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Critiques de Rawia Arroum (176)
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Le voleur de coeur

Challenge plumes féminines 2020 – item n°3



Je l’ai acheté assez récemment grâce aux offres découvertes du Leclerc mais sa couverture m’avait tapé dans l’œil lors d’une Masse Critique de Babelio. Elle est vraiment superbe avec ce vert et le personnage, le résumé est court et intrigant. Je remercie Bislys pour me l’avoir pioché pour Février.



Le monde créé est très particulier mêlant musique et magie. Chaque être est lié à son instrument de musique (à la vie, à la mort), chaque clan a un nom lié à son type de musique (Hard, Classique, Ténor, Vent, …). Chaque bébé reçoit quelques notes de musique lors de son baptême dans leur rivière-mère. Dès le départ, nous suivons Dylan, un jeune homme fils du chef de clan Hard. Cette dystopie est originale en prenant la musique comme toile de fond mais l’histoire est longue à se lancer. Elle est très floue, elle ne rappelle en rien le résumé ou même le titre… Curieuse histoire que celle-ci, on ne sait pas trop où on va, on continue à suivre Dylan, on est aussi perdu que lui. Il ne sait pas ce qu’il lui arrive et nous non plus. Quelques coquilles ont été oubliées à la relecture (mots ou lettres en trop…). Il faut attendre une centaine de pages pour que l’histoire se lance enfin et encore, ça reste toujours aussi flou. Le style de l’auteure est agréable, c’est ce qui m’a empêché de l’abandonner de suite mais il me tardait d’y comprendre quelque chose. Le monde créé est plus complexe qu’il n’en a l’air au départ et l’auteure nous a créé un vrai sac de nœuds avec son histoire. Ça a l’air de partir dans tous les sens mais c’est juste parce qu’on est ballotté à la suite de Dylan sans comprendre grand-chose comme lui… Plus on avance vers la fin, plus l’histoire devient intrigante. Que s’est-il passé pour que cette histoire devienne à ce point bizarre et complexe pour les gens extérieurs à celle-ci? Passé les 100 premières pages, il me tardait donc d’avoir le fin mot de celle-ci. En achetant ce roman, j’étais bien loin d’imaginer l’histoire que l’auteure pouvait créer, originale et machiavélique à souhait. Je suis finalement bien contente d’être allée au bout de cette histoire, je ne m’attendais pas du tout à ça. Le monde créé, bien que dystopique, est empreint d’une magie originale basée sur la musique. La fin laisse supposer une suite mais je pense qu’il s’agit juste d’une fin ouverte.



Comme vous l’aurez compris, malgré un début chaotique, c’est une excellente découverte dont les maîtres mots sont amitié, famille, amour et combats que ce soit pour la vérité ou pour préserver les siens. Je conseille donc aux amateurs de dystopies différentes des plus connues de découvrir celle-ci, elle ne manque pas d’originalité. Pour ma part, je trouve que c’est toujours agréable d’en découvrir une nouvelle sur un thème et un monde différent. Une nouvelle auteure à pister !



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Boys Out !

D'accord, on a déjà vu beaucoup de dystopies. Depuis que Suzanne Collins a lancé le genre avec Hunger Games (certains me diront qu'elle n'est pas l'initiatrice... OUI, mais je parle auprès des ados !), on est assailli de toute part par des copies. Or, là... Les deux seuls points communs entre Boys out! et Hunger Games sont : l'histoire se passe dans le futur (et un futur pas si éloigné) et ils sont tous les deux classés en tant que « dystopie ». C'est tout.



Vous l'aurez donc compris, cette dystopie n'est pas une copie ! Ce principe d'exclure les hommes, personne n'y avait pensé avant. En apparence, c'est simple : les femmes ont le pouvoir, les hommes sont « des hommes morts » (vous me passerez l'expression ^^). Pourtant, on découvre dès le début que ce n'est pas si simple que ça ; la façon dont les hommes sont considérés et traités est terriblement et absolument abominable. Et finalement, en voulant faire disparaître la race masculine, en prenant le pouvoir et en instaurant une dictature, n'est-ce pas imiter ce qu'on reprochait aux hommes ? Telle est la question qui plane tout le long du livre. Une question que l'on peut également se poser pour notre époque : et si les hommes disparaissaient ? Que ferions-nous ? Ce livre soulève tellement de remises en cause... et j'ai adoré cela. J'adore les livres qui me font réfléchir, cela veut tout dire sur la qualité du sujet.



Dès le début, on est happé par l'histoire. Lyra, l'héroïne de 17 ans, déteste les hommes juste parce que c'est ce qu'on le lui a inculqué dès son plus jeune âge. Mais n'est-ce pas normal ? Nous - je parle en tant qu'ado de 15 ans -, dès notre naissance, on nous apprend qu'il ne faut pas dire de gros mots, qu'il faut bien se tenir à table, qu'il faut partager, qu'il faut avoir de bonnes notes... Bref, c'est la façon dont on nous dit d'être alors c'est normal que l'on croit que c'est bien, que c'est ce qu'il faut faire.

Et dans Boys out!, Lyra est victime de ce bourrage de crâne. Elle croit dur comme fer que les hommes sont des déchets, la pire chose qui existe sur Terre. Et on la croit tout de suite. On entre très bien dans ce monde féminin, qui tourne à l'obsession, au ridicule et au contrôle.

Mais tout change le jour où elle doit procréer. Je n'en dirais pas plus...



J'ai bien aimé Lyra du début à la fin. Peut-être une petite préférence au début, où elle était farouche et ne se laissait pas marcher sur les pieds (mon envie d'héroïsme qui ressort...). Je l'ai comprise, j'ai compati. Pas beaucoup de descriptions, si ce n'est sa chevelure « rousse et flamboyante ».

Loan, quant à lui, m'a au début paru très intéressant, cet aspect cynique qu'il avait (« Salut ! On dirait bien qu'on va jouer au papa et à la maman, toi et moi. ») m'avait beaucoup plu. Il respirait défi, humour... mais il est très vite devenu relativement banal, dans l'idée du parfait petit ami qui aime lire, qui est beau, intelligent... Mais je mentirais en disant que l'auteure insiste là-dessus, tout est bien dosé. J'aurais aimé qu'il y ait une part de mystère, de sauvagerie, de haine, de rage en lui (en gros, qu'il y ait eu un mix entre Loan et Alex). Cela l'aurait rendu d'autant plus intéressant à mes yeux. La romance entre lui et Lyra est aussi des plus banales, l'auteure n'a pas su la rendre assez... spéciale, selon moi. Même si en soi, bien sûr qu'elle l'est.

Certains autres personnages sont pas mal aussi, comme la mère de Lyra, Yas ou encore Alex. Mais pas assez approfondis ou rencontrés trop tard.



J'ai le malheur de savoir que ce roman n'est qu'un one-shot, alors que tout appelait à une suite. Tant de questions que l'on se pose... Je pense que l'auteure a voulu faire une fin CHOC mais ça a plutôt donné une fin « vite fait ». Comme si elle avait dû se dépêcher de terminer. Cela dit, j'avoue que j'ai bien aimé la chute...



Je vais terminer là en disant que ce livre mérite réellement 5/5. Pourtant, la fin gâche pas mal le plaisir et enlève une étoile. Malgré la fin, la romance, la crédibilité, j'ai dévoré. Et je suis contente que, ENFIN !, il existe une dystopie française !
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Boys Out !

L’originalité de l’histoire m’a séduite et m’a convaincue avant même d’ouvrir ce livre. Fan de dystopie, vous comprendrez que je n’ai pas résisté longtemps avant de me le procurer !



L’auteure annonce les couleurs dès la première page en nous fournissant deux définitions choquantes et reflétant tout à fait l’histoire : celle de l' »Homme » et celle de la « Femme ».



Le nouveau gouvernement dit que les hommes ou mâles sont donc des êtres immondes, sans pitié. Les femmes sont endoctrinées, en ont peur. Elles vivent dans un monde où on leur apprend qui sont ces hommes et sont entraînées pour les combattre, les neutraliser. Mais arrivées à l’âge de 18 ans, les jeunes femmes doivent procréer. Elles doivent mettre au monde une fille. Obligatoirement. Les hommes sont capturés dans le seul but de les aider à tomber enceinte. Après, ils sont tués. Triste sort. Affreux système.



