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3.81/5 (sur 7227 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Le Havre , le 21/02/1903
Mort(e) à : Paris , le 25/10/1976
Biographie :

Romancier, poète, dramaturge.
Après son Bac, il monte à Paris pour suivre des études de philosophie à La Sorbonne. Il commence à s'intéresser aux langues (le sanscrit, l'arabe, l'hébreu) et à la littérature mais aussi à l'anthropologie, à la psychanalyse, aux mathématiques et aux religions.

En 1924 Raymond Queneau rejoint le groupe des Surréalistes, côtoyant d'abord des auteurs comme Philippe Soupault, Michel Leiris ou André Breton, puis après son service militaire effectué en 1925 en Algérie (dans les Zouaves), le poète Jacques Prévert, le peintre Yves Tanguy, l'historien du cinéma Georges Sadoul et Marcel Duhamel. Il obtient en 1926 une Licence ès lettres mention philosophie, épouse Janine Kahn en 1928. Il rompt avec Breton en 1929 et commence à écrire véritablement au début des années '30.

Pour gagner sa vie Raymond Queneau travaille successivement comme employé de banque, professeur de français et journaliste.

En 1933, il publie son premier livre, "Chiendent", transposition en sa savante langue "néo-française" à la fois classique et ludique du "Discours de la méthode", immédiatement récompensé du premier Prix des Deux-Magots. Il entre en 1938 au comité de lecture des éditions Gallimard, chargé en particulier du domaine anglo-saxon, avant d'être nommé directeur du comité de lecture de la Nouvelle Revue Française (Nrf) en 1941. "Exercices de style", court récit racontant 99 fois la même histoire, de 99 façons différentes, publié en 1947, est son premier grand succès public.

Figure du Saint-Germain des Prés des années '50, Raymond Queneau devient membre du Collège de Pataphysique, de la Société mathématique de France, de l'Académie Goncourt et fonde avec Boris Vian l'Académie de la Moule poilue.

En 1954 il prend chez Gallimard la direction de l'Encyclopédie de la Pléiade qu'il assurera jusqu'à la fin de sa vie. "Zazie dans le métro", sorti en janvier 1959 et adaptée au cinéma l'année suivante par Louis Malle, lui apporte la consécration.

Écrivain érudit à l'esprit encyclopédique, il est cofondateur du groupe littéraire Oulipo.

Raymond Queneau décède à l'âge de 73 ans, il est inhumé au cimetière de Juvisy-sur-Orge (91).
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Source : www.republique-des-lettres.fr
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Jacques Jouet & Laurence Kiefé -traduire Harry Mathews - "Les derniers seront les premiers" - à l'occasion de la parution de "Les derniers seront les premiers", d'Harry Mathews aux éditions P.O.L traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Laurence Kiefé et Jacques Jouet , à Paris le 6 février 2024 et où il est question, notamment, de Harry Mathews, de traduction à deux, de contraintes et de haïkus, de Georges Perec et de l'Oulipo, de Raymond Roussel et de Raymond Queneau. "On peut dire de la plupart des poèmes rassemblés ici qu'ils ont des origines biographiques, imaginaires ou d'ordre procédural. Une fois établies ces catégories simples, il est indispensable de ne pas tarder à les bousculer voire à les détruire. En fait, presque tous ces poèmes entrent dans plus d'une catégorie et parfois dans les trois." Harry Mathews -"Collected Poems 1946-2016", de Harry Mathews est publié en anglais chez Sand Paper press -"The Solitary Twin", de Harry Mathews est publié en anglais chez New directions -"Case of the Persevering Maltese", de Harry Mathews est publié en anglais chez Dalkey Archive press
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Citations et extraits (829) Voir plus Ajouter une citation
- Moi, déclara Zazie, je veux aller à l'école jusqu'à soixante-cinq ans. (...) Je veux être institutrice.
- Pourquoi que tu veux l'être, institutrice?
- Pour faire chier les mômes (...). Je serai vache comme tout avec eux. Je leur ferai lécher le parquet. Je leur ferai manger l'éponge du tableau noir. Je leur enfoncerai des compas dans le derrière. Je leur botterai les fesses.
- Tu sais, dit Gabriel avec calme, d'après ce que disent les journaux, c'est pas du tout dans ce sens là que s'oriente l'éducation moderne. C'est même tout le contraire. On va vers la douceur, la compréhension et la gentillesse. (...) D'ailleurs, dans vingt ans, y aura plus d'institutrices : elles seront remplacées par le cinéma, la tévé, l'électronique, des trucs comme ça.

