III, Scène 5.
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CATILINA : C'est sur ce seul témoin qu'une beauté si chère
Me croit dans le dessein d'assassiner son père,
D'égorger le Sénat : et vous le croyez tous !
Malheureux que je suis d'être né parmi vous !
Sylla vous méprisait, et moi je vous déteste :
De nos premiers tyrans vous n'êtes qu'un vil reste,
Juges sans équité, magistrats sans pudeur,
Qui de vous commander voudrait se faire honneur ?
Et vous me soupçonnez d'aspirer à l'empire,
Inhumains, acharnés sur tout ce qui respire,
Qui depuis si longtemps tourmentez l'Univers !
Je hais trop les tyrans pour vous donner les fers.

Acte IV, Scène 2.
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Prosper Jolyot de Crébillon père
[...] Une ardente vengeance
A souvent confondu le crime et l'innocence ;
À des yeux prévenus le mal paraît un bien,
Et la haine est injuste et n'examine rien.
[ le Triumvirat ]
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Tullie
Moi, fuir ! Ah ! Clodomir, c'est en moi, dans mon sein que Rome doit trouver son salut ou sa fin ; les pleurs pour m'ébranler sont de trop faibles armes, la vie a ses attraits mais la mort a ses charmes.
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Cicéron (à propos de Lépide)
Faible tyran, garde pour tes pareils ton amitié, tes soins, ta honte, et tes conseils ; lâche plus digne encor de mépris que de haine.
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Cicéron
A Brutus vous cherchez tant de nouveaux complices, qu'il semble que César renaisse chaque jour et que chacun de nous l'assassine à son tour.
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