Mais Lyra, cette jeune femme à la chevelure rousse, flamboyante, qui a toujours haï les hommes, les traitant de déchets, ne sera pas au bout de ses surprises lorsqu’elle rencontrera réellement un homme. Sa vie sera chamboulée.



Le duo Lyra-Loan m’a touchée et amusée de par leur combat personnel et commun et leur taquinerie. Ces deux personnages sont adorables, attachants.



J’ai apprécié suivre l’évolution de la personnalité de Lyra. Craintive et complètement contre les hommes, elle change petit à petit. Elle devient paradoxale dans ses propos et ses pensées sont incontrôlables. Elle devient une autre personne. J’ai aimé ce changement et son caractère. Au début il est en effet difficile de se mettre à la place de ces femmes, chasseuses d’hommes. Impossible de comprendre cet horrible système.



Ce livre est riche en rebondissements tant prévisibles qu’inattendus ! La plume de l’auteure évoluent au fil des pages et devient plus captivante, plus poétique. Un vrai page-turner. Impossible d’arrêter de lire. Chaque fin de chapitre comporte un suspens et le numéro du chapitre suivant s’impose à nous. Nous encourage à lire, encore et encore…



Boys Out est court mais approfondi. Tout est bien résumé. On en redemande forcément tant le tout est poignant, passionnant. J’aimerais donc lire une suite. La fin est déchirante, bouleversante. Je suis restée choquée, les yeux grands ouverts. Vraiment. Une fin ouverte, qui si l’auteure en restait là, rendrait possiblement l’histoire encore plus marquante. Mais… ce livre me manque déjà !



En revanche, je pense que l’histoire pourrait aller encore plus loin, être encore plus détaillée en faisant un livre du point de vue de Loan. Tant de choses restent pour moi sans réponse du côté des hommes. Mais ne sont pas pour le moins gênantes. Juste frustrantes. Aussi, je suis convaincue que Lyra doit être confrontée à d’autres personnages pour que le lecteur ait devant lui une histoire beaucoup plus approfondie.



Boys Out est donc un livre que j’ai dévoré, adoré. Il m’a captivée par son originalité et par ses personnages. J’en redemande et vous le conseille fortement.
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Boys Out !

Un monde où les hommes sont interdits, capturés, et servent uniquement à la procréation avant d'être tués.



Un monde où dès leur plus jeune âge les filles apprennent à craindre et haïr les hommes.



Mais lorsque Lyra rencontre un pour la première fois, ses certitudes sont mises à rude épreuve. Pourquoi ce jeune est-il beau, souriant et même aussi séducteur ?



Le récit se lit vite et l'histoire fonctionne, guidée par notre intérêt de voir décrit un univers féminin. Mais très vite, l'attention du lecteur se porte sur les doutes de l'héroïne et sur les failles du système mis en place.



Comment la société en est-elle venue à éliminer les hommes et pourquoi ?



Mais l'explication donnée ne m'a pas totalement convaincue et en définitive nous retenons principalement du récit l'improbable naissance de sentiments entre les deux jeunes. L'écriture est faite de phrases courtes et simples qui décrivent un monde froid.



Au final un roman sentimental avec une thématique de fond intéressante.
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Boys Out !

J’avoue que le résumé de ce roman m’a interpellé rapidement, le résumé est très tentant et j’ai trouvé l’idée originale, je me suis plongée dans cette lecture avec enthousiasme et je peux vous dire qu’elle n’a pas fait long feu, d’ailleurs, je m’attendais pas à être autant happée par l’histoire.



Lyra est âgée de dix-sept ans, d’ailleurs, elle va bientôt avoir dix-huit ans, mais elle redoute ce jour. Elle est entrainée à capturer les hommes, qui sont des fugitifs. Les hommes servent qu’à qu’une chose, à procréer des filles. D’ailleurs, une fois chose faîte, ils sont tués. Depuis toute petite, Lyra entend que les hommes sont des « détritus » et qu’il faut les éliminer. Mais voilà, ses dix-huit ans arrivent et son devoir de procréer va arriver.



L’univers de l’auteure est assez complexe, de plus c’est un One-shot donc on a toutes les informations concernant l’histoire. Au fil de la lecture, on se pose des questions mais on sait qu’on va avoir les réponses rapidement. En tout cas, le style de l’auteure est simple et fluide, ça se lit rapidement et l’intrigue est très prenante ! Je ne m’attendais pas à ce que l’histoire démarre comme ça et j’apprécie autant. Ce fut une très belle découverte !



La nouveauté apporte un énorme plus, j’ai adoré découvrir le contexte des femmes et des hommes. L’intrigue est très bien développée, le contexte bien décrit, les révélations et les rebondissements arrivent au bon moment, je n’arrivais pas à lâcher ce roman.

Lyra m’a plu dès le début, mais j’avoue qu’au fil de la lecture, elle m’a un peu déçue par ses réactions et sa façon de pensée. De plus, je trouve la romance trop grosse, c’est allée beaucoup trop vite à mon goût et parfois j’ai trouvé ça un peu exagéré. Après, ça ne m’a pas dérangé, mais c’est dommage que l’auteure soit allée si vite.

Loan fut très intriguant au début, je m’étais dis que j’allais bien accrocher avec lui mais au final pas tellement de ça. Je pense que c’est l’histoire d’amour entre lui et Lyra qui m’a laissé de marbre.



Personnellement, je trouve que le point faible de ce livre c’est la romance, tout va trop vite ! Concernant le Féminisme je trouve que tout ça est bien ficelé. Je suis sortie de ce roman sans question concernant la politique. Par contre, la fin est reste très ouverte ! D’ailleurs, je me suis demandée s’il allait avoir une suite, mais ce n’est pas prévue.



En conclusion, un nouvel univers que je suis très contente d’avoir découvert ! Les personnages sont intéressants au début, mais dommage que la romance ne soit pas plus « vraie ». Sinon, l’intrigue très prenante, du début à la fin. On a des révélations pour continuer à avoir un bon rythme de lecture, l’action est bien présente, j’ai apprécié découvrir toutes ses faces cachées. Je ne peux que recommander ce roman qui m’a énormément plu !
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Boys Out !

Ce livre est un mystère. Comment peut-il rencontrer un tel engouement? Une énigme pour ma part... J'ai d'abord cru à une blague, j'ai tenté de prendre cette histoire au second degré...

Mais non, c'est un récit qui se veut sérieux, une histoire d'anticipation qui tente de donner à réfléchir, une dystopie romantique pour "young adult" comme tant d'autres. Mais je n'ai trouvé qu'une narration mal écrite, simpliste, une histoire peu profonde bourrée de clichés de stéréotypes, se basant sur les bon veux trucs qui font succès auprès des jeunes lecteurs. Apparemment ça marche. Donc je pense que mon avis a peu d'importance...
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Boys Out !

"Boys out" trônait dans ma tête depuis un bon bout de temps. En fait, depuis que j'ai voté pour lui au Tremplin Black Moon l'année dernière. J'avais hâte de sa parution et je me suis donc ruée dessus !



L'histoire se passe en France, dans un contexte dystopique. Les hommes et les femmes ne doivent plus vivre ensemble. Les mâles sont machos, violents, imprévisibles dangereux... Les femmes sont pleines de sagesse, d'organisation et de dévouement.... Voilà la perception du monde dans ce livre. Les hommes sont donc tués dès leur naissance, et certains sont gardés en vie pour aider la femme à procréer d'autres filles... L'amour est donc banni, et engendrer une fille est le seul but vital de chaque femme de la société. Parmi elles, Lyra, jeune femme de 18ans. Celle-ci a été convoquée pour son essai de procréation avec son destiné. Mais voilà, parfois, l'amour peut entrer dans le jeu et tout chambouler...



