Les opinions des gens sont fortuites – ont un air de pauvreté. Un homme qui se regarde comme l’organe de ce dogme-ci ou de ce dogme-là est un assez triste compagnon ; mais une opinion propre à l’interlocuteur est chose aimable, réconfortante, et inséparable de son image. Et ce n’est pas non plus toujours pour causer que nous allons trouver les gens. Combien de fois nous ne disons rien ! Et cependant, il nous faut aller les trouver : tel un enfant qui soupire après ses compagnons, et une fois au milieu d’eux joue tout seul. C’est uniquement de la présence que nous avons besoin.