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Citations de Rawia Arroum (66)


Dans les livres, rien n'est interdit. Dans les livres que je lis, il y a des femmes. Il y a des hommes, des familles, des mariages. Il y a une harmonie, un apaisement que je retrouve seulement quand je me plonge dans un livre. Quand je lis, j'oublie que je suis un homme traqué. J'oublie que je n'ai pas droit à l'amour, à un futur. J'oublie que je suis destiné à mourir.
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Les amis sont la famille que nous choisissons pour nous-même.
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- Salut ! On dirait bien qu'on va jouer au papa et à la maman, toi et moi.
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Non. Non, non, NON ! C’est un cauchemar éveillé, une hallucination, un mauvais présage. Une fatalité.

Je suis à deux doigts de m’évanouir. Mais la réalité me gifle avec une force telle que je tressaille. C’est injuste. Si injuste ! Je vais devoir procréer avec celui qui est ma toute première capture !

— Entre, le temps passe.

L’infirmière me pousse à l’intérieur et, sans plus de cérémonie, elle referme la porte et la verrouille.

— Mais oui, entre, bouclette, bienvenue dans mon humble chez-moi !

Je tente de me calmer. J’essaie de voir ces circonstances comme une bonne chose. Après avoir été livré à la Structure par mes soins, il va me rendre service. Je jette un œil vers lui et retiens un haut-le-cœur. Sa constitution de mâle me révulse. Il n’a ni les traits ni les mensurations d’une femme. C’est une étrangeté. Une erreur. Quand je vois les quelques poils qui garnissent son menton, sa mâchoire carrée et ses cheveux qui n’atteignent pas ses épaules, je ne peux retenir un violent spasme.

— Tu as peur de moi ?

Il me parle. Il pense qu’il peut. Je commence à élaborer mentalement un plan d’action pour prendre le dessus sur lui, avant de me rendre compte que je l’ai déjà capturé. Je lui ai déjà planté une seringue dans la nuque. Il est déjà à la merci de la Structure. Je n’ai plus mes armes, plus de combinaison, plus de bottes. Je me sens vulnérable dans cette blouse rose. Presque inférieure en force physique.