Le livre met en scène plusieurs personnages intéressants, qui méritaient parfois d'être plus creusés.

En premier lieu, on a Lyra, adolescente de 18ans. Le jour, celle-ci s'entraine d'arrache-pied pour lutter contre les mâles et s'instruit. La nuit, elle capture les hommes pour les livrer aux gérants de la société... Convaincue que les hommes sont mauvais et qu'ils ne méritent que la mort, Lyra va tomber bien bas lorsqu'elle va se rendre compte qu'elle est amoureuse de son procréateur...

Loan, jeune homme de 20ans, vit depuis des semaines à la Structure, là où sa dernière mission avant son exécution consiste à procréer une fille avec Lyra. Sauf que, lui compte bien avoir un garçon pour se rebeller contre la société...

Pour ce qui est des personnages secondaires,j'ai pas mal apprécié Lisa, Yas ou encore la mère de Lyra. Les personnages ne sont pas toujours comme on le pense...



Que dire de "Boys Out" ? Difficile d'en faire une longue chronique, sous peine de dévoiler des pans de l'intrigue ou de vous donner les explications du fonctionnement de cette société féminine. Disons qu'en gros je suis ressortie quelque peu mitigée de cette lecture. Cet ouvrage, au résumé très prometteur, nous présente un contexte assez original, et une histoire qui se tient. Seulement voilà, certaines explications sont parfois bien trop grosses pour être crédibles. Parfois, on a l'impression que l'auteur cherche la facilité. C'est dommage parce que c'était vraiment un bon filon original à exploiter ! Ce qui m'a le plus ennuyée, c'est l'espèce de fin ouverte. Beaucoup de questions restent encore en suspens et m'ont donc laissée sur ma faim. J'espère de tout coeur qu'une suite sera prévue, pour nous apporter les explications manquantes et pour détailler davantage l'intrigue.

Au final, "Boys Out" est un livre qui se lit très vite, car ponctué de phrases courtes. L'intrigue est intéressante à suivre, tout comme le fonctionnement de cette société atypique. Seul bémol, l'histoire pouvait être largement approfondie. Certains éléments nous sont livrés trop rapidement, ce qui ne nous laisse pas beaucoup de suspens. A part ça, l'histoire vaut quand même le détour, et je vais suivre de près l'auteure pour voir si une suite est en projet ! Une bonne dystopie.
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Boys Out !

Après Salmacis, lauréat du tremplin organisé par Black Moon, c'est donc au tour de Boys Out ! de sortir en librairie. Ce dernier a vraisemblablement su bien tirer son épingle du jeu puisqu'il a été désigné "Prix des internautes" lors du tremplin et ce n'est pas dur à imaginer lorsqu'on lit le résumé. En effet il est impossible de ne pas être interpellé par l'univers que les quelques lignes en quatrième de couverture nous font entrevoir ! Sans compter que cette conception de féminisme extrême colle plutôt pas mal à l'actualité, là où le féminisme est trop souvent réduit à des propos radicaux alors que pourtant de superbes discours comme celui d'Emma Watson mériteraient d'être mis plus en lumière. Ainsi, de son résumé intriguant à sa couverture qui attire l’œil, Boys Out ! a tout pour retenir notre intérêt... Mais est-ce à juste titre ?



Personnellement je dois avouer être passée par plusieurs stades et émotions, parfois contradictoires, au fil de cette lecture. En premier lieu j'ai été fascinée par le postulat de départ de cette dystopie. J'ai avidement découvert la façon dont l'auteure a choisi de nous montrer cette société féministe à l'extrême. Je me suis régalée de chaque détail et de chaque élément qui nous est offert et j'aurais même apprécié en savoir encore plus... Car au final les fondations de cet univers m'ont parues un peu fragiles et bancales. En effet le contexte politique m'a donné la sensation d'être un peu faiblard et j'ai eu de ce fait un peu de mal à réellement mettre en perspective le viabilité d'une telle société. Si l'idée de base est donc très bonne elle aurait certainement gagné, à mon sens, d'être un peu plus développée et approfondie. Nous sommes intrigués par l'univers mais également interpellés par certaines failles qui se dégagent de manières assez évidentes. J'aurais peut être été convaincue de manière plus ferme si les faiblesses avaient été, à défaut d'être anticipées, assumées. Ainsi ma fascination pour cet univers s'est donc vite transformée en interrogation un brin dubitative sur les bases que propose Boys Out !.



Malheureusement ce voyage entre deux stades contradictoires s'est également étendu aux personnages. J'ai tout d'abord appréciée Lyra, l’héroïne, qui m'a parue assez attachante et intrigante par son endoctrinement et son suivi aveugle des préceptes dans lesquels elle a été élevée. Il est une fois de plus fascinant de constater le décalage avec notre société. Néanmoins, et c'est bien dommage, ma fascination s'est rapidement dégradée suite à sa rencontre avec Loan. La prise de conscience entraînée par cette relation est bien trop facile et rapide au point que l'évolution de Lyra en devient presque contre nature. D'autant plus qu'il est totalement impossible de se passionner pour la pseudo romance entre les deux personnages et que le personnage de Loan ne peut nous être sympathique puisqu'il va contre tout ce qui est acceptable pour nous.



Je dois d'ailleurs dire que j'ai été été très choquée lorsque j'ai lu d'autres chroniques et constaté que personne n'avait semble-t-il relevé l'évocation du viol, un élément clé du raisonnement que l'auteure souhaite semble-t-il provoquer chez le lecteur. Personnellement je trouve que c'est l'élément le plus fort et parlant que Rawia Arroum a intégré à son récit afin de nous exposer tangiblement les dérives de sa société imaginaire, et j'ai encore du mal à croire que la plupart des gens ont survolé cela en continuant à suivre l'évolution de la romance d'un œil attendri. Pour le coup ça fait penser qu'une société où il se passe tant d'horreurs sans que personne n'y trouve à redire pourrait réellement exister et ça fait clairement flipper !



Cet aparté fait, et encore je pourrais disserter sur le sujet pendant des heures si je n'avais pas peur de vous spoiler, je pense qu'il faut souligner qu'un des autres points positifs du roman réside dans l'écriture de l'auteure. Si elle est sans fioritures elle a eu moins le mérite d'être agréable et entraînante à lire. On évolue avec beaucoup de facilité dans le récit et on ne voit vraiment pas le temps passer, malgré les questionnements que le roman suscite on reste donc vraiment dans une lecture 100% plaisir.



Ainsi en ce qui me concerne c'est une mention d'encouragement que j'adresse à Boys Out !. Si l'idée de base est très prometteuse et que la fin du roman nous laisse pleins d'espoirs sur une suite éventuelle, je reste un peu dubitative sur les bases du récit. J'aimerais encore plus d'approfondissement, des personnages mieux développés pour lesquels on peut se passionner, et surtout des positions encore plus assumées. Je ne bouderais donc pas mon plaisir pour lire un second tome, mais ne le range pas pour autant dans la liste des suites que je souhaite à tout prix lire.
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Le voleur de coeur

Je souhaitais remercier les éditions Michel Lafon et l'équipe de Livraddict pour ce partenariat. J'étais très tentée par les idées de l'auteure apparaissant dans le résumé et la couverture m'intriguait fortement. Elle est très belle et le titre attire l'oeil avec la présence de ces coeurs, elle fait un beau clin d'oeil au sujet abordé dans le roman. Malheureusement, je ressors de cette lecture complètement perdue et mitigée.



Je vais commencer par ce qui m'a le plus dérangée pour finir sur les très bons éléments ; parce que là est tout le problème que me pose le roman... c'est qu'il est le parfait assemblage de tout un tas de trucs aussi cool que farfelu ou dérangeant. Le récit possède de bons atouts et ses parts d'ombres, à tel point que je vous recommande de le découvrir pour vous en faire votre propre idée.



L'auteure ne va pas assez loin dans les explications. Elle jette toutes sortes d'idées de révélations, de rebondissements et d'exposition de l'univers, en vrac avec un minimum d'explications, mais restant en surface pour nous frustrer. C'est dommage parce que l'univers est excellent. Rawia Arroum expédie beaucoup d'éléments dans son histoire, l'affaire du viol, les apparitions lugubres de Dylan... on n'a pas réellement le temps de se sentir effrayé ou tendu. Le final est lui aussi assez rapide, même s'il reste explosif.



