Interview met Raoul de Jong over Jaguarman
Sous-titres en anglais
Apparemment la formule était la suivante : quand on a l’impression qu’il y’a un lien entre deux choses, c’est qu’il y’en a un. La création s’exprime peut-être ainsi. Pas en malédictions mais en poèmes. A travers des feuilles qui ressemblent à des têtes d’animaux ou à des parapluies, à travers des oiseaux qui paraissent annoncer les heures de pluie ou, si je projetais ce système dans ma propre vie : à travers des livres sur des Raoul qui partent à la recherche de plantations silencieuses, à travers des hommes qui ressemblent à des pères et qui entrent dans les cafés le jour où on s’est déguisé en prince africain.
Si la coïncidence vous semble trop forte, c’est que ce n’en est pas une.
Qu’une malédiction proférée par un homme ayant vécu jusqu’à l’âge de neuf cent cinquante ans selon la tradition chrétienne avait servi de prétexte à trois cent cinquante ans d’esclavage dont nous n’avons pas fini de subir les séquelles. Que des personnes croyant en une réalité constituée de chiffres et de graphiques, de profits et de pertes, avaient fait régner l’enfer sur terre, au mépris de la nature et de la vie qu’elle abrite. Et qu’à la base de toutes ces fables se trouvait celle qui prétendait que seul l’Homme est fait à l’image du créateur et que cette infime partie de la création peut disposer du reste comme bon lui semble.
Cette religion s’appelle voodoo en Amérique, vaudou en Haïti, santeria à Cuba et candomblé au Brésil et winti au Suriname. Selon Misi Elly ces croyances ont en commun d’être un mélange de religions indigènes et de forces mystérieuses qui ont traversé l’océan depuis l’Afrique.