— Je m’appelle Loan. Et toi ?
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- Je suis une ombre, dit-il avec un clin d’œil. Tu peux voir une ombre, mais tu ne peux jamais l'attraper. Elle rit sous ton nez, te taquine, mais tu ne pourras jamais lui faire de mal.
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Mon coeur m'appartenait, tu me l'as pris, dis-je. Mes pensées étaient à moi, tu t'es incrusté dedans sans me le demander. J'avais une vie réglée et tranquille, tu l'as chamboulée. Tu m'as volé mon quotidien. Tu as fouillé dans mon coeur et tu t'y es fait une place entre ma mère et mes soeurs. Tu m'as rendue dépendante, Loan. Comme droguée à toi, à ta présence.
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Depuis l’Éradication des hommes, les filles ont l’ordre d’être « 100 % féminines » pour prouver que le sacrifice des mâles nous a permis de nous assumer. C’est l’un des décrets les plus importants de nos lois. Quelles en sont les consignes ? Interdiction de couper ses cheveux au-dessus des épaules, interdiction de sortir négligée sous peine d’amende, et, pour celles qui n’ont pas beaucoup de poitrine, eh bien elles doivent se débrouiller pour faire semblant d’en avoir. Dieu merci, de ce côté-là, j’ai ce qu’il faut. Quand les filles ne portent pas leur combinaison, elles doivent mettre exclusivement une jupe ou une robe. Le pantalon a été banni de notre société.
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- Pourquoi je suis si calme ? fait-il en souriant.
Une dentition parfaite, quoique, mouchetée de rouge.
- Parce que donner la vie, c'est la plus belle chose qui existe, et que je suis fier de pouvoir le faire. Je n'ai pas peur de mourir, surtout en sachant que, avant de partir, je permets à un autre être de venir au monde.
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Dans quelques jours, j'aurai dix-huit ans. Et je suis anxieuse. Terriblement, atrocement, inimaginablement anxieuse. Anxieuse d'approcher un mâle de trop près. D'en toucher un. Mais j'ai surtout peur. Peur de mettre au monde un garçon. On m'obligera alors à procréer de nouveau jusqu'à avoir une fille. C'est la loi. Sans appel.
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- C'est quoi son problème ?
- A qui ? s'étonne Ethan.
- A la mort.
Mon ami réfléchit quelques instants avant de m'annoncer :
- Je crois que la vie et la mort étaient autrefois deux amantes inséparables. Mais il y a eu divorce et, depuis, chacune essaie d'obtenir notre garde. Si tu veux mon avis, la mort s'en sort mieux que son ex !
(P 210)
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En attendant, me sentir désirée, aimée, protégée, ça me convient. Être égoïste me va parfaitement.
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Nous nous murons ensuite dans le silence. Mais j’ai bien conscience du temps qui passe et de ce que ça implique. J’ai conscience aussi de sa tête sur mon épaule. Et je n’ose pas formuler la sensation qui s’empare de moi, même en pensée. Est-ce ça, le pouvoir d’un homme ? Paralyser la femme, la chambouler ? Lui ôter toute raison ?
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Le courage est un trait de caractère permettant de faire face aux situations les plus critiques. La raison est une faculté de l’esprit qui permet de dissocier le bon du mauvais, le sûr de l’incertain. La sagesse désigne le savoir et la grande vertu de l’être.
Courage, raison, sagesse : telle est la définition vraie de la « Femme »
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Le ciel s’étend en un dégradé de rose et d’or. L’aube est là, prête à se transformer en un jour magnifique, comme pour me narguer. Il a beau faire soleil, il pleut en moi. C’est même carrément la tempête ! J’éprouve bien trop de choses ce matin : un vent de regrets, des trombes de chagrin, un ouragan d’amertume, un alizé de nostalgie. J’ai l’impression d’être un nouvel élève dans cette énorme classe qu’est le monde. (P 178)
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Je tente de me calmer. J’essaie de voir ces circonstances comme une bonne chose. Après avoir été livré à la Structure par mes soins, il va me rendre service. Je jette un œil vers lui et retiens un haut-le-cœur. Sa constitution de mâle me révulse. Il n’a ni les traits ni les mensurations d’une femme. C’est une étrangeté. Une erreur. Quand je vois les quelques poils qui garnissent son menton, sa mâchoire carrée et ses chevaux qui n’atteignent pas ses épaules, je ne peux retenir un violent spasme.
- Tu as peur de moi ?
Il me parle. Il pense qu’il peut. Je commence à élaborer mentalement un plan d’action pour prendre le dessus sur lui, avant de me rendre compte que je l’ai déjà capturé. Je lui ai déjà planté une seringue dans la nuque. Il est déjà à la merci de la Structure. Je n’ai plus mes armes, plus de combinaison, plus de bottes. Je me sens vulnérable dans cette blouse rose. Presque inférieure en force physique.
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Nous aussi, nous pleurons. Nous, les hommes. Autrefois, on disait aux jeunes garçons que s'ils pleuraient ils n'étaient pas des hommes. On leur disait que pleurer, c'était bon pour les filles. Il m'arrive de pleurer aussi. Mais je ne me sens pas fille pour autant.
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Son poids fini par s’ajouter au miens sur le matelas tandis que je sombre peu à peu dans un sommeil artificiel. Cependant, avant d’être totalement emportée, j’ai le temps de l’entendre murmurer près de mon oreille, dans un souffle chaud qui caresse ma nuque :
- J’espère que nous aurons un garçon.
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Personne ne mérite le courroux de l’autre. Lyra, ne pense jamais que, parce que tu es une femme, tu mérites la colère de l’homme. Tout comme l’homme ne doit pas penser que, parce qu’il est un homme, il a le pouvoir sur la femme. [...] La vie, ça commence par un homme et une femme.
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Sous le clair d’une lune pleine et rousse, Shamès se coud patiemment les lèvres. Son reflet dans l’eau fait la même chose, et je me demande si ce Shamès-là est heureux. C’est super bizarre comme pensée, mais je trouve la scène magnifique. Une fois de retour à Hard, je l’immortaliserai sur une toile. J’intitulerai le tableau : Le silence coud la nuit.
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Je crois que la vie et la mort étaient autrefois deux amantes inséparables. Mais il y a eu divorce et, depuis, chacune essaie d'obtenir notre garde. Si tu veux mon avis, la mort s'en sort mieux que son ex.
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