AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Quim Monzó (17)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Mille crétins



Quim Monzo, écrivain catalan, maître de la nouvelle... des mille et un crétins



Toutes les nouvelles commencent d'une manière banale, presque ordinaire. Mais et au fur et à mesure de la lecture, des évènements et des personnages vont changer la donne et la chute finale va vous surprendre. Comme ce fils qui va visiter son père dans une maison de retraite..Un personnage haut en couleur! (dévoilé à la fin) ou comme ce lecteur boulimique insomniaque qui trouve enfin quelques secondes le sommeil après l'orgasme sauf que sa femme ne l'entend pas de cette oreille...



On rit, on jubile, on trouve que l'auteur exagère, caricature mais c'est aussi pour masquer la peur de la maladie, la déchéance, la vieillesse : dans un service de gériatrie, un homme vexé que sa femme soit plus malade que lui va tout faire pour attirer l'attention des autres sur ses problèmes déambulatoires et respiratoires. On retrouve du Malade imaginaire de Molière à la sauce Quim Monzo. Manipulateur, il s'amuse à détourner les contes de fées : que penser du prince qui se retrouve crétin en prenant la place de sa belle au bois dormant.



Ces nouvelles percutantes sont très cyniques sur l'évolution des usages et des rapports sociaux. "Nostalgie" fait regretter à une mère de famille l'ancien temps où le petit écran nommé "télévision" rassemblait la famille. Dorénavant l'ordinateur est un plaisir solitaire. Quim Monzo continue sa critique acerbe de notre époque : "Au cœur de l'été" avec le temps des retrouvailles des familles et l'omniprésence des appareils photo numériques. Des petits clics et des grands flashs coupent la parole et détournent le regard.



Quim Monzo est un entomologiste du quotidien. Il sait capter les petits à cotés qui trahissent. Les petits gestes de la vie quotidienne en disent souvent très long sur les rapports du couple. "La fourchette" est un modèle du genre. Pendant une réception, une femme fait tomber sa fourchette et va subtiliser celle de son mari à son insu. "Le plaisir d'offrir" poursuit le but de rendre l'autre conforme à son idéal. "Shiatsu", une leçon de psychologie sociale, décrit tous ces groupes d'étudiants crétins qui, pour accueillir leurs hordes de semblables, lorgnent votre chaise et votre table...Restons stoïques!



L'écriture est vive, les phrases sont courtes, le rythme est percutant et la chute fait mouche.



Quim Monzo aborde par le rire et l'absurde les grandes et petites tragédies du quotidien et montre, à travers ses nouvelles, que nous sommes tous à notre manière les crétins des autres!



Un auteur de nouvelles à suivre..

.

ps : je suis le mille et unième crétins!



Commenter  J’apprécie          324
Mille crétins

Quim Monzo dit que "Mille crétins" est son livre le plus gai.



Eh! bien qu'est-ce que ça doit être les autres !!!



Car dans ces 18 nouvelles qui sont soi-disant traitées avec humour, je n'y ai pour ma part rien trouver qui m'amène ne serait-ce qu'un sourire.



Les 6 premières nouvelles je les ai trouvé complètement inintéressantes.



Heureusement les autres assez courtes à part "l'arrivée du printemps" un peu plus longue et qui ne traite absolument pas de choses légères comme on pourrait le penser ; montre "son humour corrosif et un usage anticonformiste des poncifs indémodables et des modes vite caduques".



" l'entaille" par exemple un gamin arrive dans sa classe blessé, et le maître lui fait une leçon de morale sur sa manière de se conduire et n'accorde aucun intérêt à sa blessure.



Celle que j'ai bien aimé n'en déplaise au puritain c'est :

"une nuit" sur le thème de la belle au bois dormant,

- un prince voit une jeune fille endormie, il l'embrasse doucement pour la réveiller, rien ne se passe,

- il devient plus pressant et lui prend la bouche plus sauvagement, rien ne se passe

- Il devient de plus en plus ardant et donne libre cours à la passion qui l'envahit, rien n'y fait

- Heureusement il n'y a personne pour l'observer alors il déboutonne le corsage de la jeune fille et lui suce les mamelons, toujours rien

- il se met à lui donner un baiser intime qu'aucune prince jusque là n'a donné à une princesse,

- puis ce qui suit va durer toute la nuit et au matin celui-ci s'endormira épuisé.



" quelques minutes plus tard, la fille ouvre les yeux, le contemple un instant - tellement mignon -, écarte son bras et se lève déconcertée. De quel rêve sort-elle ? Combien de temps y-a-t il qu'elle a fermé les yeux ?

Elle a beaucoup de mal à se rappeler quoi que ce soit, et elle s'éloigne peu à peu. Le prince dort profondément, sans savoir que, lui, personne ne viendra jamais le réveiller".



