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3.2/5 (sur 54 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint Sébastien , 1963
Biographie :

Raphaël Majan (ce nom est un pseudonyme) est un écrivain français né en 1963 à Saint-Sébastien, si l'on s'en réfère aux indications publiées par son éditeur. Fonctionnaire, il aurait travaillé au Ministère de l'Intérieur.



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Bibliographie de Raphaël Majan   (30)Voir plus

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Raphaël Majan : Le Collège du crime
Les vieux camarades de Wallance au Collège évangélique Jésus de Voltaire auraient pu continuer à vivre en paix si ne leur était venue l'idée incongrue d'inviter à une réunion d'anciens élèves celui qu'ils traitaient si mal à l'époque. Mais l'adolescent est devenu commissaire et ne laisse plus rien passer à ces arrivistes qui estiment avoir mieux réussi que lui, à la fois...

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
La force du commissaire est qu'il commet ses crimes sans en attendre la moindre reconnaissance, avec cette générosité de ceux qui se dévouent en pleine connaissance de cause pour des ingrats. Il se sent comme ces héros de la série Mission Impossible que leurs supérieurs préviennent d'emblée qu'ils les lâcheront en cas de coup dur et qui y vont quand même, parce qu'ils préfèrent le triomphe du bien à celui de leur carrière.
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Les policiers, et ils ne sont pas les seuls, penchent plus souvent vers le masochisme que l'hédonisme, puisque la souffrance leur semble une plus grande marque d'honnêteté que le plaisir. Drôle de principe de réalité.
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Ça ennuie Wallance de devoir refaire du chemin, surtout avec un concierge, même s’il n’est pas snob ainsi que le prouve son désir perpétuellement inassouvi pour Nathalie Malicorne, une subalterne, du moins trouvera-t-il peut-être une boulangerie ou une charcuterie ou un Franprix où ce sera moins cher sur la route. Pas du tout, c’est bien dans l’immeuble mitoyen du commissariat que repose le cadavre de Georgette Viloumel, mais mitoyen de l’autre côté, de sorte qu’il n’a qu’à passer devant le commissariat où nulles victuailles ne sont en promotion pour finalement l’atteindre.
Il y a des policiers partout, il aurait pu deviner tout seul que c’était là si la faim n’avait manifestement sur son intellect le même effet que sur son estomac, à savoir que ça glougloute dans son cerveau, aucune pensée consistante ne lui vient à l’esprit.
– Ah, quand même, commissaire Liberty, dit Nathalie Malicorne en regardant sa montre dès qu’elle le voit dans une inversion des rapports hiérarchiques qui lui semble à la fois une folie et une honte.
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Aucune agitation dans l’immeuble du crime quand il y parvient. Il tape à la loge du concierge.
– Oui ? dit le type.
– L’assassinat, je vous prie, c’est quel étage ? dit Wallance.
– Qu’est-ce qui vous prend, commissaire Liberty ? dit le type en le regardant sur un ton qui aurait pu facilement lui valoir le premier rôle dans Le Mépris si Jean-Luc Godard n’avait opté pour une actrice mieux roulée.
Son surnom qu’il déteste, conséquence de sa quasi-homonymie avec le personnage de L’homme qui tua Liberty Valance, les contraintes de bon voisinage ont donc fait qu’il est même connu et employé par un concierge, ça l’agace. Mais c’est vrai que ce concierge s’ennuie et est toujours fourré au commissariat où il a pu apprendre pas mal de petites choses sur Wallance.
– Georgette Viloumel, vous n’allez pas me dire qu’elle n’a pas été assassinée ? dit-il désagréablement.
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Encore en train de dormir, commissaire Liberty ? Vous vous étiez justement payé un compagnon cette nuit ? dit Fagis.
