AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Régine Pernoud (119)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aliénor d'Aquitaine

J’avais acheté cette biographie d’Aliénor d’Aquitaine écrite par Régine Pernoud en 1983 suite à un Secrets d’histoire (qui a été rediffusé il y a quelques semaines). J’avais trouvé le destin de cette femme fascinant et j’avais envie de le découvrir plus en profondeur.



Régine Pernoud débute son essai au moment du mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec le futur roi de France Louis VII, le 25 juillet 1137. On saura peu de choses sur son enfance mais c’est à partir de cette date que la vie d’Aliénor prend de l’importance. Ensuite, Régine Pernoud suit une trame chronologique pour narrer les événements qui jalonnèrent la vie de cette femme remarquable : la deuxième croisade, la mésentente entre Louis VII et Aliénor qui conduira à leur divorce, puis le remariage d’Aliénor avec Henri Plantagenêt, le futur roi d’Angleterre, les années d’entente, puis celles de discordes et comment elle fera tout pour placer ses enfants et notamment son fils préféré Richard, jusqu’à sa mort en 1204.



J’ai trouvé cette biographie passionnante. Elle se lit comme un roman. La vie d’Aliénor est fascinante et c’est une femme qui a vraiment marqué son siècle. De plus, Régine Pernoud ne se contente pas d’évoquer cette femme deux fois reine, elle fait également revivre toute son époque : aussi bien en évoquant ses contemporains et leurs histoires (Louis VII, Philippe Auguste, Thomas Becket et aussi ses enfants et petits-enfants dont les fameux Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre) qu’en essayant de restituer l’ambiance régnant autour d’Aliénor avec ses trouvères et l’apogée de l’amour courtois.



J’ai aussi aimé la façon dont Régine Pernoud casse deux ou trois idées reçues sur le Moyen-Âge au passage. Notamment sur la mobilité des personnes à cette époque et où la Manche n’est qu’un canal qu’on traverse facilement et régulièrement : en rien un obstacle.



Aliénor d’Aquitaine de Régine Pernoud est une biographie que je recommande vivement tant elle est passionnante. Un essai idéal pour découvrir une femme fascinante et un XIIe siècle qui ne l’est pas moins…
Lien : https://tassedeculture.com/2..
Commenter  J’apprécie          80
Hildegarde de Bingen

Si j’ai pas gagné des points de karma mystique après ça… (tkt mon petit reac je les perdrais à force de dire des gros mots de toute façon, respire).



Non en vrai c’était (presque) tranquille.



Régine Pernoud a pour volonté de rendre certaines figures féminines historiques accessibles, mais faut croire que le grand public des années 90 était un peu moins grand public qu’en 2023 parce que tu te pètes un peu les dents niveau théologie et faits historiques médiévaux.



Et cette grande historienne a mené son combat de vie à vouloir montrer en quoi le christianisme sert à l’émancipation des femmes (oui j’ai grimacé quand même pas mal à travers son bouquin, notamment le petit laïus sur l’homosexualité…).



Anyways, on parle d’Hildegarde de Bingen mais je suis d’avis que c’est toujours bon de savoir qui écrit quelle histoire sur quoi et dans quel but, ça change tout de suite le rapport à l’objectivité m’est avis.



Je voulais savoir qui était Hildegarde, pourquoi elle était devenue aussi importante et pourquoi on continue autant de la célébrer en plus d’être une rockstar de l’ésotérisme permettant à quelques éditeurs de faire du cash sans trop avoir à payer de droits d’auteurs.



Ben c’est quand même une sacrée meuf en plus d’être une meuf Sacrée si tu veux mon avis. D’après le bouquin et donc de Régine, elle a pas trop de subjectivité, c’est surtout Dieu qui parle à travers elle, mais les légendes qui émanent d’Hildegarde surtout sur sa double vu et ses observations sur la santé, arrivent malgré tout à titiller la part spirituelle bien enfouie au plus profond de vous-même (genre je suis supposé en avoir zéro mais là j’ai pimpé un peu).



