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3.79/5 (sur 59 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1987
Biographie :

Raphaël Malkin est journaliste et auteur.

Diplômé de Sciences Po Paris, il est journaliste à "Society" et Radio Nova. Il a également fondé la revue "Snatch Magazine".

Il est l’auteur d’un livre sur la French Touch, "Music Sounds Better With You" (Le Mot et le Reste, 2015). Pour ce livre il a enquêté pendant plus d’un an.

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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne peut être entièrement anonyme. Ces gens devaient exister, se répétait-il en boucle. Mais il n’avait rien. Si les vents soufflaient dans son dos, il se trouvait malheureusement dans un désert. Après quelques semaines d’enquête qui lui avaient semblé défiler comme autant d’années, il se résolut à passer à autre chose. C’était la fatalité de son métier : les affaires s’empilaient, une nouvelle urgence chassait la précédente. Tant pis."
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L’os du nez, lui, avait subi plusieurs fractures au même endroit. Selon Clyde Snow, ce ne pouvait pas être la coïncidence de plusieurs accidents. Cette femme avait été frappée encore et encore à cet endroit. Peut-être le jour de sa mort. Dans tous les cas, ce qui suivait avait de quoi alimenter cette hypothèse. C’était le clou du rapport : le Dr Snow avait identifié une importante dislocation des os du cou, résultat d’un étranglement. Pas de doute, on l’avait tuée. Sur les quelques photos en très gros plan accompagnant son résumé, Clyde Snow avait entouré au feutre une longue série de fissures sous la gorge.
C’est un meurtre, se répéta Jackie Walker Jr. en se grattant le front. Il y avait pensé dès qu’il s’était approché du talus. On ne mourait pas comme ça, au milieu de nulle part. L’inspecteur prit le temps de relire plusieurs fois le rapport. Bout à bout, les différents éléments étayés par Clyde Snow dessinaient une trajectoire de vie. Elle semblait avoir été pénible. Elle avait été trop courte. Désormais, il lui fallait un visage.
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La mort datait de l’été précédent, courant août ou peut-être au tout début du mois de septembre. C’était une femme et elle était noire. Elle devait avoir entre 35 et 45 ans. Svelte, elle mesurait probablement 1,75 mètre. Une étude attentive des fines tresses retrouvées sur la cime de son crâne pouvait, par ailleurs, faire penser qu’elle avait porté des perruques. Les éléments en or qu’il avait retrouvés dans l’herbe concernaient les dents du devant. Cette femme avait très probablement souffert de sa mâchoire gauche. Elle devait avoir eu beaucoup de mal à mâcher. L’une de ses incisives était en « grain de riz », selon le jargon de la médecine dentaire : elle avait une forme très aiguisée, trop même, comme une canine de Dracula. Considérant la teinte générale des dents, entre la rouille et le cramoisi, l’inconnue devait aussi avoir très certainement fumé du tabac à longueur de journée au cours de ses dernières années.
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Il n’y avait pas de fleurs sur leur chemin. Pas d’ajoncs jaunes ni de jacinthes bleues, comme il en pousse pourtant partout dans la région, en toutes saisons. Sous l’ombre de vieux arbres étranglés de branches, de mauvaises herbes, hautes et drues, griffaient la toile de leurs pantalons.
Ce mardi 27 décembre 1977 après l’heure du déjeuner, trois hommes s’enfonçaient à pas lents dans un sous-bois recroquevillé sur lui-même, quelque part aux confins du Mississippi.
Ils étaient armés de fusils qu’ils portaient en travers de la poitrine avec un aplomb qui disait qu’ils avaient fait ça toute leur vie.
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(...) un officier qui devait avoir les pieds sur son bureau leur indiqua en soufflant que le lieu de leur découverte ne dépendait pas de sa juridiction. Si leur histoire en valait vraiment la peine, ils devaient joindre l’échelon supérieur du mille-feuille hiérarchique de la police : le bureau du shérif du comté de Jackson, là où les uniformes sont beiges. Au comté de Jackson, on ordonna finalement aux chasseurs de retrouver deux patrouilleurs sur le seuil d’une épicerie de bord de route installée non loin du sous-bois dont ils ne voulaient plus s’approcher désormais.
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le célèbre médecin légiste Clyde Snow (...) était le directeur du Civil Aeromedical Institute. Le site basé à Oklahoma City était un important complexe scientifique dépendant de l’administration fédérale où un bataillon de médecins tâchait de mener à bien des analyses scientifiques dans le cadre d’affaires criminelles hautement sensibles. Flanqué de son éternelle blouse blanche, le Dr Snow devait bientôt diriger avec ses équipes un examen, comme il n’y en avait jamais eu auparavant, du corps du Président assassiné John Fitzgerald Kennedy.
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À plusieurs milliers de kilomètres au nord du comté de Jackson, le professeur Clyde Snow et son assistante Fontaine Young examinèrent les ossements pendant près de cinq heures. Des données biométriques précises furent récoltées : l’écart entre les yeux, le degré d’angle des narines, la hauteur du crâne ou bien encore la longueur du mastoïde, un os situé juste derrière l’oreille. Quelques jours plus tard, Jackie Walker Jr., rentré dans le Mississippi, reçut un compte rendu d’autopsie détaillé signé de la main du Dr Snow.
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Il fallait donner l’alerte. Ils rejoignirent aussi vite qu’ils purent la petite maison de l’un d’entre eux dans un quartier noir de Moss Point, la première ville après la brousse, en espérant que, derrière eux, aucune bête ne viendrait s’en prendre au squelette. À l’aide d’un gros téléphone à cadran, ils appelèrent le commissariat local où un officier qui devait avoir les pieds sur son bureau leur indiqua en soufflant que le lieu de leur découverte ne dépendait pas de sa juridiction.
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Plus tôt au cours de l’année 1977, l’inspecteur Jackie Walker Jr. s’était rendu dans un hôtel de Mobile, la grande ville la plus proche, située de l’autre côté de la frontière d’État, dans l’Alabama. Aux côtés d’une centaine d’officiers venus des quatre coins d’Amérique, il avait assisté à une importante conférence consacrée au futur de la criminologie. Parmi les différents intervenants de renom qui avaient défilé à la tribune se trouvait le célèbre médecin légiste Clyde Snow.
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Au creux d’un talus de terre, ils découvrirent avec effroi des ossements épars, noircis par les poussières de la forêt.
Il y en avait tout un baluchon, et ce n’était certainement pas les restes d’un lièvre. Ce n’était pas non plus les restes d’un opossum ni d’un rat musqué, autres espèces qui peuplaient les parages. Leur taille. Leur forme. Ce crâne. Ce que les chasseurs venaient de découvrir n’était autre que l’ultime trace d’une vie humaine. Ici, quelqu’un était mort.
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