Deuxième point négatif : Dylan de Hard. Si l'univers et l'intrigue avaient été suffisamment fascinants, j'aurais pu oublier ce personnage principal extraordinaire... dans ce qu'il y a de pire et d'insupportable. Et le fait que l'auteure l'humilie un peu plus à chaque chapitre accentue cette idée que Dylan n'est ni un antihéros et encore moins un héros. Il passe son temps à fuir ses responsabilités, à mentir, à ne rien assumer (ni ce qu'il pense, ce qu'il fait). C'est un pleutre absolu, un faux rebelle prétentieux, il fuit tellement qu'il s'urine dessus à longueur de temps... Tout ce qu'il lui arrive de bien m'indifférait et j'avais hâte que l'antagoniste principal mette un terme à cette histoire. Il n'y a qu'à la fin qu'il semble amorcer un début de réveil, mais trop tard pour s'y attacher véritablement.



Troisième point négatif, l'inégalité de l'intrigue en matière de captation de mon esprit. Les cent premières pages sont laborieuses à cause du caractère de Dylan et de l'univers encore en stade embryonnaire. Dès que Dylan remarque que quelqu'un lui veut du mal, mon attention s'est réveillée. J'ai beaucoup aimé cette seconde partie, très chargée en manipulations et en émotions. J'ai adoré le voyage sur les flots pour les besoins de la guerre. Malheureusement, l'auteure tire tellement sur ses ficelles scénaristiques que j'ai fini avec une troisième partie en demi-teinte. Trop de demi-vérités, de demi-mensonges, d'illusions... à force de chercher le vrai du faux, l'auteure m'a complètement perdue, tout est devenu brouillon et non maîtrisé. C'est dommage, parce qu'à froid, l'histoire se révèle riche et dense, violente et forte, elle a du potentiel.



L'univers comme dit beaucoup plus haut est super ! Chaque être humain possède une mélo-âme relié à un instrument de musique, instrument le plus souvent lié à votre clan. Si votre instrument se brise, vous mourrez. Les clans de Hard, des Cordes, des Ténors... voici une foule d'éléments très intéressants. J'aurais aimé voir une vraie bataille, j'aurais aimé en apprendre plus sur la politique de ce monde, sur les tenants et les aboutissants, plus de rites et de coutumes. Il y avait là de quoi m'émerveiller et me faire rêver autant que m'effrayer. Les mélodies inventées peuvent aussi bien guérir que tuer, voilà autant de concepts passionnants et de notions très captivantes. Les références à la musique et à des artistes de notre époque sont très courantes, cela rend le roman plus attractif et permet de découvrir d'autres artistes ou chansons. J'ai apprécié le travail sur les citations et les références, ni trop ni pas assez, juste ce qu'il faut pour apporter un peu plus de poids à l'univers très musical et original du roman.



La plume de l'auteure est aussi un super bon atout pour le récit. J'ai eu une foule d'émotions, même si j'aurais aimé en ressentir davantage ou m'attacher plus longuement à certains personnages. Le style de Rawia Arroum est fluide, il existe une certaine modernité avec un bon soin apporté aux descriptions et aux émotions, à l'action. Je regrette que les personnages aussi intéressants que Shamès, le père de Dylan, Kana ou Luca, Aimée ne soient pas plus mis en avant, car ils se révèlent bien plus fascinants, humains et sympathiques. J'ai été soufflée par le père de Dylan.



En conclusion, cette longue chronique pour tenter de vous faire comprendre mon point de vue, le plus clairement possible. J'ai passé un bon moment de lecture avec de nombreux passages fastidieux, j'en conviens ; toutefois, j'attire votre attention sur le fait que le récit reste soigné, prenant, avec un univers et une histoire très riche. Il y a juste trop d'éléments, trop de rebondissements ou de choses annexes, de brouillard pour capter de A à Z mon attention. La plume de l'auteure est très jolie et moderne, mais le personnage principal m'a écoeurée tout du long. La fin est assez ouverte, elle a le mérite de nous faire réfléchir, j'espère que vous pourrez vous faire votre propre avis sur ce roman.
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Boys Out !

Alors je suis sans doute l'extra-terrestre parmi toute cette abondance de bonnes critiques, mais moi je ne note pas plus de 1/5. Et je mets 1 point pour le style de l'auteur, car c'est selon moi l'unique point positif. Le reste : point en moins pour l'histoire, point en moins pour l'univers, point en moins pour les personnages, et point en moins pour l'impression globale.



Ce roman est (je l'ai appris plus tard), un coup de cœur des internautes. Raison pour laquelle il a été publié par Hachette. Il a suivi Salmacis qui était déjà bien lancé au moment de sa sortie. Mais autant, Salmacis bien que maladroit reste plaisant, Boys Out pour sa part, me laisse de marbre.



C'est simple : une recette juste mais mal exécutée. L'idée ? Dans un monde où les femmes ont pris le pouvoir, les hommes sont relégués au rôle de reproducteur (sans leur consentement) puis sont emprisonnés ou tués. J'ai lu ce roman il y a quelques mois déjà et je ne me souviens plus de toutes les nuances, mais voilà en gros la trame qu'on nous donne. Lyra vit dans ce monde et va avoir 18 ans. Elle va donc devoir enfanter à son tour, mais voilà Lyra a peur de rencontrer un homme et plus encore, d'avoir un rapport sexuel avec.

Mais ô dieu comme je la comprends ! Je ne crois pas avoir déjà lu un truc pareil. Justifier le viol dans un livre pour ado ? Allô, quoi ? (Nabilla, sors de ce corps)



Donc on arrive à mon premier point noir : l'univers de l'auteur. Pas crédible. Aucun rapport avec la société matriarcale, mais pas crédible pour toutes ces raisons : on oblige les jeunes femmes à être féminines et selon Ms. Arroum, être féminine c'est : se brosser les cheveux, porter du rose et des tenues de latex moulante. On viole des pauvres mecs dans leur cellule, mais hé ! C'est des garçons, donc le sexe, ils devraient apprécier en un sens, non ? Sauf que comme tous les clichés, ils ont affaire à la minette de 18 piges et pas à la Brenda de 180 kg.



Ensuite, l'histoire. Le récit, donc. Très très peu d'intérêt. On pense faire dans l'originalité, mais c'est un échec. Même Hachette aurait dû le savoir avant de vouloir faire de l'argent à publier un "coup de coeur". Donc l'histoire est plate. L'histoire d'amour est plate. La fin est catastrophique, à croire qu'on a pressé l'auteur comme un citron pour lui faire pondre un peu d'action. Et - excusez-moi - c'est un peu prendre ses lecteurs pour des imbéciles. Je me suis sentie comme une imbécile, pas vous ? Alors... idée des éditeurs ou de l'auteur ?



J'en viens aux personnages. Je ne me souviens d'aucun nom si ce n'est Lyra, parce que je l'ai vu passer dans les critiques précédentes. Mais le garçon ? Vite lu, vite oublié. Une histoire d'amour en carton, une protagoniste fade, sans saveurs, capricieuse et sans nuances. Un protagoniste mâle bien tristounet également. La mère et les soeurs : inexistantes. La copine : aucun rôle dans l'histoire. Et c'est là un défilé de personnages qui ne sont là que pour une seule et bonne raison : faire avancer l'histoire et cela se sent grandement (texte pas assez travaillé ?)



Et pour l'impression globale, j'en sors avec un soupir. Car selon moi, on est bien loin de l'exécution de la recette d'un succès. Un monde dirigé par les femmes, oui, très bien ! Mais pourquoi en nous ramenant des idées de 100 ans en arrière ?



Je pense sincèrement que ce roman manque cruellement de maturité. qu'il reste un peu foufou mais ne laisse pas de traces après lecture.

Vite lu, vite oublié.

