Citations de Ramana Maharshi (228)
Les moyens qui rendent quelqu'un qualifié pour l'investigation [du Soi] sont la méditation, le yoga, le prânàyàma, etc. On devrait acquérir la maitrise de ces moyens par une pratique graduelle, et ainsi développer une force mentale. Lorsque le mental sera ainsi pacifié par la présente investigation, il réalisera immédiatement sa véritable nature qui est le Soi, et restera dans une paix parfaite, sans dévier de cet état. Pour un esprit qui n'est pas mûr, la réalisation immédiate et la paix sont difficiles à obtenir à travers cette recherche. Pourtant, si l'on pratique les moyens de contrôle du mental pendant un certain temps, la tranquillité d'esprit peut éventuellement être obtenue.
194. Mr. Subha Rao, un visiteur d' Amalapuram demanda :
«Comment peut-on contrôler le mental?»
M.: Attrapez-le.
Q : Comment ?
M.: Le mental est insaisissable. En fait, il n'existe pas. La voie la plus sûre pour le maîtriser, c'est de le chercher. Alors, ses activités cessent.
Le sannyâsa n'est que le renoncement à la pensée « je», et non le rejet des objets extérieurs. Celui qui a ainsi renoncé à la pensée-« je » reste le même, quil soit seul ou au milieu du vaste samsâra (monde empirique).
Le mental est le principe-racine qui se manifeste en tant que les trois entités de l'ego, de Dieu et du monde. Son absorption dans le Soi est la délivrance finale appelée kaivalya, [esseulement en] Brahman. C'est là I'enseignement.
Vous êtes « conscience », « Conscience» est un autre nom pour vous. Du moment que vous êtes conscience, il n'y a pas besoin de l'atteindre ni de la cultiver. Tout ce que vous avez à faire, c'est de cesser d'être conscient d'autres choses, c'est-à-dire de ce qui n'est pas le Soi. Si vous cessez d'y prêter attention, alors, seule demeure la pure conscience, et c'est cela le Soi.
Demeurez immobile (sans pensée) et sachez que je suis Dieu. Aussitot que vous essayez de suivre ce conseil, une lutte sans merci s'engage contre vos tendances latentes et contre les habitudes que vous avez prises.
Il n'y a pas de séquences de temps dans le véritable développement spirituel. Vous êtes spirituel (réalisé) ici et maintenant. Ne vous enfermez pas dans des cages mentales, des niveaux d'existence, des degrés de naissance, des états d'être, etc.
Ne vous identifiez pas à (n'embrassez pas) ces fausses limitations, vous êtes le pur Soi Spirituel éternellement ! Soyez Cela!
La chose à faire est de se concentrer sur le voyant et non sur le vu, non sur les objets, mais sur la Lumière qui les révèle.
Après avoir rejeté tout ce qui a été mentionné ci-dessus comme n’étant « pas ceci ni cela », cette pure Conscience qui seule demeure – CELA je suis.
Le monde disparaîtra lorsque le mental, cause de toutes les perceptions et actions, sera au repos.
Le Sage dit : Trouvez en vous « qui » pose la question. Pourquoi la posez-vous? Que cherchez-vous ? Pourquoi vous égarez-vous dans cette direction ? Voyez ce qui est. Voyez cette Réalité, cette Présence éternelle et belle qui est en vous et en toute chose. Que ce qui est soit.
Patrick Mandala
Où pouvez-vous aller, vous enfuyant du monde ou des objets ? Ils sont semblables à l’ombre d’un homme, de laquelle il ne peut se séparer. On raconte l’histoire drôle d’un homme qui voulait enterrer son ombre. Il creusa un trou profond et, voyant son ombre au-dessus, fut heureux de voir qu’il pourrait l’enterrer si profond. Il commença à remplir le trou et quand celui-ci fut complètement rempli, il fut surpris et déçu de voir l’ombre toujours là. De même, les objets ou les pensées que nous avons d’eux seront toujours avec nous, jusqu’à ce que vous réalisiez le Soi.
Q : Quel est ce Soi dans l’expérience présente ?
