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Citations de Rachel Corenblit (250)


Il sait où il va. C'est rare, dans la vie, de connaître la bonne direction. En général, on flotte, on se laisse porter par les événements. On rencontre une fille, à un repas de famille, un mariage et la fille est belle, elle a des yeux et des seins magnifiques, un sourire incroyable et on a envie de la serrer dans ses bras, de l'aimer tout de suite mais on n'a rien décidé. Il y a une minute, on ne savait pas qu'on allait la trouver. C'est la vie qui ordonne. Qui dispose. On navigue à vue de nez. La fille, on l'aime. Où est la part de soi dans les décisions qu'on prend ? Dans les sentiments qu'on éprouve ?
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On vante les mérites de la beauté intérieure. Je commencerai à y croire quand on assistera à l'élection de Miss Monde Beauté Intérieure.
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On s'en fiche, des Arabes et des Juifs. Des guerres de religion, des guerre de territoire. Des histoires pourries que les autres inventent pour se rentrer dedans.
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Vingt-cinq ans qu'ils [papa et maman] sont ensemble. Parfois, je me dis que pour vivre avec quelqu'un un quart de siècle, il ne faut pas être humain. Nos parents sont des extraterrestres qui n'ont pas compris que la monogamie, c'était valable quand les hommes avaient une espérance de vie réduite. Comme pendant l'Antiquité ou au Moyen Âge. Tu vivais jusqu'à quarante ans maxi, tu n'avis pas le temps de laisser s'effriter ton amour. Tu pouvais y croire encore. De nos jours, tu as le temps d'expérimenter cinquante façons d'aimer. Cinquante histoires d'amour. C'est mathématique.
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Dans cette fraction d'instant, il se dit qu'il est mort le jour de sa naissance.
Que le souffle perdu de sa mère était le sien, en vérité.
Le reste, c'est un mensonge. Un mirage.
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Ma mère est athée, elle déteste les religions, la religion et elle affirme que Dieu, c'est comme le Coca, beaucoup de pub pour un truc qui contient beaucoup d'air.
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Elle a commencé par dire que c’était le passé. Que le passé, on le laissait dans un trou et qu'on le recouvrait de terre et que c’était inutile de vouloir le déterrer. Rien de bon ne sortait du chaos. Et son passé c’en était un, de chaos, immense.
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A dix-sept ans, Clara Bauman n'était jamais tombée amoureuse.
Jamais.
Pas le moindre souvenir d'un garçon pour lequel elle aurait laissé ses pensées dériver plus que de raison et ces fameuses histoires de battements de cœur, de rouge aux joues, de frissons parfaits, la faisaient ricaner. Elle ne parvenait pas à comprendre comment c'était possible, d'aimer.
A quoi pouvait ressembler l'amour ?
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On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j'ai aimé.
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On ne laisse pas s'éloigner les gens qu'on aime sans les serrer contre soi.
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*** attention, spoil sur les thématiques de l'histoire ***

L'année dernière, rappelle-toi, tu étais venue passer quelques jours à la maison. Le grand événement ! On sourit tous les quatre [sur la photo], dans le jardin. Tu as les pupilles comme des soucoupes volantes et nous des tronches de désespérés. A la fin, tu t'es barrée avec la carte bleue de maman. Il a fallu la déclarer volée pour pas que tu vides le compte. Notre terreur suprême. Que tu profites de toutes les économies familiales pour les diluer dans tes veines. Papa a juré que jamais, jamais, il ne voulait te revoir. Que tu n'étais plus sa fille. Reniée, rayée de son testament. Tu pouvais crever la seringue plantée dans le bras, la cervelle cramée, dans les toilettes d'une gare, sous un pont, il s'en foutait. Dans sa chambre, enfermé comme un ado qui boude, je l'ai entendu pleurer. Il est radin, papa, et il ne tient pas ses promesses. Dès que tu appelles, il te demande si tu veux passer à la maison. Presque, il te supplie. Il oublie tous les sales coups que tu as pu nous faire, les coups tordus, les mensonges, la carte bleue, la télé, les bijoux, les téléphones.
(p. 11-12)
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Vive la chanson française qui embellit des vies et rend belles nos histoires malheureuses. Elle* affirme, tout en minaudant, avec une moue de princesse assise sur un petit pois que, lorsqu'elle s'ennuie, elle peut retrouver son chanteur. Pendant "Deux minutes trente-cinq".
Deux minutes trente-cinq de bonheur dans sa vie.
C'est tout ce qu'il lui faut pour être heureuse. Pour avoir un peu de joie dans son coeur.
Elle sait se satisfaire des miettes que le temps lui accorde.
Mais peut-être qu'elle a raison.
La voix de son chanteur lui procure de la joie. Du bonheur. Un petit peu. Juste un petit peu. Un petit peu de bonheur, quand on ne connaît que le ciel gris des humeurs maussades, c'est énorme. Les petits riens rendent heureux.
Il suffit de les accumuler. Plusieurs petits bonheurs font un bonheur immense.
On n'a pas affaire à une sainte non plus. Elle susurre qu'elle peut imaginer faire ce qu'elle veut avec son idole. Sans donner de détails. Nous, on imagine. On a des idées. On n'est pas nés de la dernière pluie.
(p. 111)