- Alors, déclara-t-elle, je serai astronaute pour aller faire chier les Martiens.
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Raymond Queneau
- Ça m'arrive souvent de ne penser à rien. C'est déjà mieux que de ne pas penser du tout.
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La vie? " Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène "
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Raymond Queneau
Un poème

Bien placés, bien choisis,
Quelques mots font une poésie
Les mots, il suffit qu'on les aime
Pour écrire un poème.
On sait pas toujours ce qu'on dit
Lorsque naît la poésie
Faut ensuite rechercher le thème
Pour intituler le poème
Mais d'autres fois, on pleure, on rit
En écrivant la poésie
Ça a toujours kèkchose d'extrême
Un poème
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[...] ... - Pour faire chier les mômes," répondit Zazie. "Ceux qu'auront mon âge, dans dix ans, dans vingt ans, dans cinquante ans, dans cent ans, dans mille ans, toujours des gosses à emmerder.

- Eh bien," dit Gabriel.

- "Je serai vache comme tout avec elles. Je leur ferai lécher le parquet. Je leur ferai manger l'éponge du tableau noir. Je leur enfoncerai des compas dans le derrière. Je leur botterai les fesses. Parce que je porterai des bottes. En hiver. Hautes comme ça (geste). Avec de grands éperons pour leur larder la chair du derche.

- Tu sais," dit Gabriel avec calme, "d'après ce que disent les journaux, c'est pas du tout dans ce sens-là que s'oriente l'éducation moderne. C'est même tout le contraire. On va vers la douceur, la compréhension, la gentillesse. N'est-ce pas, Marceline, qu'on dit ça dans le journal ?

- Oui", répondit doucement Marceline. "Mais toi, Zazie, est-ce qu'on t'a brutalisée, à l'école ?

- Il aurait pas fallu voir.

- D'ailleurs," dit Gabriel, "dans vingt ans, y aura plus d'institutrices : elles seront remplacées par le cinéma, la tévé, l'électronique, des trucs comme ça. C'était aussi écrit dans le journal l'autre jour. N'est-ce pas, Marceline ?

- Oui," répondit doucement Marceline.

Zazie envisagea cet avenir un instant.

- "Alors," déclara-t-elle, "je serai astronaute.

- Voilà," dit Gabriel approbativement. "Voilà, faut être de son temps.

- Oui," continua Zazie, "je serai astronaute pour aller faire chier les Martiens. ... [...]
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Debout, Gabriel médita puis prononça ces mots:
- L'être ou le néant, voilà le problème. Monter, descendre, aller, venir, tant fait l'homme qu'à la fin il disparaît. Un taxi l'emmène, un métro l'emporte, la tour n'y prend garde, ni le Panthéon. Paris n'est qu'un songe, Gabriel n'est qu'un rêve (charmant), Zazie le songe d'un rêve (ou d'un cauchemar) et toute cette histoire le songe d'un songe, le rêve d'un rêve, à peine plus qu'un délire tapé à la machine par un romancier idiot (oh! Pardon). Là-bas, plus loin – un peu plus loin – que la place de la République, les tombes s'entassent de Parisiens qui furent, qui montèrent, qui descendirent des escaliers, allèrent et vinrent dans les rues et tant firent qu'à la fin ils disparurent. Un forceps les amena, un corbillard les remporte et la tour se rouille et le Panthéon se fendille plus vite que les os des morts trop présents ne dissolvent dans l'humus de la ville tout imprégnée de soucis.
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Raymond Queneau
Ballade en proverbes du vieux temps

Il faut de tout pour faire un monde
Il faut des vieillards tremblotants
Il faut des milliards de secondes
Il faut chaque chose en son temps
En mars il y a le printemps
Il est un mois où l'on moissonne
Il est un jour au bout de l'an
L'hiver arrive après l'automne

La pierre qui roule est sans mousse
Béliers tondus gèlent au vent
Entre les pavés l'herbe pousse
Que voilà de désagréments
Chaque arbre vêt son linceul blanc
Le soleil se traîne tout jaune
C'est la neige après le beau temps
L'hiver arrive après l'automne

Quand on est vieux on n'est plus jeune
On finit par perdre ses dents
Après avoir mangé on jeûne
Personne n'est jamais content
On regrette ses jouets d'enfant
On râle après le téléphone
On pleure comme un caïman
L'hiver arrive après l'automne

ENVOI

Prince ! tout ça c'est le chiendent
C'est encore pis si tu raisonnes
La mort t'a toujours au tournant
L'hiver arrive après l'automne
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Raymond Queneau
Je suis inculte parce que je n'en pratique aucun, et insecte parce que je me méfie de toutes.
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Raymond Queneau
Les mots il suffit qu’on les aime pour écrire un poème.
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Raymond Queneau
LE NEZ FIN

Prends un brin d’herbe et froisse-le
entre la pulpe de tes doigts
et tu sentiras parfois une odeur amère
et parfois celle du printemps
c’est peut-être de l’anis c’est peut-être de la menthe
c’est peut-être la plante
qui fait rêver à tous les parfums de l’Arabie
à la cannelle au gingembre à l’ilang-ilang
au poil de l’âne qui fait hihan hihan
à la roche rôtie à la pierre panée
à la route rouillée à la boue piétinée
à l’eau
à rien
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