Raphaël Nomézine

C'est ma première expérience dans le genre littéraire du Polar, et elle fut bonne, une course à 100 à l'heure, un texte agréablement bien écrit, ponctué par des expressions normales, un langage courant et loin d'être ennuyant, certainement une volonté de se rapprocher du lecteur d'aujourd'hui plutôt que de celui d'hier., Pas de détours dans ses mots, ni dans ses images.
L'auteur nous propose des descriptions simple, claires et ne prenant pas de gants:


"Arrête de me prendre pour une blonde, Shakes ! Pièce à conviction n°1, colt 45.
Assise en face de l'homme suspecté de meurtre, Marina Marquance, commissaire de police à la Crim' depuis quatre ans, joignit le geste à la parole et sortit du tiroir le pistolet sous scellé plastique marqué de ses références. Elle l'agita sous le nez du coupable présumé et poursuivit, virulente.
– C'est quand même pas un flingue de midinette ça ! Me dis pas que c'est pour aller taquiner le moineau le dimanche matin à la chasse... Ben non, toi tu pionces le dimanche matin !
Un bruit sourd retentit lorsqu'elle posa violemment l'objet du délit sur le meuble en acier galvanisé."

Raphaël Nomézine nous entraîne dans son intrigue et sans regret, j'ai été convaincue, j'ai adoré, bien ficelée et bien écrite, une seule envie; aller jusqu'au bout pour connaître le fin fond de l'histoire.
Et puis cette façon d'inclure des chansons, de la mise en scène, c'est pour moi un atout formidable, je me suis vue lisant ces lignes, et tombant sur des paroles de chansons, avoir le son qui se faisait entendre dans ma tête, j'ai même été rechercher celles que je ne connaissais pas.
Un tout grand merci pour cette découverte, c'est on coup de cœur du moment, aucun regret, et je ne peux donc que le conseiller !!

C'était il y a un an, quand il est venu ce perdre dans ce trou paumé et qu'il y a rencontré Angie. Et ces deux-là, ils se sont bien trouvés, ils sont complètement connectés. Et même quand j'ai mis les deux pieds dans le plat au début de leur histoire, c'était déjà tellement fort que rien n'a pu les empêcher de continuer à vouloir être ensemble.

C'est bizarre, j'ai l'impression que plus j'avance, plus ton image s'étiole dans ma mémoire. J'ai peur de te perdre, Caro, et pourtant j'aimerais tellement que tu puisses voir l'homme que je suis devenu grâce à
Angie, heureux et épanoui.

– Ca n'a absolument rien à voir avec toi, j'ai simplement raté une marche hier soir, par mégarde !
– Oui mais si j'avais été là, si j'étais resté un peu avec toi, ça ne serait pas arrivé…

Bras dessus, bras dessous, comme au bon vieux temps, Mathilde et moi prenons le chemin du retour. Dans quelques mois, je serai une épouse et une mère comblée, je le sais.