AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ralph Meyer (529)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Chanson pour une excellente BD western spaghetti...





Il descend de la montagne, en corbillard

Il descend de la montagne, en costard noir

Il descend de la montagne, et un vautour l'accompagne

Il descend de la montagne, pour q'ques dollars



Yippy yaya yippy yippy yée (X... autant que vous supportiez)



De bon' humeur, il va enterrer,

'n cadavre égoïste et fortuné

qui dans cet' p'tite ville minière,

de chercheurs d'or et de misère

...une histoire explosive, va déclencher



Yippy yaya yippy yippy yée (bis)



Avec grand plaisir j'ai aimé fréquenter

ce beau croque-mort bagarreur et renfermé

Les dessins détonent de vie (-euh)

dans les ocres et bleu-gris (-euh)

Et j'espère bientôt les retrouver !



Yippy yaya yippy yippy yée (*)





(*) pour vous faire sortir cette fichue chanson de la tête, il vous suffit d'aller gambiller la gigue ou vous précipiter sur le tome 2 qui vient d'être publié et qui s'intitule : "La danse des vautours".
Commenter  J’apprécie          654
Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Jonas Crow est croque-mort. Aussi, dès lors que quelqu'un passe l'arme à gauche, il s'en réjouit. On lui apprend qu'un certain Joe Cusco a besoin de lui à Anoki City. Une nouvelle toute fraîche et pas encore parue dans les journaux. Et pour cause : cet homme n'est pas encore mort! Lorsqu'il se pointe dans la riche demeure de cet homme puissant, il est convié à sa table pour parler affaires. Joe Cusco tient à régler, dans les moindres détails, son enterrement qui devrait avoir lieu sous peu. En effet, atteint d'une maladie incurable, il compte mettre fin à ses jours dès le soir-même. Propriétaire de mines d'or qui beaucoup trimé dans sa vie, il ne compte pas en laisser une pépite à quiconque. Ainsi, avale-t-il tout son or afin qu'il l'accompagne dans l'au-delà. Un repas indigeste pour certains, notamment l'un des employés de Cusco qui se doute d'une entourloupe, les mineurs qui réclament leur dû ou encore le shérif d'Anoki City...



Voilà un western qui reprend tous les codes du genre à savoir des bastons, des coups de feu, un héros peut-être pas si gentil, une belle nana, un shérif corrompu, des courses-poursuites, de l'argent... Mais la réalisation dynamique et envolée de ce premier volet ainsi que les planches de toute beauté en font un album passionnant, original et addictif. Flanqué d'un charognard et d'une belle Anglaise en la personne de Rose, employée chez Cusco, l'Undertaker est chargé de transporter le corps de ce dernier au filon "Red Chance". Or, ce corps bourré d'or sera l'objet de toutes les convoitises. L'on se prend d'affection dès les premières planches pour ce croque-mort qui, en plus d'être bel homme, fait dans l'ironie et l'humour. le scénario est enlevé, le rythme soutenu et les dialogues aux petits oignons. le tout servi par un dessin de toute beauté : un trait tout en finesse, un découpage dynamique, une large palette de couleurs.



Undertaker... une pépite !
Commenter  J’apprécie          640
Undertaker, tome 5 : L'Indien blanc

Une diligence se fait attaquer sauvagement par des Apaches de Salvage. Ces derniers n'hésitent pas à tuer tous les hommes qui ont osé s'aventurer sur leurs terres d'autant qu'un des leurs, l'Indien Blanc, a aussi été tué. Cet Indien Blanc n'est autre que Caleb, le fils de la veuve Joséphine Barclay, enlevé il y a presque dix ans par une horde de chiricahuas. La mère éplorée, qui possède la moitié des terres de Tucson et la plus grosse compagnie de diligence, veut offrir des funérailles à son fils. Pour cela, elle demande à son prétendant, et peut-être futur époux, Sid Beauchamp, de trouver quelqu'un qui pourrait lui ramener la dépouille de son fils. Beauchamp pense aussitôt à son vieil ami, Jonas Crow...