Ça fait pas mal de palabres -désolé, mais c’était surtout de la curiosité et entre ce que j’ai compris, ce qui m’a saoulé, ce que j’ai absorbé sans m’en rendre compte, ben c’était bigrement intéressant (oh tu savais toi, que les nonnes avaient beaucoup plus de droits au moyen âge qu’après la renaissance ? Moi non, mais maintenant, oui)



Allez je décale, j’ai une subite envie d’aller écouter Era.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Les Gaulois

Découverte documentaire d'un peuple de l'antiquité qui donnera son nom à la terre qui l'hébergera.

A suivre et découvrir dans son style et son originalité, avec le style de son auteure.
Commenter  J’apprécie          70
Pour en finir avec le Moyen Age

Court, percutant, efficace, passionnant !

Me voilà gonflée à bloc pour faire la connaissance de son Aliénor d’Aquitaine qui piaffe dans l'étagère.

Commenter  J’apprécie          70
Aliénor d'Aquitaine

Cela faisait longtemps que j’avais ce livre dans ma Pile A Lire (PAL). Mais j’ai toujours une certaine appréhension, car j’ai toujours douté sur mes capacités à lire des livres d’Histoire. Après quelques recherches, j’ai sauté le pas ! Et j’ai bien fait …

Ce livre a été un très très bon moment de lecture. En un mot j’ai A-DO-RE cette lecture.

Je n’ai absolument pas lu ce livre comme un livre d’histoire barbant, j’ai lu l'histoire d’Aliénor comme un roman d’aventures !

L’auteur nous décrit une femme incroyable pour son époque, que rien n’épargnera jusqu’à la fin de sa vie. C’est une femme qui n’a jamais eu peur à part pour les siens. Elle fait preuve d’intelligence et de beaucoup de ténacité tout au long de sa vie. Deux fois « reine » d’abord de France puis d’Angleterre, emprisonnée pendant plus de quinze ans par son deuxième mari Henri II, elle traverse néanmoins les années et se relève de chaque épreuve : elle paraît intouchable.

Au contraire des siens qui les uns après les autres, vont mourir pour diverses raisons. A la fin de sa vie, ses deux maris sont morts et sur les 10 enfants qu’elle a eus, ne lui restent que sa fille Aliénor et Jean Sans Terre. Imaginez ! Elle meurt à plus de 80 ans, âge incroyable pour l’époque.

Régine Pernoud donne beaucoup d’informations, on a envie de tout noter. Moi-même, j’ai pris plus de 15 pages de notes de peur d’oublier. Gros point positif, les arbres généalogiques disponibles à la fin du livre même si les dates des protagonistes ne sont pas indiquées.

Malgré le fait que Régine Pernoud retrace de manière très académique, classique et chronologique la vie d’Aliénor, ce livre reste très accessible, et peut vous faire aimer l’Histoire avec un grand H. Cela me conforte dans mon choix de m’ouvrir de plus en plus à ce genre de lectures. Régine Pernoud est sans conteste une formidable conteuse et mon seul regret est de ne pas avoir lu avant cette historienne.

J’étais déjà très attirée par ce personnage hors norme qu’est Aliénor d’Aquitaine. Mais cette lecture me conforte dans mon admiration pour ce personnage.

Donc oui A lire !!

Je vous conseille l'excellente revue « L’histoire » : « Les Plantagenêts : un empire au Moyen Âge » collections N°59 daté avril - juin 2013 https://www.lhistoire.fr/parution/collections-59 qui peut être un bon complément notamment pour les photos et images.



Sur ma table de nuit, j’ai déjà Les femmes au temps des cathédrales du même auteur !


Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
Commenter  J’apprécie          73
Pour en finir avec le Moyen Age

Une oeuvre que j'ai lue un peu par hasard, mais avec plaisir.Régine Pernoud veut ici montrer que le Moyen-Âge est un très mauvais concept, puisqu'on ne peut résumer et réduire 1000ans d'histoire humaine dans une seule période, sous un nom qui est lui-même un jugement de valeur dépréciatif, les âges obscurs sans loi ni raison.

