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Citations de Rabindranath Tagore (604)


Profitant d’un jour de congé, je rendis visite à Ram Lochan. La matière de notre entretien a disparu de ma mémoire ; sans doute fut-il question de la situation misérable de l’Inde actuelle. il ne s’agissait d’ailleurs pas d’émouvoir mon interlocuteur ni même d’éveiller en lui un intérêt intense. Le sujet était de ceux qui permettent à chacun une heure ou deux tout en fumant une houka.

A cours de la conversation, j’entendis un tintement à peine perceptible de bracelets, le bruit d’une robe froissée, le son étouffé d’un pas ; et je ressentis nettement l’impression que deux yeux e fixaient avec curiosité de la chambre voisine à travers une baie entr’ouverte.

A l’instant même surgirent du fond de ma mémoire deux yeux - deux grands yeux tout imbibés de confiance, de candeur et de tendresse juvénile - des prunelles sombres - des cils noirs et épais - un regard calme et fixe. Et soudain, une force invisible broya mon cœur sous une étreinte de fer et le fit palpiter d’une douleur intolérable.

Je rentrai à la maison, mais la douleur ne voulait pas lâcher prise. Vainement, je m’efforçais de lire, d’écrire ou de m’adonner à quelque occupation ; je ne pouvais secouer le poids qui comprimait les fibres de mon cœur.
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L'AN 1400

D'ici à cent ans
qui es-tu lecteur
passionné lisant
curieux ma poésie
à cent ans d'ici ?

Je ne pourrai te faire parvenir
la moindre parcelle du bonheur
de cette aube printanière
comblée de sympathie
ni une fleur éclose aujourd'hui
aucun chant d'oiseau
ni une seule couleur
à cent ans d'ici.

Cependant veux-tu
ouvrir la porte du sud,
de ta fenêtre
face au lointain
te laisser aller
à imaginer un jour
il y a cent ans,
où une vive allégresse
vint de quelque paradis
frapper au cœur du monde ?
(les trois premières strophes)
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Nul tâtonnement dans la profondeur de l'ombre. Cet amour entre toi et moi est simple comme une chanson. Nous ne nous égarons pas, hors des paroles, dans le silence éternel. Nous ne tendons pas nos mains vers le néant des espoirs impossibles.
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Les légendes nous racontent qu'un habile fabricant d'armes peut façonner des épées si tranchantes que l'homme coupé en deux ne s'en aperçoit pas. Mais il est secoué, les deux parties se séparent. L'épée du destin est aussi aiguë.
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Mes liens sont coupés , mes dettes payées, ma porte ouverte , je m'en vais.

Ils sont tapis dans leur coin et tissent la toile de leurs heures ternes, ils comptent leur argent, assis dans la poussière, ils m'appellent pour que je revienne,

Mais j'ai forgé mon épée, revêtu mon armure, mon cheval est impatient de partir.

Je vais gagner mon royaume.
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Le même fleuve de vie qui court nuit et jour à travers mes veines court à travers le monde et danse en cadence.
C'est la même vie dont la joie fuse à travers la terre légère en d'innombrables brins d'herbe , et qui éclate en tumultueuses vagues de feuilles et de fleurs .
C'est la même vie que flux et reflux se rejettent dans l'océan ---berceau de la naissance et de la mort.
Je sens mes membres glorifiés , au toucher de cette vitalité . Orgueil !le battement de vie des âges danse en ce moment dans mon sang.
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Les hommes affligés d'un esprit d'interprétation littérale sont des malheureux qui s'occupent toujours de leurs filets et ne pensent jamais au poisson.
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Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité aussi restera dehors.
Citation trouvée dans "Mafalda, l'intégrale".
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Je ne sais qui peint des images sur les écrans de notre mémoire, mais à coup sûr, ses tableaux sont des oeuvres d'art. Il ne reproduit pas machinalement tout ce qui se passe. Il prend et laisse ce qui lui plaît, agrandit ou diminue les événements, sans scrupule, il relègue au second plan ce qui se trouvait au premier et met en vue ce qui se cachait en arrière; en un mot, son oeuvre est celle d'un peintre et non pas d'un historien.

