"Je me nomme Rebecca Wengrow. J'écris depuis toujours mais j'ai passé mon temps à tout garder au fond des tiroirs depuis mon adolescence.
Et puis, en 2006, la rencontre. Celle d'un petit éditeur et de mes nouvelles. Ça a donné un petit recueil de nouvelles d'une trentaine de pages intitulé « Une étoile cousue main », qui a vécu et bien vécu grâce au travail et à la passion de certains libraires.
Mon deuxième livre vient de sortir, un recueil de sept nouvelles, intitulé « Le Désespoir des heures de pointe ». On me demande souvent pourquoi la nouvelle ? La nouvelle est comme un coup de feu. Une illumination sur laquelle on ne revient pas, que l'on ne peut contourner. Sans horizon, ni temps. Tout de suite, là, maintenant. C'est ainsi que l'écriture me vient.
Ceci dit, je viens de terminer une pièce de théâtre et un roman. Mais la nouvelle est toujours là, à chaque instant une succession infinie d’émotions."
« Elle s’enfermait avec Seth pour se libérer à chaque fois. Se rappeler qu’elle était vivante. Elle ne pouvait pas le sauver. Juste l’embrasser. Elle l’évadait par le baiser. » (p. 33)
« Il fallait se rendre à l’évidence. Eva ne pouvait rien lui apporter que cette émotion de trois quarts d’heure par visite. On ne pouvait pas construire à l’intérieur ce qui ne l’avait pas été à l’extérieur. » (p. 69)
"Adieu veaux, vaches, cochons, couvée"
Quelle figure ici utilisée par La Fontaine et marquée par la juxtaposition de mots vise généralement à donner du rythme à la phrase ou à mettre en valeur l'abondance.