L'histoire scolaire nous donne une vision fausse du Moyen-Âge, entre bûchers de l'Inquisition, chevaliers pilleurs, Etat incapable, art qui n'existe pas... Les piques de l'auteure sur certains de ses collègues historiens sont d'ailleurs assez savoureuses, lorsqu'elle les juge incapable d'écrire l'histoire avec un travail sérieux appuyé sur des sources.

Régine Pernoud réhabilite donc sa période de prédilection dans sa diversité et ses réussites, tout en rappelant les règles d'écriture de l'histoire : objectivité, appui sur les sources.
Commenter  J’apprécie          70
Aliénor d'Aquitaine

Un coup de cœur pour cette biographie d'Aliénor d'Aquitaine. Au delà du mythe romanesque qu'on a pu lui prêter, cette grande reine a su mener à bien sa vie d'épouse, de mère et de femme politique avisée. De la jeune fille écervelée et impulsive à la vieille reine éprise de faire la paix en son royaume, et d'assurer son emprise sur l'occident à travers sa descendance, toute une vie de joie, de peines, de compromis, de douleur à travers la mort de pratiquement tous ces enfants, à part Aliénor la jeune et Jean Sans Terre, qui comme on le dit souvent dans le livre n'était pas sans Terre. Celui-ci méritait bien la réputation qu'on lui a faite dans les romans de chevalerie, c'est à dire calculateur, rusé et cruel.

Découverte de Régine Pernoud, grande médiéviste qui nous a livré une Aliénor très attachante et surtout très énergique comme beaucoup de femmes de son époque. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Régine Pernoud très agréable et très fluide, c'est à la fois une biographie qui se lit comme un roman. Mais quel roman. Pour les amateurs de Moyen-Age, je conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          74
Pour en finir avec le Moyen Age

Cet ouvrage d'une grande médiéviste est emblématique de son combat (débuté dès son premier livre "Lumière du Moyen-âge) :la réhabilitation d'une période caricaturée par le XVIIème et le XVIIIème comme barbare et obscurantiste. Un excellent ouvrage ,parfaitement accessible et porté par la passion de son auteure. 9 chapitres :"Moyen âge"/Gauches et maladroits/Frustes et ignares/Torpeur et barbarie/Des grenouilles et des hommes/La Femme sans âmes/L'index accusateur/Histoire, idées et fantaisie/Simples propos sur l'enseignements de l'Histoire.
Commenter  J’apprécie          60
Lumière du Moyen Age

Le Moyen-Âge fut-il une période sombre, barbare et misérable de l’Histoire ou quelque chose d’autre et de nettement moins ténébreux ? L’historienne Régine Pernoud est revenue aux sources, s’en est tenue aux textes authentiques sans s’arrêter aux interprétations et aux approximations de certains de ses confrères plus soucieux d’idéologie que de vérité historique. Les « privilèges » de la société médiévale ne sont pas tout à fait ce qu’on imagine. Beaucoup pour ne pas dire presque tout le monde en bénéficie d’une manière ou d’une autre. La société n’est pas divisée en trois classes (noblesse, clergé, tiers-état), mais en beaucoup plus. Elle est en constante évolution et non pas figée comme aux XVIIè ou au XVIIIè. Tout repose sur la famille et non sur l’individu (paterfamilias) comme dans l’antiquité. La royauté elle-même se fonde sur une famille et une lignée, préférée, car la plus vaillante, la plus courageuse et la plus valeureuse. La famille coutumière formait des pionniers et des hommes d’affaires et la famille de droit romain des fonctionnaires et des militaires. Le droit coutumier, adapté au monde agricole, avait remplacé le droit romain plus favorable au monde urbain. La révolution française puis le code Napoléon firent rebasculer de l’un dans l’autre. Ainsi, le « manant », (celui qui reste, qui maintient l’exploitation agricole) devint le « citoyen » (l’habitant de la cité). Le principe médiéval fondamental était basé sur la fidélité et la protection et non sur l’argent, le salariat et l’état central qui décide de tout. Au Moyen-Âge, tout dépendait des familles, des clans et à tous les niveaux. De vassal à suzerain, d’échelon en échelon, on arrivait ainsi jusqu’au monarque qui ne disposait que d’un pouvoir limité, car lui-même dépendait de ses féodaux.

