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3.74/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Argentine , 1934
Mort(e) : 2006
Biographie :

Rafaël Pividal, né en 1934 en Argentine et décédé le 2 octobre 2006, était un écrivain et philosophe français.

D'une mère française et d'un père argentin, Rafaël Pividal vient d'un milieu modeste. En réalité, il est issu d'un milieu plutôt bourgeois, son père était avocat, sa mère, danseuse classique. Ils se rencontrèrent en faisant la traversée de l'océan d'un continent à l'autre (à l'époque cela durait trois semaines) et ne se quittèrent plus. La grand-mère maternelle de Rafael était une actrice connue, Germaine Dermoz. Hélas, à la mort de son père, Rafael, âgé seulement de 10 ans, se retrouva, lui et sa famille, dans une grande pauvreté. Dès l'âge de 14 ans, Rafael Pividal commença à donner des cours particuliers pour gagner un peu d'argent. Il s'installa en France, pays de sa mère, en 1952, après avoir obtenu un baccalauréat français à Buenos Aires, pour y poursuivre ses études. À Paris, il devient agrégé de philosophie en 1959 et docteur en sociologie. Il enseigne à partir de 1964 la sociologie de l'art à l'université de la Sorbonne.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Rafaël Pividal   (14)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

L' académie Goncourt et les "Goncourables"
Pour cette émission consacrée au prix Goncourt Bernard PIVOT reçoit aujourd'hui : Françoise MALLET JORIS pour son livre "Le rire de Laura" (Gallimard), Guy HOCQUENGHEM pour "La Colere De L'Agneau" (Albin Michel), Yann QUEFFELEC pour "Les noces barbares", (Gallimard), Rafael PIVIDAL pour "LA MONTAGNE FELEE" (Grasset), Alain ABSIRE pour "LAZARE OU LE GRAND SOMMEIL" (Calmann Levy) et François...
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
– Aucun train jamais ne s’arrête là-bas. Vous risquez de passer dix ans, quinze ans peut-être, sans espoir de retour.
– C’est ce que je veux.
– Eh bien alors, ça va. Qu’avez-vous sur le visage, la lèpre ?
– C’est une allergie à l’humanité.
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Kissinger fit semblant de ne pas entendre cette pensée Mao Tsé-Toung et, gonflant l’abdomen, se mit à parler.
— Mon discours, dit-il, se résume en trois mots : il faut appuyer sur la détente.
En entendant ces mots, Gerald Ford avec une incroyable prestesse, sortit deux gros revolvers de ses poches et se mit à tirer.
— Pas sur la détente du revolver, crétin, dit Kissinger, sur la détente Est-Ouest.
— Et sur la détente Nord-Sud, si je puis me le permettre, dit avec désinvolture Giscard d’Estaing.
— Non, Est-Ouest, le Nord-Sud on s’en fout, dit Kissinger.
— Ne vous disputez pas, dit le président Senghor (seul noir invité à la soirée), le Nord vaut le Sud, l’Est l’Ouest, et, comme dit un proverbe africain, « où est Est est Ouest ».
— Qu’est-ce qu’il a dit, cet homme de couleur ? demanda la princesse Anne avec dégoût.
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La manie de Chepilov, son dégoût de l’homme, ce qu’on pourrait appeler son anti-humanisme se révélèrent par des maladies de peau. Il était allergique à l’humanité. Le moindre regard le couvrait de rougeurs, une caresse lui donnait des pustules, un mot d’amitié déclenchait de l’eczéma. Pour soigner une telle allergie, il eût fallu isoler l’enfant, le préserve du contact des hommes. On fit le contraire, on traita sa dermatose par la fréquentation d’autres enfants, on le força sans arrêt à participer à des groupes de jeux. Il y gagna une tête de crapaud. Enfant, Chepilov était d’une extrême laideur, sa peau n’était qu’écailles et boutons, il perdait ses cheveux à douze ans. Sa mère, écoeurée par son aspect repoussant, par sa peau rugueuse et malsaine, le plaça dans une maison de rééducation. C’est là que l’enfant prit goût à la lecture, seul rempart contre l’intrusion sociale. Dans l’établissement où il ne dormait pas seul, où il ne mangeait pas seul, où il n’était pas seul un instant, Dimitri prit l’habitude de lire, ainsi pouvait-il échapper à la vie communautaire. Lorsqu’il lisait, ses boutons disparaissaient, son visage prenait la radieuse tournure qui, plus tard, convint si vivement aux regards capitalistes. Harmonieuses, sublime par instants, sa figure ressemblait à une vieille icône.