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Le voleur de coeur

Tout d'abord je tiens à remercier les Editions Michel Lafon et Livraddict pour cet envoi.



Fière et conquise d'avoir découvert cette auteure avec ce roman magnifique. En effet j'ai voyagé avec son histoire et cette imagination extraordinaire, autant de surprise et d'originalité ne peut qu'être une source d'excellence. le style est vraiment intéressant, c'est un mélange de Fantastique et de Science-Fiction dirais-je ; voir de Dystopie, principalement parce qu'il y a des chefs de clans et des guerres. Rawia Arroum nous propose un univers entouré de magie et de musique, cette dernière prenant une grande place à travers l'ouvrage ; pour chaque début de chapitre une citation de chanson est inscrite, donnant des idées de musique à écouter. Autant le thème n'est pas fait de réalisme, pourtant on s'envole dans ce monde étrange et mélodieux. L'oeuvre est de temps en temps compliqué à suivre, il y a des rebondissements incompréhensibles et des révélations déconcertantes, il faut s'accrocher aux personnages avant tout pour apprécier cette lecture.



Dylan est un protagoniste unique et attrayant. J'ai beaucoup aimé sa personnalité, en partie parce qu'il possède une attitude rebelle mais agréable. Je me suis attachée à sa façon d'être, particulièrement à ses défauts. En vérité c'est quelqu'un de très sensible, avec toujours une pointe de peur en lui et une honte le rongeant ; c'est donc un héros vraiment émouvant. Autant il peut être peureux avec un coeur grandiose, autant il peut être courageux et terrifiant ; un jeune garçon sensationnel.



Je me suis pris d'affection pour Ethan, le meilleur ami de Dylan. Certes il est spécial, mais ce qu'il a vécu est très touchant. Son envie d'aider son ami, tout comme les sacrifices qu'il accepte son immense pour ce jeune protagoniste. Son tempérament est très vivant, il donne une certaine légèreté au roman ; donc on l'apprécie naturellement.



Le récit est passionnant du début à la fin, le thème étant peu commun et sûrement jamais vu. Toute l'histoire est ficelée avec perfection et dotée d'une touche d'étrangeté. Je me suis laissée transporter, notamment grâce au suspense et aux émotions toujours plus grandioses. L'originalité est tellement rare que ce livre m'a chamboulé du tout au tout, je ne m'attendais vraiment pas à ça. Pendant toute la durée de l'intrigue les questionnements s'enchaînaient dans mon esprit, le mystère est spectaculaire, les secrets sont insaisissables ; les révélations pure et dure se faisant seulement dans les cinquante dernières pages. Chaque évènements à une importance capitale, se succédant l'un après l'autre, sans aucun répit.



Rawia Arroum est une auteure que je découvre et je suis très surprise ; de plus je suis formidablement bien conquise par son style. Fluide tout en restant rythmé, elle sait donner de la sensibilité et de l'action, mélangeant des compétences exceptionnels. Toutefois la fin qu'elle ose mettre me laisse sur ma faim, tout n'est pas expliqué et c'est limite si je ne me pose pas encore plus de question que dans les premières pages. Son écriture détient cette nuance de poésie envoûtante et magique.



En conclusion c'est une lecture extraordinaire. Dans cette oeuvre on rencontre un monde nouveau, musical et enchanteur. Les héros m'ont beaucoup plus, que ce soit le personnage principal ou les secondaires. J'ai encore pleins d'images de cette histoire dans ma tête ; elle est tellement saisissante. Surtout que Rawia Arroum dispose entièrement du talent pour imaginer ce genre de récit, son écriture ne peut convenir. J'ai voyagé avec Dylan et ses compagnons et j'ai volé avec la plume de l'auteur, que demander de plus malgré que ce ne soit pas un coup de coeur ? Une part de simplicité de temps en temps n'aurait pas fait de mal, cependant je garderais un merveilleux souvenir de cet ouvrage.
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Le voleur de coeur

Le voleur de cœur de Rawia Arroum.

(Genre : Fantastique, Jeunesse).



Editions : Michel Lafon

Prix : 15,95€ (Partenariat)

Date de parution originale : 14 avril 2016



Résumé : Dans un monde où musique et magie ne font qu’un, Dylan est né privé des deux. Et ce n’est pas son seul secret : deux cœurs battent dans sa poitrine, mais l’un n’est pas le sien.



Mon avis : Rawia Arroum est une auteure française que je suis depuis la parution de « Boys Out », son premier roman. J’ai eu un tel coup de cœur pour ce livre, que j’étais curieux de découvrir un autre de ses écrits. « Le voleur de cœur » avait tout pour me convaincre. Un univers original et prometteur, un résumé enchanteur… Et puis une couverture sublime. Au final je ressors de ma lecture assez perplexe. Si j’ai adoré la première partie du roman et sa fin… le reste ne m’a pas tellement convaincu. J’en suis le premier déçu.



L’auteure a tout de suite su m’alpaguer dans son univers. Dans les premières pages, elle nous explique comment le monde de Dylan est apparu. Je me suis laissé porter et envouter. Quand je lisais j’avais l’impression d’être au cœur d’une bulle, que plus rien ne pouvais m’atteindre. C’était incroyablement plaisant. La rencontre avec notre protagoniste m’a plu. Ma curiosité a de suite été touchée. Du coup j’ai continué ma lecture.



Dylan est un personnage un peu spécial. Je vous préviens, il peut ne pas plaire du tout. Mais c’est cette singularité avec les héros qui m’a plu. Dylan est le fils d’un chef de clan et il profite de ce statut. Il est arrogant, il ne se plie pas aux règles du groupe et de l’univers et il n’en fait qu’à sa tête. Pourtant le secret qu’il cache à ses proches le rend plus attachant. Privé de magie dès sa naissance, il ne peut pas espérer un avenir de guerrier comme son père le voudrait. En effet, son instrument est mort-né, il ne peut donc pas se battre avec lui à travers la musique. Dylan est solitaire et indépendant, voir peut-être fou. Je vous laisse le plaisir de découvrir les autres personnages : Kana, Kellan, Logan, Ethan et Luca pour les principaux. Chacun amène son expérience au récit, chacun possède une part de mystère. Et je pense que vous pourrez être surpris par les changements psychologiques de certains.



Le rythme est ce qui m’a posé le plus problème. Je ne vise pas le rythme qui concerne la longueur des chapitres, la narration ou les dialogues. De ce point de vu, aucun souci. Je veux parler de l’agencement du récit en lui-même. Comme je vous l’ai dit j’ai adoré la première moitié. J’en ai pris plein la vue avec l’univers, les capacités magiques de chacun, les us et coutumes etc. L’intrigue se dessine au fur et à mesure et c’est super. Mais dans la seconde moitié, lorsque Dylan décide de partir du clan faire la guerre… j’ai trouvé ça super brouillon. J’ai n’ai pas réussi à retrouver l’attrait que j’avais eu pour la première partie. Il y a des choses que je ne comprenais pas. Des gens mourraient une page et ressuscitaient la page suivante. J’en ai perdu le fil conducteur jusqu’aux révélations finales. Rien que pour ça, je suis super déçu. Je pensais avoir un gros coup de cœur avec le début sensationnel… mais non.



Le gros point fort c’est bien sûr l’univers. Construire un monde autour de la magie et de la musique, je trouve ça dément. Je n’imagine pas combien l’inventivité de Rawia Arroum doit être poussée. Imaginer un monde où les personnes et les instruments sont liés, c’est original. Si l’instrument est touché physiquement, son possesseur l’est également. Cette connexion est très bien expliquée. Il y a aussi toute la construction autour du pays, Symphonie, mais aussi des clans et de leurs coutumes. Franchement chapeau, le travail a dû être colossal. Mais chaque univers possède sa touche de noirceur… et Dylan va en faire les frais. C’est peut-être ça en fait, que je n’ai pas apprécié.