« Lumière du Moyen-Âge » est un essai historique de première importance dans la mesure où il apporte un éclairage nouveau sur un chapitre injustement décrié de notre histoire. Le lecteur apprendra quantité de choses sur la société médiévale. Ainsi, quand on parle du serf « attaché » à la terre, on s’imagine une sorte d’esclave misérable, alors que la réalité est un brin différente. C’est un paysan à qui un seigneur a alloué une terre à cultiver en échange d’une part de la récolte. L’important, c’est que cette terre ne peut pas lui être reprise et même pas à sa famille s’il meurt. Une sorte d’assurance familiale contre le chômage. De même, on a raconté que les rues des villes n’étaient que des cloaques où les pauvres pataugeaient dans les excréments alors que les riches tenaient le haut du pavé (parties surélevées au-dessus d’une rigole centrale). Image fausse. Dans la plupart des grandes villes, les rues étaient pavées et dotées d’égouts très semblables aux nôtres. On a dit aussi que les gens mouraient de faim, car ils ne trouvaient à manger que des « herbes et des racines ». Au Moyen-Âge, on appelait « herbes » tous les légumes dont on mangeait la partie hors sol (salades, choux, bettes, etc.) et « racines » tous ceux dont on mangeait la partie souterraine, (raves, navets, betteraves, carottes). Les gens mangeaient des légumes et des fruits (ils avaient déjà accès aux oranges, citrons, figues, abricots et amandes venus d’Orient), mais aussi beaucoup de viandes de toutes sortes. On a dit aussi que les gens travaillaient de 9 heures par jour (en hiver) à plus de 15 heures (en été), donc comme des forçats, sans préciser que grâce aux nombreuses fêtes religieuses et patronales, ils disposaient de 80 jours totalement fériés plus 70 jours de chômage partiel soit environ trois mois de vacances par an. Cet ouvrage majeur représente un très beau travail de réhabilitation tout à fait passionnant et mené avec style et brio. Un livre essentiel pour en finir avec certaines falsifications.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
Commenter  J’apprécie          60
Pour en finir avec le Moyen Age

J'ai découvert Régine Pernoud grâce à un opus de la collection Que sais-je sur les Templiers. Son écriture franche, sérieuse et décapante m'avait séduite. Elle révèle un caractère bien trempé qui n'est pas prêt aux concessions politiques ni romanesques. Je retrouve ce caractère dans ce petit essai qui tord le cou aux idées reçues sur le Moyen-âge, idées à la peau dure puisqu'elles perdurent encore aujourd'hui (même si sacrément atténuées quand même, grâce au travail minutieux et à la divulgation sérieuse réalisés par les excellents médiévistes qui parsèment le paysage français). En plus d'éclairages très instructifs sur bien des aspects de la vie au Moyen-âge, Régine Pernoud nous rappelle, avec justesse, que le travail de l'historien est de chercher la vérité et que la vérité de 1000 ans d'histoire ne peut se résumer en 3 épisodes parsemés.
Commenter  J’apprécie          60
Richard Coeur de Lion

Dans un style simple et courant, l'auteure trace une biographie "grand public" d'un personnage assez haut en couleurs dans ses prises de positions et ses actes.

A lire pour une première approche de cet homme aussi atypique pour son temps que l'Histoire elle - même.
Commenter  J’apprécie          60
Pour en finir avec le Moyen Age

Super ce livre qui développe les preuves que le Moyen Age, n'était pas une époque si sombre, bien au contraire!

Je discutait avec un ami qui me certifié que l'époque du Moyen âge était très sombre, je lui avait mentionné le livre de Regine Pernoud "en finir avec le Moyen Age" que je n'avais pas encore lu, et c'est chose faite.

Pourquoi continuer à descendre cette époque dans les cours d'histoire en France?

Mentionne t'on l'apparition des université? La philosophie de Thomas d'Aquin, les peintures de Giotto, la poésie de Dante et de Chaucer, les récits de Marco Polo et l'architecture des grandes cathédrales gothiques, l'arrivée des hospices pour les malades, les pauvres.

