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Citation de ceanothus


-Ton mariage ne tiendra pas debout.
Julia dévisagea sa soeur, puis la dépoitrina et enfin la déjamba. Elle lui dit :
- Tu me trouves moche ?
- Non, non tu tiens le coup. Mais vingt, vingt-cinq ans de différence, c'est quelque chose. (...)
-Réponds-moi : tu me trouves déglinguée ?
- Pas du tout.
- Ma frimousse ?
- ça va.
- Mes totoches ?
- ça tient.
- Mes gambettes ?
- Au quai.
- Alors ?
- C'est pas seulement le physique qui compte, dit Chantal, c'est le moral.
- Oh, oh, dit Julia, où as-tu pêcher une bourdante pareille ?
- Cherche pas, je l'ai trouvée toute seule.
- Alors, explique voir.
Chantal faisait allusion aux moeurs des hommes, des hommes mariés, et singulièrement à celles du sien, Paul Boulingra : l'alcoolisme buté, la tabagie autistique, la paresse sexuelle, la médiocrité financière, la lourdeur sentimentale. Seulement voilà, Julia trouvait que sa soeur avait été particulièrement mal servie en la personne de son Popol. Elle cita des types qui ne buvaient que de l'eau comme le mari à la Trendelino, qui ne fumaient comme celui de la Foucolle, qui braisaient à houilles rehaussées comme celui de la Panigère, qui gagnaient largement leur vie comme celui de la Parpillon et qui pouvaient avoir pour leur épouse de délicates attentions comme celui de la Foucolle, déjà cité. Sans compter ceux qui savent remettre un plomb, porter les paquets, conduire la voiture, baisser les yeux lorsqu'ils croisent une pute. Julia pensait bien que son militaire serait de cette espèce, et elle en sourit de plaisir. Ce qui agaça Chantal.
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