J’aime toujours autant la plume de l’auteure. Singulière, intimiste, on s’imagine bien les descriptions et l’univers créé. Dans la première partie à chaque fois que je lisais, le style me faisait mal au cœur tellement il me touchait… c’est pour vous dire. Et puis la fin, les révélations, c’est ce que j’ai adoré. J’avais toujours eu dans la tête un élément et en avoir les explications c’est top ! Peut-être aurait-il fallu que ça intervienne plus tôt… mais bon c’est une fin qui m’a plu. « Le voleur de cœur » est un livre plein de potentiel. L’univers est top, tout comme les personnages et la première partie. Dommage que l’expédition dans la 2nde partie soit trop brouillonne et qu’on s’écarte de l’intrigue. A vous de voir si vous voulez rencontrer Dylan et son univers fantastico-musical.



Ma note : 7/10.
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Le voleur de coeur

Merci beaucoup à Michel Lafon et à Livraddict de m'avoir permis de découvrir ce roman dont le résumé m'a tout de suite intrigué. Ce roman de fantasy basé sur la musique avait tout pour me plaire, et pourtant je sors de ma lecture avec un avis plutôt mitigé, ce livre m'a complètement perdu.



Le début commence doucement, on suit le héros de l'histoire, Dylan, dans sa vie de tous les jours, et on apprend petit à petit tout ce qui fait la particularité de son monde. Et ce monde, je l'ai tout de suite adoré. C'est un monde extrêmement poétique, proche de la nature, et où les habitants sont très liés à la musique, et pour cause : ils ne peuvent tout simplement pas vivre sans elle. Chaque habitant possède un instrument auquel ils sont attachés depuis leur naissance, celui ci est différent suivant le clan auquel l'habitant appartient (Classique, Vent, Tam, Clavier, Hard, Bois, Cordes, Ténor, Orgue ou Cuivre) et leur confère des pouvoirs (un ou deux seulement, le père de Dylan ne peut par exemple que détruire avec la magie de sa guitare, alors que Kana et son violon peuvent aider les plantes à pousser) L'instrument est une sorte d'extension d'âme, il possède des organes et est tellement lié à son maître que si l'instrument est détruit, son maître meurt lui aussi.



Vu que l'on suit Dylan à travers un récit à la première personne, c'est surtout son clan à lui, le clan de Hard, les guerriers, que l'on va découvrir. Ses membres possèdent des guitares ou des basses et, comme vous pouvez vous en douter, jouent du rock, du hard rock, voir de la pop pour faire fonctionner la magie, surtout destructrice, de leurs instruments. Ils s'inspirent de mélodies de grands groupes comme Green Day, Evanescence ou Mika. Car oui, Symphonie, le monde que l'on découvre au fil des pages, est en fait notre monde. Détruit, dix survivants l'ont rebattit grâce à la musique. Des décombres de l'ancien monde, ils ont put sauver quelques partitions. On découvre ainsi avant chaque chapitre une citation d'une chanson d'un de ces groupes que l'on connait forcément. Et si découvrir des éléments que l'on connait dans ce monde de fantasy semble bizarre au début, au final l'association marche très bien.



Mais voila, déjà que de base je ne suis pas particulièrement fan des récits à la première personne, ici je trouve que ça gâche particulièrement l'histoire. Il y a un fossé entre la culture, le monde que l'on nous dépeint, et Dylan, son langage et sa personne. C'est un garçon vulgaire (on en voit passer du pipi et du vomis...) et suivre ses pensées d'ado amoureux dans ce contexte de guerre et de musique m'a franchement importuné. Il n'est pas sérieux, ne se rend pas compte des enjeux, et ses amis non plus, faisant des blagues ne volant pas très haut.



L'histoire en elle même a aussi fini par me perdre. Car si j'ai adoré le contexte, le monde et la musique, lorsque Dylan décide de suivre son père à la guerre, l'histoire bascule dans le roman d'horreur et j'ai commencé à ne plus rien comprendre. Le récit devient flou, il se passe des choses anormales, Dylan commence à avoir des hallucinations (ou pas, on ne sait plus) Les scènes d'horreur s'enchaînent mais le lecteur ne sait pas quoi croire. L'histoire, même si emprunte de magie, semblait plutôt cohérente jusqu'ici, et là avec tous ces squelettes, ces orgues volants et ces bébés qui surgissent de n'importe où, ces gens qui meurent mais finalement non, je ne savais vraiment plus où me placer. Au final je lisais sans vraiment lire, juste pour arriver à la fin et enfin avoir des réponses, car on se doute que tout est lié à Dylan, à son coeur, et au mystère autour de sa guitare morte. Les réponses sont étonnantes, mais m'ont tout de même déçues car elles n'expliquaient pas toute cette fantasmagorie par laquelle doit passer le lecteur et avec laquelle tout se fini.



Ainsi, selon moi, le contexte avait beaucoup de potentiel, ce monde autour de la musique était absolument génial, mais Rawia Arroum a fini par en faire n'importe quoi en suivant l'histoire de Dylan et de son cœur, une histoire floue, qui nous fait traverser des horreurs incompréhensibles. Je ressors de ma lecture complètement sonnée, l'histoire de se livre m'a fait l'effet d'un cauchemar : ça nous remue et ça fait vaguement peur sur le coup, mais au final on se rend compte de l'incohérence de la chose, et on fini par vite l'oublier.
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Le voleur de coeur

Le Voleur de Coeur est un roman que j’ai trouvé très original puisque les personnages ont leur propre âme mais doivent leur survie à leur instrument qui ont eux aussi un coeur et une âme. Si leur instrument s’abîme, ils s’affaiblissent.



Mais dans ce monde où la musique peut guérir ou détruire, Dylan cache un secret qui pourrait mener à sa perte. Ce mystère est lié directement aux événements qui vont bousculer sa vie.



Dylan est un jeune homme attachant, parfois un peu bizarre et n’abritant pas toujours des idées très roses. Sa vie prend un jour un nouveau tournant et nous ne savons plus, au même titre que le personnage, si nous nous trouvons dans la réalité ou dans une illusion. Ces énigmes mènent à des passages cauchemardesques et terribles. Pareillement que dans son précédent roman, l’auteure nous laisse décider quel sens nous souhaitons donner à l’histoire. Comme la fin, certaines révélations restent ouvertes. A notre imagination de faire le reste !



Autour de Dylan, évoluent d’autres personnages. Son meilleur amie, Ethan, un garçon sympa, plein de vie et très fidèle. Sa famille, où son père est chef de clan, cache eux aussi un secret et ont un physique positivement pas banal, si je puis dire ainsi. Mais nous faisons aussi la connaissance des » méchants « . Complètement fous, tout droit sortie de cauchemars, ils sont des éléments indispensables au livre.



Rawia Arroum a une plume que je trouve toujours aussi fluide, belle et prenante. Les pages défilent, nous sommes pressés de découvrir le fin mot de l’histoire. Une fin étrange, comme l’est le roman. Mais j’ai adoré ! Rawia Arroum est une auteure que j’apprécie tant pour son talent que pour sa gentillesse et j’ai hâte de lire d’autres de ces romans.
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Boys Out !

Je l'ai d'abord commencé pour lire le début, par curiosité, voir de quoi il s'agissait et j'ai vraiment eu du mal à le lâcher. A tel point que j'en ai laissé tomber ma lecture en cours. L'intrigue est prenante dès le début et son originalité marque tout de suite puisque Lyra doit capturer... un Homme.



Lyra vit dans un monde où l'homme n'a plus sa place depuis l'Eradication. Elle a donc été entraînée à les traquer, les affronter et les haïr. Les hommes sont seulement utilisés pour permettre une descendance (elle aussi contrôlée puisque seulement féminine) avant d'être éliminés. A 18 ans, les jeunes filles doivent passer par la case "procréation", étape pendant laquelle elle fera la connaissance de Loan, dans des conditions des plus étonnantes.

Loan est LE personnage, l'homme qui change tout pour notre héroïne. Même si j'ai eu l'impression de ne pas avoir passé assez de temps avec Loan, pour bien connaitre son personnage (j'ai encore des doutes à son sujet ^^). Lyra finit par voir les hommes différemment puisque Loan est capable de douceur, sait être à l'écoute et en même temps est déterminé à prouver qu'une vie sans homme est impossible. Depuis toute petite, on apprend à Lyra que les hommes sont des "DECHETS", alors vous imaginez un peu la surprise de la demoiselle ^^.