Aucune autre de ses nouvelles n'a (je vous rassure peut-être !) cette légèreté et cette sensualité là.



Elles traitent principalement, de la douleur, de la vieillesse, de la mort, du désamour et des querelles mesquines.



Ecrivain Catalan qui a visiblement beaucoup de succès dans son pays.

Commenter  J’apprécie          90
Mille crétins

Cynique, drôle et tellement vrai... Quim Monzo écrit des nouvelles autour de non-événements, déconstruisant les codes, plus d'unité de temps, d'action ou de lieu... Génial.
Commenter  J’apprécie          60
Vuitanta-sis contes

Voici un - gros - recueil de nouvelles de Quim Monzó, que vient de me mettre dans les mains la bibliothécaire de l'Institut catalan lorsque je lui ai dit que j'avais apprécié le - petit - recueil "L'illa de Maians".

Quim Monzó est un des plus grands auteurs catalans contemporains, il a sa "patte" propre, vous trouverez ses livres traduits en français pour la plupart.

Je vous traduis la quatrième de couverture :

La critique européenne a rapproché Quim Monzó de Kafka, Borges et Rabelais. Il a été traduit en plus d'une douzaine de langues. Son premier livre, recueil de récits, "Uf, va-t-il dire" (1978) a été reconnu unanimement comme apportant un renouvellement de premier ordre dans le panorama littéraire local, dans'une langue littéraire moderne et authentique. Viendront ensuite "Olivetti, Moulinex, Chaffoteaux et Maury" et "L'illa de Maians". Livre après livre, l'auteur s'est montré toujours plus exigeant et rigoureux, et a généré un intérêt populaire énorme et inhabituel, en particulier avec "El perquè de tot plegat" (1993) et "Guadalajara" (1996). A ce jour, Monzó a revu tous ses contes déjà publiés, en y appliquant toujours la même exigence, la même rigueur. "Vuitanta-sis contes" ("86 contes") en est le résultat. Le lecteur y appréciera le meilleur de Quim Monzó
Commenter  J’apprécie          50
L'île de Maians

J'ai découvert Quim Monzó hier grâce à L'Illa de Maians, petit livre trouvé dans une librairie d'occasions. Petit livre par le format, mais grand livre par la virtuosité de l'écrivain. Je ne l'ai pas lâché pendant une partie de la nuit.

Il s'agit de textes courts (quelques pages chacun ) qui décrivent avec humour les activités les plus habituelles et les font basculer d'une manière totalement inattendue dans un espace de pensée "autre", souvent absurde. A charge pour le lecteur d'en rester là ou d'y repenser ensuite.

L'écriture est classique, maîtrisée. Grâce à un vocabulaire simple et à une multitude de détails, le lecteur se sent tout de suite très proche du personnage principal, qui est toujours quelqu'un "comme tout le monde". C'est pourquoi la fin des nouvelles déconcerte autant.

Plusieurs livres de Quim Monzó sont traduits en français, et celui-ci en fait partie. Pour ceux qui veulent tenter la lecture en catalan, afin de mieux apprendre la langue, le vocabulaire très fourni des choses, faits et gestes de tous les jours est un trésor.
Commenter  J’apprécie          50
Mille crétins

Les nouvelles sont de qualité inégale. Certaines sont très cocasses (une nuit), plus énigmatiques (Samedi) et d'autres plus ternes comme "Je regarde par la fenêtre". Malgré tout, c'est un recueil qui se lit avec plaisir et que je vous conseille.
Commenter  J’apprécie          40
Mille crétins

Mille et une crétineries du quotidien et nous voici embarqués dans un monde où peu d'individus, vous, moi ne pouvons parfois y échapper. Maintenant, reste à pointer du doigt ce qui nous semble plus crétins que nous...il y a toujours une faille plus ou moins grande où nous nous engouffrons par stupidité.

Là où se trouvent les crétins, la population croit que la présence d'un être de cette espèce porte bonheur à la famille.

Un livre qui remet chaque chose à sa place.





Commenter  J’apprécie          20
L'île de Maians

Un livre découvert au hasard d'une boîte à lire, on y fait parfois de belles trouvailles !

J'avoue que je ne connaissais pas du tout cet auteur catalan. J'ai donc découvert son univers au gré des quatorze nouvelles qui constituent ce recueil.

Difficile à définir, parfois drôle, parfois absurde, parfois sarcastique, parfois mélancolique, il est tout à fait original et attachant, même si certains de ses personnages poussent leurs convictions au-delà des limites.