Xavier Dorison et Ralph Meyer remettent en selle le croque-mort, Jonas Crow, pour un nouveau diptyque. Depuis sa séparation d'avec Lin et Rose Prairie, celui-ci se retrouve à nouveau seul. Visiblement pas pour longtemps car son ami, Sid, avec qui il a, par le passé, braqué une banque, lui demande de retrouver le fils de Joséphine Barclay. Tous les deux ont intérêt à ramener la dépouille : Jonas pour effacer l'avis de recherche qui le concerne, Sid pour pouvoir épouser la veuve. Évidemment, le croque-mort trouvera sur sa route les Apaches, peu enclins à laisser l'un des leurs à un blanc. Ce scénario, avec pour décor l'hostilité entre Blancs et Améridiens au temps des chemins de fer, se révèle à la fois sombre, âpre et sans concession. D'autant que Xavier Dorison nous révèle quelques pans du passé de Jonas qui s'avèrent peu reluisants. Un tome plein de surprises et de rebondissements. Graphiquement, Ralph Meyer et Caroline Delabie nous offrent de magnifiques décors enneigés. Le trait est particulièrement soigné et la mise en page et le cadrage réussis.

Évidemment, vivement la suite !
Commenter  J’apprécie          592
Undertaker, tome 4 : L´ombre d'Hippocrate

Un duel sans merci entre Quint et Jonas Crow, l'Undertaker, laisse ce dernier plus que jamais revanchard. En effet, gravement blessée, Rose n'a eu d'autre choix que de suivre l'Ogre de Sutter Camp, alias Jeronimus Quint, dans l'espoir qu'il soigne son poignet. Crow, toujours accompagné de Lin, se lance à leur poursuite. Une poursuite semée d'embûches et de rebondissements qui ne laissera personne indemne...



Jonas Crow, alias l'Undertaker, est un personnage marquant que l'on aime retrouver et qui s'inscrit dans le paysage du western. Dans ce quatrième album qui finit en apothéose le deuxième dyptique de cette série, Xavier Dorison nous offre un scénario sans temps mort dans lequel le personnage de l'Ogre est plus que jamais effrayant, démoniaque et sadique. Des scènes de combat sans pitié, des règlements de compte, des dialogues piquants, des personnages secondaires que l'on apprend à découvrir (notamment Lin). Graphiquement, le trait de Ralph Meyer est toujours aussi précis. Les planches fourmillent de détails et la mise en scène est nerveuse.
Commenter  J’apprécie          540
Undertaker, tome 3 : L'Ogre de Sutter Camp

Voilà six semaines que Jonas Crow s'est associé avec Rose Prairie et six semaines que l'argent ne rentre plus. Rose s'en indigne, allant jusqu'à remettre en doute les méthodes de travail de Jonas notamment lorsqu'il dit "bonjour" à la famille d'un défunt ou lorsqu'il décrit par le détail le corps de ce dernier. Lin, l'immigrée chinoise, également associée, s'en mêle, menaçant alors le fossoyeur de rôtir Jed, son vautour, s'il sabote encore une fois un nouvel enterrement. Le trio arrive dans la demeure de la défunte où ils sont accueillis sèchement par le beau-fils. Après négociation du salaire, Jonas et Rose se mettent au travail, une épreuve plutôt difficile pour la jeune femme. Au début de la cérémonie, le veuf entre précipitamment dans la pièce. Il s'agit du colonel Charley Warwick qui, de suite, reconnaît le croque-mort. L'appelant Strikland, il hurle que l'ogre de Sutter Camp est vivant. L'assemblée, pensant qu'il a trop bu et qu'il délire, le renvoie dans sa chambre. Mais Jonas s'interpose et cela finit en bagarre. Le trio est ainsi mis à la porte sans un billet. La nuit venue, Jonas tente d'en savoir plus sur cet ogre et se rend au chevet du colonel...



Xavier Dorison met à nouveau en selle Jonas Crow, ce cher fossoyeur, désormais affublé de Rose et de Lin, qui va faire une rencontre pour le moins inattendue. À peine ont-il le temps de terminer leur boulot qu'ils sont mis à la porte effrontément, ceci ne risquant pas de remettre à flots leur pécule déjà bien maigre. Mais c'est surtout le passé qui refait surface, notamment en la présence du colonel Charley Warwick et de l'ogre de Sutter Camp, un bien étrange chirurgien. Quel rapport peut bien entretenir l'undertaker avec ce dernier ? Comme dans les précédents tomes, les rebondissements ne manquent pas, le scénario est maîtrisé et parfaitement huilé, les dialogues aux petits oignons et l'auteur mélange habilement humour, action, suspense et violence. Les personnages, quant à eux, s'étoffent, notamment Rose. Graphiquement, Ralph Meyer nous offre de magnifiques planches: un trait d'une grande précision, des décors splendides, des gueules burinées et des couleurs sombres.
Commenter  J’apprécie          520
Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Jonas Crow est chafouin.