* Sylvie Vartan & Carlos - 2'35" de bonheur (1967)
https://www.youtube.com/watch?v=egOELY-9j3M
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"Mais il n'y a pas d'ambiguïté, nous restons des hommes, nous ne finirons qu'en hommes."
Robert Antelme, L'espèce humaine
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Ce que je veux , c'est être tranquille et pas forcément sauver le monde . Déjà que j'ai du mal à me sauver moi-même ...
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Pour leurs vingt-cinq de mariage, papa et maman n'ont rien voulu organiser. Discrétion absolue. Pas de grand banquet, pas de soirée méchoui avec toute la famille, pas de salle des fêtes réservée dans un bled à la campagne. Pas de ballons à gonfler, pas de confettis à lâcher ni de discours à élaborer. Le grand silence, l'omerta. C'est facile à comprendre. Tu n'aurais pas été là. Une fête sans toi, c'était comme avouer à la face du monde leur échec, leur drame, leur malheur, leur tristesse.
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Mon père n'est pas trop causant. Ma mère affirme qu'il est comme une huître fermée le jour du réveillon. Le genre de mollusque résistant sur lequel on use son couteau et qu'on finit par abandonner sur le bord du plateau si on ne veut pas se blesser.
(p. 36)
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Roger m'a dit que vous ne serez pas d'accord, madame. C'est pour ça qu'il n'est pas venu. Pour lui, l'école va fourrez le nez dans nos affaires, mais moi je pense que vous allez expliquer à mon fils que vous êtes de mon côté et que vous allez expliquer à mon fils que s'il continue à me faire de la peine, je vois le renvoyer par bateau pour qu'il vomisse, qu'il soit bien malade et qu'il réalise la chance qu'il perd à quitter la France, son école et vous. Emma a pensé que Cain était un pauvre gosse malheureux Elle a presque eu envie de le serrer contre elle.UN reflexe bête qui va lui passer avec les années. On n'aide personne en le gardant contre soi. Mais à ce moment , le gosse l'a regardé.
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Elle me soulage, Alice , parce qu'elle voit toujours les choses du coté blanc de la vie . Ce qu'elle en dit :" Faut pas la voir en rose , la vie . Le rose , c'est cucul, c'est gnangnan, c'est pour les chochottes , les cruchasses ". Nous , on voit le coté blanc , celui qui éclaire , celui qui éblouit , celui qui illumine . Celui qui s'oppose au noir , à la grisaille , à la tristesse .
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Tarek jette un oeil. Son front se plisse et je vois déjà le vieux qu'il va être. Un beau vieux, avec de belles rides autour de ses yeux et de sa bouche. Des rides à baiser. Il est parfois si raisonnable. Il est parfois si mignon. Il est parfois si con.
(p. 14)
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Passé le portail ,Frida s'immobilisa. Pas longtemps, le temps de décider que ce qu'elle voyait n'était pas important. Elle devait avancer sans tenir compte des images: les vitrines explosées, les blocs de béton, de métal, elle ne savait pas, des débris aussi gros que des armoires, tombés des immeubles aux façades arrachées. Un homme avec un bandage de fortune sur la jambe. Un chien boiteux, la patte ensanglantée.
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