Certes il y a eu la Peste, les Croisades, l'inquisition, mais intellectuellement le Moyen âge à apporté beaucoup de choses.

Ouvrage à découvrir afin de ne pas rester conforme à ce que l'on a pu apprendre à l'école (selon les programmes de nos générations).

Commenter  J’apprécie          61
Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen avait découvert "l'Homme de Vitruve" plus de trois siècles avant la naissance de Léonard de Vinci. Cette vision de l'homme était présente dans l'oeuvre de la religieuse et nul n'en a fait mention. Toute la gloire de cette découverte revint au seul Léonard de Vinci.
Commenter  J’apprécie          60
La Femme au temps des cathédrales

Cet ouvrage marqua son temps et présente malgré son ancienneté relative (1980) une brûlante actualité tant il est vrai que le combat des femmes pour l’égalité est loin d’être gagné. L’auteur détruit une image stéréotypée sur le rôle des femmes au Moyen-âge. Elle explore seulement une période relativement courte d'environ deux siècles, entre les XIème et XIIIème siècles, ce Moyen Âge central considéré souvent comme une période de renaissance. Et y montre une place des femmes assez remarquable . Elles fait aussi le portrait de quelques-unes de ce « femmes puissantes » . L’ouvrage est instructif et très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          50
La Femme au temps des cathédrales

Un livre passionnant dans le fond mais que j'ai trouvé laborieux à lire, voir même parfois indigeste, ce qui est bien dommage car c'est un thème vraiment intéressant et qui mériterait d'être étudié à l'école.
Commenter  J’apprécie          51
La Femme au temps des cathédrales

Ayant énormément aimé le livre que Régine Pernoud a consacré à Aliénor d'Aquitaine, je me suis attelée à la lecture de cet essai. Une fois de plus, l'auteur arrive à faire tomber de nombreux clichés sur le Moyen-Age, à nous faire partager sa passion pour cette période. Mais j'avoue que ma lecture a parfois été laborieuse. Les chapitres m'ont semblé inégaux et parfois peu liés entre eux. Certaines démonstrations étaient un peu trop "techniques" à mon goût. Au final, j'ai appris beaucoup de choses et cet essai m'incite à découvrir d'autres ouvrages sur cette période mal connue de notre histoire.
Commenter  J’apprécie          50
La Femme au temps des cathédrales

Challenge ABC 2017-2018

2/26



Texte d'une conférence donnée à la fin des années 1970.

Pernoud donne une image de la femme médiévale assez éloignée des représentations habituelles.

Jusqu'au 15è siècle (environ), les femmes étaient presque à égalité avec les hommes : elles pouvaient exercer les mêmes métiers (des femmes docteurs sont enregistrées sur les registres d'impôts), soit par envie soit par suite de veuvage, pouvaient diriger des domaines et faire de la politique (quelques unes sont restées célèbres pour cela comme Aliénor d'Aquitaine, mais ce ne fut pas la seule), vivre seules, témoigner en justice. Elles furent aussi celles qui ont le plus contribué à la christianisation de l'Europe occidentale : en baptisant leurs époux et en fondant des monastères avec des moniales très instruites et cultivées. Sans compter l'adoucissement des moeurs avec la poésie courtoise.

Bref, jusqu'à la Grande Peste, puis la Renaissance avec le retour du droit romain qui fait de la femme une éternelle mineure, la femme a un rôle social important.

Cependant, le problème avec ces époques lointaines, ce sont les sources. La chercheuse a dû s'appuyer sur les chansons de geste, les registres d'impôts. Mais aussi sur des sources plus récentes, et donc a pu procéder par comparaison. Cela reste un essai intéressant et éclairant sur une période souvent vu comme violente et noire, peu digne d'intérêt. Sans doute faudrait-il refaire un travail similaire en s'appuyant sur des sources sans doute plus nombreuses aujourd'hui. Et qui sait, s'en inspirer pour les politiques actuelles.
Commenter  J’apprécie          50
Aliénor d'Aquitaine

Aliénor, héritière du duc d'Aquitaine épouse à l'âge de 15 ans le futur roi de France, Louis VII. Ils partiront ensemble en 1147 en Terre Sainte faire la deuxième croisade. De retour en France le mariage avec Louis VII sera annulé pour d'obscures raisons. Certains lui reprochent d'avoir trompé son mari avec son oncle le prince d'Antioche, Raymond de Poitiers.

