FESTIVAL DES UTOPIALES 2023
De Projet Colossus à Wargames en passant par la franchise Terminator, l'intelligence artificielle fait peur. On l'imagine presque omnisciente, on la croit savante et ses algorithmes font assez bien illusion, tout en dépendant de ce qui les nourrit. Mais, au-delà de la crainte et du fantasme, qu'est-ce réellement que l'IA ?
Moderateur : Magali Couzigou
Les intervenants : Raphaël Granier de Cassagnac, Sylvie Lainé, Qiufan Chen
Le bonheur est un processus dynamique qui consiste à se défaire sans cesse de peurs primaires pour conquérir de nouveaux sommets.
Enfin, en attendant la solution de la blockchain, nous devrons sans doute apprendre à vivre dans un nouveau monde où nul contenu en ligne, aussi réaliste soit-il, ne peut être pris pour argent comptant.
Pour moi, la plus grande valeur de la science-fiction n'est pas de fournir des réponses mais plutôt de soulever des questions.
Ils ne se soucient pas de la vie des hommes, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils se soucient de celle des méduses !
Ce sont les êtres humains qui définissent l'objectif de l'IA. Ici, il s'agit de baisser la prime de l'assurance au maximum. Le programme met donc tout en œuvre pour atteindre ce but. Aucun autre facteur n'est pris en compte, et certainement pas le fait qu'on puisse être heureux ou pas.
"L'éléphant doré"
Les vies humaines étaient tellement moins chères que les machines, s’était dit Xiaomi.
À l'ère de la mondialisation, il n'y a pas de gagnants permanents, car ce que vous gagnez, vous finissez toujours par le perdre un jour, et vous devez le rembourser avec des intérêts.
Sans chaos mineur, nous risquons un chaos majeur.
Tout le monde a peur du virus. Moi-même je ne suis pas très courageux. Mais si on cesse d'aider les gens - de les aimer - parce qu'on a peur, alors qu'est-ce qui nous différencie des machines ?
A travers des caméras en circuit fermé, les énormes ommatidies des yeux à facettes scrutaient cent mille visages fixés sur leur écran d'ordinateur, leur nervosité, leur anxiété, leur expectation, leur confusion, leur douceur, leur suspicion, leur jalousie, leur colère, qui se rafraîchissaient rapidement tandis que leurs lunettes reflétaient les données bondissant sur leurs écrans. Leurs regards étaient vides et profonds à la fois, ignorant l'équation de leur vie et de leurs valeurs, aspirant au changement tout en le craignant. Ils observaient leurs écrans comme s'ils s'observaient les uns les autres, ils les haïssaient comme s'ils se haïssaient les uns les autres. Les mêmes visages froids et apathiques.