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2.95/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Arabie saoudite
Né(e) à : Mecca , 1970
Biographie :

Raja Alem est une écrivaine saoudienne née en 1970 à Mecca. Elle a étudié la littérature anglo-saxonne à l'Université de King Abdulaziz à Jeddah. Elle a commencé à écrire dans le journal Riyadh newspaper, et acquit de la notoriété suite à la publication de son roman "Tariq al-Harir’". Depuis, elle a écrit dix romans, cinq pièces de théâtres, une biographie et plusieurs nouvelles pour adultes et pour enfants.
Raja Alem a reçu de nombreuses prix et récompenses mondiaux. Son style est complexe, alliant écriture moderne et thèmes classiques.Elle est considérée comme le Vladimir Nabokov de la littérature arabe.


Source : Babelio
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Le prix Violeta Negra met en avant un roman noir ou policier traduit d'une langue du Sud (espagnol, italien, portugais, grec, turc, arabe ou toute autre langue du Sud).


Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Quant à Dana, sa danse exprimait le langage du coeur, le seul qu'elle connût. Sa gestuelle inimitable semblait dessiner les mouvements du coeur, comme mis au jour. On y voyait les moindres nuances de la passion, comment elle est d'abord repoussée, puis comment on y cède, comment on s'y perd, les alternances de conscience aiguë et d'inconscience, son aveuglement , sa lucidité, sa férocité...Sans gêne aucune, elle révélait tous ces mouvements du coeur.
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En grandissant le compagnon ne reçoit plus ce type d'enseignement, c'est maintenant, au début de l'apprentissage, qu'il doit avoir communication de ces paroles, maintenant ou jamais. C'est comme lorsqu'on est amoureux pour la première fois, on s'incorpore en quelque sorte tout ce que vous inspire l'être aimé, cette attitude réceptive nous permet de percevoir et de comprendre facilement tout ce qui vient de lui, même les choses les plus extraordinaires. Plus tard, l'habitude émousse les sentiments, il n'y a plus de secret ni de mystère, ou du moins l'accès au mystère n'est plus si aisé.
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Quelquefois la parole nous trahit, et nos émotions se fracassent au milieu de nos bégaiements timorés et sans beauté. Plutôt que de nous plaindre, nous devrions entraîner nos mots à la tendresse, afin qu'ils coulent comme l'eau d'un fleuve et embaument comme le parfum sur le corps d'une statue. Faudrait-il que nous revenions au monde équipés d'un dictionnaire amoureux, où nous puiserions les mots de l'adoration ? Je ne sais pas. Je ne sais pas.
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En dépit de tous les livres qu'elle possède et qui ont aiguisé ma curiosité, je ne pense pas qu'elle lise. Elle n'écrit pas non plus, du reste, bien que ce soit une ancienne enseignante : 'Aïcha est juste une tirelire de mots.
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Qui est le mieux placé pour relever ce défi : écrire une biographie du passage Abourrouss ? Mais moi, Abourrouss en personne ! Moi, avec mes innombrables têtes. Moi, Abourrouss, cette petite impasse située aux confins de la ville, près de la zone où les pèlerins se purifient avant d’accomplir le rituel du petit pèlerinage, qui consiste à se laver de tous les péchés de l’année écoulée afin de se préparer à une nouvelle année de péchés. Moi, Abourrouss, champion toutes catégories de l’inhalation, titre que j’ai amplement mérité de par mon aptitude à survivre au milieu d’odeurs insoutenables. Il faut dire que personne ne s’est occupé de moi, on n’a pas jugé bon de m’installer l’éclairage électrique, de sorte que j’ai appris à rester dans l’obscurité, assoupi, et à humer à plein nez les odeurs pestilentielles qui naissent de la fermentation des ordures et des débordements d’égout ou qui hantent les rues non entretenues. J’ai aussi habitué mes oreilles aux sons discordants qui sont le lot des ruelles négligées. Toutes ces nuisances, je les garde un peu en moi avant de les rejeter doucement par la bouche, sous forme de rumeurs, de légendes et d’interdits destinés à étouffer mes riverains, lesquels se mettent alors à fouiller dans leur passé pour y trouver une consolation. C’est qu’ils peinent à supporter leur présent morbide aussi bien qu’à envisager cet avenir atomique qui va les pulvériser.
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Khalil lui-même se considère comme appartenant à la génération de ceux dont on s'est bien moqué - "On nous a emmenés voir la mer et on nous a ramenés assoiffés", comme il disait.
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Le grand cadi de La Mekke fut contraint de prononcer une condamnation expéditive pour polythéisme, grâce à quoi il devenait licite de verser leur sang – ce qui fut fait sans tarder : une nuit, ils furent décapités et leurs corps jetés dans le puits de Yakhour, où se déversaient les torrents d’eaux usées de La Mekke. Quant à leurs têtes, elles furent plantées au bout de piques et placées en évidence à la sortie de la ville, là où les hommes avaient été arrêtés.
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Mon nom à moi, Abourrouss, n’est pas si mal. Le seul passage que je pourrais envier, c’est celui du Coude, dont on pense qu’il abritait la boutique où Abou Bakr le Véridique, premier calife de l’Islam, vendait de la soie, ainsi que sa maison. En face, encastrée dans le mur, se trouve une pierre que les gens viennent de loin pour toucher, car, à ce qu’on raconte, il suffit de l’effleurer pour qu’elle salue le Prophète ; peut-être est-ce à cette pierre que ce dernier faisait allusion lorsqu’il a dit : « Je connais à La Mekke une pierre qui me saluait les nuits où je partais recevoir la Révélation. » Juste à côté, la surface du mur est percée d’une anfractuosité devant laquelle les foules viennent se recueillir, voyant en elle la marque creusée par le noble coude du Prophète lorsque celui-ci y prit appui pour dialoguer avec ladite pierre. On dit que les Mekkois frappés de stérilité effectuent le parcours depuis la maison de Khadija1 jusqu’à cette pierre, et que, aussitôt, ils deviennent fertiles et donnent naissance à une abondante lignée. Je rêverais moi aussi d’être un passage aussi féerique, où les murs sont dotés de bouches qui parlent aux passants et répondent à leurs attouchements.
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À une époque antérieure à ma naissance, il advint qu’on découvrit, disséminées sous terre près de la zone où les pèlerins se purifient avant d’accomplir le rituel du petit pèlerinage, quatre têtes humaines. Attention, ne vous méprenez pas, je ne vous parle pas du cadavre de cette femme qui s’est détaché de la narration de ce récit comme une perle se détache d’un collier, m’obligeant à sortir de mon silence, mais d’un autre fait divers bien plus ancien : les têtes appartenaient à quatre hommes qui avaient été décapités à l’époque où régnait sur La Mekke un quelconque charif1, peut-être était-ce ‘Aoun, ou bien un gouverneur turc dont le nom m’échappe.
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Maman nous mettait toujours en garde : "Une fois que tu en auras fini, pense bien à replier ton tapis de prière, car Ibliss le Malin repère ceux qu'on a oublié de ranger et s'y installe..." Tandis que l'autobus continue à rouler, je pense à tous les démons qui doivent faire leurs prières sur les tapis exposés à la devanture des boutiques. Apparemment les techniques de marketing modernes ont comblé les aspirations du Diable. Ah ! Les tapis de La Mekke ! Si seulement on pouvait m'en offrir un sur lequel mes prières seraient exaucées !
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