« Bernstein remplit la coupe de son invitée. Il est franchement déçu. Pourquoi, diable, lui offre-t-elle une descente de croix ? »
Raphaël Jerusalmy, **In Absentia**
Plus d'informations sur ce roman : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/absentia
#littérature #histoire
Lorsqu'ils marchent dans le désert, les Bédouins fument à la chaîne pour mesurer le temps. Si quelqu'un leur demande à quelle distance se trouve le prochain bled, ils répondent :"A neuf cigarettes d'ici."
Il m’a dit que ce n’était pas si important que ça, d’être compris. Ce qui comptait dans la vie, c’était d’être accepté tel que l’on était. Et d’en faire de même pour les autres. Même si on ne les comprenait pas toujours. Sauf s’ils étaient méchants, a-t-il précisé. Ou vraiment trop cons. Auquel cas, on était exempt.
Être un tantinet farfelu vous rend difficile à cerner, à prévoir, à coincer. Même par ceux qui vous emploient.
"Le graveur ne passe ni par les mots ni par les couleurs , qui ne sont pour lui que fioritures..
Il laisse son empreinte sur l'esprit d'une maniére plus subreptice . Mais aussi plus directe .
Le sillon qu'il creuse dans la planche lui fraye un chemin sans détour vers l'œil, qui est la porte de l'âme.
Un sentier qui se faufile tout droit jusqu'aux recoins les plus intimes de l'être .
Là où se terre le Démon. ...."
Ce territoire dont le gouverneur mamelouk a la charge n'est qu'un inextricable entremêlement de routes et de pistes, un vulgaire relais d'étape coincé là entre deux mondes, l'Orient et l'Occident.
Les Juifs maîtrisent des langues aussi diverses que le grec, le perse, le syriaque ou l’araméen, formés à l'étude des textes, faisaient d'excellents traqueurs de savoir.
Ça ne t’est jamais arrivé, à toi, de faire abstraction de ce qu’il se passe autour ? Comme si tu étais un personnage de Beckett. D’éprouver ce sentiment de dérision. À propos de tout.
Comme si tu étais Molloy.
Dans mes bagages, entre les jeans et les polos à manches courtes, j'avais calé Rabelais et Montaigne, Michaux, Bachelard, l'esprit de la France. Les idées, si grandes soient-elles, ça tient facilement dans une valise.
Curieusement, Karajan sera absent du Festspiele. Un grand concert à Berlin, m’a dit Hans. Karajan est le protégé de Hitler, après tout. Pas des gauleiters autrichiens.
Cette ingérence des nazis dans le programme du Festspiele est inadmissible. Révoltante. Faire du festival un vulgaire outil de propagande, un amusement troupier, c’est un comble. Prendre Mozart en otage. L’avilir ainsi. N’y a-t-il donc personne pour empêcher un tel outrage ?