Il a la sensation que personne ne l'aime. Pas franchement étonnant lorsqu'on exerce un métier qui vend du rêve en barre, croque-mort.

Ceci dit, Jonas Crow et l'humanité, c'est pas vraiment une histoire d'amour, alors...

Vivotant de-ci de-là, notre clown de service pense bien avoir mis la main sur un gogo de classe mondiale, Joe Cusco, exploitant millionnaire de mines d'or à ses heures perdues et futur client pressé de passer commande.

Une dernière volonté plutôt logique, être enterré dans le filon qui fit sa fortune.

Ouais, bon, pourquoi pas. Le temps de convoyer sa dépouille encore tiède et de toucher le pactole, pas de quoi claquer du fessier.

Huuum, nan, trop facile.

Le Cusco, radin comme pas deux, n'a rien trouvé de mieux que d'ingérer tout son or avant de faire le grand saut. La chose s'est ébruitée. Les ennuis se sont alors bizarrement démultipliés.



Undertaker, genre typique de BD qui vous file la grosse patate.

Des couleurs qui claquent, un graphisme travaillé, un scénario original et des réparties que l'on rêverait de voir transposer sur grand écran, rappelant ainsi les plus belles heures du genre, rien à retoucher, juste à déguster et prendre un panard monstrueux.



C'est cinq étoiles d'or au compteur, minimum...
Commenter  J’apprécie          509
Undertaker, tome 5 : L'Indien blanc

Une intrigue bien ficelée ce nouveau diptyque est un thriller classique mais à la sauce Western. Il y a un formidable contraste entre les décors, le blanc des montagnes en hiver magnifiquement retranscrit et la noirceur du propos.



On en apprend davantage sur le passé de Jonas, un homme «ni mort, ni vraiment vivant», cette citation extraite de ce tome 5 exprime parfaitement l'état d'esprit dans lequel se trouve notre «antihéros»



Une BD western qui fait entrer, Undertaker, parmi les grandes BD Westen.
Commenter  J’apprécie          496
Undertaker, tome 2 : La danse des vautours

Où l'on retrouve l'ami Jonas Crow, toujours flanqué de ses deux acolytes en jupon et d'un macchabée à destination de sa dernière demeure.

Lorsque l'on sait que ledit macchabée, avant de casser sa pipe, avalât tout où partie de sa fortune alors que ses employés suaient sang et eau, dans ses mines, pour un salaire de misère, l'on comprend facilement le désir prégnant de ces derniers à vouloir rendre un dernier hommage tout personnel à leur défunt boss adoré en éventrant sa dépouille histoire d'y récupérer quelques billes. Y a pas de petits bénéfices.

Quelque chose me dit que les flingues vont encore fumer...



Les personnages étant connus et l'intrigue posée, on rentre dans le vif du sujet direct.

Jeu du chat et de la souris dans des paysages à tomber par terre, l'action pure se taille la part du lion .On en redemande.

L'étonnante Lin s'affirme un peu plus à chaque planche alors que Rose la joue ici modeste.

Un twist de derrière les fagots et moult fusillades plus tard, le lecteur en ressort ébaubi, n'attendant plus qu'un seul événement, la sortie du 3e album et fissa !



Du très très bon boulot.
Commenter  J’apprécie          494
Page noire

Carson McNeal est un écrivain célèbre. Si ses bouquins sont reconnus, son public ignore tout de cet auteur qui semble d'une habileté hors norme lorsqu'il s'agit de passer sous les radars de la presse spécialisée. Bien malin celui ou celle à même de mettre un visage sur cette machine à best-seller cent fois plus mystérieuse que la chambre jaune.



Kerry Stevens est une critique littéraire célèbre, décidément, on se croirait dans le who's who.Rouletabille ayant fort à faire avec les effluves d'une certaine dame en noir, c'est à elle qu'il reviendra de percer à jour l'énigmatique Mc Neal. La petite a les dents longues, le tigre à dent de sabre ferait presque figure de chaton édenté en comparaison.



