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Citations de Rae Delbianco (51)


Une des motos fit un écart pour prendre la fille par le coté et le motard sauta de son engin pour s’élancer à pied vers elle, hurlant en espagnol. L’homme avait sorti son arme mais ne tirait pas et sans rien lui répondre elle se retourna et lui fonça dessus, ils tombèrent enchevêtrés au sol. Ce fut elle qui se libéra en premier, roulant dans le sable et le plaquant au sol, lui écrasant les épaules de ses genoux. Le coup de l’homme se plia en se brisant et quelques secondes plus tard elle était à nouveau debout et courait, le fusil de l’homme à la main.
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Tuer n’est pas une fin en soi, c’est un transfert de pouvoirs. (…) Tuer avec sincérité est un acte impersonnel, fait sans hésitation, dans l’intention d’atteindre un but précis.
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Dans ce monde, quand l'opportunité se présente, certaine personnes doivent être tuées si on veut en épargner cent autres.
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Les pierres restent pendant si longtemps au même endroit, elles endurent tant de chaleur, de pluie et de siècles, montant et descendant au gré du niveau du sol, et elles résistent, intactes, seulement pour qu'enfin on les ramasse et se les mette dans les poches.
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Les hommes pensent tout savoir du désert comme ils pensent tout savoir de la violence. Mais ils ont tort, pour les deux.
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La porte n'avait pas de seuil et la poussière du désert se déversait dan la pièce pour s'y tasser en un sol de terre compacte. A l'intérieur, les vitres jaunies étaient maculées de crottes de mouches. Les murs étaient couverts de paniers tressés empilés jusqu'au plafond bas, et des bouts de rubans ternis pendaient accrochés sur le mur du fond. Un comptoir en formica décoloré par le soleil était marbré de taches brunes comme les mains d'un vieux.
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La nuit tombait rapidement désormais, comme si le désert avait pris une respiration collective et réveillé d'un frémissement tous les insectes endormis sous la surface, comme un boeuf tressaillant pour repousser les mouches de son cuir.
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Mais quoi de plus implacable que le ciel asséché de l'Utah, blanchissant les crânes, repoussant le sable à l'intérieur des pâturages sans rien offrir pour affronter la destruction chaotique de tout ce qui flottait sur la boue irriguée dans les hauteurs des déserts du sud qui avalaient notre siècle.
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Mais quoi de plus implacable que le ciel asséché de l'Utah, blanchissant les crânes, repoussant le sable à l'intérieur des pâturages sans rien offrir pour affronter la destruction chaotique de tout ce qui flottait sur la boue irriguée dans les hauteurs des déserts du sud qui avalaient notre siècle.
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C’était Awan. Il s’avançait en titubant sous la formation rocheuse, le bras levé, un trou saignant dans la cuisse, son pistolet dans une main et la bouche ouverte s’apprêtant à crier quelque chose. De l’autre côté de l’arche un bras apparut et lui plongea une hache en travers du crâne. Il tomba à genoux puis s’effondra, visage contre terre, et son sang se répandit, translucide sur la lame d’acier.
La fille passa devant Smith et s’élança vers le vieil homme, elle se passa le fusil en bandoulière et bondit par-dessus un rocher avant de s’accroupir, elle lui souleva alors la tête et la posa sur son genou, et l’espace d’un court instant son geste sembla comme empreint d’affection, avant qu’elle appuie son coude contre la tempe d’Awan et arrache la hache de son crâne, saisissant au passage le pistolet dans sa main.
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Essayer de protéger quelqu'un c'est essayer d'intervenir contre ce que le monde lui réserve, et c'est une chose impossible à affronter seul ou dans son intégralité, car si son destin est de mourir sous les balles, tu ne pourras jamais en prendre qu'une seule pour lui.
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Les branches occultaient la lumière en filtrant l'air avant de le noyer dans une obscurité totale, non plus un simple filtre mais une chose bien palpable, remontant des entailles de la terre, faisant se redresser les brins d'herbe et rendant plus fragile encore la fine dentelle entre les nervures des feuilles mortes.
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Des amas de buissons morts s'agglutinaient au soleil, décolorés sous le ciel, et des buttes rocheuses venaient fendre le sable comme des tumeurs, rien d'autre sur ces plaines stériles hormis quelques boeufs longhorns qui paissaient esseulés, balançant à chaque pas le fardeau de leurs tempes et traversant cette étendue désertique comme autant d'hommes chargés en partance pour la guerre ou revenant du front.
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Tout était silencieux, un silence de forêt, les cris étouffés ou perçants d'oiseaux sans visage, le bruissement de leurs ailes comme une robe au milieu des feuilles, et si l'on pouvait faire taire leurs bruits on entendrait alors le frottement pierreux des pattes des insectes qui leur servent de nourriture, et si l'on pouvait faire taire ceux-là, on entendrait alors le tic-tac infernal des larves au coeur du bois des arbres et peut-être aussi le lent grincement des arbres eux-mêmes.
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p.170.
« C’était de la légitime défense.
- La légitime défense, dans une situation vouée à devenir violente et dans laquelle on se trouve volontairement, n’est pas exactement de la légitime défense. »
Le vieil homme continua.
« C’est comme la chasse à l’ours, le grizzly se retourne contre toi et tu l’abats en clamant la légitime défense, alors que c’est toi qui es allé le chercher dans les bois.
- Je comprends. Alors j’ai tué. »
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-- Alors qu'est-ce que le destin? demanda-t-elle, sa voix comme amputée de son corps, errant dans le noir aveugle.
-- C'est une chose avec laquelle tu nais. Qui se passe de père en fils, comme une série de leviers, certains faits pour être tirés et d'autres pas. Tu ne peux pas le contrôler, seulement regarder en arrière et y voir expliqué tout ce que tu as fait, y compris ce qui t'a ruiné, parce qu'il n'a jamais pu en être autrement.
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La nuit fut agitée, entrecoupée de nombreux réveils, il remarqua au bout d'un moment qu'elle n'était plus allongée sur le sol, il regarda derrière lui et la vit, elle avait escaladé la paroi rocheuse et s'était assise sur une corniche dix mètres plus haut, les genoux contre la poitrine et ses yeux noirs et songeurs plongés dans la nuit où les étoiles s'arrachaient à leur torpeur pour voler à travers le ciel et s'écraser entre les mains suppliantes que tendaient les plateaux inertes du désert en dessous.
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Et comment faire quand c'est contre l'ordre des choses qu'on demande justice?
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Le destin ne peut être changé par un regard.
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Le destin n'est qu'un chiffre, un décompte du temps qui te reste.
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