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Citation de Danieljean


Disciple : - N'ayant pas réalisé la vérité que seul le Soi existe, ne devrait-on pas suivre la bhakti et le yoga-mârga lies voies de la dévotion et du yoga] plus adaptés à la sâdhanâ [pra­tique spirituelle] que l'investigation du yichâra-mârga ?


Mahârshi : - Brahmâ-jnâna n'est pas une connaissance qui s'acquiert, car en l'acquérant, on pourrait obtenir le bonheur. C'est une manière de voir erronée, qui devrait être abandonnée. Le Soi que vous cherchez à connaître est vous-même en vérité. Votre ignorance supposée vous cause une peine inutile, sem­blable à celle des dix sots qui s'affligeaient de la,,» perte » du dixième compagnon qui n'avait jamais été perdu.


Dans la parabole des dix sots, dix hommes passèrent le gué d'une rivière. En arrivant sur l'autre rive, ils voulurent être certains que tous avaient bien traversé le gué sain et sauf. L'un des dix commença de compter, mais il oublia de se compter lui-même. - Je n'en compte que neuf; c'est certain, nous en avons perdu un ! Mais qui est-ce ? dit-il. - As-tu bien compté? demanda son compagnon, et il compta à son tour. Mais lui aussi en compta neuf. L'un après l'autre, les dix n'en comptaient toujours que neuf - le compteur oubliant toujours de se compter. - Nous ne sommes que neuf! s'exclamèrent-ils à l'unisson, - Mais qui est celui qui est perdu ? demandèrent-ils. Tous leurs efforts restèrent vains - impossible de trouver le « perdu ». - Quel qu'il soit, il aura été emporté par le courant se désola le plus sensible des dix. Nous l'avons perdu ! Et il fondit en larmes, suivi en cela par ses neuf compagnons.
Les voyant ainsi se lamenter sur les berges, un aima­ble voyageur leur demanda la cause de leur chagrin. Ils lui racontèrent alors ce qui s'était passé, et ajoutèrent que même après s'être comptés eux-mêmes plusieurs fois, ils n'en trou­vaient toujours que neuf. En entendant cette histoire, mais voyant bien devant lui dix hommes, le voyageur comprit ce qui s'était passé. Afin de leur faire mieux comprendre par eux-mêmes qu'ils étaient bien dix, et que chacun d'eux avait bien franchi le gué sain et sauf, il leur dit : - Que chacun de vous se compte lui-même, mais l'un après l'autre, et dans l'ordre de un, deux, trois, et ainsi de suite. À chaque fois, je vous don­nerai un coup afin que vous soyez tous certain d'avoir été inclus dans le compte, et bien inclus une bonne fois pour toutes ! Le dixième compagnon « perdu » sera ainsi retrouvé. À cela tous se réjouirent, heureux à la pensée de retrouver leur compa­gnon « perdu », et ils acceptèrent la méthode suggérée par le voyageur.
Alors que ce brave homme donnait un coup à chacun des dix, à chaque fois il faisait compter l'homme à voix haute. « Dix » dit le dernier quand il reçut le coup. Ils se regardèrent l'un et l'autre avec stupéfaction : - Nous sommes dix ! s'exclamèrent-ils d'une seule voix, et ils remercièrent le voyageur pour avoir ainsi dissipé leur peine.
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