Afia est la variable d'ajustement de cette bd qui pratique la mise en abyme en mode XXXL. Elle est le facteur x, celui par qui tout commence et tout finit.



Un récit passionnant de bout en bout qui n'a qu'un seul but, vous perdre dans les méandres d'une histoire labyrinthique à souhait, que même Dédale s'y serait pêté les neurones, c'est dire la complexité de cette Page Noire chimérique qui se dévore d'une traite, celle de 6h selon La Noiraude, à condition d'adhérer a minima au fantastique de la situation...



Commenter  J’apprécie          480
Berceuse assassine, Intégrale

Dans les rues sombres de New-York, un taxi jaune. A son volant, Talenko, chauffeur de nuit. Souvent la main sur son cœur fragile pour surveiller ses battements. Au petit matin, il rentre chez lui après sa nuit de travail. Et le cauchemar commence. Sa femme l'attend, sur son fauteuil roulant, ayant perdu l'usage de ses jambes. Malgré les roses ou l'attention qu'il lui porte, elle ne cesse de lui faire des reproches, l'accusant de sentir la cigarette ou d'avoir raté sa vie. Mais, cette nuit, il a décidé de la tuer. Cela a commencé par un stupide accident. Il renverse un jeune dealer en rollers. Dès que ce dernier se relève, il le braque avec une arme. Les flics arrivent juste à ce moment-là, le jeune homme s'enfuit, lançant son arme dans une bouche d'égouts. Les flics prennent le dealer en chasse tandis que Talenko va récupérer le flingue...

 

Une construction intelligente et efficace pour cette intégrale qui reprend les trois tomes. En effet, chacun donne parallèlement la parole et le point de vue des trois protagonistes, le tout formant une sorte de puzzle savamment élaboré. Le mystère s'épaissit autour de Talenko et Martha pour ne s'éclaircir qu'à la toute fin. Comment la jeune femme s'est-elle retrouvée dans ce fauteuil roulant? Pourquoi son mari veut-il la tuer? Quel secret détiennent-ils? Philippe Tome nous plonge dans ces rues new-yorkaises vers une sombre histoire de vengeance emplie de personnages énigmatiques, haineux et plutôt inquiétants, le tout parfaitement orchestré. Ce polar noir est une réussite en tout point, aussi bien au niveau du scénario que du dessin. En effet, le dessin de Ralph Meyer est en parfaite harmonie avec cette ambiance inquiétante: un trait semi-réaliste, un découpage impeccable, une mise en page dynamique et une bichromie réhaussée intelligemment de jaune. 

Un cahier inédit de quelques pages à la fin de cette intégrale finissent de nous combler!



Une Berceuse assassine qui ne risque pas de nous endormir!
Commenter  J’apprécie          470
Undertaker, tome 5 : L'Indien blanc

Jonas Crow est un garçon taciturne qui a affaire à des clients encore plus taciturnes.



Retour de l'un de mes croque-morts préférés (Stern, je ne t'oublie pas) en BD. Un bonhomme que nous retrouvons le moral en berne. Désormais seul avec ses deux canassons, son vautour de compagnie et sa tristitude (cf tomes 1 et 2 et 3 et 4 et on respire), Jonas se traîne presque lamentablement, oserais-je.

Sid Beauchamp. Vieille canaille déjà croisée précédemment, il nous revient plus roublard que jamais, offrant par la même occasion à Jonas l'opportunité de se refaire la cerise.

Manque de bol, c'est pas vraiment la saison.



Grands espaces magnifiés, coup de crayon toujours aussi enthousiasmant, ce nouvel opus s'inscrit en droite ligne de ses prédécesseurs en terme de plaisir pur.

L'auteur lève un voilinou sur le passé de notre anti-héros tout en le fourguant, encore, dans une merde noire. En effet, rechercher un cadavre en territoire apache ne peut décemment pas être assimilé à une sinécure.

C'est l'occasion de découvrir de nouveaux personnages au caractère bien trempé, de s'y attacher avant de les retrouver dans la suite et fin de ce dyptique annoncé.



É-norme !
Commenter  J’apprécie          450
Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Offert en cadeau dans un plan com de la SNCF ( ne me demandez pas pourquoi...) et vendu comme un nouveau Blueberry, comparaison pour le moins osée pour un vieux fan de l'inoydable lieutenant, j'ai donc attaqué avec une certaine circonspection le premier tome de cette série.



