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Citations de Ray Bradbury (1323)


Il n'y a pas besoin de brûler des livres pour détruire une culture. Juste de faire en sorte que les gens arrêtent de les lire.
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Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue sur une question ; proposez-lui en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun. Qu'il oublie jusqu'à l'existence de la guerre. Si le gouvernement est inefficace, pesant, gourmand en matière d'impôt, cela vaut mieux que d'embêter les gens avec ça. La paix, Montag. Proposez des concours ou l'on gagne en se souvenant des paroles de quelque chanson populaire, du nom de la capitale de tel ou tel Etat ou de la quantité de maïs récolté dans l'Iowa l'année précédente. Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de "faits" qu'ils se sentent gavés, mais absolument "brillants" côté informations. Ils auront l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur place. Et ils seront heureux parce que de tels faits ne changent pas. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie pour relier les choses entre elles. C'est la porte ouverte à la mélancolie.
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[...] Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de «faits», qu'ils se sentent gavés, mais absolument «brillants» côté information. Ils auront l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place.
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"Après tout, on vit à l'époque du kleenex. On fait avec les gens comme avec les mouchoirs, on froisse après usage, on jette, on en prend un autre, on se mouche, on froisse, on jette."
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Ray Bradbury
Si vous voulez bachoter, allez à la fac. Si vous voulez vous éduquer, lisez.
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Vis comme si tu devrais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est plus extraordinaire que tous les rêves fabriqués ou achetés en usine.
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[...] - Qu'est-ce qui s'est passé ?
- On a brûlé un millier de livres. On a brûlé une femme.
- Et alors ?
...
- Tu n'étais pas là, tu ne l'as pas vue. Il doit y avoir quelque chose dans les livres, des choses que nous ne pouvons pas imaginer, pour amener une femme à rester dans une maison en flammes; oui, il doit y avoir quelque chose. On n'agit pas comme ça pour rien.
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Les bons écrivains touchent souvent la vie du doigt. Les médiocres ne font que l’éffleurer. Les mauvais la violent et l’abandonnent aux mouches.
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Il n'y a pas besoin de brûler des livres pour détruire une culture. Juste de faire en sorte que les gens arrêtent de les lire
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« Je ne pense pas par moi-même. Je fais simplement ce qu’on me dicte, comme toujours. » (p. 127)
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Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue sur une question; proposez-lui-en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun. [...] Proposez des concours où l'on gagne en se souvenant des paroles de quelque chanson populaire, du nom de la capitale de tel ou tel Etat ou de la quantité de maïs récoltée dans l'Iowa l'année précédente. Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de «faits», qu'ils se sentent gavés, mais absolument «brillants» côté information. Ils auront l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place. Et ils seront heureux parce que de tels faits ne changent pas. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie pour relier les choses entre elles. C'est la porte ouverte à la mélancolie.
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- Que Dieu ait le sens le l'humour, voilà une chose à laquelle je n'avais jamais songé.
- Le Créateur de l'ornithorynque, du chameau, de l'autruche et de l'homme? Allons donc, s'esclaffa Père Peregrine.
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Extrait de la préface de Jacques Chambon :

Il y est aussi et surtout question de l’impérialisme des médias, du grand décervelage auquel procèdent la publicité, les jeux, les feuilletons, les « informations » télévisés. Car, comme le dit ailleurs Bradbury, « il y a plus d’une façon de brûler un livre », l’une d’elles, peut-être la plus radicale, étant de rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresse mentale ou simple désinformation.
De ce point de vue, rien n’est plus révélateur que la comparaison de la « conférence » du capitaine Beatty à la fin de la première partie de Fahrenheit 451 avec ce qu’écrivait Jean d’Ormesson dans Le Figaro du 10 décembre 1992, au lendemain de la suppression de Caractères, l’émission littéraire animée par Bernard Rapp sur France 3 ; à peu de chose près, les deux discours paraissent contemporains : « On ne brûle pas encore les livres, mais on les étouffe sous le silence. La censure, aujourd’hui, est vomie par tout le monde. Et, en effet, ce ne sont pas les livres d’adversaires, ce ne sont pas les idées séditieuses que l’on condamne au bûcher de l’oubli : ce sont tous les livres et toutes les idées. Et pourquoi les condamne-t-on ? Pour la raison la plus simple : parce qu’ils n’attirent pas assez de public, parce qu’ils n’entraînent pas assez de publicité, parce qu’ils ne rapportent pas assez d’argent. La dictature de l’audimat, c’est la dictature de l’argent. C’est l’argent contre la culture (…) On pouvait croire naïvement que le service public avait une vocation culturelle, éducative, formatrice, quelque chose, peut-être, qui ressemblerait à une mission. Nous nous trompions très fort. Le service public s’aligne sur la vulgarité générale. La République n’a pas besoin d’écrivains. »
Fahrenheit 451 a été écrit pour rappeler à la République (même s’il ne s’agit pas tout à fait de la même) qu’elle a besoin d’écrivains. Et c’est parce que ce besoin est à la fois plus vital et plus négligé que jamais que la fable de Bradbury est un texte d’aujourd’hui pour aujourd’hui et demain.
