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Citations de Rainer Maria Rilke (1481)


Une fois encore, je me dis que je ne dois aimer que mon travail; là seulement mon sentiment devient victorieux et prend son essor malgré tout et se multiplie, tel qu'une forêt qui naît de ce grain de mon cœur que le vent de Dieu emporte loin de tous les hommes et de leurs jardins paisiblement domestiques.
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Lisez Verhaeren, lisez la Bible, cette merveille, où sur chaque page l'ombre de celui qui lit se mêle à l'ombre de Dieu - et admirez Venise et la vie et la mort et votre cœur intense. Toujours à vous. R.M. Rilke
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J'ai beaucoup lu Dostoïevski. J'ai souvent pensé à vous.
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Je suis heureux, Chère, d'avoir marché en vrai croyant sur les eaux de notre incertitude jusqu'à cette île qu'est votre cœur où fleurissent des douleurs. Enfin : heureux.
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En musique seulement il y a de semblables surprises
quand au milieu d'une phrase trop indécise
monte le brusque sanglot d'un violon.
Ainsi dans un chant longtemps chargé de vie triste,
il se fit une place pour l'abandon
dont mon cœur était le soliste.
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Ô chant éloigné, suprême lyre,
qui ne se donne qu'à celui qui ardemment
et sans repos supporte et endure
de son effort le long et doux martyre
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Musique : eau du bassin de notre source, toi,
toi, rayon qui tombe, toi, son qui miroite, toi
bienheureuse éveillée sous les serres du réveil,
toi, pure paix que l'afflux porte à sa perfection,
toi qui es plus que nous..., de toute inquiétude
libérée...

__________
Musik : du Wasser unsres Brunnenbeckens,
Du Strahl der fällt, du Ton der spiegelt, du
selig Erwachte unterm Griff des Weckens,
du durch den Zufluss rein ergänzte Ruh,
Du mehr als wir..., von jeglichem Wozu
befreit...
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MUSIQUE

[...]
Car que serait la musique, si elle n'allait
très loin dans l'au-delà de toute chose ?

Où la métamorphose nous interrompt,
c'est sûr, elle qui souffle, elle l'ignore.

__________
MUSIK

[...]
Denn was wär Musik, wenn sie nicht ging
weit hinüber über jedes Ding.

Sie, gewiss, die weht, sie weiss es nicht,
wo uns die Verwandlung unterbricht.
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[POUR MADAME AGNES RENOLD]

[...]
Mais soudain fait irruption
secrètement la grande pulsation au plus profond de nous,
qui nous arrache un cri.
Et dès lors nous sommes aussi être, changement et visage.

___________
[FÜR FRAU AGNES RENOLD]

[...]
Aber auf einmal bricht
der grosse Herzchlag heimlich in uns ein,
so dass wir schrein...
Und sind dann Wesen, Wandlung und Gesicht.
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Étourdis-moi, Musique, de ta rage rythmique !

__________
Bestürz mich, Musik, mit rhythmischem Zürnen !
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Bouche de la fontaine
  
  
  
  
Bouche de la fontaine, ô bouche généreuse,
disant inépuisablement la même eau pure.
Masque de marbre devant la figure
de l’eau ruisselante. Et d’en arrière

les aqueducs s’en viennent. De loin.
Longeant les tombes, des pentes de l’Apennin
ils t’apportent ce chant qu’ensuite
laisse couler ton vieux menton noirci

dans l’auge ouverte. Oreille endormie,
oreille en marbre dans laquelle
tu murmures toujours…

Oreille de la terre. Elle ne parle donc
jamais qu’à elle-même ? Et quand s’interpose la cruche,
il lui semble que tu l’interromps.


