- Tu as déjà eu de mauvais voisins, toi ? (...)
- Il y a toujours de mauvais coucheurs. On devrait suivre un proverbe marocain qui dit : "Choisis tes voisins avant ta maison"...
(p. 96-97)
Elle [Audrey Nichelong] se mit à guetter les allées et venues de sa voisine. Quand elle la savait prête à sortir de l'immeuble, elle préparait une bassine d'eau. S'il n'y avait personne dans la rue, elle la vidait sur sa tête au moment où elle franchissait la porte d'entrée, située au-dessus de sa cuisine. Elle l'entendait avec jubilation remonter chez elle pour se changer. Elle retira le nom de sa boîte aux lettres afin qu'elle ne reçoive plus son courrier. Hélas, l'autre l'écrivit au feutre sur le métal. Lorsqu'elle l'apercevait dans la rue Kubler en train de rentrer chez elle avec sa poussette double et les petites dedans, elle bravait le flot des voitures pour arriver avant elle au pied de l'immeuble : elle maculait d'huile la poignée de la porte d'entrée ou bien appuyait sur la totalité des boutons de l'ascenseur afin qu'il s'arrête à chaque étage et qu'il l'oblige à poireauter. Elle continua d'envoyer les chats faire leurs besoins dans ses plantes, la nuit : non seulement ils les déracinaient, mais ils les remplissaient d'excréments. (p.113)
Rachel, qui avait goûté pendant dix ans au charme du compromis belge, se dit qu’elle était bien revenue au pays de la lutte des classes.
Ce que je préfère, c'est me coucher le soir avec un thé, une bouillotte et un bon Lucky Luke... et vous?
Moi je n'aime pas les fèves