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Citations de Rachel Corenblit (250)


J'ai pris ses mains dans les miennes. Puis je l'ai serré dans mes bras. Pas fort. Ne pas l'étouffer, penser qu'il était fragile. Son corps contre le mien ne pesait pas grand-chose. Et son odeur était un mélange de désinfectant, de médicament, et de chewing-gum à la fraise. J'ai oublié qu'il était tordu. J'ai oublié qu'il était laid. J'ai oublié son visage et sa maladie.
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Je sais faire ce que je veux des gamines. Je sais comment elles fonctionnent. Je sais sur quelles ficelles tirer pour obtenir d'elles ce que la prod attend. Je sais comment les manipuler, les faire changer d'avis, les influencer, les guider, les mener par le bout du nez. Je sais trouver les mots pour les embrouiller. Pour qu'elles oublient où se situe la vérité. Qui veut vraiment connaître la vérité ? Je sais mentir. Je sais les culpabiliser. Je sais les faire sourire. Je sais leur faire gober n'importe quoi.(...) Ce que le public veut.
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La beauté est un outil pour tailler le monde.
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Je t'ai donné une adresse, loin des zones à risques, des quartiers que tu connais, où tu as tes repères, tes habitudes. Tes squats pourris où zonent encore tes copains de galère.
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Emma a pensé qu'ils existaient encore, ces enfants qui n'avaient jamais vu la mer ou la montagne, autre chose que la barre de leur immeuble. On pourrait sauver l'humanité rien qu'en sortant ces enfants des limites de leur territoire.
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Emma ne lui avait posé aucune question, parce qu'elle ne voyait pas comment aborder le sujet avec l'enfant. Dans sa formation professionnelle, il n'existait pas de module « gestion des enfants battus, approche psychologique de la douleur, de la peine et de la sauvagerie des pères de famille violents». Et quelles questions aurait-elle pu poser à l'enfant : ça y est, la procédure est en cours ? Les policiers sont venus ? Ils ont arrêté ton papa ? Ils ont serré ses poignets dans des menottes en le traînant au commissariat ? Ça y est, tu es débarrassé de lui, de sa mauvaise humeur, de son habitude de lâcher des coups sans y penser ? Ce ne sont pas des questions que l'on pose.
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Nous y voilà : le cross des classes de seconde du lycée.
Qui n'a jamais participé à un cross ne connaît pas l'ambiance particulière de ce genre de manifestation. Un mélange d'excitation, pour ceux qui ont la compétition dans le sang, d'abattement total pour ceux qui détestent aligner plus de dix pas à un rythme soutenu. Parce que, soyons francs, courir, ce n'est pas naturel. L'homme est fait pour marcher. A la limite, les hommes préhistoriques devaient cavaler pour attraper le gibier, ou fuit devant les prédateurs mais, de nos jours, qui a besoin de galoper ? Ils sont où, les rennes, les tigres à dents de sabre, les mammouths ?
[...]
Un cross à effectuer sans râler parce qu'il se court au profit d'une association caritative. Les gamins en fauteuil roulant, les bébés phoques, les SDF malheureux, la forêt d’Amazonie. Chaque année, le thème change. On fait varier les plaisirs. Refuser d'y participer, c'était se montrer égoïste. Pas solidaire. Je veux bien compatir à tous les malheurs de l'humanité, même si j'ai eu droit à ma part du gâteau. Ce n'est pas une raison pour m'exploser les poumons dans une course absurde.
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On pourrait sauver l'humanité rien qu'en sortant ces enfants des limites de leur territoire
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Une classe, c'est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent, qui s'emboîtent.
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La mère a devancé sa remarque, en expliquant qu'ils avaient manqué l'arrêt du bus. Le chauffeur n'avait même pas daigné leur indiquer où descendre, il les avait laissés se débrouiller et, forcément, ils s'étaient trompés. Pas un gars sympathique, le chauffeur. Ils avaient dû marcher un long moment, presque une heure, sur des trottoirs étroits et c'est vrai qu'il faisait froid cet automne, et avec les deux petits, ce n'était pas facile. La ville leur était inconnue et s'habituer, trouver ses marques, cela demande du temps. Trois jours qu'ils avaient déménagé, de Marseille. Vous imaginez la différence au niveau du climat et ce ciel lourd et chargé qui pèse sur la ville. En bas, c'est encore l'été. La priorité avait été d'inscrire Ryan à l'école, bien entendu, et le petit aussi, à la maternelle. Le dernier était trop jeune, elle allait le garder collé à ses fesses, toute la journée. C'est ce qu'elle a dit, la phrase exacte : collé à mes fesses comme un morpion, comme une sangsue, comme une maladie, mais on n'a que ce que l'on mérite.
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Une classe, c’est comme un roman. Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent qui s’emboitent. Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu’à la fin de l’après-midi, près de neuf mois dans une année, ces histoires se tissent. Si l’on calcule le temps passé ensemble, on s’effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent.
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J'aurais hurlé. Je ne sais pas, Je crois. Mais peut-être que tout ce que je crois n'existe plus, quand on est dans cet endroit.
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Celui qui ne fixe pas dans les yeux. Qui évite, qui dévie, qui contourne et son regard est un ricochet sur le calme plat de son silence.
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Brave toutou! Quelle insulte! Quelle humiliation! Pipou ne veut pas être un brave toutou. Les toutous c'est petits, ratatinés, minables.
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Patapouf! Traite-t-on les tigres de gros patapoufs? Ce que cette vielle dame semble ignorer, c'est que les chats sont des félins.
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- Ils t'aiment aussi, il dit. Ils t'acceptent. Ils te veulent parce que tu es simple et jeune. Moi aussi. En dedans. Je ne suis pas vieux, Juliette. J'ai treize ans. Tu me crois ? J'ai treize ans pour toujours. C'est ce que je veux. C'est ma prière et je suis ton ami.
La petite ne répond pas. Elle pleure. ça l'énerve.
- Putain, il gueule. C'est un secret. Je te dis un secret, tu te rends pas compte ! C'est un mensonge. Mon corps est un mensonge. J'ai treize ans, je te dis. Tu peux pas avoir peur de moi. je suis ton copain. S'il te plaît. (p.113)
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Moi, Angela Milhat, presque quinze ans, les cheveux presque bruns, les yeux presque verts, les dents presque droites, je trébuche sur le sac de Lorna et je tombe en avant, comme une masse, sans avoir le réflexe d'avancer les mains. Un patate qui chute. le syndrome du caillou qui ne réfléchit pas et subit les lois de la pesanteur.
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Si je suis élue Miss Camping, je garderai mes poils sous les bras en signe de protestation contre la tyrannie de l’apparence!
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On trouve différentes combinaisons de boulets. Pour ma part, j’ai un physique généreux, pour employer un euphémisme de ma mère qui n’ose pas dire que sa fille, la chair de sa chair, est grosse. Je déborde sur le monde.Je n’ai pas trop d’acné et des dents plutôt correctes. Mon manque de répartie me permet de me classer dans une double catégorie: muette et moche. J’aurais même pu être un boulet qui couche. Mais Antoine Falliéri ne sait même pas que j’existe.

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Peut-être que je fais un rêve, même. A mon réveil, je serai dans mon panier, au sec, avec ma gamelle pleine de bonnes croquettes et le chauffage tout contre mon popotin et la télé branchée sur mon émission préférée!
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