À une poignée de semaines du premier tour de l'élection présidentielle, la campagne se fait encore attendre. Peut-être d'ailleurs n'aura-t-elle pas lieu ? Et si les campagnes à l'ancienne, c'était le passé ? En attendant, les monstres s'ébrouent sur nos écrans. Mener la contre-offensive n'est pas aisé, c'est pourtant nécessaire. Écoutons Serge Klarsfeld ou bien l'historien Laurent Joly, entendons le cinéaste Raoul Peck. Tous trois, à leur manière, nous arment face aux vendeurs et vendeuses de néant.
Sur un tout autre registre, restons en alerte face aux appétits voraces des Gafam. La question des droits voisins, bien que peu traitée par les médias, est avant tout une question de démocratie.
Enfin, puisqu'au bout de ces quelques semaines, il y aura malgré tout un vote, « À l'air libre » poursuit ses débats thématiques. Cette semaine, comment améliorer le pouvoir d'achat plutôt pouvoir de vivre des Françaises et des Français.
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Les politiques zombifiés, soumis aux puissants, ne sont plus que des mini-capitaines essayant de rassurer les bonnes gens des première et deuxième classes sur le Titanic quant au fait qu'ils maîtrisent bien la troisième classe et qu'il n'y aura pas d'émeutes - promis - pendant que le bateau s'enfonce de plus en plus vite dans la mer froide.
Je suis fatigué d'éduquer, d'être patient, de faire bonne mine contre mauvaise fortune, alors que je suis confronté à un racisme dégradant (conscient ou inconscient). Je suis fatigué d'être pédagogue ; je suis fatigué de retenir ma réponse brutale, alors qu'une apostrophe censée être drôle vient d'être émise, énième micro-agression déguisé me sous une "bonne foi" infantile. Je ne veux plus gérer l'inconfort de la stupidité d'un moment. (24)
Ce sont toujours les gueux qui commencent à construire l'histoire ! Ce n'est qu'ensuite qu'elle est récupérée, comme d'hab, par le nouveau pouvoir, la nouvelle bourgeoisie, voire l'ancienne dynastie, après avoir modifié le nom du parti, pour " remettre en route l'économie " ( slogan clé pour comprendre le capitalisme ).
Tous les États-nations modernes revendiquent une sorte de récit d'origine sur lequel ils modèlent le patriotisme ou la loyauté envers l'État. Selon l'impénétrable volonté de Dieu, on fait partie dès la naissance des élus ou des damnés.
Être élu vous donne le droit de mettre en œuvre la volonté de Dieu et d'éliminer les indigènes. Comme on ne peut être certain de se trouver parmi les élus, la richesse matérielle devient preuve de l'élection. À l'inverse, la malchance et la pauvreté - sans parler d'une peau sombre - deviennent preuves de damnation. L'attrait d'une telle doctrine semble évident : les indigènes sont irrémédiablement profanes et damnés, alors qu'on est soi-même prédestiné à la vertu.
En période de désespoir, de peur et d'insécurité, les gens cherchent des sauveurs. N'importe qui peut faire l'affaire. À condition, si possible, qu'il apporte des solutions apparemment faciles et pour lesquelles d'autres paieront. Pourtant, un monde complexe exige des réponses complexes. (...) Pour une raison quelconque, nous avons cru qu'en nos temps modernes le fascisme serait déguisé sous des couleurs brillantes et affables et qu'il serait difficile à reconnaître. Mais il est reconnaissable. Le même rugissement quand parle le chef. La même haine de l'autre. La même violence. La même projection de virilité blessée.
Je ne cherche pas à me plaindre.
Je veux juste comprendre.
Faire commerce d'êtres humains ?
Quel esprit malade a eu le premier cette idée ?
Amenés de force et poussés à la mort.
L'esclavage.
Ou la "traite", comme ils l'appellent par euphémisme.
Un génocide agréé par l'État.
Qu'est-ce que cela dit d'un monde prétendument civilisé ?
(...) Et si, dès le départ, cette histoire avait été racontée à l'envers ? Et si ce n'était pas seulement une affaire de vocabulaire ou d'interprétation ? Et s'il s'agissait plutôt d'un cas collectif de "trouble cognitif comportemental" ?
Le racisme ? Juste une partie de la topographie. Car tout est connecté. La recherche de superprofits qui écrasent forcément un autre ailleurs, la destruction de la planète, l'exploitation des plus faibles, la haine de l'autre, la consommation à outrance, quel qu'en soit le prix (encore une fois payé par d'autres), tout cela, comme le miroir est brisé, rend négligent et indifférent.
" Jusqu'ici tout va bien", vous dites-vous, alors que le monde dévale étage après étage vers le fond.
Face au cynisme ambiant, personne ne risque plus vraiment sa vie pour une cause, à part quelques anarchistes d'une autre époque.
La démocratie, c'est la paix en Europe mais la guerre ailleurs. Confortablement installés dans un arrondissement sécurisé, nettoyé quotidiennement par des éboueurs " étrangers " , alors que le reste du monde gémit. Ignorez-vous vraiment le prix de votre bien-être ? Ou faites-vous semblant ?
"Un homme peut détruire toute chose en lui-même : l'amour, la foi, la haine et même le doute, écrit Conrad. Mais aussi longtemps qu'il tient à la vie, il ne peut détruire la peur."
La peur reste toujours. Peut-être cherchons-nous dans la peur une perception plus aiguë de la vie, une forme d'existence plus forte ? J'ai peur, donc j'existe. Plus j'ai peur, plus j'existe ?
Ne vous méprenez pas, il ne s'agit ni d'une mise en discussion, ni d'une tribune, ni de l'ouverture d'un forum quelconque. Je n'ai aucun dialogue à amorcer. Le temps pour cela est passé. Je ne suis plus disponible. Arrêtez une bonne fois de demander aux victimes de résoudre vos problèmes. (23)