Aliénor ne se laissera pas abattre et épousera quelques mois plus tard le roi d'Angleterre Henri Plantagenêt. Elle donnera à son époux de nombreux enfants dont le futur Richard Cœur de Lion et Jean Sans Terre. Elle meurt en 1204 à près de quatre-vingt ans. Elle aura survécu à ses deux époux et à nombre de ses enfants. Sa sépulture est encore visible dans l'abbaye de Fontevrault.



Aliénor d'Aquitaine est une figure majeure du XIIème siècle européen
Commenter  J’apprécie          51
Héloïse et Abélard

Dans l'essai de Régine Pernoud, l'amour qui unit Héloïse et Abélard n'est traité qu'a minima. Nulle trace de débordement affectif, de liaisons passionnées.

L'essayiste raconte de manière plutôt factuelle l'amour du maître et de son élève.

De la rencontre et de l'union des deux naîtront : un enfant (Pierre Astrolabe), l'ire et la vengeance de l'oncle d'Héloïse à l'égard d'Abélard (qui sera castré), la vie monastique de ces deux êtres épris l'un de l'autre.

L'auteur replace les faits dans ce contexte médiéval : la naissance d'enfants nés hors-mariage n'entraîne pas l'éloignement de l'enfant comme cela arrivera des siècles plus tard ; l'enfant concerné vit au domicile paternel avec ses autres frères et soeurs. La vie monacale n'est pas une vie de reclus comme on peut la connaître de nos jours. Il y a une libre circulation et l'accès est ouvert sur la ville et à "tous".

Le livre de Régine Pernoud n'est pas consacré uniquement à l'amour de cet homme et de cette femme mais aussi et surtout à ce que disait Abélard au sujet de la Trinité. Ceci lui valut d'être vilipendé par deux de ses contemporains et d'être condamné. Fort heureusement, grâce à Thibaud de Champagne qui l'accueillit sur ses terres, Abélard fonda l'école du Paraclet avant d'être appelé en Bretagne, contrée qui souhaita l'accueillir .

Abélard s'opposera à Bernard de Clairvaux mais ils seront réconciliés par l'abbé de Citeaux et Abélard trouvera refuge à Cluny à la fin de sa vie.



La dernière partie donne voix à Héloïse dont on sait qu'elle n'avait que faire du mariage proposé par Abélard pour "réparer" la faute qu'ils avaient commise. Toutefois ils se marièrent et eurent une vie monacale par la suite. Héloïse demandera à Abélard de composer des hymnes et d'édicter une règle pour l'oratoire du Paraclet confié à Héloïse et ses soeurs, sans territoire. Héloïse est abesse et femme d'Abélard devant Dieu.

A la toute fin du récit, lorsque la mort d'Abélard a lieu, on apprend qu'Héloïse demandera le corps d'Abélard à l'abbé de Cluny afin de l'enterrer au Paraclet.

Héloïse reçoit une lettre de l'abbé de Cluny, passage le plus émouvant du récit :

"Celui auquel vous avez été unie par le lien de la chair, ensuite par le lien plus solide et plus fort de l'amour divin, celui avec lequel et sous celui-là, dis-je, Dieu le réchauffe aujourd'hui dans son sein à votre place ou plutôt comme un autre vous-même. Et au jour de la venue du Seigneur, à la voix de l'Archange, au son de la trompette annonçant le souverian Juge descendant des cieux, il vous le rendra par sa grâce, il vous le réserve".
Commenter  J’apprécie          50
Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen est une femme extraordinaire du Moyen Age, dont la sagesse et la philosophie devraient nous inspirer quotidiennement dans ce monde matérialiste.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Régine Pernoud (1701)Voir plus

Quiz Voir plus

Un tour de France en chansons

Un port, par Miossec

Brest
Lorient
Douarnenez

14 questions
229 lecteurs ont répondu
Thèmes : géographie , france , chanson françaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}