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Ray Bradbury
Saute...et laisse-toi pousser des ailes pendant ta chute.
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Conclusion! Un livre est un fusil chargé dans la maison d'à côté. Brûlons-le. Déchargeons l'arme. Battons en brèche l'esprit humain. Qui sait qui pourrait être la cible de l'homme cultivé?
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Il doit y avoir quelque chose dans les livres, des choses que nous ne pouvons pas imaginer, pour amener une femme à rester dans une maison en flammes ; oui, il doit y avoir quelque chose. On n'agit pas comme ça pour rien.
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Les feuilles de l'automne volaient au ras du trottoir baigné de lune et la jeune fille qui venait vers lui, comme fixée sur un promenoir roulant, semblait se laisser emporter par le mouvement du vent et des feuilles. La tête inclinée en avant, elle regardait ses souliers pris dans les remous circulaires des feuilles. Elle avait un visage menu, d'un blanc laiteux, avec une expression avide et tendre d'insatiable curiosité pour tout ce qui l'environnait. Ses yeux sombres au regard surpris se fixaient sur le monde avec une telle intensité que nul mouvement des choses ne pouvait leur échapper. Elle avait une robe blanche aux plis chuchotants.
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Le temps s'est endormi dans le soleil de l'après-midi.
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La notion la plus importante que nous avons dû nous ancrer dans la cervelle, c’est que nous étions des personnages sans importance, que nous ne devions jamais devenir pédants, nous croire supérieurs à qui que ce fût. Nous ne sommes rien de plus que des couvertures de livres poussiéreuses, sans aucune autre signification.
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C'est l'histoire de la colonisation, du dépeuplement, de l'abandon et de la recolonisation de la la planète rouge par les hommes.
Le roman se présente sous forme de vingt-six chroniques, les unes assez longues, d'autres fort brèves, la plupart rattachées les unes aux autres par des liens assez lâches.
Certaines sont de purs chefs-d'oeuvre d'humour ("les hommes de la terre" qui relate la façon étrange dont lmes martiens accueillent les premiers terriens), de terreur macabre ("la troisième expédition" qui décrit le sort réservé à d'autres astronautes), de révolte contre la civilisation moderne ("et la lune toujours brillant
e" où l'on voit un des conquérants de l'espace devenir l'allié des martiens morts), de satire cruelle sur le sort des noirs américains ("à travers les airs"), ou, enfin, d'horreur sardonique ("Usher II").
J'arrête là l'énumération car il me faudrait citer presque tout le livre.
Comme dans la plupart de ses ouvrages, Bradbury, écrivain amer, cingle vigoureusement la culture de notre siècle et s'élève avec force contre les tabous venant du sommet de la pyramide.
N'imagine-t-il pas, dans un chapitre, que le gouvernement américain de la fin du XXème siècle a interdit les oeuvres de Poe, les contes de fées et même les populaires "nursery-rhymes" ?
Sous ce rapport, il est proche d'un George Orwell, ce qui lui a valu parfois des piques de la part de certains critiques orthodoxes d'outre-Atlantique.
C'est d'ailleurs une forte tête, un non-conformiste intégral qui, dans un pays de dictature connaîtrait le camp de concentration.
En formulant l'espoir qu'il ne lui arrive rien de tel, je ne puis que vous recommander ces "chroniques martiennes", spécimen parfait d'une SF intelligente, imaginative et admirablement contée.
(extrait de "Ici, on désintègre" la revue des livres - chronique du sixième numéro de la revue Fiction signée Igor B. Maslowski paru en mai 1954)
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