On comprend vite que cet undertacker anonyme Jonas Crow est un ancien soldat d'élite désabusé qui n'aspire maintenant qu'à devenir transparent, mais reste à son corps défendant un humaniste ("toi trop gentil") aspirateur à problèmes du type qui les trouve sans les chercher, comme Mike quoi (oui, depuis le temps que je suis ses aventures je me considère comme un intime de Blueberry).



Et c'est une bonne surprise. La BD surfe sur les classiques d'un western, or, poussière, petite pépée et violence, mais, mais... ( non Zorro n'est pas arrivé...) un scénario original se profile.



Je rajoute le clin d'œil à Lucky Luke, l'undertacker Jonas Crow étant accompagné sur son corbillard d'un magnifique buzard à l'instar du croque-mort intervenant régulièrement dans les aventures de Luke (oui, depuis que je les suis, je me considère comme un de ses intimes).



Les dessins et colorations sont réalistes, les barbes non entretenues de quelques jours impeccables, bref in fine un moment réjouissant de découverte westernienne qui ne tombe pas dans le pastiche ; ne boudons pas notre plaisir ( et Mike n'est pas menacé !).



Je poursuivrai avec plaisir la série, en espérant qu'elle garde son originalité, car comptant à se jour 7 tomes, l'on se doute bien que la dernière case du premier ne signe pas la fin de l'aventure Jonas (oui je me considère déjà comme un intime, je n'ai plus le temps d'attendre 30 ans avant d'officialiser...).



Et au fait Mike et Luke, vous n'êtes absolument pas menacés, rangez les colts...

Commenter  J’apprécie          440
Undertaker, tome 5 : L'Indien blanc

L'avantage de ce nouveau tome des aventures de notre undertaker favori, je nomme Jonas Crow, "croque-mort itinérant" toujours accompagné de son fidèle vautour, est que noue commençons une nouvelle histoire - d'où le fait de ne pas forcément avoir besoin d'avoir lu les tomes précédents -mais l'inconvénient est que celui-ci appelle une suite et que j'attends désormais celle-ci avec impatience.



Ici, Jonas est contacté par l'une de ses vieilles connaissances, Sid Beauchamp, avec lequel il aurait apparemment fait les 400 coups et notamment des choses pas des plus honorables, pour une affaire assez délicate. Ici, pas question (encore) d'enterre un nouveau macchabée mais plutôt d'en déterrer un (qui ne l'est pas vraiment d'ailleurs ) pour que sa mère, pour le compte de l'une des femmes les plus puissantes, Joséphine Barclay, sans quoi celle-ci n'épousera pas comme convenu Sid. C'est la seule chose qu'elle lui demande avant de s'unir à lui, occasion pour lui d'effacer son passé et de se construire une nouvelle vie bien prospère. Seul hic, le corps du défunt, Caleb, se trouve en territoire apache et c'est là que cela pose problème car l'on ne peut pas dire que les relations entre indiens et blancs soient au beau fixe. Jonas arrivera-t-il à honorer ledit contrat tout en sachant qu'il va devoir prendre partie, soit tenir sa parole pour Sid, soit se ranger du côté de celle qui semble une figure on ne peut plus importante dans ce tome et à qui le prochain sera apparemment consacré la femme guerrière Salvaje ?



Un tome toujours aussi bien travaillé du point de vue graphique et une histoire qui rentre dans l'Histoire au moment de la colonisation et de l'enfermement dans des casernes des autochtones par l'Homme blanc. A découvrir et à faire découvrir !
Commenter  J’apprécie          400
Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Undertaker.



Ça en jette ce titre. Ça sonne rock, non ? Ou gros bras tatoués.

Mais rien à voir.



En anglais, undertaker ça veut dire croque-mort.

C'est le métier du personnage principal, Jonas Crow. Il a plutôt une belle gueule pour un croque-mort. Une jolie frimousse de cow-boy un peu dandy à laquelle on s'attache rapidement. D'autant plus qu'il a l'air gentil comme ça, Jonas Crow.

Enfin, faut pas le chatouiller, quoi...Parce que croyez-moi l'artillerie qu'il se trimballe à la ceinture, ça ne sert pas qu'à faire joli. D'ailleurs il le dit lui-même : il n'a pas du tout l'intention de devenir son propre client.