C'est une histoire vraiment pas banale, qui a du rythme. J'ai pas mal accroché avec le personnage de Lyra, qui est pleine d'assurance et de détermination mais qui, à un certain moment, réalise tout de même qu'elle a été manipulée, formatée avec facilité pendant des années.

Et puis vient la fin. J'ai tourné la dernière page et je me suis dit : "Hein?? Quoi? ^^. Personnellement, j'ai détesté le terminer de cette façon. Bien trop rapide comme fin, on se prend une vraie claque et il reste encore mille questions!



Une suite, s'il vous plaît...
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Le voleur de coeur

On se retrouve aujourd'hui avec un roman que je vais avoir bien du mal à décrire, car c'est un véritable ovni au sein de la littérature actuelle, où les genres ont tendance à être si formatés qu'on a un peu l'impression de toujours lire la même chose. Le voleur de cœur, de Rawia Arroum, est un roman original et décalé, qui a su m'embarquer vers des rivages très éloignés de ceux que je visite habituellement. Une lecture étonnante, presque dérangeante par moment, mais qui saura plaire à tous les amateurs de musique, et aux autres aussi, j'en suis le plus bel exemple.



Le récit s'attache à Dylan, jeune homme qui vit dans un monde appelé Symphonie, où musique et magie sont étroitement liées, un monde qui représente l'un des futurs possibles du nôtre puisqu'on y trouve des références à des musiciens de notre époque. Dès la naissance, les enfants sont baptisés dans la rivière Melody, ce qui éveille leur mélo-âme, laquelle vit dans un instrument de musique qui grandit et évolue avec eux. La première partie du roman introduit donc cet étonnant univers qui fait la part belle à la musique. On découvre quelle est la vie de Dylan, fils cadet d'un chef de clan, immature, insouciant à l'extrême, un brin égoïste même avec son meilleur ami Ethan, mais fou amoureux de sa petite amie Kana. Et en total décalage avec les traditions de son peuple.



En effet, Symphonie est la proie d'une guerre sans merci que se livrent le Nord et le Sud, et son peuple est un peuple de guerriers. Seulement voilà, Dylan se fiche un peu de tout ça, il déteste la guerre, prône sans cesse le dialogue et la diplomatie, sans doute parce qu'il est un peu lâche. Et aussi parce qu'il n'a pas de pouvoir magique, pour la simple et bonne raison que sa mélo-âme est défectueuse, bien qu'il s'évertue à le cacher à son entourage. Sa guitare, Rubby, est une simple guitare sans âme, elle n'a pas de vie propre. L'histoire s'installe tranquillement, jusqu'à ce que des événements bizarres se produisent. Dylan se met à entendre une voix, il a des visions, des moments d'absence, et c'est comme si quelqu'un s'évertuait à lui pourrir la vie. J'ai vu que certains lecteurs avaient trouvé cette partie du livre un peu brouillonne, mais en ce qui me concerne, elle m'a terriblement intriguée, j'avais vraiment envie de savoir ce qui se passait.



Le mystère s'épaissit de page en page. On sait que Dylan a subi une greffe de cœur quand il était tout petit, mais on comprend rapidement que ses parents lui ont caché bien d'autres choses. Et lorsqu'il part en quête de vérité dans le Nord, du côté des ennemis de son peuple, on devine bien vite que ce voyage ne sera pas une promenade de santé. La plume de l'auteur est immersive, ses descriptions sont agréables, sans lourdeur. Certains passages nous paraissent un peu hermétiques, mais j'ai envie de dire que c'est l'histoire qui veut ça, et qu'on se rassure : tous les éléments de réponse nous sont finalement apportés. Quelques longueurs en cours de route, quelques maladresses au niveau des personnages et en particulier de Dylan qui semble incapable de contrôler sa vessie , mais avant tout un récit qui tient debout et d'une fraîcheur bienvenue.



Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a embarquée assez facilement, par son originalité et une intrigue imprévisible mais parfaitement bien construite. Le dénouement est un peu rapide à mon goût, les révélations explosent brusquement, et quelles révélations ! La fin est suffisamment ouverte pour que l'on puisse envisager une suite, et si tel est le cas, c'est avec grand plaisir que je me replongerai dans l'univers de Rawia Arroum.
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Le voleur de coeur

Michel Lafon nous avait présenté le roman à Montreuil l'année dernière et il m'intriguait beaucoup.



Après la fin de notre monde est né Symphonie, un monde où la musique et la magie sont le point central de toute vie. Plusieurs familles se partagent des catégories d'instruments qui leur permettent de vivre, de travailler, de guérir et de se battre. Dans un monde découpé en deux entre le Nord et le Sud, Dylan de Hard, fils cadet du chef du clan vivote sans trop se soucier des combats entre les deux hemisphères et des responsabilités qui lui incombe en tant que fils de chef.

Très vite cette petite vie paradisiaque est entachée par des faits mettant Dylan dans une position précaire.



Rawia Arroum a crée un univers original en repensant totalement notre société, laissant la force aux instruments, seconde âme des êtres peuplant notre Terre. Chaque enfant est baptisé dans la rivière Melody qui lui offre une mélo-âme, une sorte de mélodie de quelques notes qu'ils doivent travailler toute leur vie et qui leur donne leur magie. Un instrument est confectionné pour l'enfant né, il grandira et vivra auprès de lui toute sa vie. L'un ne fonctionnant pas sans l'autre.

Cette grande place de la musique permet au lecteur de découvrir des paroles de chanson à chaque début de chapitre et de retrouver des musiques que nous connaissons bien.



Ici nous suivons donc Dylan de Hard, un jeune homme dynamique et blagueur, follement amoureux de Kana, sa fiancée Classique qui n'enchante pas beaucoup sa famille et son peuple.

Au premier abord, Dylan apparaît comme un garçon tout ce qu'il y a de plus normal se baladant avec sa guitare Rubby et vagabondant au gré de ses envies. Malgré tout, le jeune homme a un secret. Rubby n'a aucun coeur qui bat en elle et sa mélo-âme reste sourde à la magie. Dylan peut s'éloigner de son instrument sans que cela ne le fasse souffrir. Cet équilibre délicat, Dylan le garde en restant discret sur sa musique, en se montrant lâche et en restant marginal.



La première partie du roman introduit ce nouveau monde avec ses différents clans, leur fonctionnement, ce qui les lient et les opposent. On découvre la vie de Dylan, cet anti-héros, sa fiancée enjouée au caractère bien trempé et son meilleur ami, Ethan, drôle et loyal. Cette partie peut paraître un peu longue car elle installe l'intrigue et pose beaucoup de questions qui n'auront de réponses que vers la fin.

Mis au pied du mur, Dylan finit par prendre le taureau par les cornes et partir en « guerre » au côté de son père et de son clan. C'est là que tout s'accélère et que l'auteur n'y va pas de main morte avec ses personnages.

Le dénouement vous explose à la figure. Personnellement, je ne m'y attendais pas du tout et j'ai trouvé la révélation satisfaisante, même si la fin ouverte nous laisse avec quelques questions sans réponse.



Le voleur de coeur est un bon roman fantastique avec une histoire originale et des personnages attachants.
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Boys Out !

Cette dystopie que j'ai lu il y a quelques mois est une réelle déception. Je n'ai même pas pu terminer ma lecture. Au départ, j'étais vraiment intriguée. Une dystopie française ? A la bonne heure ! Seulement, bien vite, la réalité des choses m'a rattrapée.