Une bonne lecture, un auteur dont je retiendrai le nom.
Commenter  J’apprécie          20
... Olivetti, Moulinex, Chaffoteaux et Maury

Ces nouvelles sont un vrai plaisir à lire : drôles, pétillantes, paranoïaques, voire perverses ou érotiques. On ne reste jamais sur sa fin. J'ai adoré et les ai chroniqué (cf. mon blog) ^^
Lien : http://synchroniciteetserend..
Commenter  J’apprécie          21
Mille crétins

M. Beneset : Un homme va voir son père dans sa maison de retraite. Celui-ci enfile des vêtements de femme, sans que personne ne s'en émeuve.



L'amour est éternel : un homme rencontre par hasard son ex-petite-amie et recommence une histoire avec elle, presque par pitié, car elle est gravement malade.



Samedi : une femme se débarasse de tout ce qui appartenait à son mari qu'on devine parti loin d'elle.



Voilà pour les trois premières nouvelles ; dans toutes, à partir d'une situation banale, Monzo part dans des digressions loufoques, irréelles ou oniriques. Ce qui devait se dérouler tranquillement, dérape et dérive bizarrement.



J'avoue une nette préférence pour les deux premières longues nouvelles et surtout pour la seconde partie du livre contenant les très courtes histoires, plus percutantes. Beau choix de la phrase en exergue de cette partie et signée Roland Topor (tirée de Alibi d'enfant) : "Maman, a dit le petit Serge en se réveillant, un monsieur est venu et il a fait pipi dans mon lit."



A découvrir, même si, comme dans quasiment tous les recueils de nouvelles, on n'accroche pas à toutes.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Mille crétins

Deuxième tentative de trouver un intérêt à la lecture de ces nouvelles : deuxième échec.

Faussement décalé, franchement ennuyeux, vraiment un livre pour perdre son temps.

Allez oust, direction la boîte à livres de ma ville où il fera peut être un ou une heureuse !
Commenter  J’apprécie          10
Le Meilleur des mondes

La violence dans tous ses états est décrite dans les tranches de vie de Quim Gonzo : sous jacente, intériorisée, bestiale...



La nouvelle "Corvée de vaisselle" est remarquable par sa construction narrative. L'intrigue s'interrompt sans arrêt pour repartir en arrière ou avancer avec de nouveaux postulats. Le lecteur en est bousculé. J'ai adoré !



La nouvelle "Mon frère" laisse sans voix, ou comment des êtres qui souffrent trop sont prêt à nier une réalité morbide. Ca prend aux tripes !



Quant à la dernière historie "L'accident", elle fait froid dans le dos ! C'est l'illustration même de la violence des gens quant ils sont en groupe : l'effet de meute qui rend l'homme irrationnel.



Un auteur que je découvrais et que je vais suivre...
Commenter  J’apprécie          10
Le Pourquoi des choses (nouvelles)

Je n'ai trouvé aucun intérêt dans la lecture de ce livre dont le propos est parfois vulgaire et emprunt d'un machisme latent.
Commenter  J’apprécie          10
Mille crétins

De très surprenantes nouvelles, pour certaines très drôles. Belle découverte
Commenter  J’apprécie          10
Mille crétins

Critique de Bernard Quiriny pour le Magazine Littéraire



Célèbre en Espagne, où il est abonné aux prix littéraires, Monzó s'est fait une spécialité des formes courtes. Parsemées d'allusions à la culture pop et pleines d'ironie, ses nouvelles se teintent de fantastique ou d'absurde, dans une veine qui évoque Kafka, Sawomir Mrozek ou le surréalisme. Placés sous les auspices de Topor et de Polanski, les contes de Mille crétins , très courts (de trois à dix pages), mettent en scène des situations quotidiennes tantôt cocasses, tantôt macabres, à l'image de cette jeune femme qui, après avoir débarrassé tout son appartement, entreprend de se dépouiller de sa propre peau. Joyeusement noir.
Commenter  J’apprécie          10
Mille crétins

J'ai bien apprécié ce recueil de nouvelles. On me parlait souvent de Quim Monzó comme le bout-en-train par excellence de la littérature catalane — et de fait j'apprécie beaucoup son humour (je pense à la nouvelle intitulée "Entaille" ou "Le sang du mois prochain"). du moins quand il en fait. Car ce serait mal le lire que de ne pas le prendre au sérieux; y compris lorsqu'il table sur des situations absurdes (avec par exemple la première nouvelle "Monsieur Beneset"). Monzó est un bon écrivain: là je pense particulièrement à sa nouvelle "Je regarde par la fenêtre" du livre, moment très touchant.
Commenter  J’apprécie          00
... Olivetti, Moulinex, Chaffoteaux et Maury

Ce petit recueil de nouvelles est une véritable friandise, pleine de situations surréalistes, dans un style enlevé, j'ai beaucoup aimé ce livre
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Quim Monzó (71)Voir plus

Quiz Voir plus

Marvel test I - Les grands héros

Quelle super héros peut s'enflammer sur commande ?

pyro
le punisher
gambit
la torche humaine

10 questions
106 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}