Si le personnage principal de cette BD est bigrement captivant, le décor ne l'en est pas moins. C'est le Far-West, avec ses mines d'or prometteuses, ses saloons qui fleurissent, ses shérifs, ses règlements de compte ! Bref, un beau programme en perspective.



Avec un début plus que surprenant.



Mais je n'en dis pas plus.



La suite au prochain tome !

Commenter  J’apprécie          400
Asgard - Intégrale

Parce qu'il est né avec une jambe en moins et donc marqué du sceau du malheur par les dieux, son père aurait dû le tuer il y a de cela 40 ans. Aujourd'hui, Asgard, le skraëling, celui que l'on surnomme Pied de Fer, a bien grandi. Tout le monde le connaît dans la région des lacs blancs car il chasse le krökken, un monstre marin. Or, ce dernier attaque les navires, laissant nombre de ses marins périr en mer. Le bateau de Singlied n'a pas échapper à l'attaque du krökken, laissant la jeune fille inconsciente sur le rivage. Elle sera soignée par Asgard puis raccompagnée chez elle. Une fois rendus à Dyflin, il propose aux villageois, déjà meurtris par tous ces morts, ses services, moyennant une forte somme d'argent. Un équipage se forme alors, Asgard à sa tête, accompagnée de Kristen qui a déjà perdu son mari et son frère à cause du krökken, Svenn, le scalde, et Gözlin, un viking de la hilde royale. Evidemment, la jeune Singlied compte bien aller chercher le monstre aussi...



Le Northland, ses draks, ses vikkings, son monstre marin et son krökkentödter en la personne d'Asgard. Cet ex-guerrier, solitaire, un peu bourru et charismatique, qui ne semble avoir peur de rien et surtout pas de ce krökken, va se lancer à sa poursuite. Mais, la menace rôde sans cesse. Chaque membre de cet équipage, presque insolite, devra être sans arrêt sur le qui-vive. Xavier Dorison nous embarque à bord de ce navire et nous offre un dyptique épique. Nerveux et dynamique, le scénario ne manque pas de rythme et de rebondissements. Le dépaysement est total et la trame rigoureuse. Le dessin de Ralph Meyer sert parfaitement ce dyptique: un trait précis, un cadrage judicieux et des couleurs magnifiques.



Asgard... Tous à bord!
Commenter  J’apprécie          404
Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

XIXe siècle, Far West. (Vous pouvez lancer la musique d'Ennio Morricone ^^) le croque-mort Jonas Crow accompagné de Jed son vautour de compagnie, est engagé dans ville minière d'Anoki City pour convoyer la dépouille du self made made Joe Cusco (oui, comme le dernier empereur inca dont on n'a jamais trouvé le trésor ^^). Sauf que comme personne ne parvient à mettre la main sur son magot, tout le monde se met martel en tête qu'il repose dans son cercueil en route vers sa dernière demeure, le Filon Red Chance...



Si vous avez vu déjà des westerns spaghetti, vous serez ici comme des poissons dans l'eau avec un magnat odieux, un shérif véreux, un ex héros de guerre vicieux, des personnages au caractère bien trempé mais au lourd passé, une évocation de la lutte des classes entre cynisme et humanisme, et des dialogues aux petits oignons qui filent les punchlines cultes…

Tous les codes de ce genre que j'adore sont bien maîtrisés et bien utilisés, après si vous n'aimez pas les westerns, ou si vous pensez qu'il s'agit d'un genre battu et rebattu qui n'a plus rien d'intéressant à apporter, et bien passez votre chemin car on ne vous oblige à rien hein !



Le talent du scénariste Xavier Dorison n'est plus à prouver, comme n'est plus à prouver son affection pour la culture populaire qui ici s'incarne dans le genre western. Comment est-ce possible que le cinéma ou la télévision n'ait jamais songé à l'engager ? (Ah on me souffle dans l'oreille qu'il ne serait pas bobo compatible et que cela ne l'intéresse pas de donner dans le soupe populiste)



A ses côté le dessinateur Ralph Meyer se régale ! Encrage et colorisation, à laquelle Caroline Delabie ajoute son aide, apporte un vrai plus à des personnages bien campés et un découpage de bonne aloi. Cela manque encore des gros plans et des panoramiques si chers à notre Sergio Leone bien aimé, mais cela ne va tarder soyons-en sûr… Si tout cela sent bon "Blueberry", "Bouncer", "Durango", le héros a comme de faux airs de Thorgal en mode Clint Eastwood… Que c'est bon tout ça ! Avec "Undertaker", Giraud et Charlier les papas de Myrtille peuvent être fiers de voir arriver un bel héritier.