R : C’est la Lumière qui resplendit éternellement dans la grotte du Coeur [guhya hridaya] en tant que flamme de la Conscience « Je-Je » – l’éternel et bienheureux sat-chit-ânanda. Ceci est la réponse au vichâra et à son accomplissement. Le « Je » qui a déterminé et amené une quête dans sa propre nature, a enfin trouvé qu’il n’était autre que le pur Mental, l’Être immaculé, reposant de toute éternité dans la bienheureuse félicité. C’est turîya, le Quatrième [état], ou samâdhi (l’état le plus haut).
Srî Râmana illustre ses propos – réponse à une question, clarification d’une Ecriture, d’un point de doctrine, exposition de la recherche du Soi, de la connaissance et de la sagesse, de l’amour et de la compassion aimante – il les illustre d’histoires simples et vivantes, entrecoupées d’anecdotes se rapportant à lui. Elles réjouiront ceux et celles qui aiment et connaissent l’Inde, comme ceux qui souhaitent la découvrir. Toutes vont au Coeur, à la Source – l’essentiel du message de l’Inde et de ses Sages. Même si certaines remontent à la nuit de temps, toutes gardent la fraîcheur et la spontanéité de l’expérience intime – expérience que nous livre ici Srî Râmana, et ce don est sans prix. Toutes chantent un état qui transcende la mort – liberté totale, essence de l’être. Patrick Mandala
Le Soi est toujours présent (nitya-siddha). Chacun veut connaître le Soi. De quelle sorte d’aide a-t-on besoin pour se connaître ? Les gens veulent voir le Soi comme quelque chose de nouveau. Mais le Soi est éternel et reste toujours le même.
Le Soi est évident pour chacun de nous.
Votre devoir est d'être et non pas d'être ceci ou cela.
« je suis ce JE SUIS » résume toute la vérité.
Celui qui peut rester serein au milieu de la foule vit dans le véritable état de solitude. Par contre, celui qui est incapable de maîtriser son esprit alors qu'il se trouve seul au cœur d'une forêt ne vit pas dans I'état de solitude. Celui qui est soumis à ses désirs ne peut obtenir la solitude, où qu'il se trouve. Mais celui qui œuvre avec détachement connaît la solitude sur son lieu de travail. Etre attaché à son travail est une entrave. Il n'y a pas que la forêt qui puisse procurer la solitude: on peut aussi l'obtenir en exerçant ses activités quotidiennes.
La Solitude c'est l'absence de tout processus mental.
Toutes les Ecritures ont pour unique but de ramener l'homme à la source originelle. Il n'y a rien à acquérir; il faut simplement abandonner les faux concepts et les excroissances inutiles. Mais au lieu de cela, on cherche les complications et des choses mystérieuses, car on croit que le bonheur se trouve « ailleurs ». C'est une erreur. Si l'on vit dans le Soi, on goûte la Béatitude. Mais cela paraît sans doute trop simple de pouvoir jouir de la béatitude sans rien avoir à faire de particulier. Ceci est le résultat de l'ignorance. La seule chose à faire, c'est de découvrir « à qui se posent ces questions ».
Seule existe la Conscience.
Celui qui connaît le Soi n'a plus rien d'autre à faire. A partir de ce moment, le Pouvoir infini accomplira à travers lui toutes les actions qui doivent l'être. Il n'est plus nécessaire de penser. Durant la méditation qui a le Soi pour objectif, les pensées disparaissent automatiquement. La méditation peut se faire sur divers objets, mais la plus haute forme de méditation est orientée vers le véritable Moi, vers le Sujet.
Les pensées sont nos ennemis. Sans elles, nous sommes automatiquement dans la félicité. L'espace entre deux pensées est notre état véritable, c'est le véritable Moi. Eliminez les pensées, chassez-les, demeurez dans un état où elles sont à jamais abolies ; ainsi vous devenez Existence en soi. Les pensées, les désirs et tous les attributs sont étrangers à notre véritable nature. L'Occident rend hommage aux grands mais qu' est-ce que cela veut dire ? La véritable grandeur consiste à à ne plus penser.