A mesure que la suite des événements se déroule à la surface de nos vies; une succession de tableaux surgit dans sa profondeur. Entre l'une et l'autre série, il y a correspondance, mais les deux ne sont pas identioues et ne se confondent point.
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Rabindranath Tagore
Je sens que toutes les étoiles palpitent en moi. Le monde jaillit dans ma vie comme une eau courante ; les fleurs s'épanouiront dans mon être.
Tout le printemps des paysages et des rivières monte comme un encens dans mon cœur, et le souffle de toutes choses chante en mes pensées comme une flûte.
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La source
Le sommeil qui se pose sur les yeux de Bébé, quelqu'un sait-il d'où il vient ?
Oui, le bruit court que dans la forêt ombreuse il habite un village de fées, éclairé par les vers luisants. Là, deux boutons de pavot enchanté s'ouvrent comme en émoi : c'est de là que le sommeil part pour venir baiser les yeux de Bébé.
Le sourire qui palpite sur les lèvres de Bébé, quand il sommeille, quelqu'un sait-il où il est né ?
Oui, le bruit court qu'un rayon jeune et pâle du croissant de la lune effleura le bord d'une nuée d'automne prête à disparaître et là, dans le rêve d'un matin trempé de rosée, naquit le sourire qui palpite sur les lèvres de Bébé quand il sommeille.
La fraîcheur douce et veloutée qui s'épanouit sur les membres de Bébé, quelqu'un sait-il où elle a été cachée si longtemps ?
Oui, quand sa mère était jeune, la fraîcheur douce et veloutée qui s'épanouit aujourd'hui sur les membres de Bébé emplissait son cœur virginal : tendre et silencieux mystère d'amour !
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Note sur le mariage hindou traditionnel au Bengale.

Il est ici question du mariage parmi les hautes castes. (..)

Le mariage traditionnel était une affaire qui concernait davantage les deux familles que le couple lui-même. Elles rivalisaient de cadeaux réciproques et, dans la plupart des cas, le marié recevait une dot. Le "côté du marié" était très conscient de sa supériorité et veillait à ce qu'elle restât évidente. (p. 369)
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Oh, ce mot mystérieux, comment pourrais-je jamais le prononcer ?
Oh, comment puis-je dire : Il n’est pas comme ceci et Il est comme cela ?
Si je dis qu’il est en moi, l’Univers a honte de mes paroles ; “Si je dis qu’il est en dehors de moi, je mens.
Des mondes intérieurs et extérieurs Il fait une indivisible unité ;
Le conscient et l’inconscient sont les tabourets de ses pieds.
Il n’est ni manifesté ni caché ; Il n’est ni révélé ni irrévélé.
Il n’y a pas de mot pour dire ce qu’Il Est.
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JE NE VEUX PAS MOURIR


Je refuse de mourir dans ce monde si beau,
Je désire vivre parmi les hommes,
Sous ces rayons du soleil au milieu de ces parterres
Si je trouvais un coin dans un cœur vivant.
Le jeu de la vie s’écoule le long de la terre,
Éloignements et rapprochements accompagnent les
 rires et les pleurs,
Si je peux créer une demeure immortelle
En composant une chanson avec la joie et la peine
 humaines.
Sinon, que je puisse me réfugier
Au milieu de vous tous pour le reste de ma vie :
Puis-je aider à s’épanouir un bouquet de chansons
 toujours nouvelles
Pour que tu puisses les cueillir à l’aube et à la tombée
 de la nuit.
Ayant accepté ces fleurs avec un sourire
Les jeter lorsqu’elles auront fané.
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Notre monde porte l'immortelle jeunesse au plus profond de son coeur. Décrépitude et mort font glisser sur sa face de fugitives ombres, et s'en vont sans laisser nulle trace. Et la vérité reste, fraîche et jeune.
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- Les faibles sont la majorité, dis-je tout haut. Ils empoisonnent incessamment de ces rhapsodies les oreilles des hommes. Comme la nature leur a refusé la force, ils tentent d'affaiblir les autres.
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Les femmes; surtout, prêtresses.des autels domestiques dès leur jeune âge, conseillères vénérées de-tous les hommes .de la famille. quand elles sont vieilles, composent en souvenir: de leurs morts ou à occasion des mariages, des-vers qui: souvent sont.fort beaux.
Depuis les pleureuses du village a la mentalité primitive, jusqu'aux nobles brahmines des villes; aux sentiments raffinés, toutes les femmes semblent avoir conservé en leur âme une parcelle du souffle poétique des premiers âges.
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Laissez votre vie danser avec légèreté sur les bords du Temps, comme la rosée à la pointe de la feuille.
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Viens prendre la place qui t’attend dans l’infini des choses, mon enfant. À l’aurore, ouvre ton cœur et élève-le comme une fleur qui s’épanouit; au coucher du soleil, incline la tête et, dans le silence, achève le jour.
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Je suis venu à Toi pour me laisser toucher avant de commencer ma journée.
Embrasse-moi de ton regard quelques instants.

Permets que j'emporte au travail l'assurance de T'avoir toujours à mes côtés, mon Ami.

Emplis mon esprit de Ta musique pour qu'elle perdure dans le désert de la cacophonie.

Laisse les rayons de Ton amour réchauffer le sommet de la montagne de mes pensées et s'attarder dans la vallée de ma vie où mûrissent les moissons.
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