- Est-ce ici le grand magasin Goum ? demanda Dimitri à un homme qui regardait des rayons chargés de boîtes de laiton.
- Je ne peux pas vous répondre, luit dit l’homme, toute publicité est rigoureusement interdite ici.
- Pourriez-vous m’indiquer la papeterie ? demanda Dimitri à une femme qu’il jugea être une vendeuse.
- Je ne peux pas vous répondre, lui dit la femme, ici nous avons aboli toute concurrence, toutes les marchandises se valent.
- Et vous, que vendez-vous ?
- Achetez, vous le saurez bien.
- Pourriez-vous m’indiquer le bureau des renseignements ?
– Non.
– Pourquoi ?
– Parce que je suis vendeuse, pas employée du bureau de renseignements.
Dans un coin reculé du magasin, il vit une longue queue de clients. Il s’y faufila, pensant que le comportement des habitués lui révélerait le mode d’emploi du magasin. Il attendit une bonne demi-heure avant d’atteindre le bureau où se trouvait un homme tenant un livre épais.
- Est-ce ici le bureau des renseignements ? demanda Dimitri.
- Oui, répondit l’employé.
- Pourriez-vous m’indiquer la papeterie ?
- Non, répondit l’employé.
- Pourquoi ?
- Parce que caque client a droit à un seul renseignement, sans cela les gens attendraient trop longtemps. Or, je viens de vous renseigner. Si vous voulez un deuxième renseignement, vous devez faire la queue une deuxième fois.
Dimitri reprit la file et attendit encore une demi-heure.
- Encore vous ? s’exclama, l’air agacé, l’homme des renseignements. Que désirez-vous ?
- Où se trouve la papeterie ? s’il vous plaît.
- Nous n’avons pas le droit de faire de publicité et de favoriser un rayon particulier.
- Comment dois-je donc faire ?
- Un seul renseignement à la fois. Au suivant.


Pour lutter contre l’alcoolisme, le café n’ouvrait qu’une fois par semaine : le vendredi.


- Voulez-vous du thé ?
J’en ai bu quinze tasses depuis ce matin. Non, franchement pas.
- Le thé, ça ne se refuse pas.
- Si vous saviez comme j’en ai assez de votre thé, vous ne m’en offririez pas toute la journée.
- C’est comme et pas autrement. Mieux vaut changer vos désirs que l’ordre du monde.
- Marx a pourtant dit que maintenant il s’agit de transformer le monde.
- Oui, mais il ne parlait pas du thé. J’ai étudié Marx à l’école, il n’y a aucun chapitre sur le thé.
- Si, il en parle. Vous n’avez pas Marx ici ?
- Non, évidemment. Marx n’est pas ma propriété personnelle.

- Fumez-vous ?
- Non, dit Dimitri.
- Il faudrait peut-être le passer à tabac… proposa le médecin-brigadier.

- Attention à la marche ! lui dit Doina. Dimitri leva le pied.
- Non, à la marche militaire, mettez-vous au garde-à-vous.
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Comparait à eux, j'étais un elfe, je ne pesais rien : ni Jeanne d'Arc, ni le vase de Soisson, ni Bertrand Du Guesclin ne coulait dans mes veines
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Tout est mensonge, la réalité n’est nulle part.
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[Dimitri] se dirigea vers le cercueil de verre du général Franco auprès duquel le roi Juan Carlos 1er montait la garde.
– Parlez fort, lui dit Juan Carlos, il est un peu dur d’oreille.
– Je n’ai rien à lui dire, dit Dimitri.
– Sale coco, dit Franco.
– C’est le seul anticommuniste véritable que je connaisse en dehors du général Chirac et du général Pinochet, dit avec nostalgie Juan Carlos.
– Vous, vous n’êtes pas anticommuniste ? demanda Dimitri.
– Franchement, je n’en sais rien. Et vous, vous l’êtes ?
– Non, dit Dimitri, je suis communiste.
– Tiens, comme c’est curieux, je croyais qu’il n’y avait pas de communistes en Angleterre.
– Des communistes, il y en a partout, cria avec fureur le général Chirac. Retenez-moi ou je fais un malheur.
– Retenez-le ou il fait un malheur, dit négligemment Giscard d’Estaing.
– Quoi ? dit Franco.
– Ou il fait un malheur.
– Qui ?
– Chirac.
– Chirac fait un malheur ? demanda Kissinger.
– Il risque d’en faire un si on ne le retient pas.
– Lâchez-le, qu’on rigole un peu, dit Kissinger.
– Lâchez Chirac, dit négligemment Giscard d’Estaing.
On lâcha Chirac qui se mit à faire un malheur. Tout le beau monde l’entourait et le regardait faire.
– Quelle habileté ! quelle précision ! admira la reine de Hollande.
Chirac faisait consciencieusement un malheur, méthodiquement même, il ne se trompa pas une seule fois. Les chevaux bien gominés, les lunettes sur le nez, penché sur son labeur, il travaillait dur.
– Ça y est ! Je l’ai fait.
– Bravo ! cria la foule.
– C’est un malheur français, dit fièrement Giscard d’Estaing en montrant le travail de son Premier Ministre.
– Remarquable, il ne lui a fallu que cinq minutes.
– Quand on pense qu’il est au pouvoir depuis vingt ans, on comprend le bonheur des Français, dit la princesse Anne qui n’avait rien compris.
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La Sibérie est mon jardin.
C'est un océan dont j'occupe une île.
Atlantique pacifique d'argile et de schiste.
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On avait constaté que la cuisse de poulet névrosé ...(...)...avait un goût fade et parfois acide.
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