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3.76/5 (sur 35 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Pékin , le 07/02/1906
Mort(e) à : Pékin , le 17/10/1967
Biographie :

Aixinjueluo Puyi , connu sous le nom de Puyi mais appelé également de son nom de règne Xuāntǒng, est le douzième empereur de la dynastie Qing, qui régnait alors sur la Chine entre 1908 et 1924, et par conséquent le dernier Empereur de Chine.

Il a été marié à l’impératrice Gobulo Wan Rong à la suggestion de l’impératrice concubine Duan Kang. Plus tard entre 1934 et 1945, il a été l’empereur Kangde de Mandchoukouo.

Dans la République populaire de Chine, il a été membre de la Conférence consultative politique du peuple chinois de 1964 jusqu’à sa mort en 1967 sous le nom chinois Aixinjuelo Puyi. Son abdication a été le symbole de la fin d’une longue ère en Chine.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
"Mes crimes ont causé la mort de millions d'êtres humains, et j'avais cent fois mérité la mort, moi-aussi. Au lieu de me tuer, on m'a donné la possibilité de regretter mes fautes et de travailler à la construction du socialisme".
Étonnants propos dans la bouche du dernier empereur de Chine. Pu-Yi, monté sur le trône à l'âge de huit ans ; exilé en 1925 à Tientsin par les soldats de la guerre civile ; rétabli sur le trône du Mandchoukouo comme empereur de paille par les japonais ; enfermé en 1945 dans les prisons soviétiques ; puis dans les prisons chinoises où il subira une rééducation subtile qui fera de lui un fervent partisan de Mao.
Ces mémoires sont un excellent contrpoint au film de Bertolucci "Le dernier empereur" qui vient de sortir sur nos écrans.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "J'ai Lu" en 1975)
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P. 388 : un de ces pages trouva la mort à mon service. Il avait déjà essayé une fois d’échapper à cette existence intolérable, mais on l’avait rattrapé et châtié d’une manière cruelle. […] mes serviteurs l’avaient fustigé et laissé à moitié mort au sol. A cette nouvelle, une peur panique s’empara de moi. Qu’allais-je faire s’il se métamorphosait en démon vengeur et m’entraînait dans la mort ? Désespéré, j’’envoyais quérir un médecin, mais il était déjà trop tard. Affolé par la crainte de représailles, je passai plusieurs jours à prier devant l’autel de Bouddha pour un heureux passage de mon âme dans l’au-delà;

P. 389 : Ma cruauté humaine ne fit que croître jusqu’à la fin de mon séjour au Mandchoukouo, où j’étais devenu complètement névrosé.

A l’extérieur, je n’avais aucun pouvoir, et devais obéir aux Japonais au doigt et à l’œil, mais entre mes quatre murs, je régnais en tyran.
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P.584 : Dans ce discours, Mao publie "deux préceptes" pour lutter contre "le subjectivisme, le sectarisme, et le schématisme de parti" :
Dans la lutte contre le subjectivisme, le sectarisme et le schématisme de parti, nous ne devons jamais perdre de vue deux préceptes : premièrement "savoir tirer l'enseignement des erreurs passées afin de les éviter à l'avenir", et deuxièmement, "lutter contre la maladie afin de sauver le malade". Nous devons absolument déceler sans ménagement toutes nos erreurs et tout ce qui a été mauvais dans le passé, les analyser et les critiquer d'une manière scientifique, afin de pouvoir à l'avenir un travail meilleur et plus circonspect.
C'est justement là le sens profond de cette maxime : "Savoir tirer les erreurs passées, afin de les éviter à l'avenir".