/ Lorand Gaspar // Armel Guerne Traducteurs
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Rainer Maria Rilke
Je ne puis me défaire de moi. Car, si j'abandonnais tout, tout ce qui est mien et, comme je le désire quelquefois, passais aveuglément dans tes bras, m'y perdais, c'est justement quelqu'un qui se serait abandonné que tu tiendrais : pas moi, pas moi.
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Ne pas chercher à être consolé d'une perte, cela devrait être instinctif chez nous. Et nous devrions plutôt mobiliser toute notre profonde, lancinante curiosité, pour aller explorer au plus profond de nous, jusqu'au cœur d'une "telle" perte, pour la comprendre, faire l'expérience de la nature unique et singulière de "cette" perte-là et de son impact dans notre vie. Oui, nous devrions faire preuve d'une audacieuse et noble avidité pour enrichir notre monde intérieur avec, précisément, "cette" perte, son sens, son poids... Plus nous en sommes profondément affectés, plus elle nous bouleverse brutalement, plus il est de notre "devoir" de la revendiquer comme faisant partie de nous, intégrée de manière différente, définitive: "ceci" permettrait de parvenir immédiatement à un accomplissement suprême, d'aller au-delà de tout ce qu'une expérience de la souffrance peut avoir de négatif et de complaisant. Il s'agira alors d'une souffrance active, présente à l'intérieur de nous, la seule qui ait un sens et soit digne de nous.
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La nature, les choses qui font partie de notre environnement quotidien sont éphémères et périssables. Mais tant que nous sommes ici, elles sont "notre" propriété, nos amies, nos complices dans la détresse et la joie, comme elles l'ont été pour nos ancêtres. Donc il est important de ne pas mépriser ni dégrader ce qui existe dans l'ici et maintenant - et surtout, parce qu'à cause de leur côté provisoire, qu'elles partagent avec nous, ces choses doivent être, le plus intimement possible, comprises et transformées par nous. Transformées ? Oui, car c'est notre tâche d'imprimer en nous, passionnément, profondément, douloureusement, cette terre périssable, qui n'a qu'une vie provisoire, pour que sa réalité renaisse en nous - mais "invisible". "Nous sommes les abeilles de l'Invisible. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'Invisible"*.

*En français dans le texte

( Lettre écrite à Witold Hulewicz, ami et traducteur en polonais de Rilke. )
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Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses.
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Rainer Maria Rilke
Avec une conscience purement terrestre, profondement terrestre, radieusement terrestre, intégrer tout ce que l'on touchen tout ce que l'on regarde ici dans cet horizon plus vaste. Non pas dans un Au-delà dont l'ombre enténèbre la terre, mais dans un Tout, dans le Tout.
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Est-ce la force qui me manque ? Ma volonté est-elle malade ? Ou est-ce le rêve en moi qui entrave toute action ? Les jours passent, quelques fois j'entends passer la vie. Et rien ne s'est encore produit, il n'y a encore rien de réel autour de moi ; je ne cesse de me diviser et de me perdre en ruisselets, quand je voudrais n'avoir qu'un lit et grandir. Car il doit en être ainsi, Lou, n'est-ce pas : nous voulons être comme un fleuve, et non nous canaliser pour irriguer des prairies ? N'est-ce pas, nous devons nous rassembler et gronder ? Peut-être aurons-nous le droit, un jour, quand nous serons très vieux, tout à la fin, de céder, de nous répandre en un delta... Chère Lou !
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La solitude (...) est l'espace de toute rencontre réelle, car seule, là, en elle, nous sommes en rapport à notre propre centre, ouverts à l'accueil de ce qui survient. Elle seule permet à ce que tout soit le proche et le lointain, l'ouvert et en même temps le refuge face à l'ouvert.
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Rilke (...) est le poète qui s'est mesuré aux simples tâches du jour, faisant preuve de constance et de fidélité dans les moindres choses; à la recherche de cette grande unité où le haut et le bas, l'échec et la réussite, la poésie et la vie, le ciel et l'enfer, l'existence et la mort, ne sont plus séparés. Lire Rilke, c'est oeuvrer à trouver cette unité primordiale. C'est une tâche immense et difficile. Là où notre vie est si fragmentaire -- où un sentiment en remplace un autre, où tout est séparé et à l'écart, où rien ne fait silence --, apprendre à lui donner une source qui l'abreuve et lui rende cette unité première qui nous lie au cosmos tout entier.
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Le terme "spiritualité" est défiguré au point d'être perçu, aujourd'hui, comme une rêverie pour ceux qui refusent l'ampleur de la realité.
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