Qu'est venue faire la belle et froide anglais Rose Prairie au fin fond du Wild West ?

D'où la bonne chinoise Lin tient-elle son assurance à toute épreuve ?

Qui est vraiment ce Lance Strickland de sinistre réputation ?

Rendez-vous dans le tome 2 ! blink
Commenter  J’apprécie          401
Undertaker, tome 3 : L'Ogre de Sutter Camp

Nous attaquons le 2e épisode de la série "Undertaker", et suite à l’Affaire Cuzco notre détournement de Blueberry se retrouve associé avec Rose la jeune anglaise et Lin la vieille chinoise… Et les affaires tournent mal, nos fossoyeurs étant financièrement aux abois ! Mais ils sont mandés en Californie par la famille Warwick pour enterrer la doyenne de la famille. Sauf que le doyen en deuil est le colonel manchot Charley Warwick qui reconnait immédiatement derrière l’Undertaker son compagnon d’arme Strickland et qui l’embarque autant de gré que de force dans une chasse à l’homme pour retrouver son fils Danny qui a disparu et stopper le terrifiant serial killer surnommé l’Ogre de Sutter Camp…

Rien à redire à la qualité de l’histoire de Xavier Dorison, aussi bon scénariste que dialoguiste, rien à redire à la qualité des graphismes de Ralph Meyer et de Caroline Delabie. Non, ce qui m’a empêche de passé du bon kif au rhââ lovely, c’est que tout est centré sur un gros psychopathe aux faux airs d’Orson Wells, 50% Hannibal Lecter du "Silence des Agneaux" 50% John Doe de "Seven", un sociopathe sans aucune conscience (pléonasme), qui parce qu’il est supérieurement intelligent se donne le droit de torturer, mutiler et tuer psychologiquement et physiquement le reste du monde, et qui se justifie en enfumant ledit reste du monde avec de la philosophie de pacotille relevant autant du sophiste à la con que du Grand Tentateur… Je hais ces personnages, qui sont les parangons des pervers narcissiques qui gangrènent l’humanité depuis trop longtemps : il ne faut pas leur servir la soupe, mais les interner et les faire soigner… (sinon on se rend coupable de « mise en danger d’autrui »)

Après on fait un parallèle entre la sainte et le monstre, et entre Strickland, son taf de croque-mort, sa roulotte et son vautour, et Jeronimus, son taf de médecin, sa roulotte et son marabout… On verra où nous mènera la confrontation entre le bon aux discours pessimistes et la brute aux discours optimistes : To Be Continued !
Commenter  J’apprécie          392
Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Jonas Crow est un bien étrange personnage. Croque-mort itinérant, il parcourt les étendues américaines de l'après guerre de Sécession à la recherche de clients, plus morts que vifs, histoire d'assurer une maigre pitance pour lui et Jed, un vautour qui, par une analogie évidente, trouve grâce à ses yeux.

Voilà qu'il est appelé à Anoki, une petite ville minière, ou Cusco, le riche propriétaire des filons d'or de la région, faisant suer sang et eau aux hommes de la ville, a décidé d'en finir avec la vie. Atteint d'une maladie incurable, qui le laissera handicapé, il préfère être le maître de sa mort. Au fil des ans, il a amassé une fortune en pépites et met sur pied un plan pour emmener son magot avec lui dans l'autre monde. Mais plusieurs personnages avides, tourmentés par la rancoeur, ne l'entendent pas de cette oreille, dont un employé aigri et un shérif véreux...