Le coté dystopique aurait pu être intéressant mais tout est survolé, on a pas beaucoup d'explications. Ce monde mis en place par l'auteure où les femmes ont le pouvoir au détriment des hommes qui sont capturés/enfermés/utilisés/tués est si peu crédible et, excusez-moi le mot, complètement pété, que j'ai levé les yeux au ciel plus d'une fois. L’héroïne, Lyra, est une vraie cruche, elle n'a aucun répondant, elle est naïve et tombe amoureuse en deux temps trois mouvements. Pour l’héroïne rebelle à la Katniss, on repassera, hein. La romance va beaucoup trop vite, je n'ai pas trop compris le pourquoi du comment, un coup le mec c'est un déchet et je ne veux pas le toucher, un coup je le fais entrer par la fenêtre de ma chambre et je craque sur lui. Non mais franchement. Pour la belle romance, on repassera, donc. Sinon, au passage, qu'on se le dise, la vision de la femme comme complémentaire de l'homme et blablabla, c'est un peu limite. Ah oui, aussi, le truc des femmes supposées être portées par le féminisme mais qui sont forcées à s'habiller de façon "féminine" (robes et jupes, bien sûr - comme si un jean ne pouvait pas être considéré comme féminin, mais bon, vous voyez, dans ce roman, rien n'a de sens), se maquiller, ne pas prendre du poids au détriment de leurs envies.. C'est une blague, hein ? J'étais à la limite de jeter ma tablette par terre. Le seul point positif de cette lecture réside dans l'écriture de l'auteure, qui même si elle n'est pas transcendante, est très fluide et agréable.

Malgré ça, j'ai fini par vite m'ennuyer donc j'ai abandonné ma lecture, sans regrets. En bref, une dystopie française, certes, mais une dystopie décevante et complètement tirée par les cheveux qui m'a laissé de marbre.
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Boys Out !

Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'aime ce genre de lecture : aux premiers abords, ce livre semble plutôt ludique, accessible à tout type de lecteurs, mais qui cache en son sein bon nombre de thèmes généraux fondamentaux de notre société. Un roman coup de poing, que j'ai vraiment adoré découvrir !



L'histoire se déroule dans une univers que l'on pourrait qualifier de parallèle. Le monde est gouverné par les femmes, qui, après une révolution il y a quelques années de çà, décidâssent que les hommes, trop dangereux pour la gente féminine, devaient être punis, exclus, voire supprimés complètement de la surface de la terre. Les fermmes sont endoctrinées depuis leur plus tendre enfance, les plus âgées leur apprenant à détester les hommes - me rappelant avec effroi Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley, où les bébés sont présentés comme des robots, qui apprennent dès leur plus jeune âge les bases du monde dans lequel ils viennent d'atterrir. Elles s'entraînent durement au Camp, pour accroître leurs forces physiques et mentales, pour contrôler les hommes rebelles, qui auraient échappés aux prises des femmes. C'est le cas de Lyra, notre jeune protagoniste... jusqu'au jour où elle est appelée à la Structure, l'endroit où sont retenus tous les hommes prisonniers, pour procréer, de force. C'est là qu'elle découvre le père de sa prochaine fille - car les bébés garçons sont proscrits et tués -, Loan.



Ce roman est fabuleux. L'atmospère générale, les tournures de phrases, tout nous plonge dans un univers parallèle, bien loin de nos contrées réalistes, dans un monde peuplé de femmes sauvages, déterminées à éliminer tous les hommes. Dans ces contrées bien sombres, on a l'étouffante impression d'être embrigadés, retenus prisonniers dans un monde clos, délimité de toutes parts, sans pouvoir s'échapper.



L'atmosphère me rappelle le roman Promise d'Ally Condie, avec une des thématiques similaire : la perte d'identité. En effet, Lyra, notre héroïne, subit un lavage de cerveau dès sa plus tendre enfance. Elle est élevée dans une ligne bien droite, elle apprend les éléments fondamentaux de cette société féminine, mais surtout, elle apprend à haïr les hommes, sans même les connaître. Les hommes, quant à eux, ne sont plus rien, réduits au rang de déchets, comme le répète inlassablement Lyra. Ils ne sont plus que des numéros, déshumanisés, sans plus aucun contrôle sur leur vie.



La thématique la plus flagrante, celle qui est développé tout au long du roman, c'est bel et bien la place de la femme dans une relation hommes-femmes. En inversant les valeurs, Rawia Arroum évoque une possible prise de pouvoirs par les femmes pour inverser la tendance. Et si, les femmes, au lieu d'être déléguer en second plan, étaient plus fortes physiquement, mentalement, psychogiquement, capable de combattre comme les hommes, de penser d'elles-mêmes, et de se servir des hommes pour avoir une descendance ? Dans la première partie du livre, une position féministe radicale est engagée, dénigrant les mâles au maximum. Mais au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, on voit un adoucissement de ce féminisme, pour une égalisation des sexes. L'apparition des sentiments chez Lyra remet toute sa vie, toute son identité et toute l'éducation qu'on lui a appliqué en cause. Elle apprend l'importante place de l'homme dans la société, mais surtout dans la vie d'une femme.



Il y a tellement à dire sur ce livre, que je ne pourrais pas aborder tous les points mentionnés à l'intérieur. Néanmoins, sachez tout de même que derrière ces sujets forts, se cache une histoire des plus émouvantes. Une histoire d'amour toute fragile, mais fusionnelle et intense, des amitiés attendrissantes, et un amour familial bouleversant. Je ne vous parle même pas du dénouement, parfaitement sublime, magistueusement écrit, qui clos, non sans douleurs, mais avec brio, ce sublime ouvrage.



Vous l'aurez compris, j'ai pleinement adoré ce roman. Je recommande à tous de le découvrir, soit pour les thèmes abordés soit pour la magnifique histoire présentée. N'hésitez pas et lancez vous, vous ne le regretterez pas, sachez-le, parole de fan !
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Boys Out !

Avec un titre aussi racoleur et une phrase d'accroche comme celle qui est présente sur la couverture, je me suis littéralement jetée dessus dès que j'ai pu, laissant d'ailleurs une autre lecture de côté. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir ce roman stupéfiant où les femmes font légions et les hommes ne sont que des détritus, des déchets de la nature.



Dans ce roman, nous allons suivre les aventures de Lyra, une jeune fille qui va fêter son dix-huitième anniversaire dans un monde où les hommes sont bannis et où ceux capturés sont utilisés à des fins de procréation avant d'être éliminés. Les femmes sont endoctrinées depuis de nombreuses années, on leur a fait un lavage de cerveau sur le mal (mâle) qui ronge la planète. Dès l'âge de quinze ans, les filles doivent quitter leur foyer et s’émanciper afin de devenir des futures mères pour faire survivre la race féminine. En attendant le jour de la procréation, les filles étudient et certaines comme Lyra et Yas ont même la chance de pouvoir patrouiller dans les rues et capturés des hommes afin de les enfermer à la Structure (le lieu où se déroule les procréations).



Lyra est complètement paniquée à l'idée de devoir passer ce qui est pour elle une vraie épreuve d'épouvante, elle se voit dans l'incapacité de passer ce cap. Elle ira donc chercher conseils auprès de sa mère et de sa meilleure amie Yas. Mais tout ne se déroule pas comme elle l'espérait lorsqu'elle se retrouve en face du destiné, elle est loin de s'attendre à voir l'homme qu'elle avait capturé avec Yas, seulement quelques jours auparavant. Mais elle est surtout loin de s'attendre à s'attacher à Loan au fur et à mesure de leurs rencontres.



Par certains moments, Lyra m'a semblé complètement immature par ses réactions. D'un endoctrinement total contre la race masculine qu'elle détestait et exécrait, elle est passée rapidement par un total épanchement du coeur, une effusion de sentiments pour Loan. Pour ma part c'était trop rapide, mais en même temps, je n'en avais pas assez, j'aurais voulu avoir plus de tête à tête entre les deux protagonistes.



Je ne vais pas vous en dire plus, je ne voudrais pas spoiler plus que ce que j'ai déjà dit, je veux juste vous dire que la fin est terriblement frustrante. J'espère qu'il y a aura une suite, parce que je ne vois pas l'intérêt de nous offrir une telle dystopie et de nous couper la chique avec cette fin. Je vous conseille cette lecture pour son originalité, mais surtout pour la frustration qu'elle apporte avec sa fin. L'auteur à une plume très agréable à lire.
Lien : http://thereadinglistofninie..
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