Wallance déteste ce collaborateur arriviste avide de lui prendre sa place et dont seule la lâcheté tempère l’ambition, comme la paresse de Gou son incompétence déjà évoquée. Malgré tout, il préfère que ce soit un coup de fil professionnel plutôt qu’un familial, comme la dernière fois qu’on l’a dérangé au milieu de la nuit et que ça cumulait les inconvénients puisque c’était en tant que commissaire que sa mère et sa sœur voulaient alors lui parler. La deuxième phrase de Fagis fait allusion aux ragots qui courent sur l’homosexualité de Wallance sous prétexte que le jeune Kevin Rocamadour est amoureux de lui et que le commissaire ne parvient jamais à faire cesser de manière convaincante.
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Ses relations avec ses voisins ne sont pas telles qu’il puisse se permettre d’arriver à trois heures du matin chez aucun d’eux en réclamant une petite omelette, fût-elle nature, ou même un quignon de pain sans risquer d’être mal reçu – rares sont ceux qui y parviennent. Il ne lui reste qu’à ne pas manger, c’est-à-dire se recoucher sans trop s’énerver et se rendormir à l’heure où il se rendormira quitte à faire derrière une matinée aussi grasse que le petit déjeuner qui l’égaiera. Après tout, il n’a rien de spécial de prévu ce matin. Pour une fois, il peut bien arriver en retard, quand on pense que Gou, ce divisionnaire aussi incompétent que paresseux, est rarement là avant midi les jours où il n’arrive pas franchement pour le thé. Il restera plus tard ce soir, voilà tout.
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Lui revient en tête le fameux proverbe « Qui dort dîne » qui le fait encore plus enrager de s’être réveillé, comme si une bonne nuit de repos l’aurait laissé repu au matin, en tout cas inaccessible aux atteintes de la faim, avant qu’il se souvienne qu’il a pour habitude de reprendre les béotiens, ou simplement les imbéciles, qui donnent cette interprétation de l’adage alors qu’il s’agissait seulement, dans le sale vieux temps, de prévenir les clients d’une auberge que ceux qui avaient l’intention d’y passer la nuit seraient également tenus d’y prendre leur repas du soir. Le Moyen Âge, déjà, connaissait la sauvagerie du capitalisme. Il ne trouvera aucun restaurant d’ouvert dans le quartier à cette heure-ci et ce serait de toute façon des frais exagérés.
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– Vous êtes avec un chien, commissaire Liberty ? dit Fagis faisant exprès de tout confondre pour mieux humilier son supérieur. Encore, ça ne vous a pas suffi ? ajoute-t-il en référence à une enquête qui amena tout le commissariat dans un monde qu’on est toujours heureux de côtoyer mais où Wallance récolta malgré lui et malgré les faits la réputation d’expert dans les pratiques zoophiles, version canine.
– Mais pas du tout, dit Wallance. J’ai faim, ajoute-t-il en s’en voulant aussitôt comme s’il avait à se justifier aux yeux d’un subalterne.
– C’est sûr que ça creuse, ces choses-là, commissaire Liberty, dit Fagis. Enfin, j’imagine, parce que moi, les chiens, ça ne me tente pas trop. Chacun ses goûts.
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Il est debout, ce qui ne lui facilitera pas les choses pour se rendormir, mais la faim est plus forte que le sommeil, à l’instant présent. À peine ouvre-t-il son réfrigérateur qu’il se souvient pourquoi il ne s’est nourri que d’un sandwich, hier soir : c’est parce qu’il n’y a plus rien à manger chez lui. Il a fini avant-hier les yaourts périmés que son sens de l’économie, et nullement de l’avarice ainsi que la rumeur en court trop souvent, lui a permis de savourer comme s’ils étaient de la plus grande fraîcheur, et n’a pas eu une seconde depuis pour faire des courses. Question bouffe, cette nuit, c’est le désert chez lui.
– Merde, dit-il quoiqu’il n’y ait personne pour l’entendre.
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Mercredi 14 janvier 2009, deux heures et demie du matin. Wallance se lève de son lit solitaire. Décidément, il n’arrive pas à se rendormir. Il a trop faim, ça l’a réveillé et maintenant il faut qu’il mange un petit quelque chose. C’est que, la veille, il a passé la journée au Palais de Justice1, a été trop occupé pour déjeuner et a dû passer au commissariat après le tribunal si bien qu’il est rentré chez lui à pas d’heure et s’est juste offert un sandwich sur la route. Pas étonnant que son estomac réclame justice.
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