Citations de Rafael Abalos (24)
« Écoutez mes paroles,
incrédules qui peuplez la Terre,
vous qui doutez
de tous les miracles,
mécréants et sceptiques
que la magie jamais
ne perturbe ni n'inquiète.
Prêtez attention et croyez-moi,
car en plus d'être belle,
l'histoire que je vais vous conter est vraie.
Aiguisez vos sens,
ouvrez-les à la grandeur
et laissez l'imagination vous guider,
sans tromperies ni fourberies,
jusqu'à un château au milieu des étoiles... »
(…) il est préférable de rire de la vie que de la laisser se moquer de nous lorsqu'elle peint sur nos lèvres le mince sourire de la mort.
- Alors, vous pensez que personne ne peut éviter le destin ?
- Ce que je crois, c'est que chaque fois que nous prenons une décision, qu'elle soit bonne ou mauvaise, nous forgeons notre propre destinée. Certaines de ces décisions nous rapprocherons de nos objectifs, d'autres nous en éloigneront. Mais ce qui est vrai dans tous les cas, c'est que nous ne pouvons échapper à leurs conséquences.
(…) qui peut faire entendre raison à une horde de fanatiques assoiffés de sang ? Si je donnais cette carte au baron et au roi de France en leur garantissant qu'elle mène au trésor qu'ils convoitent, ils se moqueraient probablement de moi et n'en croiraient pas un mot. Cette carte a été conçue par des sages peu soucieux des richesses, car seul le trésor du savoir comptait à leurs yeux.
La recherche du savoir est le meilleur baume aux malheurs de l'espèce humaine.
L'esprit et l'imagination des êtres humains sont mystérieux et surprenants. Sans eux, rien de ce que l'homme a découvert sur lui-même et sur l'univers n'aurait été possible. Prive les hommes de leurs rêves et de leur fantaisie, et tu auras face à toi l'animal le plus primitif, le plus malheureux, le plus vulnérable de la terre.
Le fanatisme est capable de voiler l'entendement des hommes les plus sages (…).
- Dans la salle secrète de la bibliothèque, vous m'avez dit qu'il était difficile de croire en Dieu dès lors que l'homme commençait à s'expliquer par lui-même tout ce qui l'entourait, riposta Grimpow.
- Qu'il soit parfois difficile de croire en Dieu ne signifie pas qu'il faille nier Son existence.
La peur et la mort ont toujours fait partie de l'histoire de la pierre, à cause de la cupidité des puissants. Mais un jour viendra où tout sera différent. La mort et la peur disparaîtront de la vie humaine.
Celui que tu considères maintenant comme un enfant sera demain un hérétique qui cherchera à expliquer les mystères du cosmos pour nier notre foi. (…) mon devoir est de tuer le serpent avant que son venin mortel n'en finisse avec notre monde. Telle est la volonté de Dieu.
(dixit un inquisiteur à propos de Grimpow).
Les sorcières comme moi adorent le diable pour obtenir son pouvoir. Les gens du peuple le redoutent, et c'est cette crainte qui nous vaut leur respect. Mais toi et moi savons que notre seul et véritable pouvoir est celui de la suggestion.
Ce conflit est celui de l'ignorance et de la superstition contre la connaissance et la sagesse. L'armée du baron Figüeltach de Vokko et du roi de France attaque cette forteresse dans l'intention de s'approprier le secret que nos pères ont protégé afin qu'il fasse le bien de l'humanité. Ces brigands ne veulent s'en emparer que pour satisfaire leur cupidité et leurs désirs de puissance.
Kylian sourit avec orgueil, Grimpow oubliait qu'il souhaitait être médecin !
- Par la barbe d'Aristote ! Si la médecine existe, c'est parce que la mort existe, et je m'intéresse à tout ce qui s'y rapporte. Si ces nobles sont pendus en public, je ne suis pas disposé à perdre cette « leçon magistrale » sur l'agonie de plusieurs hommes sur le gibet. Ce genre de choses ne s'apprend pas à l'université.
- Alors, il faudra que tu y ailles seul. Je ne tiens pas à assister à cette leçon sur la brutalité humaine et son mépris pour la vie, dit Grimpow.
L'apprenti médecin avait déclaré à Grimpow que s'il souhaitait se lamenter pendant des heures sur les berges du fleuve, mieux valait qu'il reste seul, car la mélancolie, ce mal qui asséchait l'esprit, était aussi contagieuse qu'une terrible épidémie.
- (…) Je vous rappelle que sans son aide irremplaçable, nous n'aurions jamais défait les Templiers. C'est lui qui nous a fourni les preuves pour les accuser d'hérésie.
- Vous et moi savons aussi que ces preuves étaient fausses. Les chevaliers du Temple n'ont jamais adoré le diable.
- C'est sans doute vrai, mais ils ont obtenu leurs richesses et leurs possessions grâce à des rites secrets et interdits. Leur excès de puissance représentait un danger pour notre foi et une menace constante pour mon royaume.
Parfois, il est nécessaire de tuer pour survivre.
Cette aventure se réduirait alors à une chimère qui lui aurait appris à vivre en éprouvant une soif constante de connaissances, comme si la quête du secret des sages n'était en fin de compte que la recherche de soi-même, de son identité d'être humain dans le labyrinthe confus de la vie.
Les superstitions et les enchantements que tu évoques sont les fruits de l'ignorance. Les dieux et les démons n'existent pas, (…). Ils ont été inventés par les hommes pour expliquer le monde.
Notre cause est celle de toute l'humanité (...). Nous n'avons jamais fait de mal à personne et tous nos efforts ont visé à créer un monde plus raisonnable, plus juste, régi par le savoir et non par l'ambition. Tu ne dois pas culpabiliser parce que d'autres ne cherchent qu'à assouvir leur cupidité en se comportant de façon perverse, sans se soucier du malheur des autres.
Le projet du Parc médiéval de New York n'était qu'un leurre destiné à attirer l'attention des secteurs influents de la ville. Ses intentions allaient bien au-delà, mais il n'était pas temps de les dévoiler.