Je crois, monsieur le comte, que les animaux sont physionomistes, et qu’ils découvrent tout de suite si une personne qu’ils voient pour la première fois a ou non du goût pour eux. Je soupçonne que vous n’aimez les animaux que pour les services qu’ils vous rendent ; au contraire quelques personnes ont une partialité naturelle pour certaines bêtes, qui s’en aperçoivent à l’instant. Pour moi, par exemple, j’ai depuis mon enfance une prédilection instinctive pour les chats. Rarement ils s’enfuient quand je m’approche pour les caresser ; jamais un chat ne m’a griffé.