Retour en force de Xavier Dorison, un des meilleurs scénaristes français actuel (selon moi hein !). Il n'y a que du bon dans cette bd qui se dévore d'une traite. A commencer par un personnage intriguant, qui change des poncifs du genre, tout en assumant leur héritage. le scénario est bien construit, la montée de la tension dramatique est progressive et nous permet de découvrir les différents protagonistes et de comprendre leur motivations et leur personnalité. Les fusillades ne sont pas si nombreuses que ça et très bien rendues. J'ai beaucoup aimé les citations très personnelles de la Bible, de Jonas, très drôles, et qui rappellent des répliques de Clint Eastwood dans "le Bon, la Brute et le Truand" ("le monde se divise en deux catégories..."). La fin se termine par un cliffhanger classique mais toujours efficace et qui suit la révélation de l'identité de l'Undertaker. le tout est servi par le dessin haut de gamme de Ralph Meyer (je ne connaissais pas, mais c'est un nom à retenir). le trait, l'encrage, les couleurs, l'expressivité, le dynamisme et même les compositions des planches (bien qu'assez classique), tout transpire une parfaite maîtrise.



En bref, un super western par un super duo et on attend, bien évidemment, une super suite.

Commenter  J’apprécie          350
XIII Mystery, tome 1 : La Mangouste

Du méchant stéréotypé, faisons table rase ! Avec La Mangouste, Xavier Dorison et Ralph Meyer débutent la série XIII Mystery de chez Dargaud, qui doit développer l’univers de la fameuse série XIII de Jean Van Hamme et William Vance.



Suite à l’énième fin (celle du numéro 19 ce coup-ci) de la série XIII, des one-shots sont commandés à des scénaristes et des dessinateurs de tous horizons afin de créer des histoires uniques, et relevant de leurs origines, sur des personnages fondamentaux de cette saga au (trop) long cours. Même si l’initiative m’énerve passablement par son évidente motivation financière, il faut reconnaître que le scénario de Xavier Dorison est très bon : non seulement il reprend parfaitement les rares informations que nous avons sur la Mangouste, mais surtout il crée une histoire plausible pour ce personnage charismatique.

Entre déboires de jeunesse, motivations louables et hésitations constantes, cette Mangouste inconnue se construit peu à peu devant nos yeux. Le bon point principal à souligner ici est le fait de ne plus se contenter d’une Mangouste ennemie de XIII parce qu’elle le valait bien : ici, elle a des motivations, un code d’honneur et des techniques bien à elle. C’est rythmé, bien pensé et surtout sans volonté de faire autre chose que ce pour quoi cet opus a été commandé : raconter par quoi la Mangouste est passée pour en arriver à ce que nous la rencontrions dans la série XIII. Xavier Dorison aurait peut-être dû faire la série XIII en lieu et place de Jean Van Hamme, finalement…

Nous pouvons avoir quand même quelques doutes sur la prestation graphique de Ralph Meyer, mais il s’adapte bien au trait plutôt réaliste utilisé jusque là par William Vance dans les XIII et on reconnaît bien le peu de personnages que nous avons pu croiser dans d’autres tomes. De plus, le lettrage de cette série m’a toujours semblé bizarre et ici j’ai même longtemps cru que le mentor du héros se prénommait « Hang » et non « Hans », détail tout bête, mais gênant quand même.



Des défauts à minorer, donc, mais constants tout au long de ce tome. Malgré tout, voilà bien un one-shot de bonne facture qui s’épanche comme il faut sur un personnage ô combien important et vraiment bien caractérisé. Le fait que nous avons ici cinquante-huit pages, et non les quarante-huit maximum habituelles, y joue incontestablement un rôle notable…



Commenter  J’apprécie          356
Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Etant de plus en plus attiré par la bande-dessinée et appréciant depuis longtemps les westerns, on m’a donc conseillé de lire la série Undertaker.

Un seul mot à dire après lecture du premier tome : Excellent !!

Tout est réuni pour faire un chef d’œuvre : Ambiance western, personnage énigmatique, dessin ultra bien réalisé, suspense, mystère, etc.

Bref j’ai vraiment apprécié cette BD et ne suis pas déçu d’avoir découvert ce croque-mort solitaire au passé ténébreux.

A l’heure où j’écris ces lignes nous sommes en période de confinement à cause du virus Covid-19.Dès que toute cette crise sera passée, je me dépêcherais d’aller chez mon libraire préféré pour acheter les tomes suivants et ainsi continuer l’aventure .Yee ha !!!

Commenter  J’apprécie          330




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ralph Meyer Voir plus

Quiz Voir plus

Viviane Moore, Le seigneur sans visage

Quel est l'animal de compagnie de Michel ?

une hermine
un chat
une salamandre
un chien

15 questions
810 lecteurs ont répondu
Thème : Le Seigneur sans visage de Viviane MooreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}