P.585 : En mettant ainsi l'accent, dans son procédé éducatif, sur l'examen de conscience, l'analyse, le travail de patience, Mao se différencie du culte de la liquidation prôné par Staline, et il poursuit en quelque sorte la croyance séculaire du confucianisme dans la possibilité d'éduquer l'être humain vers le bien.[...] Une remarque s'impose : au point de vue de la légitimé scientifique, la réforme mentale du maoïsme absorbe l'individu d'une manière beaucoup plus totale, totalitaire que ne le faisait le confucianisme.
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P.587 : A travers les étapes de ce parcours se dessine avec beaucoup de netteté la "construction" logique de la stratégie de rééducation chinoise. On y distingue quatre démarches fondamentales :
- 1. L'attaque de l'identité : par un processus très lent de minage par la base, le prisonnier perd peu à peu conscience de sa propre valeur, jusqu'à ce qu'il touche du doigt sa propre faiblesse, ses erreurs, son infériorité. Cette phase a provoqué chez Pu-Yi l'effondrement total [...]
- 2. Le processus de la prise de conscience : Pu-Yi apprend que l'origine de son incapacité se trouve dans la société. Il peut déjà, à présent se classer parmi les catégories de l'idéologie communiste, comme une victime du féodalisme. La haine éveillée en lui par le sentiment de l'humiliation est détournée sur son origine, son éducation, la Cor, la Cité interdite. "Je hais..."
-3 . L'identification : Cette haine autodestructrice est projetée de plus en plus directement sur le prisonnier lui-même. Pu-Yi commence à éprouver le sentiment pénétrant de sa propre culpabilité. Il se considère comme un élément du féodalisme [...]
- 4. Le chemin du salut : " Tu peux tout apprendre", "Tu dois devenir un homme nouveau" : de tels préceptes lui ouvre la porte sur le salut, lui promettent un chemin vers l'avenir. Il ressent cette exigence et cet espoir, symptômes de la forme nouvelle que prend sa conscience, une forme qui, à vrai dire, ne s'harmonise pas avec la nature spécifique de l'individu et ses besoins propres, mais s'adapte à l'esquisse de l'Homme Nouveau.
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P.277 : Les "Palais du sommeil" ou chambres mortuaires, de forme octogonale, avaient une superficie au sol correspondant à peu près aux dimensions de la Salle du Trône de l'Harmonie Centrale, au Palais Impérial; les voutes des coupoles étaient ornées de neuf dragons sculptés, étincelants d'or. Le tombeau de Tchien Long était fait, à l'intérieur comme à l'extérieur, d'un bois dur stocké depuis très longtemps et reposait sur ne fontaine octogonale. Les deux chambres mortuaires contenaient, outre de lourdes barres d'or et d'argent et les objets funéraires de Tseu Hi comprenaient des émeraudes, des perles, des diamants, et autres pierres précieuses; sa couronne de Phénix était faite de perles particulièrement énormes et de fils d'or, et son drap mortuaire était entièrement brodé de perles. Elle portait un bracelet d'une valeur inestimable en forme de chrysanthème, avec six petites fleurs de prunier en diamant de taille différentes, dont l'éclat et le scintillement éblouissaient le regard. Elle tenait à la main, contre les démons, un bâton de jade, long de trois pouces, couleur vert émeraude, et avait aux pieds des pantoufles brodées de perles. En outre, son cercueil contenait encore dix-sept chaînes de prières dont les boules étaient de perles ou de pierres précieuses, et divers bracelets de jade et d'émeraude. Le mobilier de Tchien Long comprenait des calligraphies, des peintures, des livres, des épées, des objets ciselés dans le jade, l'ivoire, le corail, des statues de Bouddhas en or, etc.
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P. 386 : Mais plus je me comportais avec servilité vis-à-vis de mes geôliers nippons, tant j’étais obsédé par la peur, plus je me déchaînais au palais. A croire que la cruauté à l’égard de mon personnel domestique était seule capable de me procurer quelque soulagement. Mes gens pouvaient s’attendre à des coups et même la torture, pour la moindre peccadille.[…] le bourreau devait frapper très fort, sinon je le soupçonnais de faire cause commune avec le coupable, et, dans ce cas-là, il pouvait s’attendre à un châtiment identique.
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P.264 : En plus de « général-viande de chien » et de « général-aux-longues-jambes », Dchang s’appelait encore « A la triple inconnue », car personne ne savait combien d’argent, de soldats et de concubines il possédait.
[…] Son sobriquet intime était « Vieux Quatre-vingt-six » car toujours d’après la rumeur publique,la longueur de son pénis correspondait à la hauteur d’une pile de quatre-vingt-six dollars d’argent. On disait qu’il avait « le corps d’un éléphant, le cerveau d’un porc et le tempérament d’un tigre ».
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P. 588 : Le processus de la rééducation peut certainement procurer le sentiment rassurant de plonger dans une sphère de confiance, de vérité et de sincérité, qui supplante tout ce qu'on a toujours connu jusqu'alors. Ce sentiment de franchise et de clarté, de conscience psychique et de lucidité, d'activité et de "pureté", conduit souvent à une sorte de nostalgie de l'époque du "lavage de cerveau". C'est ce qu'on dévoilé les examens pratiqués au bout de plusieurs années sur des étrangers rééduqués, alors qu'il étaient rentrés en Europe depuis longtemps - et cela même si leur position d'adversaires politiques acharnés n'avait pas varié.
L'autobiographie de Pu-Yi, née de son expérience de détenu et écrite pour ainsi dire sous l'influence directe de sa captivité, laisse l'impression d'un document sincère et émouvant : la confession d'une vie qui, consécutivement à ce travail de forage psychique et à cette cruauté de l'introspection, doit être unique pour un homme de son origine.
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P.265 : La presse du Sud l’avait surnommé le « général-viande-de-chien » à cause de son passé de vagabond. Plus tard, on le débaptisa et on l’appela le « général-aux-longues-jambes » parce qu’il avait l’habitude, en cas d’escarmouches à l’issue incertaine, d’être toujours le premier à se sauver.
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P. 50 : Ainsi avons-nous continué, avec la complicité tolérante et muette du gouvernement républicain, à mener au palais la même existence qu’auparavant, et à dilapider la sueur et le sang du peuple pour maintenir notre existence de parasites.
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